À propos de Josselin Prévost

Vicaire de Plaisance-du-Touch

Homélie du Père Josselin du II° dimanche du Temps Ordinaire, année B (2021)

Qui cherchez-vous ?

Frères et sœurs,

A moins d’avoir entendu un jour un appel explicite du Seigneur à le suivre – donc à être son disciple et à croire en lui -, ce sont des témoins qui nous ont mis en route. Pour beaucoup ce sont les parents, ou parfois les grands parents. Mais ça peut être un ami, une religieuse, un catéchiste, un prêtre… Comme pour les premiers disciples : c’est Jean-Baptiste qui est le témoin pour eux en leur désignant le Jésus comme l’Agneau de Dieu, ce qui d’ailleurs annonce déjà le sacrifice du Christ sur la croix, ce qui annonce qu’il va accomplir tout le culte juif par l’offrande de lui-même…

Une mise en route s’est donc faite, grâce à des témoins, et grâce à l’attraction invisible que Dieu exerce par sa grâce. Mais il y a toujours un moment où le Christ, comme pour ces premiers disciples, provoque la confrontation. Confrontation des regards lorsqu’il se retourne, puis dialogue : Que cherchez-vous ?  Il doit y avoir une rencontre à un moment donné, une mise en relation, sinon on ne va pas suivre bien longtemps…

Que cherchez-vous ? Ils ne cherchent pas les biens matériels, pas de cadeaux particuliers. Ils ne cherchent ni la gloire, ni la richesse, ni les honneurs, ni la reconnaissance ou le pouvoir. Ils ne cherchent pas non plus la connaissance, le savoir. Il ne s’agit pas plus de la recherche d’une bonne conscience, de bons sentiments, de moments fraternels ou de bien vivre-ensemble, ou encore de valeurs. Ils ne demandent même pas la joie ou le bonheur. En fait, ils ne demandent rien. Ils n’ont qu’une question : où demeures-tu ? Ils veulent savoir où demeure le Christ, voir où il habite. Ils apprendront en fait au fur et à mesure que le Fils de l’homme n’a pas d’endroit ou reposer la tête (Mt 8, 20). Ils veulent savoir où il demeure pour habiter avec lui, être avec lui. Et c’est l’essentiel, c’est la seule chose qui compte : être avec lui, habiter sous le même toit, c’est-à-dire dans la maison du Père, dans l’Église. Tout le reste qui est bon, ça vient en plus. Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît (Mt 6, 33). Si nous cherchons à demeurer avec le Christ, si nous cherchons la demeure du Royaume, alors tout nous est donné.

Et c’est une bonne question pour nous, dans notre chemin de foi, notre chemin à la suite du Christ. Que cherchons-nous ? Il y a peut-être beaucoup de motivations, de raisons, différentes pour nous. Nous n’en sommes peut-être pas encore à dire que c’est simplement pour être avec Jésus, que c’est la seule chose qui compte vraiment. Jésus, c’est bien “Dieu-avec-nous”, Emmanuel ; nous n’avons qu’à aller à Jésus pour être “nous-avec-Dieu”. Sommes-nous convaincus que la seule chose qui compte, la seule chose bien, c’est d’être avec Jésus ? C’est là le plus grand bonheur en fait. C’est avec Jésus qu’on trouve la paix profonde, la confiance.

Et c’est la foi, la foi reçue au baptême qui nous unit à Dieu. C’est la foi animée par la charité qui nous permet d’être avec Dieu. Ce don de la foi est si grand… Et c’est ensuite toute la vie dans l’Esprit Saint qui nous permet de garder cette foi vivante, de garder cette relation à Dieu vivante, de demeurer avec Jésus. L’Esprit Saint nous garde dans la demeure de Dieu. Si notre corps est bien sanctuaire de l’Esprit Saint, comme le dit saint Paul, alors nous demeurons en Dieu.

Ce qui est bien, et qui est difficile en même temps, c’est que nous pouvons toujours choisir. Les disciples sont allés, ils ont vu, et ils sont restés ce jour là. Ils ont choisi pour ce jour là. Il fallait rechoisir le lendemain. Et on sait qu’au moins l’un d’entre eux, André, a choisi de demeurer aussi le lendemain auprès de Jésus, et tant de jours en suivant. Le choix est à poser chaque jour à nouveau. Chaque matin le Christ nous repose la question : que cherchez-vous aujourd’hui ? Une belle journée, c’est celle qui se termine, dans la prière du soir, en disant : nous avons trouvé le Messie, comme le dit André. Et alors on peut dire : Parle, Seigneur, ton serviteur écoute, puisqu’on demeure avec lui, dans son intimité.

Demeurons avec Jésus par la vie de notre baptême, par notre foi vivante, et par l’eucharistie.

Amen.

Homélie du Père Josselin du II° dimanche du Temps Ordinaire, année B (2021)2021-01-26T19:47:18+01:00

Horaires des messes avec le couvre-feu à 18h

En raison du couvre-feu à 18h, quelques changements s’imposent :

  • les messes dominicales anticipées à Lardenne et Tournefeuille : elles sont avancées le samedi à 16h30.
  • les messes de semaine à Tournefeuille (du mardi au vendredi) : elles sont décalées à 9h.
  • les messes du lundi et mardi à Lardenne : elles sont décalées à 9h.

Toutes les autres messes sont inchangées.

Horaires des messes avec le couvre-feu à 18h2021-01-15T11:41:24+01:00

« Que nos yeux s’ouvrent » Appel à 4 vendredis de jeûne et de prière

Nous sortons à peine du temps de Noël, et le Carême est encore dans un bon mois, que déjà nous sommes invités au jeûne et à la prière. Dans ce début du temps ordinaire, temps pour faire fructifier toutes les grâces reçues dans les fêtes de Noël, temps pour grandir dans la sainteté dans chaque petite chose du quotidien, les évêques de France nous invitent à quatre vendredi de jeûne et de prière. Et ce n’est ni pour perdre des kilos après les fêtes de Noël, ni pour commencer l’entraînement du Carême. C’est dans le contexte du projet de révision des lois de bioéthique qui revient au Sénat bientôt. Les enjeux humains et donc éthiques sont considérables, notamment à propos de la filiation, du droit à l’enfant et de la recherche sur l’embryon. Le gouvernement précipite les choses dans l’ombre de la crise sanitaire. Il est de notre devoir, nous chrétiens qui défendons l’écologie intégrale, d’ouvrir les yeux sur ces enjeux bioéthiques, d’ouvrir les yeux sur la beauté de l’œuvre de Dieu dans la création dont l’homme est l’achèvement, d’ouvrir les yeux sur le caractère sacré et inviolable de toute vie humaine. Il est de notre devoir d’intensifier notre prière face à ce qui se joue.

https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-bioethique/nos-yeux-souvrent-quatre-vendredis-de-jeune-de-priere-sortir-dune-bioethique-aveuglee/

 

Quatre vendredi sont proposés pour cela : 15, 22 et 29 janvier, et 5 février.

Notre jeûne et notre prière, c’est notre sacrifice spirituel offert à Dieu pour le supplier, notre sacrifice uni à l’unique sacrifice du Christ qui a offert le sacrifice parfait. Notre jeûne et notre prière, ce sera notre offrande faite à Dieu pour implorer sa grâce et lui demander de nous ouvrir les yeux, et d’ouvrir les yeux de ceux qui nous dirigent et votent.

Quel jeûne et quelle prière ? Du jeûne quasi complet, à de petites privations alimentaires, en passant par la suppression d’un repas ou la prise de repas extrêmement simples, ou se privant de tel autre plaisir, chacun pourra choisir son jeûne. Des intentions et une Parole vous sont proposées pour chacun de ces vendredis dans le document de la CEF à ce sujet : https://eglise.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/2/2021/01/Dossier-bioethique-janvier-2021-jeune-et-priere.pdf

Ce pourra être aussi l’occasion, en ces vendredi, de méditer un chemin de croix, de lire la Passion du Christ dans un des évangiles, ou de relire le chant du Serviteur Souffrant (Is 52, 13 – 53, 12)…

Seigneur, que nos yeux s’ouvrent !

Que nos yeux à tous se laissent toucher par la beauté de la dignité en tout être humain !

Que nous admirions la vraie liberté qui, de façon responsable, se met au service de la fraternité !

Que nous discernions le juste usage des techniques biomédicales, celui qui respecte nos liens fondamentaux de filiation nous reliant de génération en génération !

Que nous considérions les plus fragiles et les plus faibles comme des frères et sœurs !

Que nous retrouvions le magnifique sens et la grande valeur de la personne, femme et homme, et de sa vocation sociale !

 

« Que nos yeux s’ouvrent » Appel à 4 vendredis de jeûne et de prière2021-01-14T12:28:06+01:00

Homélie du Père Josselin de la fête du Baptême du Seigneur, année B (2021)

Je suppose que vous avez bien écouté l’évangile, et alors, vous avez entendu qu’il se passe quelque chose d’un peu bizarre dans le ciel lors du baptême de Jésus : le ciel se déchire. Je ne sais pas trop bien ce que ça veut dire concrètement, je suppose que c’est comme lorsqu’il y a beaucoup de nuages dans le ciel et que tout d’un coup il y a un peu d’espace qui se forme entre les nuages et que quelques rayons du soleil passent et arrivent jusqu’à nous : il y a un trou dans la couche de nuages, et les rayons du soleil ne sont alors plus bloqués. Lors du baptême de Jésus, cela signifie que ce qui bloquait la communication avec Dieu se déchire dans le ciel et que Dieu peut nous éclairer, que nous pouvons alors vraiment entrer en relation avec Dieu. Ca veut dire aussi qu’avec Jésus la porte du ciel se réouvre, et que l’entrée au ciel, l’entrée au paradis est possible, que la vie éternelle avec Dieu peut commencer.

Tout s’était fermé avec Adam et Ève. Quand ils ont péché en prenant le fruit de l’arbre qu’ils n’avaient pas le droit de prendre, la porte du ciel s’est fermée, et d’ailleurs ils ont été chassés du jardin d’Éden, dont la porte a été fermée. Le paradis s’est fermé par le péché. En prenant ce fruit, c’est comme s’ils disaient à Dieu, “on ne veut pas t’écouter, on veut pouvoir vivre sans toi”. Du coup ils ne pouvaient plus aller au ciel puisqu’ils ne voulaient pas de Dieu, la porte du ciel s’est fermée et ils n’étaient plus capables d’aller l’ouvrir. Dieu est revenu vers eux, il est revenu les chercher – il a d’ailleurs demandé à Adam, où es-tu ? – mais ils avaient cassé quelque chose, le ciel était fermé…

Et c’est Jésus qui vient rouvrir la porte du ciel. Il le fait en donnant sa vie sur la croix et en ressuscitant. En mourant sur la croix par amour pour nous il anéantit le péché et rouvre le ciel. Mais c’est dès son baptême qu’on voit cela, qu’on voit ce qui va se passer, par ce ciel déchiré. On voit, dans ce baptême de Jésus, qu’il vient du ciel, qu’il est le Fils bien-aimé uni à son Père et à l’Esprit Saint, et que donc, si nous nous unissons à lui, nous entrons dans l’amour de Dieu le Père par l’Esprit, que nous retrouvons une relation au Père. Nous constatons que le ciel est ouvert si nous sommes auprès de Jésus, avec Jésus. Car le ciel est ouvert juste au-dessus de Jésus, c’est donc en étant aux côtés de Jéuss que nous pouvons voir cette déchirure dans le ciel. Cela nous dit bien que pour aller au ciel il n’y a pas d’autre chemin que Jésus. Il est le Chemin, le seul chemin. Il est le seul sauveur. Ce n’est vraiment que par lui que nous pouvons avoir la vie éternelle. Le seul et unique chemin de la vie éternelle, c’est Jésus. C’est pour cela qu’il faut croire en lui. Saint Jean nous dit bien que nous sommes vainqueurs du monde, et donc du péché et de la mort, si nous croyons que Jésus est le Fils de Dieu, et que nous pouvons vraiment croire, sans aucun doute, qu’il est le Fils de Dieu.

C’est notre propre baptême qui nous permet cela. Notre baptême nous unit à Jésus, nous place aux côtés du Christ qui est baptisé. Alors nous recevons aussi l’onction de l’Esprit Saint qui repose sur Jésus et que la colombe manifeste. Alors nous entrons dans l’amour de la Sainte Trinité, dans la joie du Père : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi je trouve ma joie. Quand nous nous trouvons aux côtés de Jésus, par notre baptême et donc notre foi, nous devenons enfants bien-aimés du Père, et nous sommes sa joie. Nous sommes tous la joie du Père ! Et il nous dit aussi, “tu es mon fils bien-aimé, tu es ma fille bien aimée, en toi je trouve ma joie”. Quelle merveille ! C’est beau ! Pour cela il faut être toujours à côté de Jésus, uni à Jésus, dans Jésus. C’est pour cela qu’il faut prier tous les jours, tous les jours. C’est pour cela qu’il faut aller à la messe tous les dimanches, qu’il faut écouter la Parole. Pour être dans l’amour si bon et si doux du Père, pour voir que le ciel est ouvert pour nous avec Jésus. Quand notre relation avec Jésus est si forte, nous pouvons entendre cette parole qui fait tant de bien à notre cœur et qui nous fait entrer dans la joie de Dieu : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi je trouve ma joie. Dieu avait bien dit : Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses. Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Oui, cette parole est bonne comme un bon repas (ou une tonne de bonbons !), elle fait vivre. Et cette parole, c’est en définitive le Christ lui-même. Il est la Parole du Père, il est le Verbe fait chair qui se donne en nourriture pour la vie éternelle… Ce n’est que par le Christ que nous avons la Vie, puisque c’est par lui que le ciel est déchiré.

C’est donc avec le Christ, depuis les rives du baptême, que nous devons regarder le ciel ouvert, y plonger notre regard, et même, notre âme déjà. Car notre âme est faite pour le ciel, pour l’éternité, pour la joie parfaite du Père. En toi je trouve ma joie.

Amen

Homélie du Père Josselin de la fête du Baptême du Seigneur, année B (2021)2021-01-26T19:47:33+01:00

Homélie du Père Josselin pour la fête de l’Epiphanie (2021)

Suivre le chemin de l’étoile et devenir une étoile

A Noël, les étoiles scintillent un peu partout, elles brillent dans la nuit, tant dans les rues qu’au sommet des sapins ou au-dessus de nos crèches. Les étoiles ajoutent leur éclat à la fête, elles font entrer dans la magie de Noël, elles font rêver, elles font briller les yeux et les cœurs, elles invitent à la joie. Mais l’étoile des mages, c’est bien plus qu’une certaine magie de Noël, c’est bien autre chose. Car l’étoile des mages, elle, nous fait faire tout un chemin spirituel profond.

L’étoile des mages, elle n’est visible que pour les chercheurs de Dieu. Car il faut avoir les yeux levés vers le ciel pour voir l’étoile, comme pour toute étoile. Il faut être tourné vers Dieu. L’étoile est invisible pour ceux qui ne lèvent pas le nez de leurs affaires et de leurs problèmes, ceux dont la vie n’a pas de dimension spirituelle, ceux qui se contentent de la matérialité de notre existence avec ses fameux “produits essentiels”… Seuls les spirituels, seuls les chercheurs de Dieu, seuls ceux qui ont les yeux levés vers le ciel voient cette étoile. Lève les yeux alentours et regarde. Et une fois que cette étoile est vue, elle fait faire un chemin au regard, et donc au cœur. Un chemin spirituel. Car l’étoile indique un lieu, la crèche, et mieux encore, quelqu’un, le Sauveur. L’étoile fait faire un chemin au regard, de haut en bas, du ciel à la terre, le chemin de l’Incarnation, de l’abaissement du Fils. L’étoile oriente notre regard vers la terre, vers le Sauveur, le faisant passer par un chemin continu de Dieu comme Tout-Autre, à Dieu comme Tout-Proche. Suivre l’étoile, c’est entrer dans le mystère de l’Incarnation, le mystère de Dieu qui se fait l’un de nous par amour. L’étoile de Noël annonce que Dieu unit la terre et le ciel par sa venue dans le monde.

L’étoile est donc en fait anticipatrice de la croix. C’est la croix qui réalisera totalement et achèvera l’union de la terre et du ciel, des hommes avec Dieu. L’étoile est un signe qui nous parle de la croix. L’étoile éclaire celui qui est dans la mangeoire, celui qui va se donner en nourriture aux hommes pour les rendre participants du mystère pascal et s’offrir sur la croix, pour les faire remonter vers le ciel. L’étoile unit le ciel et la terre dans la contemplation de l’abaissement de Dieu pour notre salut ; la croix, dans sa verticalité, manifeste que la terre est définitivement unie au ciel par la mort salvatrice de celui qui s’est abaissé jusqu’à mourir pour nous sur une croix.

C’est ainsi que notre regard remonte alors vers le ciel. Car pour nous, pour les vrais chercheurs de Dieu, une nouvelle étoile brille sur la croix. C’est le Christ. Sur la croix, il est cette nouvelle étoile qui illumine la nuit de la mort et du péché. Et cette étoile est toute resplendissante au ciel depuis l’Ascension dans la gloire. Le Christ, étoile radieuse du matin (Ap 22, 16), reconduit nos regards vers le ciel, établit déjà nos âmes dans le ciel. Du ciel à la terre, puis de la terre au ciel, l’étoile nous fait faire un chemin spirituel qui est un accueil du salut par l’Incarnation et par le mystère de la croix afin de nous établir définitivement au ciel, en la Trinité Sainte.

Si l’étoile éclaire notre chemin spirituel dans l’abaissement du Fils et sa glorification, et donc notre union personnelle à Dieu, elle éclaire aussi nos relations humaines, comme la croix, qui par sa dimension horizontale, dit la communion qu’elle réalise entre nous. En effet, l’étoile illumine largement, elle réunit les nations dans une même lumière. Ce mystère, dit saint Paul, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage. Cette étoile illumine le monde et rassemble, il faut qu’elle étende de plus en plus sa lumière. Et précisément, si nous nous laissons illuminer par cette étoile, par le Christ, alors nous devenons nous-mêmes des étoiles, des lumières pour les autres, conduisant au Sauveur. Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois à la clarté de ton aurore. Cette lumière, cette aurore, c’est le Christ. En se laissant illuminer par le Christ, Jérusalem devient étoile pour les autres nations et amène au Christ. Comme Marie. Regarde l’étoile, invoque Marie, et alors tu arrives au Christ, l’étoile véritable, le soleil des nations. Plus tu te laisses illuminer par le Christ au moyen de la prière quotidienne, de l’adoration et des sacrements (eucharistie et confession régulière), plus tu deviens comme Marie, et tu conduis au Christ.

Comme les mages, nous sommes appelés à suivre l’étoile pour contempler l’abaissement de Dieu en son Fils Jésus Christ, pour contempler le salut. Comme eux, nous devons repartir par un autre chemin, le chemin de la croix, pour aller vers le ciel, où brille le soleil des nations, le Christ dans sa gloire. Et dans ce chemin du retour, parce que nous nous laissons illuminer par le Christ, nous devenons pour les autres des étoiles, accomplissant notre mission de missionnaires, d’apôtres. Nous participons alors au mystère de l’Épiphanie, la manifestation aux nations.

Amen.

Homélie du Père Josselin pour la fête de l’Epiphanie (2021)2021-01-26T19:47:53+01:00

Quelles sont les étoiles d’aujourd’hui ?

Les phénomènes cosmiques surnaturels sont rares : il y a un peu plus de 2000 ans une étoile a guidé les mages d’Orient jusqu’à Bethléem ; il y a 100 ans le soleil a dansé à Fatima pour convaincre de la véracité des apparitions de la Vierge Marie ; et il y a peut-être eu quelques autres cas, mais c’est bien rare.

Pourtant, il faut bien continuer à indiquer l’endroit où nous pouvons rencontrer le Sauveur, comme l’étoile qui a conduit les mages à Jésus ! Et d’ailleurs, bien des étoiles brillent et conduisent les cœurs et les regards vers le Christ, unique Sauveur du monde. Il y a bien sûr la Vierge Marie. Regarde l’étoile, invoque Marie, aimons-nous chanter. La Sainte Vierge est cette étoile qui conduit sans cesse à Jésus, qui nous amène à sa rencontre. C’est ainsi qu’on est toujours sûr d’arriver à Jésus quand nous prions la Vierge Marie. Il y a aussi les saints. L’immense constellation des saints brille pour montrer le chemin du Christ. Tous, ils nous tournent vers lui, ils facilitent notre amitié avec lui. Heureux sommes-nous d’être guidés par tant d’étoiles, dont certaines nous sont plus familières !

Et il y a nous. Nous sommes appelés à être des étoiles pour les autres, pour le monde. Qui, bien souvent, montrera le Sauveur si ce n’est pas nous ? Comment pouvons-nous encore dire, les nations marcheront vers ta lumière, si nous ne sommes pas des étoiles au-dessus de la crèche, si nous n’annonçons pas l’évangile ? Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile.

En ce jour de l’Épiphanie, en ces jours de Noël, demandons la grâce d’être des étoiles pour ceux que nous rencontrons, par l’éclat de la profondeur de notre foi et de la fermeté de notre espérance, par le rayonnement de notre charité au quotidien. Peut-être d’ailleurs, pouvons-nous prendre en ce début d’année deux petites résolutions : une pour nourrir davantage et approfondir notre foi, une pour vivre concrètement la charité.

Pouvons-nous faire le vœu, en cette nouvelle année qui commence, que notre ensemble paroissial devienne une myriade d’étoiles toujours plus nombreuses ?

Quelles sont les étoiles d’aujourd’hui ?2021-01-03T16:44:25+01:00

Homélie du Père Josselin pour la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu (2021)

« Que tout se passe pour moi selon ta parole »

Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. Nous voyons donc que tout se passe donc selon la parole de l’ange : celui qui a été conçu du Saint Esprit dans le sein de Marie prend bien le nom de Jésus, “Dieu-sauve”, il est donc bien le Sauveur. Marie l’avait bien dit : Que tout m’advienne selon ta parole (Lc 1, 38). Le Fiat de Marie à l’ange, acquiescement à la volonté divine, ouvre à la réalisation de la parole de l’ange, à l’accomplissement de la volonté du Père. Alors le Sauveur vient dans la chair, “Dieu-sauve” se fait l’un de nous, le salut arrive dans le monde. Quand la volonté de Marie qui dit son Fiat rejoint la volonté divine, alors le salut arrive. L’avènement du salut suppose d’entrer dans la volonté du Père. La question du salut apparaît comme une question de volontés qui se rejoignent, une question de convergence de volontés entre celle de Dieu et celle des hommes.

D’un côté il y a la volonté de Marie qui entre dans la volonté de Dieu lors de l’Annonciation, lors de la conception, et alors, elle devient la mère de Dieu, la mère du Sauveur, mère du Fils premier-né (cf. Lc 2, 7), Fils unique de Dieu. Parce qu’elle dit “oui” à la volonté divine, elle ouvre à l’avènement du Sauveur dans le monde.

Et il y a bien sûr la volonté humaine de Jésus à la Passion qui entre dans la volonté divine, la volonté du Père : Que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne (Lc 22, 42). Et par là, par sa passion et sa résurrection selon la volonté du Père, le Christ devient le premier-né d’entre les morts (Col 1, 18). Le Christ soumet sa volonté humaine à celle de Dieu, et le salut s’accomplit, Dieu sauve de la mort.

Ces deux “oui” sont des consentements à la volonté du Père, deux “oui” qui ouvrent les portes du salut.

Si le “oui” de Marie est premier dans le temps, c’est bien le “oui” de Jésus dans sa passion qui est la source du “oui” de Marie. Marie bénéficie d’une grâce tout à fait particulière qui anticipe le “oui” de Jésus à son Père, mais qui provient déjà de ce “oui”. Le salut nous est donné par ce “oui” de Jésus à la volonté divine, par cette libre soumission de la volonté humaine à la volonté divine. Le Fiat de la Vierge Marie est contenu dans le “oui” de Jésus prononcé plus tard, car les grâces de la Vierge Marie proviennent du mystère pascal.

Pour nous aussi, accueillir le salut, permettre au salut de naître en nous, demande d’entrer dans la volonté divine. Que ta volonté soit faite. Nous savons par expérience que la volonté de l’homme est faible. Sans doute celle de l’homme moderne est-elle encore plus faible, et il se laisse mener par ses désirs. Pourtant, pour être sauvés, il faut une volonté forte pour consentir à soumettre notre volonté à celle de Dieu, vouloir ce que Dieu veut. Pour naître d’entre les morts à la suite du Premier-Né d’entre les morts, pour être fils dans le Fils, nous avons tous à redire personnellement : non pas ma volonté mais la tienne. Le Christ l’a dit pour nous, mais nous avons à ratifier ce choix. Avec force. A l’exemple de Marie.

Pour cela, il nous faut revenir souvent au Christ en sa Passion, la méditer, et voir que le Christ remet notre volonté dans celle du Père ; dans cette méditation contemplative nous trouvons la force nécessaire pour dire “oui”, avec sa grâce, en puisant à son sacré Cœur.

Et il nous faut aussi contempler Marie, apprendre auprès d’elle à faire la volonté de Dieu. Nous voyons en Marie qu’il est possible de dire “oui”, de se soumettre à la volonté divine. Pour cela, il est nécessaire, comme elle, de méditer tous les évènements et de les garder dans son cœur. Car c’est ainsi que nous pouvons discerner la volonté de Dieu et y consentir. Nous devons descendre dans notre cœur. Car dans le cœur se trouve la demeure de l’Esprit Saint. Et c’est lui qui nous fait discerner, c’est lui qui nous fait dire oui. C’est lui qui nous fait crier, Abba ! Père ! C’est lui qui fait de nous des fils plein d’amour, qui avec le Fils unique, disent : non pas ma volonté mais la tienne. Il nous faut descendre dans notre cœur, car c’est là que se joue la question du salut, c’est là que nous pouvons entrer dans la volonté du Père, dans son amour sauveur. Au fond de notre cœur nous trouvons la force, par l’Esprit, d’aimer la volonté du Père.

Puisse cette nouvelle année, qui commence auprès de la Vierge Marie qui médite toute chose en son cœur et les passe au crible de l’Esprit Saint, nous conduire à une plus grande intériorité, à regarder toute chose avec le cœur, à laisser l’Esprit Saint pousser en nous le cri des fils : Père ! Alors nous saurons un peu mieux faire la volonté du Père, alors le salut s’étendra en nous, et autour de nous.

Que Marie soit la mère de Dieu en chacune de nos âmes pour nous apprendre à dire “oui”.

Amen.

Homélie du Père Josselin pour la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu (2021)2021-01-26T19:48:19+01:00

Homélie du Père Josselin pour le dimanche de la Sainte Famille, année B (2020)

Car rien n’est impossible à Dieu… pour celui qui croit !

Nous voilà au dimanche de la Sainte Famille, dimanche où l’Église nous invite à exalter les vertus de la vie familiale, et à prendre la Sainte Famille comme modèle. J’imagine déjà toutes les familles qui galèrent – celles où ça ne va pas bien dans le couple, celles où l’éducation des enfants (en particulier des ados) ne cesse de provoquer des crises, celles où les fins de mois sont toujours compliquées, celles que les confinements et la crise ont ravagé, celles dont les parents viennent de perdre leur travail suite à l’épidémie ou vont le perdre, celles dont les enfants n’ont pas suivi le chemin de la foi, celles… -, je les imagine ces familles dire : c’est bien beau de regarder la Sainte Famille, de la contempler et de la prendre pour modèle, mais pour eux, c’était facile : parce que, quand même, le moins parfait des 3, c’est saint Joseph. Y a pire quand même… ! A cela on peut répondre deux choses.

La première, c’est que les galères, la Sainte Famille les a connues. Conception dans une situation pas tout à fait catholique (comme on dit !) avec suspicion d’adultère… Naissance loin de chez soi, au terme d’un voyage assez long et fatigant, et dans une étable, entre l’âne et le bœuf (on a vu plus glamour)… terreur par le massacre des nouveau-nés et exil en Égypte… une visite de mages qui peut faire craindre pour la sécurité de l’enfant s’il devient trop célèbre… un vieillard, Syméon, qui prononce une prophétie pas rassurante du tout, un jeune ado qui fugue dans le Temple de Jérusalem (même s’il est vrai qu’il y a plus dangereux que le Temple)… une vie de charpentier qui n’était pas toujours facile… Bref, la Sainte Famille a connu les galères, et elle sait donc rejoindre toutes les familles dans leurs galères.

Et la deuxième chose, c’est que justement la Sainte Famille nous montre le secret de la sainteté familiale : la foi. Oui, Marie est l’Immaculée Conception ; oui, Joseph est ce saint si grand et bon. Et c’est par la foi qu’ils sont cela. Ils ont cru. C’est par leur fidélité inébranlable à Dieu qu’ils ont tenu bon, c’est par leur foi immense qu’ils ont toujours su trouver les chemins de vie et d’amour même quand l’épreuve était là. C’est la foi qui est le grand trésor. C’est la foi qui est le secret de la vie familiale. Une foi très profonde, comme celle qui fait vraiment croire à Marie que rien n’est impossible à Dieu ; qui fait croire à Abram que Dieu peut lui donner une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel alors qu’il n’a aucun enfant, un enfant qu’il est même prêt à sacrifier si Dieu le lui demande, et qui le fait partir vers un pays inconnu pour recevoir les promesses d’une terre promise ; qui fait croire à Sara qu’elle peut être à l’origine d’une descendance innombrable. La foi inébranlable peut tout, obtient tout. C’est par la foi que nous sommes sauvés, c’est par la foi que le monde est sauvé. C’est cette foi qui nous fait prier le Notre Père, et demander à Dieu notre pain quotidien, le pardon de nos péchés… Avec la foi, tout chemin d’épreuve est franchissable et devient un chemin de vie et d’amour. Avec la foi, toute famille, quelles que soient ses galères, devient une image de la Sainte Famille. Avec la foi, tout amour familial, même blessé et cabossé, conduit au ciel. Avec la foi, toutes les situations de détresse familiale deviennent le lieu où fleurit la grâce. La seule et vraie question, au bout, et au cœur des épreuves, c’est celle de la foi et de la confiance en la grâce : croyons-nous que la miséricorde du Seigneur peut tout, car rien n’est impossible à Dieu ? La plus grande aide aux familles, c’est, tout en les aidant humainement, de les aider à devenir une icône de la Sainte Famille dans la prière et la charité, de devenir une petite Église domestique, d’être à l’image de l’amour du Christ pour l’Église. La grande mission des chrétiens c’est d’aider les familles dans leur vie de foi, dans leur fidélité à la prière et à l’Église. Et alors le reste suit.

Donc, oui, il faut continuer de montrer la Sainte famille. Car la Sainte Famille nous dit que l’amour familial est beau, qu’il est possible. La Sainte Famille nous dit aussi qu’elle prend dans sa prière toutes les familles qui galèrent, pour qu’elles aient foi en Dieu, et que les croix de la vie familiale soient des bornes sur un chemin de sainteté.

Amen.

Homélie du Père Josselin pour le dimanche de la Sainte Famille, année B (2020)2021-01-26T19:49:34+01:00

Homélie du Père Josselin du Jour de Noël (2020)

Jouer à l’ange…, mais pas pour tout !

A Noël, on a envie de jouer à l’ange. C’est quand même pas mal leur rôle dans la scénographie de Noël : ils descendent du ciel dans une grande lumière, ils débarquent dans un champ en pleine nuit, et ils annoncent une nouvelle merveilleuse, puis chantent Gloria. Ça en jette un peu, ce ne sont quand même pas des messagers de seconde classe ! Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut. Alors on aimerait bien être comme eux. D’ailleurs, j’espère que hier soir, vos pas aussi étaient beaux, lorsque dans la nuit, en sortant de l’église, vous annonciez la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur à ceux que vous rencontriez ! Un sauveur nous est né, un Fils nous est donné, alléluia ! J’espère que vous étiez beaux comme les anges !

Mais attention à ne pas trop faire l’ange… Qui fait l’ange fait la bête, dit le dicton… Donc faire l’ange, oui, mais de façon bien humaine. Être messager de Dieu, être tourné vers Dieu, mais sans quitter notre condition d’homme. Car si le Verbe s’est fait chair, si notre Dieu s’est fait homme, ce n’est pas pour que nous devenions des anges, mais pour que nous devenions des hommes et des femmes plus accomplis, plus divins, en fait. Si le Verbe s’est fait chair, c’est que la condition humaine est belle malgré tout. Car ce n’était pas simple : il y avait les ténèbres qui voulaient l’arrêter, les siens qui ne l’ont pas accueilli, il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Bref, ce n’était pas facile. Mais si le Verbe s’est fait chair, c’est que notre condition humaine en valait la peine. Noël, c’est le salut du monde qui commence, c’est le Sauveur qui vient sauver les hommes pécheurs. Fête merveilleuse !

En prenant notre condition, Dieu nous dit que notre condition est belle. Ne rêvons pas la condition des anges, vivons la nôtre pleinement ! Si le Verbe s’est fait chair, si la Parole prend un corps, c’est que notre corps a un sens, c’est qu’il est marqué par l’intelligence. Et le sens de notre corps nous est donné par l’amour : notre corps est fait pour aimer. Par la Rédemption apportée par le Christ, notre corps doit retrouver sa pleine signification, celle de l’amour, afin que tout soit ordonné vers l’amour vrai dans notre corps. Ce n’est donc pas la peur du corps qui doit nous animer, bien au contraire. Nous devons l’accepter dans sa beauté et ses blessures, et laisser Jésus lui redonner toute sa signification. Le Christ, de la crèche au crucifiement nous dit que notre corps est fait pour aimer, fait pour le don.

Et par sa venue dans le monde, le Christ nous a laissé son Corps dans l’eucharistie, Corps qui n’est ainsi qu’amour. Toucher, voir, manger ce Corps ne conduit qu’à l’amour. Et tourne nos corps vers l’amour. Il est ainsi triste de voir que notre façon actuelle de faire, en temps d’épidémie, brouille les pistes. Entourer le Corps du Christ de gestes barrières, de désinfectant et de peur, ne dit plus notre foi en l’Incarnation et en la réalité de l’amour du Christ en son Corps. Quel témoignage chrétien donnons-nous sur le corps actuellement ? La question est très délicate, mais elle mérite d’être posée. A travers notre façon de nous comporter avec le corps du Christ, mais aussi à travers nos relations, nous courrons le risque de trahir notre foi et trahir le mystère de l’Incarnation. Noël nous invite à regarder la noblesse de notre corps, par celle, infinie, du Corps du Christ. En dehors de la situation actuelle, posons-nous un regard de méfiance sur le corps en tant que tel, ou posons-nous le regard de la rédemption ? Noël nous invite à regarder le corps comme vraiment marqué par le péché, mais déjà sauvé, et en route vers l’amour total. Et le Corps eucharistique nous dévoile cette plénitude d’amour.

Oui, le Verbe s’est fait chair pour que notre corps retrouve sa splendeur première, sa vocation originelle à l’amour total. Contempler le nouveau-né dans la crèche, contempler le Corps eucharistique, se laisser toucher, c’est avancer vers le ciel où nous est promise la résurrection de la chair.

Noël, c’est la joie, non pas d’être des anges, mais d’être rejoints dans notre humanité pour la sanctifier et la diviniser, et avec les anges, nous prosterner devant le Sauveur. Joyeux Noël !

Amen.

Homélie du Père Josselin du Jour de Noël (2020)2021-01-26T19:48:39+01:00

Des confirmations retardées…

Ce dimanche 15 novembre, 17 jeunes de notre ensemble paroissial devaient recevoir le sacrement de la Confirmation. Depuis un an ils se préparent avec leur équipe d’animateurs. Ils se sont adaptés en fonction de l’épidémie et du premier confinement pour être prêts ce dimanche à recevoir la plénitude du don de l’Esprit Saint, qui fait de nous des chrétiens pleinement équipés pour vivre comme des disciples missionnaires authentiques en toute chose. Mais ce deuxième confinement est tombé, privant tous les fidèles de la messe, et ces jeunes du sacrement de Confirmation. Pourtant, l’Esprit Saint est déjà à l’œuvre, nous aidant à patienter, nous donnant la force pour tâcher de vivre selon la volonté de Dieu en toute circonstance ! Priez pour ces jeunes, qu’ils tiennent bon, et qu’ils puissent au plus vite être confirmés.

En attendant, notre archevêque, Monseigneur Robert Le Gall, leur a adressé un mot fraternel d’encouragement pour ce jour. Et toute l’équipe des animateurs s’y est joint. Voici ce qu’ils ont écrit :

 

Aux confirmands
de l’Ensemble paroissial
de Tournefeuille

 

Chers jeunes Amis,

Depuis plusieurs mois, vous vous préparez à  recevoir
le sacrement de la confirmation pour continuer et développer
votre engagement de chrétiens en Église.
Vous avez apprécié de vous retrouver régulièrement
autour de vos accompagnateurs et de l’abbé Josselin Prévost :
vous avez ainsi découvert que l’on ne peut pas être des croyants isolés.
Comme « fidèles du Christ », fidèles au Christ,
nous avons besoin de nos frères et de nos sœurs,
de la communauté, puisque nous sommes une famille.

Tout récemment, le mercredi 11 novembre,
nous entendions saint Paul dire à son disciple Tite :
« Par le bain du baptême, il nous a fait renaître
et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint » (3, 5).
Vous avez déjà reçu le Saint-Esprit au baptême :
vous êtes « renés », « renouvelés »,
mais on vous a proposé d’approfondir cette nouveauté en vous de l’Évangile.
Paul continue en effet : « Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous
en abondance, par Jésus Christ, notre Sauveur » (3, 6).
Cette abondance, cette plénitude de vie avec Dieu,
c’est le sacrement de la confirmation qui vous l’apporte.

En ce temps de pandémie qui nous limite dans nos célébrations,
gardez confiance et continuez la route, chers jeunes Amis.
Dès que cela sera possible, nous mettrons en place
le grand moment qui vous procurera ce Don de Dieu
qu’est la Personne même de l’Esprit Saint,
Lui qui est rosée d’amour.

+ fr. Robert Le Gall
Archevêque de Toulouse

 

Chers jeunes,
vous auriez dû être confirmés ce dimanche,
mais l’attente se prolonge. Ne vous découragez pas, restez prêts à accueillir et
reconnaître l’action de l’Esprit Saint, que ce soit lors de la célébration qui se
fera dès que possible, ou chaque jour de votre vie.
Je vous porte dans mes prières.
Frédéric

Chers amis,
le Christ lui-même a dit à Nicodème :
« Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni
où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » (Jean 3)
Vous avez été baptisés, en vous est le souffle de l’Esprit, et voici que vous
attendiez un souffle renouvelé, chargé de dons, un grand souffle d’adulte.
Un délai nous est demandé, faisons en sorte que quelque chose de positif naisse
de cette attente, anticipons ce vent de l’Esprit à la pointe de notre désir !
Martine

Saint Paul nous dit en ce dimanche :  » vous êtes tous des fils de la lumière, des
fils du jour » (1 Th 5, 5). Soyez donc, chers jeunes, des enfants de lumière en ces
temps un peu sombres. Le Christ est notre lumière, demeurez dans sa clarté,
patientant encore jusqu’à la confirmation. Je prie pour vous.
Père Josselin

Chers jeunes confirmands,
Ce dimanche aurait du être un jour de grande joie pour vous et vos familles mais
le petit virus en a voulu autrement. En méditant la 1ere lecture de dimanche, une
phrase me touche et je souhaite vous la partager : « vous êtes tous des fils de la
lumière, des fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres »
(Lettre de St Paul) . Que cette phrase, avec l’aide de l’Esprit Saint, vous
soutienne dans cette attente qui se prolonge et dans cette période qui
bouleverse nos vies. Je prie pour vous tous.
Cécile

En cette journée particulière pour vous, je rends grâce à Dieu pour tout ce
chemin parcouru, pour tous ces échanges qui nous ont fait grandir dans la foi. Je
rends grâce à Dieu de vous avoir appelés à être ses apôtres. Je prie pour que
Dieu garde en vos coeurs ce désir d’annoncer sa bonne nouvelle et que très vite
vous puissiez recevoir ce sacrement de la confirmation. Fraternellement.
Henri

Un joli temps d’attente s’offre à vous tel un calendrier de l’avant mais sans date,
où chaque jour est un temps cadeau. Le temps pour continuer avec désir ce
chemin intérieur de la rencontre. Un moment pour accueillir ce qui se vit dans
votre quotidien dans ce coeur à coeur de la prière. Une pause pour laisser
raisonner la parole. Un temps pour laisser place à l’Esprit Saint. A vous d’ouvrir
au quotidien votre calendrier !
Séverine

« Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure à laquelle le Fils de l’homme
viendra », cette parole de Jésus dans l’évangile de saint Mathieu invite à être
patient tout en continuant à se préparer au sacrement de confirmation. Nous
sommes conviés à mettre en oeuvre les dons de l’esprit que nous avons tous reçus
lors de notre Baptême. Je vous accompagne dans mes prières et notamment en
ce week-end. A très bientôt.
Samuel.

Des confirmations retardées…2020-11-15T13:12:30+01:00
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