Elles sont arrivées et forment une communauté des trois religieuses sur notre ensemble paroissial. Elles habitent le presbytère de Saint Simon. Je parle de celles que beaucoup de paroissiens appellent de manière affectueuse « nos petites sœurs ! ». Il s’agit des sœurs Jeannette, Stella et Germaine. Elles sont arrivées dans le diocèse pour la fête de la Toussaint, signe que la finalité de la vie consacrée est de répondre à cet appel que le Seigneur nous adresse tous : devenir des saints.

Et pourtant, nous les avons attendues pendant plus d’une année ! Les démarches administratives ont été longues, mais, la patience paye toujours. Dès leur arrivée, la communauté paroissiale et le diocèse se sont mobilisés pour leur accueil et leur installation. Malgré les premières difficultés dues au climat, car elles sont arrivées en hiver, nos petites sœurs se sont caractérisées par leur joie et l’habit qu’elles portent. Elles sont passées dans nos 5 paroisses pour se présenter aux fidèles. Malgré quelques difficultés dues à la différence culturelle, linguistique, et aussi à la pratique pastorale en France, parfois très différente de ce qu’elles avaient déjà vécu au Congo, les sœurs sont d’abord entrées dans une phase de découverte missionnaire de tous les champs pastoraux : l’accueil chez elles, à l’église et à l’accueil de Tournefeuille, la prière des Heures, chapelet et adoration à l’église de saint Simon, la catéchèse des enfants, la préparation à la première communion des enfants et collégiens, le catéchuménat des adultes, la chorale, la visites des malades à domicile et dans les maisons de retraite, le conseil pastoral du doyenné. Jeannette qui est aussi membre de l’EAP. Elles sont en lien avec le CCFD et travaillent avec l’Eglise Verte de saint Simon qui a véritablement transformé le jardin du presbytère de saint Simon. Elles découvrent aussi la pastorale du Deuil…

Depuis quelques mois, deux parmi elles suivent aussi des cours à l’IERP, à l’Institut Catholique de Toulouse.

Notre communauté paroissiale est très heureuse de la présence des filles de la résurrection. Nous rendons grâce chaque jour pour leur présence et le témoignage de leur vie.

Sœur Jeannette Uwamariya
Sœur Jeannette UwamariyaSupérieur

Je suis la Sœur Jeannette Uwamariya

Je suis d’une famille chrétienne qui compte 8 enfants, dont 5 filles et 3 garçons. Je suis l’ainée de ma famille. Je suis allée à l’école primaire et secondaire avant d’entrer au couvent.

Avant d’entrer dans la vie religieuse, j’ai toujours eu le désir de venir en aide aux personnes faibles, malades, opprimées, marginalisées par toutes sortes des difficultés et, ainsi, le charisme des Filles de la Résurrection a répondu à mes aspirations les plus profondes. Durant mon parcours dans cette vie religieuse, je m’inspire du psaume 1 qui dit : « Heureux est l’homme qui se plait dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ».

J’ai fait des études universitaires jusqu’au deuxième cycle (Bac+5) en psychologie et sciences de l’éducation /Administration et Inspection scolaire.

J’ai suivi la formation initiale durant quatre ans au couvent. Ensuite, j’ai continué ma formation jusqu’aux vœux perpétuels et, à ce jour, j’ai déjà accompli 25 ans de vie religieuse (Jubilé d’argent).

Le passage qui me touche le plus dans les évangiles, est de celui de Matthieu 25 ,40 « Ce que vous avez fait à l’un des plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avait fait »

Mes plus grandes joies :

L’appel à la vie religieuse.
L’envoi en mission par ma famille religieuse dans différents apostolats au sein de l’église de Dieu.
J’ai une dévotion envers la Vierge Marie, par son oui à la volonté de Dieu, elle a accepté d’être la Mère de Jésus-Christ, venu nous sauver des nos péchés.
Le diocèse de Toulouse nous a très bien accueillies, ainsi que les prêtres et les chrétiens de l’ensemble paroissial qui continuent de faire tout leur possible pour notre intégration petit à petit.
Ce qui me semble difficile, c’est un peu le climat, mais avec le temps, ça ira mieux, je l’espère.
Mes désirs et espérances missionnaires et apostoliques sont de faire mon possible, afin de réaliser la volonté de Dieu dans son église, spécialement dans cette paroisse avec mes frères et sœurs que je rencontre, soutenue par la grâce de Dieu, en vivant dans la fraternité et en communion les uns les autres, afin de construire notre Eglise de jour en jour.
Je remercie le Seigneur qui a permis que toutes les démarches pour cette mission soient possibles, ainsi que l’archevêque de Toulouse qui a invité les Filles de la Résurrection dans son diocèse, sans oublier les prêtres et tous les chrétiens de l’ensemble paroissial.
Que Dieu nous bénisse tous et nous accorde ses grâces nécessaires dans les divers apostolats qu’il nous a confiés, celui de porter la bonne nouvelle du salut vers nos frères et sœurs, surtout ceux qui souffrent. Sœur Uwamariya Jeannette   

Sœur Stella Nyenyezi
Sœur Stella Nyenyezi

Je suis sœur Stella Nyenyezi

Je suis sœur Stella Nyenyezi, membre de la congrégation des Filles de la Résurrection. Je suis issue d’une famille chrétienne, la sixième d’une fratrie  de sept enfants dont cinq filles et deux garçons Mes parents, Gabriel Kahundahunda et Florence Makura, sont tous auprès du Seigneur.

Origine

Je suis originaire de la République Démocratique du Congo, province du Sud-Kivu dans le territoire de Walungu. Je suis née le 07/02/ 1986.

Mon parcours dans la vie religieuse

Entrée chez les Filles de la Résurrection…… après mes études primaire et secondaire, j’ai poursuivi la formation religieuse. Je me suis engagée par des vœux temporaires et perpétuels en 2010. J’ai été attirée par leur charisme et la manière de l’exercer. Leur charisme qui tire son fondement dans la Parole du Christ dans saint Mathieu 25,40 : « En vérité je vous le dis ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères c’est à moi que vous l’avez fait ».  La présence des sœurs et leur manière de se pencher vers les marginalisés m’ont touché. Car je les ai vues auprès des malades et des personnes âgées ; cela a bouleversé mon cœur.

Les apostolats et missions exercés

Après les vœux, j’ai exercé mon apostolat dans notre communauté en fabriquant les hosties pour notre archidiocèse de Bukavu. Puis comme caissière à l’hôpital et à la sous-coordination des Ecoles conventionnées catholiques de Walungu.

Les joies rencontrées

Tout d’abord, mon appartenance au Christ qui m’a choisie et appelée dans la vie religieuse. Ensuite d’appartenir à la famille religieuse des Filles de la Résurrection où j’apprends à l’aimer plus ainsi que mes frères et sœurs. Le partage ou le vécu dans la vie communautaire avec mes consœurs, car en ceci je me sens soutenue.

Le passage qui me touche

La phrase de l’évangile qui me touche et me rapproche du Seigneur et de mes frères et sœurs c’est dans Jean 2,5 « Faites tout ce qu’il vous dira ».  Celle-ci m’incite à être à l’écoute et rester disponible à l’appel du Seigneur.  De là vient aussi la dévotion que j’ai envers la Sainte Vierge Marie, comme Mère du Bon conseil. Son intervention aux noces de Cana me touche toujours. Grâce à elle, les convives ont vécu le premier miracle de Jésus et ont gouté le bon vin ; ceci a affermi la foi de certains d’entre eux. Suivant le conseil de la mère de Jésus j’obtiens aussi la grâce et la force de vivre mon apostolat et ma consécration.

Mes impressions

En arrivant à Toulouse,  j’ai été impressionnée par l’engagement des chrétiens et chacun en particulier, l’accueil, le partage, la solidarité, si bien que nous pouvons dire que réellement la synodalité est vécue dans nos paroisses. Il y a aussi les monuments que nous découvrons, qui témoignent que la France est la fille ainée de l’Eglise, malgré la laïcité. Ce qui me semble difficile, c’est le climat auquel je ne suis pas encore adaptée. Disons que c’est encore tôt pour dire le reste.

Mon désir c’est de mener une vie de communion, de collaboration et de partage avec mes frères et sœurs toulousains. J’espère aussi que nous allons vivre la vie missionnaire en marchant ensemble tel que l’Eglise nous le propose de vivre dans la synodalité.

Sœur Germaine Ciragane Mugosa
Sœur Germaine Ciragane Mugosa

Je suis sœur Ciragane Mugosa Germaine fille de Mugosa Vincent et de Igega Chantale

Je suis sœur Ciragane Mugosa Germaine fille de Mugosa Vincent et de Igega Chantale. Né en RDC à l’Est le 02/01/1985 dans une famille de quatre enfants dont je suis la dernière. Il y a trois filles et un garçon. Mon papa est décédé mais ma maman est encore en vie.

Origine

Je suis originaire de la République Démocratique du Congo, ville de Bukavu province du Sud-Kivu territoire de Walungu, chefferie de Ngweshe.

Mon parcours dans la vie religieuse.

Je suis entrée dans la vie religieuse chez les Filles du prieuré de la Résurrection en 2007. J’étais attirée par leur charisme qui est d’être au service de plus pauvres qui tire son origine dans l’évangile de St Mathieu 25, 40 « En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères c’est à moi que vous l’avez fait ». La manière des sœurs de se pencher vers les plus pauvres, de vivre avec eux m’a beaucoup bouleversée, si bien que je n’ai pas pu résister à répondre à l’appel intérieur ; non seulement cela, mais aussi leur manière de prier et de vivre ensemble. En 2007, j’ai commencé la formation qui a duré quatre ans et en 2011 j’ai prononcé mes vœux temporaires et en 2017 vœux perpétuels.

Les apostolats exercés durant toutes ces années

Après mes études en sciences infirmières, j’ai été affectée à l’hôpital de Goma pendant sept ans. En 2021 j’ai été nommée dans notre maison de formation à Bukavu et me voici maintenant à Toulouse.

La joie rencontrée dans cette vie religieuse.

C’est le don de ma personne au Christ lui qui m’a aimé et s’est donné le premier pour moi. Puis il y a cette joie d’être à son service à travers les plus fragiles que je rencontre sur mon chemin et avec qui je partage la vie. Vivre non seulement avec les chrétiens, mais avec toutes les personnes sans distinction de races, langues, nations, tribus et cultures. D’aller partout où le Seigneur m’envoie dans le pays ou dans les coins les plus reculés du monde (partout où Dieu pleure).

Dans l’Ecriture Sainte

La phrase qui me touche c’est dans Is 43,5 : « ne crains rien, car je suis avec toi ». Ce verset m’aide à  affermir ma foi au Christ mort et ressuscité et me donne le courage de persévérer dans ma vie et même me  rapproche de notre charisme. Nos fondateurs sont passés par ce même chemin, ils ont mis leur foi dans le Seigneur si bien que les souffrances rencontrées ne les ont pas empêchés de continuer.  J’ai une dévotion spéciale à Sainte Germaine, ma sainte patronne, car sa vie montre son attachement  au Christ par sa recherche de communion. Gardant les troupeaux de moutons dans la nature où elle pouvait réciter son chapelet et trouver le réconfort dans la prière. Elle allait tous les jours à la messe et donnait aux pauvres le peu de pain qu’elle avait.

Mon impression

J’admire le diocèse de Toulouse et l’ensemble paroissial, car l’accueil des gens est vraiment chaleureux si bien que je me suis sentie dans la famille. Ce qui me semble un peu difficile c’est le climat.

Mon désir

Mon désir est de vivre en communion avec mes frères et sœurs toulousains dans une collaboration et le partage que ce soit dans le  travail ou la  prière, et, donc, de vivre dans une relation où chacun donne et reçoit.

Mon espérance

J’espère que nous allons vivre une vie missionnaire ensemble surtout en cette période où l’Eglise nous invite à vivre dans la synodalité. Nous allons travailler, prier avec les autres. Bref, marcher ensemble en tout.