Du doyenné « Banlieue Ouest » à l’Ensemble paroissial de Tournefeuille

En 2015, le diocèse de Toulouse, dans un élan missionnaire, a travaillé sur un grand projet appelé “Territoires et Mission”. Au bout deux années de concertation et de réflexion au sein de toutes les communautés du diocèse, le diocèse est passé à une douzaine des doyennés, et à une nouvelle configuration des ensembles paroissiaux. L’ancien doyenné Banlieue-Ouest est alors devenu un seul ensemble paroissial, celui de Tournefeuille, composés des paroisses de Tournefeuille, Lardenne, Plaisance du Touch, Saint Simon et La Salvetat Saint-Gille. Notre ensemble paroissial fait partie du doyenné Sainte Germaine constitué par les ensembles paroissiaux du Courbet (Pibrac, Bras et Léguevin), de Tournefeuille, et la paroisse de Colomiers.

L’église Saint-Michel
207 avenue de Lardenne
31100 Toulouse

L’église Saint-Gilles
Place du 19 mars 1962
31880 La Salvetat-Saint-Gilles

L’église Saint-Barthélémy
Rue du 8 mai 1915

(Presbytère 24 avenue des Pyrénées)
31830 Plaisance-du-Touch

L’église Saint-Simon
Place de l’église de Saint-Simon

(Presbytère 43 chemin de Basso Cambo)
 31100 Toulouse

L’église Saint-Pierre
77 rue Gaston Doumergue
31170 Tournefeuille

L’église Saint-Michel, quartier de Lardenne à Toulouse

Lardenne désignait autrefois tout le plateau qui s’étend à l’ouest de Toulouse, de l’embouchure du Touch aux limites de Cugnaux et Portet. On y distinguait l’Ardenne haute (altitude 152 m) et l’Ardenne basse (139 m à la Patte d’Oie). Ce territoire couvre aujourd’hui non seulement le quartier dit de « Lardenne », mais aussi ceux de Purpan, Ancely, Le Mirail, Bellefontaine, Fontaine Lestang, la Faourette, Casselardit, les Pradettes. Le mot « Ardenne » serait d’origine celtique (« ar-duen » signifie sombre et noir) et désignerait une forêt épaisse, comme celle du nord-est de la France. De ces impénétrables forêts, il ne reste aujourd’hui que la forêt de Laramee, ancien prieuré des Templiers, presque entièrement défrichée et aménagée en base de loisirs (La Ramée), et plus loin, celle de Bouconne.

Une vocation paroissiale sur un lieu de passage

A l’origine, la première église fut très probablement construite sur l’emplacement d’un temple romain dans le sanctuaire rural d’Ancely Purpan. Cette première église fut adossée au domaine du château Saint Michel. Au cours des siècles, cette église s’est dégradée. Mais c’est pendant la révolution française que fut finalement décidé d’établir l’église Saint Michel sur le domaine Ferrery de Lardenne. Un curé de Lardenne rêva d’avoir un monument plus digne des fonctions qui s’y accomplissaient. Il sut intéresser la municipalité de Toulouse et les habitants de Lardenne. Il s’appelait Jean-Michel Achille Rocous de Saint Amans. Il fut curé de Lardenne de 1845 à sa mort en 1882.

Une architecture néo-romane méridionale

Au XIXe siècle, on retourne vers une architecture plus classique, conforme aux églises anciennes, romanes ou gothiques. La proximité entre le prêtre et les fidèles se traduit par une nef unique, sans transept ni collatéraux. De même, les absides en cul de four réapparaissent. L’église Saint Michel de Lardenne est un exemple de cette architecture néo-romane.

Le ciel ouvert

Dans l’Évangile selon Saint Jean, Jésus, trois jours après son baptême affirme aux disciples de Jean-Baptiste qu’il entraîne à sa suite : « Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme » (Jn 1,51). On trouve cette représentation du ciel ouvert dans les nombreux tableaux de l’église, tableaux à thèmes religieux, la plupart sans rapport avec Saint Michel dont l’église porte le nom.

Un maître peintre-verrier toulousain Amédée Bergès

Les ouvertures principales sont formées de huit baies en plein cintre, ornées de vitraux à motifs géométriques et frises, avec une figure de Saint ou de Sainte dans un médaillon. Le pourtour de chaque verrière est souligné d’une bordure de couleur. Plusieurs de ces vitraux ont dû être restaurés après l’explosion de l’usine AZF en 2001. Le chœur et les chapelles latérales accueillent également des vitraux réalisés dans les ateliers du peintre et maître verrier toulousain, Amédée Berges.

Un orgue du facteur d’orgue toulousain Baptiste Puget (fils de Théodore)

II s’agit d’un orgue à caractère romantique composé de douze jeux, réalisé par Baptiste Puget, de la célèbre famille toulousaine de facteurs d’orgues. L’orgue est situé en tribune, au fond de la nef de l’église. Le buffet, très simple, est de facture néo-classique. L’orgue d’origine a été modifié en 1951 avec l’installation d’une transmission pneumatique et l’emploi de matériaux de piètre qualité.

Un projet de restauration a abouti pour le faire rechanter grâce à la Mairie de Toulouse et à l’association les Amis des Orgues de Lardenne.

Un ouvrage collectif dirigé par Béatrice Timbal-Lesbre

Un ouvrage collectif « L’église Saint Michel de Lardenne et son histoire » dirigé par Béatrice Timbal-Lesbre est édité par l’association les Amis des Orgues de Lardenne.

Des origines à l’architecture, de l’autel au statuaire, des vitraux à la fresque de l’abside et aux peintures, des orgues à la défense du patrimoine, cet ouvrage vous emmènera au cœur d’une démarche de partage et de sauvegarde de notre patrimoine cultuel et culturel.

Pour obtenir cet ouvrage il suffit de se rendre à l’accueil paroissial de Lardenne.

L’église Saint-Gilles, à La Salvetat-Saint-Gilles

La paroisse de la Salvetat-Saint-Gille est celle « des fleurs jaunes » et la plus petite du doyenné Sainte Germaine.
Une petite église à l’ambiance familiale. Une communauté qui réunit le dimanche une centaine de fidèles. Une vie spirituelle simple et fervente, dynamisée par son Assemblée Paroissiale qui se réunit chaque mois autour d’un repas partagé et une vie fraternelle.

La Sauveté

« La Sauveté » plus ancienne que la bastide, jouit de liberté et de franchises.
Vers 1.090 Raymond IV (Raymond de St Gilles) fait construire un poste d’observation et de défense sur une arête dominant l’Aussonnelle.
Les capitouls fuyant la terrible peste de 1167 s’y réfugient. La localité portera par la suite le nom de La Salvetat-Saint-Gilles.

Un clocher-mur du XVIIe siècle

Érigée en surplomb du château, l’église est pourvue d’un clocher-mur que l’on peut dater du XVIIe siècle. Le mur de la façade est percé de petites baies, à l’intérieur desquelles sont fixées les cloches.
Il est probable que cet édifice ait été bâti sur les vestiges d’une ancienne église.
L’église primitive aurait été consacrée à Saint Vital. Elle devient Saint Gilles à la possession du terroir par les comtes de Saint Gilles du Gard et à la création de la Sauveté vers 1140. Elle domine, sur un promontoire, l’espace conquis sur la forêt de Bouconne au début du second millénaire. Le clocher-mur date du XVIIe siècle.

L’église Saint-Barthélémy, à Plaisance-du-Touch

L’église de Plaisance fut érigée au XIVème siècle. Point de passage sur le Touch, le hameau, cédé aux cisterciens de l’abbaye de Bonnefont au XIIème siècle, se développe autour de l’église St Pierre de Touges, détruite au XVIème siècle.

Le hameau inondé par les crues du Touch disparaîtra au profit de la bastide royale Plaisance-de-Minhac fondée en 1284. L’église Saint-Barthélémy a été érigée au XIVè siècle. On remarque la voûte peinte par Bach en 1853, artiste talentueux et mécréant convaincu… Le retable de Jean-Pierre Lavilledieu, les tableaux de Villemsens, les vitraux d’Henri Guérin, les orgues fabriquées par Puget, enrichissent ce bel édifice. La communauté s’y retrouve avec plaisir.

L’église Saint-Simon, quartier Saint-Simon à Toulouse

Le hameau de Saint-Simon est né vers le milieu du 13ème siècle autour du château de Saint-Simon construit dans la châtellenie de Portet. Jusqu’au 19ème siècle, il compta surtout des brassiers ou des manouvriers au service du Seigneur, puis des bourgeois de la cité de Toulouse. Au début de l’ère industrielle, des habitants réussirent à devenir propriétaires et ils cultivèrent vignes et céréales.

Depuis 1958, la création du quartier du Mirail et l’implantation de sociétés importantes à sa périphérie ont entraîné nombre d’expropriations et hâté la disparition des terres cultivables. Actuellement déclaré ’’noyau villageois’’ dans le projet d’urbanisation de la ville de Toulouse, Saint-Simon est un quartier résidentiel surtout composé de maisons individuelles parfois entourées de grands terrains. Récemment, on peut noter l’apparition de lotissements de petites villas et de petits collectifs.

Bâtie au centre du village

Au milieu du 13ème siècle, la paroisse de Saint-Simon est une annexe de Portet appartenant au Prieur de la Daurade. De l’église ancienne située dans l’enclos du château de Candie, il ne reste rien. L’église actuelle est une construction de la fin du 18ème siècle, accordée par Étienne-Charles Loménie de Brienne, archevêque de Toulouse, le 12 Mai 1775. Ce dernier érigea Saint-Simon en paroisse et en cure. L’église paroissiale fut alors bâtie au centre du village. Jean-François Treys-d’Ousteau en fut le premier curé.

Pour de plus amples renseignements on peut consulter auprès de l’auteur André Selves : ’’Le Village de Saint-Simon, Un regard dans le passé’’ – 1995.

L’église Saint-Pierre à Tournefeuille

Tournefeuille signifie « entouré de feuilles » : le coteau planté de chênes au nord, le bois de Larramet au sud expliquent sans doute l’origine du nom « entouré de feuilles ». Outils préhistoriques sur le plateau Saint Pierre, vestiges gallo-romains au bord du Touch témoignent d’un habitat ancien. Nous découvrons une paroisse annexe de Saint Nicolas de Toulouse depuis 1503.

Le bourg se structure autour du château datant de l’époque de Louis XIII et de l’église Saint Pierre reconstruite en 1770 avec son clocher mur caractéristique. Si actuellement et depuis la révolution cette église demeure la seule, pendant de nombreux siècles il y eut Sainte Marie de Laramet et Saint Pierre de Quint.