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Belle rentrée dans la joie et l’espérance

L’été aura été très chaud, mais j’espère que vous avez pu vous poser, vous reposer, tisser ou retisser les liens avec la famille et les proches. Personnellement, j’ai été très heureux de la présence des prêtres en soutien pastoral parmi nous. Merci pour toutes les marques d’amitiés, les invitations dans vos familles, vos efforts pour leur faciliter les déplacements…. Un grand merci aux pères Etienne, Alphonse et Théodore.

Et maintenant, nous devons repartir pour une nouvelle année pastorale. Confiants et pleins d’espérance ! Le père René étant reparti dans son pays, nous lui souhaitons bon et fécond ministère. Le père Josselin et moi-même sommes très motivés mais à 2 seulement sur un gros ensemble paroissial comme le nôtre, nous avons besoin de votre soutien, et même de votre indulgence. Nous ferons de notre mieux et nous comptons sur l’engagement de chacun des paroissiens. Il y aura probablement un troisième prêtre, et tant mieux. Mais nous ne savons pas encore quand il arrivera… en automne. En attendant, nous cherchons de l’aide. Merci au père J-C Meyer pour sa disponibilité, en particulier pour les messes dominicales.

Quelques évènements à retenir pour septembre. La messe d’accueil de Mgr Jean-Pierre Battut, évêque auxiliaire de Toulouse le 10 sept à 15h30 à la cathédrale saint Etienne. Notre messe de rentrée paroissiale le dimanche 17 sept au Phare à 10h30. Aucune autre messe dominicale sur l’ensemble paroissial ce weekend pour nous permettre de tous nous réunir. Aussi, le Congrès Mission à Toulouse le 30 sept et 1er octobre : je vous recommande fortement d’y prendre part, pour remobiliser votre élan spirituel et missionnaire, et ce qui sera bénéfique aussi pour notre vie paroissiale et pastorale.

Pour terminer, je vous invite à être attentifs aux personnes nouvellement arrivées dans nos paroisses et leur faire bon accueil. La moisson est abondante et nos paroisses ont besoin de chacun, nouveau ou plus ancien. N’hésitez pas à vous manifester, à prendre le devant pour faire connaissance ou proposer vos services à la communauté. Belle rentrée, dans la joie et dans l’espérance.

Belle rentrée dans la joie et l’espérance2023-08-23T18:55:42+02:00

Edito : Un temps pour rendre grâce !

Il y a un temps pour tout ! Le mois de juin, avant de partir en vacances est un temps qui nous permet de regarder et relire ce que nous avons vécu au cours d’une année scolaire…. Et pastorale ! Depuis quelques jours, il y a chaque soir des rencontres de bilan et relecture de tous les groupes, services et mouvements. Sur l’agenda, cela est parfois lourd de passer presque tout le mois dans les réunions ! Mais quelle source de joie ! Je rends grâce avec vous de ce que j’entends lors de ces rencontres pendant lesquelles chacun exprime sa joie de servir. Nous avons entendu des frères et des sœurs exprimer parfois la fatigue, la lourdeur de la mission, surtout pour ceux qui sont en mission sur plusieurs fronts, et qui doivent trouver un équilibre entre vie personnelle, familiale, professionnelle, associative et les engagements dans l’Eglise. Mais, rien de tout cela n’a altéré la joie véritable qui a été reçue et vécue en mission grâce aux services que nous rendons à la communauté ecclésiale, tant dans l’annonce et la célébration de la foi que dans nos engagements dans le service envers nos frères et sœurs. Le Christ nous appelle dans son Eglise, par notre baptême, à être pour lui et avec lui des prêtres, des prophètes et des rois dans le monde. Toutes nos missions dans l’Eglise se résument à cette triple mission baptismale dans laquelle nous ne sommes jamais seuls car, en nous envoyant, Jésus nous promet aussi sa présence : « Je suis avec vous tous les jours de ma vie ! ».

Je vous invite donc, à l’instar de tous ces groupes, services et mouvements, en cette fin d’année scolaire, à prendre un peu de temps pour faire le point sur votre propre vie personnelle, professionnelle, familiale pour faire une relecture. Cet exercice est toujours bénéfique parce qu’il nous permet de voir le Seigneur à l’œuvre malgré les vicissitudes de notre vie. Ce sera l’occasion de l’action de grâce, de dire « merci » au Seigneur pour tout le beau, le bien, le merveilleux qu’il nous a permis de vivre et de faire. C’est aussi l’occasion de reconnaitre que nous n’avons pas toujours été à la hauteur, occasion de lui demander « pardon » et lui adresser nos « s’il te plait » en toute confiance, comme de tout-petits qui reconnaissent avoir besoin de Lui pour avancer, pour repartir de bon pied à la rentrée.

Cet été, nous voyons repartir le père René Kouamé dans son pays ! Il vient de passer six ans en France comme prêtre fidei domun, c’est-à-dire des prêtres qui viennent pour une entraide entre deux diocèses pour un contrat de trois ans renouvelables. Sur les six années de présence dans le diocèse, le père René a passé cinq ans au service de notre ensemble paroissial, résidant au presbytère de Lardenne. Nous nous réjouissons de sa présence et de tout ce que Dieu a semé en nous et avec nous, grâce à son ministère. Prions pour lui afin que son ministère soit fécond et heureux dans son diocèse, en Côte d’Ivoire.

Sera-t-il remplacé ? Certainement ! Dans tous les cas, notre ensemble paroissial a besoin d’une présence sacerdotale d’au moins trois prêtres ! Notre archevêque le sait et il essaye de trouver une solution. Mais, comme vous les savez, les prêtres deviennent une denrée rare ! Je rends grâce pour vous tous fidèles qui portez la mission dans l’Eglise grâce à votre générosité dans les différents engagements. Nous avons besoin de vous ! Oui, nous avons besoin de vous et de votre aide ! Mais priez aussi pour que nous ayons de nombreux et saints prêtres qui soient donnés pour le service dans l’Eglise et dans le monde. Il est possible que le remplaçant du père René ne soit pas là dès la rentrée de septembre ! Mais patience ! Pas de panique ! Il y en aura au moins un qui nous sera envoyé mais nous ne savons pas quand il sera là. Ainsi, pensez que si un vicaire supplémentaire ne vient pas dès septembre, il nous faudra nous adapter et réorganiser notre fonctionnement, en particulier les horaires des messes pour un temps qui, j’espère, restera très limité.

A partir du 1er septembre, je serai totalement au service de l’ensemble paroissial comme curé. Après 9 années comme vicaire épiscopal, membre du conseil épiscopal et responsable d’un service diocésain, il est temps de rendre grâce pour ce que j’ai vécu dans ces responsabilités diocésaines qui m’ont permis de connaître, servir et aimer l’Eglise diocésaine. Je remercie Mgr Robert Le Gall et Mgr Guy de Kerimel pour leur confiance et leur soutient dans l’accomplissement de ces missions. Parfois je me suis senti écartelé entre les responsabilités diocésaines et ma charge curiale en paroisse. Je suis donc soulagé et très heureux de pouvoir me consacrer à plein temps pour la vie paroissiale comme curé, avec une bonne charge mentale en moins et plus de temps à consacrer à la vie paroissiale dans mon agenda.

Cet été, vous allez croiser des prêtres venus nous aider. Ce sera tantôt le père Etienne qui reste juillet et aout, tantôt le père Théodore en juillet ou père Alphonse en août. Ils viennent nous aider pour pallier l’absence du père Josselin qui prend un peu des vacances et accompagne nos jeunes aux JMJ à Lisbonne et l’absence du père René qui prépare son retour. Je sais que je peux compter sur vous pour un accueil chaleureux de ces trois prêtres de passage parmi nous. N’hésitez pas à m’inviter avec eux ou à les inviter seuls pour faire connaissance. Ces rencontres plus familiales, plus détendues et conviviales sont toujours une source de grande joie !

En concluant, je vous redis encore toute ma joie d’être en mission et au service de l’Eglise avec vous. Nous avons besoin de vous ! Sachez que l’Eglise a besoin de vous pour être plus vivante. Moi aussi, votre curé, j’ai besoin de vous ! N’hésitez pas à mettre vos talents et charismes au service de notre communauté paroissiale. « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ! » Passez des vacances belles et reposantes, en vous ressourçant pour être en pleine forme à la rentrée. Bel été !

Edito : Un temps pour rendre grâce !2023-08-23T18:57:34+02:00

Edito : Ensemble, témoins du Christ.

Par le Père René Kouamé

Apres sept années pastorales passées dans le diocèse de Toulouse (2016-23), où j’ai découvert plusieurs réalités et diverses formes de transmission de l’évangile, en obéissance à l’esprit de Pentecôte et à l’Église, il me faut « aller dans d’autres territoires pour témoigner ». En effet, depuis le souffle de la Pentecôte, rien n’est jamais figé dans l’Église de Dieu, ni suspendu pour longtemps. Le temps de nous faire nos adieux est donc arrivé. Ces années passées dans l’ensemble paroissial Cazères-Carbonne, à la Cathédrale saint Etienne et dans l’ensemble paroissial de Tournefeuille ont été pour moi des moments d’observation, d’études et j’espère de témoignage de la joie baptismale. J’ai essayé avec mes faiblesses et lacunes d’être au service de tous et de l’Eglise selon mes possibilités. Au cours de cette présence, j’ai peut-être blessé, offensé certaines personnes par mes actes. Je voudrais ici leur présenter toutes mes excuses et demander leur miséricorde.

Cinq ans dans l’ensemble paroissial de Tournefeuille, à l’échelle de la vie humaine n’est pas une valeur négligeable. En arrivant à Lardenne, j’ai aimé dire ces mots : « Les pasteurs changent. Un prêtre passe. Un autre arrive. Ils sont différents les uns des autres. Mais le Christ demeure, et c’est toujours le même Seigneur. L’appui de nos vies, c’est le Christ ». Oui, Jésus Christ est le seul et unique Pasteur qui nous conduit au Père. C’est Lui : le Chemin, la Vérité et la Vie. Ma première mission était d’annoncer sa parole de vie, d’amour, de compassion et d’espérance…Ceux qui ont écouté la Parole que j’aime partager ont peut-être un peu compris le sens de la vie chrétienne et y ont trouvé le pain pour la route de vie…L’Eglise, c’est cette communion de personnes qui partagent la même foi et le même amour de Dieu. C’est bon d’être chrétien ! Avec vous, j’ai vécu les joies et les peines de notre communauté, rappelant l’espérance chrétienne, annonçant Jésus-Christ et célébrant les sacrements. Merci à vous tous qui m’avez aidé et m’avez soutenu pendant ces années à tenir le cap dans les vents parfois contraires…. Merci de votre fidélité dans la prière et de votre amitié. Que le Seigneur vous garde précieusement dans son Amour. Le temps passé à vos côtés restera gravé dans ma mémoire et dans mon histoire. Bonne route avec vos pasteurs.

Partir c’est poursuivre en étant armé de son vécu et de l’enseignement des expériences passés. Suivre le Christ est avant tout un appel à marcher à sa suite et à devenir l’écho de l’évènement de Jérusalem. Témoigner c’est se mettre en route vers l’autre, l’inconnu. « Sortons, sortons », dit le pape François, « pour offrir à tous la vie de Jésus Christ » (Evangelii Gaudium, no. 49). Nous sommes tous appelés à être des témoins de Jésus-Christ. Nous sommes tous invités à sortir pour nous mettre en pèlerinage le 2 juillet. À la suite des apôtres, rendez-vous nous est donné en Galilée (ND d’Alet) pour nous laisser imprégner de l’Esprit Saint, à travers la prière, le partage de la parole et la communion fraternelle, afin de pouvoir accomplir pleinement et jusqu’au bout notre mission de témoin. Comme le dit à ce propos le pape François, « […] aucun chrétien ne peut rendre un témoignage complet et authentique […] sans l’inspiration et l’aide de l’Esprit. […] L’Esprit est donc le véritable protagoniste de la mission : c’est lui qui donne la parole juste, au bon moment et de juste manière ». (Pape François, Message pour la journée mondiale des missions, 2022). Un témoignage aussi fort ne peut être apporté que si l’on a une relation profonde avec Dieu. Une rencontre entre le disciple et le maître est nécessaire avant l’entrée en mission, comme en témoigne la vie de Jésus, qui commençait toujours ses journées missionnaires en se retirant d’abord pour prier son Père. Après la prière, il allait alors vers les gens, exprimant sa solidarité et sa compassion. On voit donc que Jésus ne s’éloigne pas de la souffrance des gens, elle ne le laisse pas indifférent. Ses yeux, ses oreilles et ses mains ont toujours porté leur attention sur l’histoire des gens, sur leur souffrance, leur espoir et leur peur. C’est pourquoi, en tant qu’Église, nous devons « connaître et comprendre le monde dans lequel nous vivons, avec ses attentes, ses idéaux et ses traits souvent dramatiques » (Gaudium et Spes 4). C’est alors seulement que nous pourrons agir ou réagir de manière appropriée. Le pape François, s’adressant aux jeunes, souligne que «l’Église sans le témoignage, n’est que du vent parce que  là où il n’y a pas de témoignage, il n’y a pas l’Esprit-Saint » (14 août 2018). Et il ajoute, dans son message pour la Journée missionnaire mondiale 2022 : « l’Église, communauté des disciples du Christ, n’a d’autre mission que celle d’évangéliser le monde en témoignant du Christ. L’identité de l’Église est d’évangéliser». C’est un appel à être une Église en sortie, qui porte la Bonne Nouvelle. L’Église est née, grandit et vit du témoignage. Le pape Paul VI écrit : « Celui qui a été évangélisé évangélise à son tour. C’est là le test de vérité : il est impensable qu’un homme ait accueilli la Parole … sans devenir quelqu’un qui témoigne et annonce à son tour» (Evangelii Nuntiandi 5,24).

Chers sœurs et frères en Jésus-Christ, chers paroissiens, je crois que l’on ne naît pas témoin de Jésus-Christ, mais qu’on le devient ! Tout d’abord, dans les Actes des apôtres, les témoins apparaissent partout où la Parole peut rencontrer les hommes, dans des lieux variés, aussi bien au tribunal qu’au temple. Il n’y a donc pas de lieu de prédilection, ni de lieu inadéquat, pour témoigner de sa foi en Dieu. Dans les Actes des apôtres, les témoins, à l’exemple de Témoins d’ici et témoins d’ailleurs, nous sommes pétris de la même pâte humaine ; capables des mêmes erreurs, mais appelés malgré tout à devenir ensemble des artisans de paix. Nous sommes appelés à sortir de nos rituels pour découvrir des horizons nouveaux, où rencontrer d’autres personnes en chemin et chercher ensemble la justice et la paix. Nous avons reçu vocation, par le baptême, de montrer que la vie est possible et qu’elle n’est possible qu’en relation, en Eglise. Nous avons reçu vocation de le montrer par des gestes et des paroles qui touchent, à l’image de Jésus. Cette communion se construit dans une dynamique de formation continuelle. En y participant activement, nous montrons que nous sommes, ensemble, en mission ! Notre vocation de devenir témoins du Christ n’est pas assortie d’une obligation de résultat. Car personne parmi nous ne saurait maîtriser les effets de la Parole de Dieu que nous sommes invités à annoncer. Jésus, seul, a le pouvoir de toucher les cœurs. Nous, ses disciples et témoins, nous sommes appelés à dire à notre tour les paroles et les actes qu’une multitude d’êtres humains ont reçus comme étant Parole de Dieu. Ils l’ont laissé agir en eux pour y discerner l’appel à se mettre en marche, à devenir témoins d’un amour qui les dépassait, à s’aventurer avec leurs forces et leurs faiblesses sur un chemin de service. Libérés de toute obligation de résultat, Dieu nous invite à devenir ses témoins. Dans cette tâche, constitutive de notre identité chrétienne, nous pouvons compter sur sa promesse : « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Amen.

Edito : Ensemble, témoins du Christ.2023-08-23T19:00:07+02:00

Edito : Renouvelés dans l’Esprit !

Chaque dimanche, dans le Credo, nous professons ensemble « Je crois en l’Esprit saint ».  Je crains malheureusement que beaucoup de chrétiens, pratiquants en l’occurrence, aient encore du mal à saisir toute la profondeur de cette assertion et son impact concret et existentiel dans notre vie personnelle et ecclésiale. Nous répétons que nous croyons au saint Esprit mais nous avons du mal à le voir à l’œuvre. Il est à l’œuvre mais nous ne faisons pas attention à lui. Nous sommes comme ces enfants qui voient les parents tellement à leur service, aux petits soins qu’ils en deviennent presque ingrats, ne percevant plus rien de tout ce qu’ils reçoivent des parents. Pour beaucoup de chrétiens aujourd’hui encore, le saint Esprit reste la Personne la plus méconnue de la Sainte Trinité. C’est l’occasion ici de rendre grâce pour tous ces courants, mouvements et nouvelles communautés (charismatiques) qui, dans l’Eglise, de nos jours, et plus particulière dans notre pays, nous aident à redécouvrir l’œuvre et l’action du saint Esprit.

A la fin de ce mois de mai, nous célébrerons la solennité de la Pentecôte ; occasion pour chacun de nous de prendre conscience de la présence du saint Esprit, cet Amour qui procède du Père et du Fils comme Don.  Il a été donné aux apôtres afin qu’ils deviennent « Eglise » et sortent pour aller annoncer la Bonne Nouvelle. Les apôtres le font, parlant d’autres langues, c’est-à-dire, en devenant capables de s’adresser et d’aller à la rencontre d’autres personnes, de différentes cultures, pour former ensemble une Eglise-communion, enracinée en Jésus ressuscité.  En effet, le saint Esprit, tout en n’abolissant pas nos différences, fait naître en nous amour et communion. La fécondité de l’Eglise naissante à Jérusalem a été rendue possible par la présence du saint Esprit. De même, la fécondité de notre vie personnelle et ecclésiale, dans ses différentes dimensions, dépend forcément de notre capacité à laisser le saint Esprit agir dans nos vies.

Depuis sa naissance, l’Eglise vit du et par le saint Esprit. Elle tire sa sainteté de la présence et de l’action du saint Esprit. Chaque fois qu’elle a été à son écoute et s’est laissée façonner par lui, l’Eglise a été rayonnante et resplendissante de la gloire de Dieu. De même, pour chaque baptisé ayant reçu le saint Esprit, la vitalité, le rayonnement, la sainteté de notre vie, la fécondité de notre mission, de notre ministère, de notre travail dépendent de notre docilité à l’Esprit saint, de notre capacité à rester à l’écoute de ce que veut le saint Esprit et à le laisser agir et déployer son œuvre en nous et à travers nous. Les témoignages qui sont dans ce numéro de notre bulletin paroissial sont la manifestation de ce que peut produire dans notre vie le saint Esprit qui nous renouvelle profondément. Je remercie Florence, Christine et le « Prisonnier » qui ont accepté de partager leurs témoignages.

J’invite chacun de nous à prier plus intensément le saint Esprit en ce mois de mai. Nous pouvons lui recommander en particulier tous ceux qui vont recevoir différents sacrements, œuvres du saint Esprit ou vont vivre un temps fort, une étape importante dans leur vie de foi dans les prochaines semaines.  Sur tous ces enfants, ces adolescents et ces adultes, nous implorons l’abondance des dons de Dieu par la présence du saint Esprit. Qu’il nous renouvelle en profondeur pour devenir chaque jour des créatures nouvelles, dans le Christ Ressuscité. Que la Vierge Marie, docile à présence du saint Esprit intercède pour nous et nous entraine à son école.

 

 

Edito : Renouvelés dans l’Esprit !2023-08-23T19:01:51+02:00

Que la joie Pascale inonde nos cœurs ! 

La semaine sainte, dont le couronnement est la Veillée Pascale est le cœur de l’année liturgique !  Au cours de cette semaine, nous célébrons l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem le dimanche des Rameaux, sa Dernière Cène avec ses disciples (avec le lavement des pieds) le Jeudi saint, sa Passion et sa Mort le Vendredi saint et sa Résurrection à Pâques !  Dans le diocèse Toulouse, nous sommes appelés à participer à la messe chrismale au cours de laquelle on bénit l’huile des catéchumènes et l’huile des malades et est consacré le saint chrême par l’évêque entouré de tous les prêtres (et diacres) qui renouvellent leurs engagements d’ordination. Cette messe sera célébrée ce lundi 3 avril à la cathédrale saint Etienne à 18h30.   La semaine sainte est l’occasion de célébrer la Vie, l’Espérance chrétienne et le renouveau auquel nous appelle le Christ mort et Ressuscité. Pour nous chrétiens, c’est un moment de grande joie et de gratitude envers le Christ qui nous appelle à la vie éternelle, lui qui est Vainqueur du Mal et de la Mort. 

La joie pascale est ressentie par des millions de chrétiens dans le monde entier. Même si elle est moins populaire que Noël, Pâques est le cœur de notre foi, temps de grande joie et de partage. Il serait beau que les familles se rassemblent à l’occasion (comme à Noël) en participant à la messe, puis en partageant le repas de fête en famille, avec le rôt d’agneau et les œufs de Pâques…, et pourquoi pas aussi échanger simplement des cadeaux dans la joie à laquelle nous appelle le Ressuscité. Pâques est également un appel au partage et à la générosité,  à une attention plus particulière envers les plus nécessiteux, mettant de côté toutes ces différences qui sont un obstacle à la solidarité et l’amitié. 

La joie de Pâques est également un rappel de l’importance de l’Espérance.  Elle nous rappelle que, même dans les moments les plus sombres, il y a toujours une lumière au bout du tunnel. La résurrection de Jésus-Christ est un symbole de cette lumière, de cette espérance qui transfigure même des situations les plus difficiles ! Pâques nous appelle au courage, à tenir bon, à aimer la vie au-delà des épreuves. La joie pascale, qui est un don de Dieu, doit inonder nos cœurs pour ensuite le porter à nos frères et sœurs, croyants ou non.  Réjouissons-nous avec ceux qui nous entourent.   

Les célébrations de la Semaine sainte, avec leur densité spirituelle et théologique, ainsi que la beauté des chants et de ses rites…- de la bénédiction des Rameaux à la bénédiction joyeuse du dimanche de Pâques… – sont porteuses de beaucoup de grâces. Je vous invite fortement à ne pas passer à côté des grâces que le Seigneur veut vous accorder au cours de ces célébrations qui sont les cœurs de notre foi. Retrouvons la joie et l’allégresse de notre baptême ! Ecoutons la voix de Jésus nous appelant à partager sa vie divine donnée dans le baptême. Entourons de notre prière et de notre amitié ces 15 adultes, ainsi que les nombreux adolescents et enfants qui seront baptisés pendant ces fêtes pascales ! Que le Christ, Mort et Ressuscité vous comble de sa joie et de ses bénédictions ! 

Que la joie Pascale inonde nos cœurs ! 2023-08-23T19:04:24+02:00

Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !

Edito :  Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !

Le carême commence, sur l’ensemble paroissial, avec la tristesse du décès du père Jean Barba, qui a été votre curé pendant 12 ans. A travers les témoignages de sa vie, deux choses m’ont touché, entre autre : son sens de la Solidarité et ses qualités de Bâtisseur. Cette solidarité se voit à travers ses engagements dans le monde associatifs et tout son ministère dans le diocèse, comme aumônier du CCFD et du Secours Catholique. L’Oustal, ce centre pastoral qui est devenu un des lieux importants de notre vie ecclésiale rappelle ses qualités de Bâtisseur.

En accord avec l’Equipe d’Animation Pastorale, nous vous proposons pendant le Carême, deux actions solidaires et missionnaires qui auraient plu au Père Jean : soutenir une association humanitaire et participer au projet de construction de l’église Saint Sauveur à Borderouge !

 

  1. Soutenir l’association Tusaidie Kivu « Aidons le Kivu ». Je suis originaire de Bukavu, dans la région du Kivu, en RD Congo. Frontalière du Rwanda, du Burundi et de l’Uganda, cette région vit, depuis plus de 25 ans une situation humanitaire et sécuritaire dramatique. Le pape François vient faire une visite apostolique au Congo comme pèlerin de Paix et de réconciliation (du 31 janvier au 3 février). Les souffrances auxquelles font face les peuples de la RDC ne font pas régulièrement la une des médias internationaux. Le Pape François n’a pas manqué de fustiger ce silence complice. Car dit-il : « on a fini par s’habituer au sang qui coule depuis de décennies, faisant des millions des morts à l’insu de beaucoup». S’agissant de victimes des guerres en RDC, le Pape François a brisé un tabou diplomatique en parlant d’un « génocide oublié». Le Congo, et plus particulièrement le Kivu souffre beaucoup !  L’Eglise, comme beaucoup d’associations locales et organisations humanitaires, accompagne ces populations, en particulier dans les domaine socio-économique, sanitaire et éducatifs…

Chacun apporte sa petite part pour alléger la souffrance ! On dit que ce sont les petites cours d’eau qui font de grands fleuves. Depuis un peu plus d’une année, en constatant des souffrances augmenter chaque jour, avec un groupe d’amis, nous avons créé une association humanitaire Tusaidie Kivu ( Aidons le Kivu). Nous accompagnons 4 associations locales qui agissent dans le domaine de l’éducation, la promotion des femmes, la Santé et l’Environnement. Pendant ce Carême, nous en appelons à votre générosité, quel que soit votre âge, au sein notre communauté paroissiale pour soutenir, par vos dons et vos adhésions, cette association. Nous organiserons une soirée pendant le Carême pour expliquer les actions sur place et répondre aux questions. N’hésitez pas contacter cette association par mail (tusaidiekivu@gmail.com ) ou par téléphone 06 10 20 75 41. Le chèque est à l’ordre de « Tusaidie Kivu ». Votre don est déductible des impôts.  Merci pour votre soutien !

 

  1. Eglise Saint Sauveur de Borderouge: Dans ce nouveau quartier, il y a une communauté vivante, ouverte et fraternelle se réunissant le dimanche dans une salle de l’école Sainte Germaine. Le diocèse nous appelle à soutenir le projet missionnaire de construire ensemble l’église Saint Sauveur dans ce quartier de Toulouse, lieu d’ouverture et d’accueil inconditionnel, pour recevoir la tendresse et la miséricorde de Dieu. Vos dons sont indispensables pour la réalisation de ce projet.  Sur budget total de 1,7 million d’euros il reste à trouver encore 1,1million d’euros.  Au cours du carême, les paroissiens de Borderouge viendront nous en parler  au cours de la messe dominicale. Vous pouvez déjà aller sur le site www.jebatisuneeglise.com.

 

Un grand merci pour votre générosité pour ces deux projets, pendant le Carême, et au-delà. Bon et Saint Carême à vous !

 

Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !2023-08-23T19:04:10+02:00

Témoins d’un Dieu qui se donne et se fait proche

Témoins d’un Dieu qui se donne et se fait proche

Ça y est ! Encore quelques jours, puis nous chanterons tous Joyeux Noël dans nos églises, nos maisons, nos familles…. Vous allez entendre probablement des dizaines de fois cette phrase : « Joyeuses fêtes de fin d’année » ou simplement « Joyeuses fêtes ! » Je me demande pourquoi nous cherchons à effacer « Noël », « la naissance de Jésus » de ces expressions et souhaits que nous reprenons en chœur comme des refrains !  C’est à cause de la laïcité tellement présente dans notre société française, me direz-vous ! Soit ! Mais, cela ne cacherait-t-il pas notre peur de témoigner de Jésus dont nous célébrons la naissance à Noël ? Sans offenser personne, je pense que derrière ces formules se cache notre peur de témoigner de notre foi pour ne pas heurter « les autres », pour être dans les clous auprès de ceux qui nous entourent, en famille, au travail….! Cette peur est bien celle de beaucoup de catholiques en France !  Il y a quelques jours, je suis allé au cinéma un lundi après-midi pour voir le film « Reste encore un peu » de Gad Elmaleh. Si vous avez un peu de temps et l’occasion de le faire pendant ces vacances, offrez-vous le cadeau d’aller voir ce film qui parle du cheminement d’un juif vers la foi chrétienne, attiré par la Vierge Marie que nous contemplons beaucoup plus particulièrement pendant ces temps de l’Avent et de Noël.

Ce film parle d’un des enjeux majeurs pour l’Eglise d’aujourd’hui en France : comment accueillir et accompagner toutes ces adultes, de plus en plus nombreux venant de l’Islam, du judaïsme, d’autres cultures pour embrasser la foi chrétienne. Pour ces nouveaux convertis, devenir chrétien est une décision très difficile, une vraie rupture et source de beaucoup de souffrances familiales, culturelles et sociales… Comment pouvons-nous les accueillir dans l’Eglise-famille de Dieu, une nouvelle grande famille fondée, non plus sur les liens de sang mais sur la foi en Jésus, foi dont nous pouvons témoigner avec eux, car, contrairement à beaucoup de catholiques de notre temps, ces nouveaux chrétiens ont de l’audace et n’ont pas peur de témoigner de leur joie d’avoir rencontré Jésus et de faire partie de l’Eglise.

Un passage m’a particulièrement touché et fait rire dans ce film : c’est quand le personnage principal, Gal Elmaleh lui-même, parle des catholiques qui, dans une petite salle de théâtre du quartier, se cachent presque, n’osant pas manifester leur présence alors que les juifs et les musulmans crient très fort leur présence. Cela illustre à la fois notre peur, notre honte de témoigner de ce Dieu qui nous manifeste son Amour infini en prenant chair de notre chair, en se faisant l’un de nous par son incarnation dans le sein de la Vierge Marie. La fête de Noël est la manifestation de ce Dieu qui nous aime tellement qu’il n’a pas voulu rester un étranger : il s’est fait semblable à nous en toute chose, partageant notre condition humaine et ses vicissitudes excepté le péché.

Alors si tel est le sens des fêtes que nous célébrons actuellement, n’ayons pas peur de donner un peu de place à Jésus, pas seulement pendant ces fêtes de Noël mais aussi pendant toute la nouvelle année qui s’ouvre devant nous et tout le restant de notre vie. En écoutant certains de mes paroissiens, j’ai bien compris la difficulté que certains auront à ne pas manifester leur foi à Noël, tiraillés entre le désir d’aller à la messe de la veillée de Noël le 24 décembre et l’autre partie de la famille qui préfère en rester au grand diner du réveillon et le partage des cadeaux. Je ne sous-estime pas cette difficulté, surtout quand on est famille ! Mais n’est-ce pas ici l’occasion de témoigner de sa foi en invitant à aller célébrer la naissance de l’Emmanuel, Dieu-parmi-nous ! C’est Jésus qui donne sens aux festivités et cadeaux que nous partageons.

Au cours de ces fêtes, ayons l’audace du témoignage de notre foi. Au-delà de toute structure ecclésiale, chaque chrétien, ayant reçu la lumière du Christ au jour de son baptême, est appelé à ne pas cacher cette lumière sous le boisseau mais à la mettre sous le lampadaire pour qu’elle puisse éclairer ceux qui se trouvent autour de lui. Pour cela, pas besoin d’appel à la sobriété énergétique mais à la générosité dans le témoignage ! Si nous devons éviter tout gaspillage énergétique par souci économique et écologique, allumons plus grandes, plus nombreuses les lampes et la lumière de notre foi autour de nous en ces jours de fêtes.

Puisse l’année 2023 être pour notre ensemble paroissial une année d’évangélisation, de témoignage de foi et d’engagement afin que le Christ soit connu et aimé grâce à chacun de nous. Parmi les projets en attente, faute de moyens, il y a le lancement du parcours Alpha. Un des plus cadeaux que vous pouvez faire à notre communauté paroissiale et à l’Eglise, c’est de vous investir afin que ce parcours soit lancé en 2023. Après un report en septembre 2022, il est reporté encore en janvier faute d’un responsable : l’équipe est étoffée mais il manque un chef d’orchestre, c’est-à-dire un responsable du parcours qui coordonne. Oui, c’est un engagement important sur trois mois (un trimestre) mais ça vaut vraiment la peine de s’engager pour cela. Nombreux sont ceux qui attendent ce parcours Alpha pour se mettre en route.  Joyeux Noël, heureuse année 2023 et que la bénédiction du Seigneur descende en abondance sur vous et vos proches.

Témoins d’un Dieu qui se donne et se fait proche2022-12-19T14:17:21+01:00

Retrouver le goût de l’attente

Retrouver le goût de l’attente

La préparation de Noël n’attend pas ! A peine la Toussaint est-elle passée – confondue par beaucoup avec Halloween et sa cohorte de démons – que déjà les décorations et installations de Noël se mettent en place. A cette heure, tout est déjà quasiment prêt pour Noël. Et on n’hésitera pas à commencer la fête bien avant Noël, avec nombre de repas de Noël qui émailleront le mois de décembre. Et on s’empressera de ranger tout très vite une fois « les fêtes de fin d’année » passées, oubliant que ce sont les fêtes de la Nativité et qu’elles se prolongent jusqu’au baptême du Seigneur. Cette précipitation à commencer avant l’heure et à passer au plus vite à autre chose révèle une défaillance : la difficulté à savoir attendre un bien à venir, et à savoir ensuite le savourer quand il est là. Le bonbon qu’un enfant apprécie le mieux, est-il celui pris à la dérobée et avalé à toute vitesse, ou celui reçu comme un cadeau ou une récompense avant d’être légitimement savouré ?

Il est bon de savoir attendre. Bien sûr, la préparation fait partie de l’attente, mais elle ne doit pas être une anticipation qui violente le réel et qui cherche à redéfinir le temps selon ses désirs : quoi qu’on fasse, quelles que soient les raisons avancées pour justifier autre chose, Noël sera le 25 décembre, la messe de minuit est à minuit, et les repas festifs de Noël ont lieu à Noël. C’est cela le réel, et accepter d’attendre, c’est savoir s’incliner devant le réel. Il faudra savoir attendre devant la crèche avec sa mangeoire vide jusqu’à la messe de la nuit, pour se réjouir de la Nativité du Sauveur et faire la fête.

Attendre, c’est accepter de ne pas être maître du temps et accepter le manque qui se révèle dans l’attente. Ce temps de l’attente permet de creuser profondément le désir afin de goûter plus intensément le don une fois qu’il est reçu.

Cette vertu de l’attente d’un bien à venir a un nom : la longanimité. Elle est un fruit de l’Esprit Saint. Redécouvrons-la dans ce temps de l’Avent ! Ses implications spirituelles sont nombreuses. En effet, être longanime permet d’accepter la Croix avant la Résurrection, et évite donc de vouloir créer un faux paradis terrestre à coup de biens matériels et de recours à « la religion du bien-être ». La longanimité conduit à un esprit d’ascèse et de pénitence (en attendant les biens à venir au ciel), et il ne faut d’ailleurs peut-être pas oublier que, pour les Orientaux, l’Avent est le « petit carême »… La longanimité fait grandir dans l’humilité, qui n’est peut-être pas autre chose qu’un rapport vrai à la réalité. Elle apprend à accueillir comme un don et non comme un dû ce que Dieu nous donne, à la manière des enfants : « Si vous ne redevenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume de Dieu » (Mt 18, 3). La longanimité conduit à la prière, la prière étant la compagne de l’attente des biens divins, elle prépare le coeur pendant l’attente.

Le temps de l’Avent est un temps pour apprendre à attendre. Nous attendons de célébrer ce mystère immense de l’Incarnation, la présence de l’Amour au milieu de nous, l’entrée du Salut dans le monde. Et cette attente, plus profondément, nous renouvelle dans l’attente eschatologique, avec l’attente de la « civilisation de l’amour » chère à saint Jean-Paul II et Benoît XVI, règne de la paix et de la divine volonté, avant l’accomplissement du désir ultime : le retour du Christ dans la gloire. « Viens, Seigneur Jésus ! »

Que ce temps de l’Avent nous permette de retrouver le goût de l’attente, afin de pouvoir accueillir plus intimement, à Noël, le mystère de l’Incarnation, et afin de creuser notre désir des biens du ciel. Essayons de ne pas fêter Noël avant l’heure, essayons de garder la joie propre à la fête de Noël pour le jour de Noël, elle n’en sera que plus belle. Acceptons de nous tenir humblement devant la crèche avec la mangeoire vide, notre cœur se creusera peut-être un peu plus pour libérer une place pour nos frères, surtout les plus pauvres, et par-dessus tout pour le pauvre parmi les pauvres : Jésus le Sauveur.

Retrouver le goût de l’attente2022-11-27T10:21:35+01:00

Edito : Une Eglise-Famille appelée à la sainteté !

Edito : Une Eglise-Famille appelée à la sainteté !

Au cœur de ce mois missionnaire qu’est le mois d’octobre, nous venons de vivre quelque chose d’extraordinaire dans le diocèse : l’assemblée diocésaine du 15 et 16. Nous étions un peu plus de mille personnes aux côtes de Saint Germaine de Pibrac. Accompagnée par la petite pauvre bergère de Pibrac, nous nous sommes rassemblés pour prier, discerner, écouter la Parole de Dieu, réfléchir, exprimer nos élans, nos rêves, nos envies, nos hésitations, nos doutes. La chose la plus importante de cette assemblée diocésaine, c’est le fait d’avoir été réunis, manifestant ainsi l’unité de l’Eglise diocésaine à travers la diversité de nos réalités humaines, spirituelles, ecclésiales.

A l’invitation de notre archevêque, il y avait tous les âges représentés, comme il y en a dans chaque famille : la joie de se retrouver en diocèse pour entendre l’appel du Seigneur qui nous invite à ne pas subir l’histoire mais prendre l’initiative, refonder les choses dans l’Eglise, dans cette nouvelle époque, tout en se rappelant toujours que cette Eglise est d’abord et avant tout fondée dans le Christ qui la sanctifie. C’est le même Jésus qui nous sanctifie dans l’Eglise par sa présence et celle du saint Esprit, par l’exemple et la prière de tous les saints et saintes qui sont nos frères et sœurs de l’Eglise céleste.  Notre Eglise-Famille, que le Père a confiée à Jésus, nous rappelle que nous sommes tous frères et sœurs en marche ensemble vers la Jérusalem céleste. En dépit des turbulences de l’histoire, surtout ces dernières années, avançons dans la confiance, gardons allumée la lumière de notre baptême, fermes dans la foi et l’espérance parce que le Christ est notre guide, le rocher inébranlable sur lequel nous sommes fondés.

Les 24 personnes de délégation paroissiale et les nombreux autres fidèles impliqués dans l’organisation et la logistique de l’assemblée diocésaine sommes revenus remplis de joie, d’élan, d’un désir immense et profond d’apporter le même état d’esprit au sein de nos paroisses. Nous avons prié, exprimés nos rêves pour l’Eglise d’aujourd’hui et de demain. L’Esprit saint retiendra nos rêves réalisables parce qu’ils correspondent au réel. Nos rêves doivent toujours coller au réel pour ne pas vivre dans l’illusion ou l’utopie. On appelle cela « le principe de réalité ».

Ne soyons pas pressés ! Patiemment, faisons chacun et chacune, à notre place, dans la mission qui est la nôtre, ce qu’il convient pour que notre Eglise locale-paroissiale soit vraiment une famille qui rassemble tous ses membres et les appelle à cheminer ensemble, en dépit de leurs diversités, dans la même direction, conduits par le Christ, soutenus par la prière de tous les saints qui nous entourent et que nous célébrons en la solennité de la Toussaint.

 

Edito : Une Eglise-Famille appelée à la sainteté !2022-10-20T18:14:05+02:00

Edito : Missionnaires dans les pas de sainte Thérèse de Lisieux

Edito : Missionnaires dans les pas de sainte Thérèse de Lisieux

Octobre est un mois missionnaire et interroge notre désir et manière de participer à la mission du Christ et dans l’Eglise. Pour nous accompagner, une grande figure de missionnaire nous est donnée comme modèle. C’est celle de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face que nous fêtons le 1er octobre ! Une sainte Française, monialemais que l’Eglise reconnait comme patronne universelle des Missions.  En ce mois missionnaire, pouvons-nous regarder et prier cette sainte qui nous apprend comment être disciples-missionnaires aujourd’hui !

La figure de la Petite Thérèse montre l’inconsistance de l’opposition entre vie active et vie contemplative, entre Marthe et Marie ! En elle, la vocation carmélitaine n’est jamais séparée du souci apostolique qui a pour horizon l’humanité entière. Elle désirait être missionnaire, non pas seulement pour quelques années, mais jusqu’à la fin des temps. Son désir semblait se concrétiser quand on lui demanda de participer à la fondation d’un Carmel à Hanoï, mais c’est à ce moment là qu’apparaissent les premiers symptômes de la tuberculose dont elle mourut en peu de temps. Sauver les âmes, voilà le désir dont brulait le cœur de la Petite Thérèse ! Aimer Jésus et le faire aimer ! Elle demandait sans cesse la grâce d’être attirée par le Christ pour attirer à Lui les autres. Elle a compris d’une part que « Dieu nous fait désirer ce qu’Il veut nous donner » et que seule de la rencontre et de l’amour pour le Christ peut naître la sollicitude apostolique.

Nous passons parfois trop de temps en mettre en place des stratégies d’efficacité missionnaire, oubliant ce que nous apprend sainte Thérèse de Lisieux : l’efficacité apostolique et missionnaire est d’abord un don de Dieu que nous devons demander d’abord dans la prière. Vouloir sauver les âmes, sans l’aide de Dieu, c’est comme vouloir faire resplendir le soleil en pleine nuit, ce qui n’est pas possible. Elle nous apprend que seul le Christ vivant et agissant peut attirer à lui les âmes et que sans Lui, toute activité apostolique et missionnaire est inutile et vouée à l’échec.

Par conséquent, sainte Thérèse a cherché chaque jour à s’unir au Christ dans la prière, lui demandant de sauver les âmes. C’est cela la finalité de la mission : que toute âme soit touchée et sauvée par Jésus. La première attitude du baptisé appelé à devenir un disciple- missionnaire est de se mettre dans les pas de sainte Thérèse en s’unissant chaque jour au Christ pour lui confier notre monde dont nous désirons ardemment le salut. Le Christ lui-même dit à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Mt 9, 37-38).

En ce mois d’octobre où notre archevêque nous invite à vivre une assemblée diocésaine à Pibrac pour nous prier et réfléchir ensemble à la vie et mission dans notre diocèse, où nous nous préparons le lancement d’un parcours Alpha dont la finalité est l’évangélisation, où nous mettons en place des propositions et équipes en vue de la mission dans nos paroisses, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui nous accompagne pendant tout le mois d’octobre ( et pas que) nous rappelle que pour être missionnaires, nous devons d’abord être des hommes et femmes de prière. Elle nous invite à nous unir chaque jour au Christ Sauveur de toutes les âmes ! Puisse Sainte Thérèse nous obtenir la grâce de désirer le salut des âmes pour nous unir davantage au Christ qui nous appelle et nous envoie en mission. Attirés par le Christ, Il pourra alors attirer à Lui toutes âmes grâce à notre témoignage de vie. Le pape François rappelle que c’est d’abord par attraction et non par prosélytisme que grandit la mission ! Unis au Christ et attirés par Lui, nous pourrons attirer à lui nos frères et sœurs. Bon mois missionnaire !

Edito : Missionnaires dans les pas de sainte Thérèse de Lisieux2022-10-13T19:45:45+02:00
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