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Aimer jusqu’au bout, comme le Christ Crucifié !

Au cœur de ce temps de carême, j’ai perdu celui que j’appelais mon deuxième papa. Il s’agit du père Pessina Gianfranco, un père barnabite qui a été missionnaire au Congo pendant plus de 35 ans.  Ses funérailles ont été célébrées à l’église Notre-Dame de la Divine Providence à Florence et son enterrement a eu lieu à Eupilio, au nord de Milan. Son décès a réveillé en mon cœur deux sentiments paradoxalement proches, celui d’une grande tristesse et l’action de grâce à Dieu qui a mis ce saint homme sur ma route, pendant mon adolescence (collège-lycée).  La rencontre avec ce prêtre a changé le cours de ma vie, lui donnant une tout autre direction !

Je n’oublierai jamais cette nuit où l’internat où je me trouvais au lycée a été touché lorsque l’Armée Patriotique Rwandaise a attaqué le camp de réfugiés de Birava : des centaines de morts et plusieurs milliers des blessés. Cette nuit-là, nous avons frôlé la mort. Une heure d’attaque, de crépitement de balles, d’explosion de grenades, de lancement de roquettes… des pleurs, des cris, des larmes… une heure qui nous a paru une éternité d’enfer… Et pendant ce temps, le père Pessina G est sorti de son couvent pour rejoindre l’internat des lycéens où nous nous trouvions presque morts. Il a failli y perdre sa vie. Cet événement dramatique est pourtant à l’origine de ma vocation. Dieu peut nous appeler même dans les événements douloureux.

L’adolescent que j’étais ne comprenait pas ce risque pris par ce missionnaire italien. Quelques jours plus tard, je suis allé le voir au couvent pour lui demander de m’expliquer ce qui avait motivé un tel comportement à risque ! Pourquoi avait-il risqué sa vie au lieu de rester planqué dans son couvent qui, du reste, n’était pas attaqué, se trouvant à 400 mètres de l’internat ?  Dans un premier temps, il m’a expliqué qu’il était notre responsable devant les parents et devait s’assurer que rien de pire ne nous arrive.

Ensuite, levant les yeux sur l’un des murs du parloir où il m’accueillait, il m’a indiqué le crucifix suspendu et m’a demandé : « Qui est celui-là, Joseph ? ». Je répondis : « C’est Jésus Crucifié ! ». Il me dit alors : « A la veille de sa mort, Jésus avait réuni ses disciples, pour une Dernière Cène. Il leur a dit ce soir-là : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jn 15, 13). Il ajouta « Tu vois Joseph, ce n’étais pas du baratin parce que le lendemain, Jésus a bien donné sa vie pour nous sur la croix, comme tu peux le voir sur ce crucifix ! Le chrétien n’a pas d’autre modèle que Jésus qui nous invite à donner notre vie. Dans ma vie de prêtre, je cherche aussi à imiter Jésus en donnant ma vie ! Oui, il est vrai que le soir de l’attaque, j’ai pris ce risque de perdre ma vie en venant à l’internat, mais c’est par amour pour vous les jeunes que je l’ai fait ! Rien ne comptait pour moi qu’épargner vos vies, même s’il fallait perdre la mienne ! ».

Ce témoignage concret a chamboulé ma vie. Je suis sorti de ce couvent en larmes, touché au fond de moi par l’explication que je venais de recevoir de ce prêtre, qui était aussi mon prof de philosophie, de religion, directeur de l’internat où j’étais et curé de ma paroisse Notre-Dame de la Divine Providence de Birava. Le père Pessina est devenu mon premier accompagnateur spirituel et ma vocation est née du témoignage, de la prière et des conseils de ce prêtre qui a été pour moi comme un deuxième papa :  il m’a permis de renaître et ma vie a pris une autre direction, celle qui fait de moi un prêtre aujourd’hui, désireux de donner  ma vie chaque jour comme le Christ, à la suite du Christ.

Au cœur du carême, comme le père Pessina, je vous invite à lever les yeux et contempler le Christ en croix qui donne sa vie par amour pour nous et qui nous rappelle que notre vie ne se réalise vraiment que quand elle est donnée aux autres et pour les autres par amour. Nous n’avons rien payé pour recevoir la vie ! C’est gratuitement que Dieu nous a donné la vie. Pouvons-nous, à notre tour, essayer de nous aimer les uns les autres, de prendre le risque de donner notre vie à travers les petits et grands gestes que nous vivons au quotidien ! Puisse la contemplation du Christ Crucifié faire naître en nous le désir de nous aimer les uns les autres et de donner notre vie par amour, comme le Christ.  L’Amour donné permet de faire l’expérience du mystère de la Passion, Mort et Résurrection du Christ. Belle montée vers Pâques !

Aimer jusqu’au bout, comme le Christ Crucifié !2024-03-01T11:35:40+01:00

Se laisser réconcilier avec Dieu et avec l’Église

« Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20)

Sacrement du Pardon, sacrement de la Réconciliation, confession, sacrement de Pénitence, ce sont les différents noms pour désigner ce fabuleux sacrement de la miséricorde de Dieu, ce sacrement qui nous permet de nous laisser réconcilier. Différents noms qui appuient chacun sur une dimension de ce sacrement.

Souvent, ce sacrement est assez peu demandé, alors qu’on peut le recevoir aussi souvent que l’on veut ! Il n’est pas toujours facile à aborder car il suppose de nous mettre en vérité devant Dieu, et devant nous-mêmes, en passant par la médiation d’un prêtre. Ce sacrement oblige à regarder en face à face son péché en mettant son âme à nu, il oblige à se reconnaître coupable. Cette vérité devant Dieu n’est pas autre chose que l’humilité. Humblement, il faut se reconnaître pécheur.

Pourtant, ce qui devrait dominer, c’est la joie de la réconciliation qui s’opère. Jamais notre péché ne rebute Dieu ; Dieu est absolument toujours prêt à pardonner, tellement est inépuisable sa miséricorde, tellement est grand son désir de nous voir revenir vers lui en demandant pardon et en désirant la conversion. Et cette joie là, elle dépasse largement la honte du péché, elle dépasse la tentation du découragement devant les chutes qui se répètent. S’il est souvent difficile et humiliant de se reconnaître pécheur, la miséricorde du Père est source d’une joie qui compense largement !

Deux aspects de la réconciliation s’opèrent dans ce sacrement. La réconciliation avec Dieu par laquelle nous retrouvons une pleine proximité avec Dieu le Père qui met loin de nous nos péchés et libère notre cœur pour lui faire retrouver la grâce baptismale. Et la réconciliation avec l’Église. Puisque nous formons un même Corps dans le Christ, mystérieusement, chacun de nos péchés blesse le Corps, blesse l’unité. La confession réconcilie avec l’Église. C’est une des raisons pour lesquelles ce sacrement est donné par la médiation d’un prêtre. Ministre de l’Église, il manifeste cette réconciliation avec le Corps du Christ. Le pécheur pardonné peut reprendre sa place pleine et entière à la table du Seigneur au milieu de ses frères !

Il faut donc arrêter de voir ce sacrement comme un passage obligé bien pénible. Certes, l’Église demande à chaque baptisé de se confesser au moins une fois l’an (sauf situation de vie qui est en contradiction avec la communion de l’Église). Mais c’est parce qu’elle ne veut pas que ses enfants restent en dehors de la communion ecclésiale, restent un peu en dehors de leur place dans le Corps du Christ, elle ne veut pas que des cœurs soient éloignés de Dieu. Le Sacrement de la réconciliation est d’abord une rencontre d’amour, une réunion des cœurs, la réunion de notre cœur avec le cœur de Dieu et le cœur de l’Église.

Alors, préparez-vous à recevoir ce sacrement pendant le carême ! Pour bien se préparer, il faut prendre le temps d’un profond examen de conscience réalisé à la lumière de la Parole de Dieu et de tout l’enseignement de l’Église. Il est bon de se préparer dès le début du carême qui va commencer. Plusieurs dates seront proposées, en plus des permanences habituelles, ou des demandes personnelles à un des prêtres :

  • Le 1er mars pour les jeunes collégiens et lycéens lors d’une veillée à Plaisance (animateurs et parents seront les bienvenus pour recevoir ce sacrement)
  • Les samedis 2 et 9 mars pour les enfants du caté ainsi que leurs parents. Parents, montrez à vos enfants que vous aussi vous voulez goûter la joie de la Réconciliation ! La préparation va commencer dès maintenant.
  • Une veillée pénitentielle pour tous les paroissiens aura lieu le 26 mars.

Et si, à Pâques, nous arrivions tous avec un cœur purifié et joyeux, réconcilié avec Dieu et avec l’Église, en ayant répondu à l’appel de saint Paul ?

Bon chemin de carême !

Se laisser réconcilier avec Dieu et avec l’Église2024-02-09T16:02:45+01:00

Edito : Une année nouvelle !

C’est parti pour une nouvelle année civile !  Je souhaite qu’elle soit radieuse pour vous. Le contexte international ne nous pousse pas à l’optimisme, tellement les faits et les événements contredisent nos espoirs. Mais, rien de devrait nous ravir notre joie et tuer en nous la vertu de l’espérance chrétienne : ne soyons pas comme des gens qui vivent sans espérance malgré les épreuves que nous pouvons traverser individuellement et collectivement.

Nous venons de vivre de belles fêtes de Noël. Je rends grâce ! Noël est une fête chrétienne qui attire beaucoup de monde. Je remercie toutes les personnes qui se sont investies dans l’organisation et la préparation de ces célébrations, en particulier les messes de Noël. J’imagine la tension que ça peut créer de gérer à la fois la famille à recevoir ou à aller voir et la préparation de ces célébrations très importantes pour la vie de l’Eglise. Soyez donc remerciés pour tout ce que vous apportez et donnez pour avoir des célébrations joyeuses et missionnaires !

Au moment où nous entrons dans cette nouvelle année, quelques raisons me poussent à rendre grâce au Seigneur ! La venue des pères Willy et Vital depuis le mois de septembre ! Il s’agit de deux nouveaux visages de pasteurs qui apportent chacun une grâce et permettent une organisation des célébrations avec une charge mentale un peu plus allégée par rapport aux années précédentes ! Cette première année étant celle de la découverte, je vous remercie encore pour tout ce que vous faites pour leur accueil, intégration et accompagnement au sein de la communauté paroissiale. Je rends aussi grâce pour le groupe musical des jeunes qui s’est monté à Tournefeuille, mais qui est destinés à accueillir tous les jeunes et moins jeunes de l’ensemble paroissial désireux de faire de la musique et de chanter ensemble. Merci Hermann et Katy qui les accompagnent, et Matthieu de qui est venue l’idée. Nous espérons que cette année 2024 permettra à la communauté de vous voir à l’œuvre.

Je remercie aussi le conseil des Affaires Economiques et l’EAP qui portent la réflexion sur la mise en place de la quête électronique sur notre ensemble paroissial. Comme vous me le faites remarquer très souvent, rares sont des gens qui viennent à la messe avec de la monnaie ! Les offrandes de quête lors des célébrations en souffrent dans nos paroisses.  Comme nombre des paroisses en France et dans le diocèse de Toulouse, l’année 2024 (et j’espère très tôt dans l’année), nous passerons à la quête électronique, tout en conservant aussi la quête au panier.

Je rends grâce aussi pour le tout nouveau conseil pastoral paroissial qui vient d’être mis en place, avec une trentaine des personnes. Sa mission, complémentaire à celle de l’EAP, permet d’avoir une réflexion de fond et de travailler sur un projet, une vision pastorale en regardant notre communauté paroissiale telle qu’elle est aujourd’hui et voir où Dieu veut nous mener dans l’avenir. Nous avons déjà eux seulement deux rencontres, mais nous faisons déjà l’expérience de la joie de voir la fécondité de réfléchir ensemble, sous le regard du Seigneur. Nous remercions Michèle Maraval du service diocésain de formation qui nous accompagne dans cette année de lancement. Il y a tant d’autres raisons de rendre grâce !

Comme chaque année, pendant le mois de janvier, je serai en vacances aux côtés de ma mère et de ma famille à Bukavu. C’est un temps pour me resourcer à mes racines. Pendant mon absence, les pères Josselin, aidé de pères Vital et Willy. Vous pouvez évidemment compter sur la présence et précieuse et efficace de Claire Dupont au secrétariat. Au moment où je pars en vacances, je confie à vos prières la région du Kivu où la tension et l’insécurité sont grandes en cette période (elle a toujours été là depuis 30 ans) post-électorale en RD Congo.  Que Dieu vous garde ! Bonne, sainte et heureuse année 2024.

Edito : Une année nouvelle !2024-01-04T09:52:29+01:00

Edito : Des lumières pour attendre Jésus, Lumière d’en haut qui vent nous visiter.

Ces derniers jours, pendant que nous n’étions même pas encore dans le temps de l’Avent, j’ai dû aller faire rapidement une course en ville. Dans certains coins et places de la ville de Toulouse, on peut déjà voir installés des sapins de Noël et des lumières.  Quelqu’un parlait de la magie de Noël déjà en action. Ces lumières me font oublier parfois le froid hivernal que j’ai du mal supporter.

Ces lumières, pendant le temps de l’Avent et de Noël font toujours penser à la Parole de Dieu qui parle du Christ comme Lumière « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde » (Jn1, 6) ; « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » (Jn 8, 12). Lors de la présentation de Jésus au temple, le prophète Syméon a exulté de joie : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » (Lc 2, 29-32). Plus tard, Jésus dira à ses disciples : « De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux » (Mt 5, 16)

Ces lumières, dans les rues de nos villes, nos villages et dans nos maisons manifestent l’attente joyeuse et lumineuse du Christ notre Lumière, l’Astre d’en haut qui vient nous visiter et illuminer nos vies. Tel est le sens du temps de l’Avent que nous venons de commencer, ouvrant ainsi à une nouvelle année liturgique. La lumière du Christ, chassant l’obscurité et les ténèbres, permet de voir en nous et autour de nous ce qui doit être lavé, purifié, ce dont nous devons nous débarrasser parque devenu encombrant.

Alors, pendant ce temps de l’Avent, rallumons chacun à sa place, la lumière de la Foi, de l’Espérance et de l’Amour. Dans ce temps obscur et ténébreux que traverse notre monde, avec l’horreur de la guerre, la tentation à la haine, les divisions de toute sorte, le rejet de l’autre et toutes ces souffrances tellement évidentes autour de nous, chaque humain, et tout particulièrement chaque baptisé est appelé à être le témoin concret du Christ notre Lumière, le Prince de la Paix qui vient nous sauver sans arme à la main. Le Christ que nous attendons à Noël désire que nous devenions des instruments, des ouvriers de Paix et des bâtisseurs d’Amour dans une société où il est devenu plus facile de choisir un camp contre un autre au lieu de prendre de la hauteur, sans céder à la pression médiatique et politique, pour dire et redire que le seul parti pris de Jésus, notre Seigneur est celui de la Paix, de l’Amour, de la Réconciliation entre les personnes et les peuples.  A chacun de nous d’en être le témoin. Il s’agit d’une grâce à demander chaque jour au Seigneur, un engagement à prendre, un travail de longue haleine.

Dans ce numéro de notre bulletin paroissial, vous découvrirez des propositions qui ont pour but de nous préparer à la venue du Christ notre Lumière. Accueillir et entrer dans ces propositions nous aidera certainement à accueillir Jésus qui vient apporter sa lumière pour chacun de nous personnellement, quelle que soit notre situation actuelle.  Bel Avent et bonne route vers Noël.

Edito : Des lumières pour attendre Jésus, Lumière d’en haut qui vent nous visiter.2023-11-29T11:54:42+01:00

La sainteté est un appel de chaque jour !

Il y a quelques années, lors de la célébration d’un mariage, je demandai aux époux s’ils désiraient devenir des saints. La jeune épouse, rougissant dans son voile me fit comprendre que non. Ce fut l’occasion de rappeler que la sainteté est la finalité de tout ce que nous vivons dans l’Eglise, et plus particulièrement, dans les sacrements, en commençant par le baptême. La sainteté est le témoignage concret et quotidien que nous rendons, de l’amour qui nous vient du Père, en Jésus par le saint Esprit.

Le plus important, sur cette voie, ce ne sont pas nos efforts extraordinaires. Nous n’en sommes pas toujours à la hauteur, avouons-le ! La sainteté n’est pas la conquête d’un trophée, comme dans le domaine sportif ou tout autre compétition. Dans ces domaines, gagner un trophée se fait parfois au prix des coup bas, comme nous le voyons à travers la coupe du monde de Rugby actuellement. Peu importe si l’on écrase son adversaire ! L’essentiel est d’arriver au but seul et de soulever la coupe.

Mais dans le domaine de la sainteté, c’est l’ampleur de notre désir qui compte. Si nous désirons ardemment devenir des saints, Dieu nous accorde certainement cette grâce. Il déploie tellement de moyens dans son Eglise pour répondre et faire grandir ce désir en chacun des baptisés. Plus nombreux nous serons, plus grande sera la joie de Dieu de voir tous ses enfants aspirer partager sa vie. En désirant et en espérant notre sainteté, Dieu nous demande de désirer et espérer celle de nos frères et sœurs, comme sainte Thérèse de Lisieux qui nous a accompagnés en ce mois d’octobre finissant. Désirons donc devenir des saints ensemble, avec les autres ! Prions pour que ce désir grandisse dans chaque âme, dans chaque humain car créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est Dieu qui nous a créés et fait de nous des saints. C’est sa grâce qui nous fait grandir sur cette voie. Dans cette matière, il y a la primauté de l’action de Dieu. Saint Thérèse de la l’Enfant Jésus disait à cette effet « Je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande sainte, car je ne compte pas sur mes mérites n’en ayant aucun, mais j’espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté Même, c’est Lui seul qui se contentant de mes faibles efforts m’élèvera jusqu’à Lui et, me couvrant de ses mérites infinis, me fera Sainte ».

Alors, peu importe notre vocation spécifique ou particulière ! Tous, nous sommes appelés, quels que soient nos conditions et notre état de vie, chacun dans sa route, à une sainteté dont la perfection est celle même de Dieu. Il nous faut donc prendre la petite et douce voie de l’amour. Pas d’envie de miracles ni grandes choses, mais mettre de l’amour dans les petites choses du quotidien, comme dit le pape François dans l’Exhortation apostolique Gaudete et exultate 14 :

« Pour être saint, il n’est pas nécessaire d’être évêque, prêtre, religieuse ou religieux. Bien des fois, nous sommes tentés de penser que la sainteté n’est réservée qu’à ceux qui ont la possibilité de prendre de la distance par rapport aux occupations ordinaires, afin de consacrer beaucoup de temps à la prière. Il n’en est pas ainsi. Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse, comme le Christ l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand-mère ? Sois saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels »

Voilà ma prière, mon désir, pour moi-même, pour vous, pour nos proches qui ont quitté ce monde et dont le souvenir est présent, surtout en ce début du mois de novembre. Que les saints du ciel nous conduisent sur ce chemin, nous protègent, nous soutiennent et intercèdent pour nous.

La sainteté est un appel de chaque jour !2023-10-23T15:13:45+02:00

La Joie d’accueillir

Le thème de l’accueil revient très souvent en ce mois de septembre et marque ce début d’année pastorale. Vous avez probablement rencontré des personnes nouvellement arrivées dans vos quartiers, de nouveaux collègues de travail, nouveaux membres au sein de notre communauté paroissiale. Nous avons accueilli quelques-uns lors de notre messe de rentrée au Phare le 17 septembre. Si vous êtes anciens, rappelez-vous la joie ressentie en vous sentant accueilli à votre arrivée. Et vous les nouveaux, faites l’effort d’aller vers, à la rencontre de ceux que vous rencontrez dans ce nouveau contexte familial, professionnel, ecclésial… Notre communauté est très heureuse de vous accueillir et compte aussi sur vous.

Le diocèse a eu la joie d’accueillir Mgr Jean-Pierre Battut, nouvel évêque auxiliaire de Toulouse, au cours de la messe du 9 septembre à la cathédrale. Notre communauté espère avoir la joie de pouvoir l’accueillir prochainement. Nous accueillerons notre archevêque, Mgr Guy de Kerimel qui viendra célébrer la confirmation des jeunes le 12 novembre à Plaisance du Touch, ce sera sa première visite officielle de notre ensemble paroissial. Avec l’EAP nous réfléchissons à la forme que prendra cet accueil.

Septembre a été marqué en France par l’accueil de la coupe du monde de rugby, un sport que nous aimons beaucoup dans notre pays. Nous avons aussi accueilli le pape François à Marseille. Quel grand moment ! La ville de Marseille et son mythique stade du Vélodrome ont vibré, non pas au football, mais au cœur d’une Eglise heureuse d’accueillir le Saint Père. Ce dernier nous a invité à l’accueil de l’immigré et à tout faire pour que la mer Méditerranée cesse d’être l’immense cimetière qu’elle est devenue. Accueillir l’immigré est tout simplement un devoir d’humanité, avant même d’être un devoir chrétien. La question est complexe et compliquée ! J’en suis conscient ! Cette problématique fait pourtant appel à notre cœur, au-delà de nos positionnements politiques. Une civilisation vraiment humaine est accueillante et sensible au faible, à l’étranger, au pauvre, au malade, à l’immigré….

Depuis quelques jours, notre joie est grande d’accueillir les pères Willy NGOYI et Vital MUDIMBE qui viennent du diocèse de Kabinda, en RD Congo. J’ai eu la chance d’être présent à l’ordination presbytérale de Willy en janvier dernier quand l’archevêque m’avait envoyé en mission pour visiter de diocèse de Kabinda qui désirait nouer un partenariat pastoral avec le diocèse de Toulouse. Dans un premier temps, les deux pères sont accueillis à la maison diocésaine où la Cellule d’Accueil s’occupe de leurs démarches administratives. Ils s’installeront ensuite parmi nous, au service de l’ensemble paroissial. Vital sera à plein temps, tandis que Willy est d’abord en mission d’étude. Leur arrivée est un soulagement !

Ma gratitude va à l’équipe qui s’active depuis quelques jours pour préparer le presbytère de Lardenne où ils résideront. Un grand merci à vous tous pour ce que vous pouvez et allez faire afin de les accueillir dans de meilleures conditions ! Ils vivent un choc multidimensionnel : culturel, climatique, ecclésial, gastronomique… mais je sais que je peux compter sur chacun de vous et sur votre indulgence pour atténuer le choc et réussir leur intégration parmi nous et dans le diocèse. Nous leur souhaitons la bienvenue et un ministère fécond au milieu de nous.

La Joie d’accueillir2023-09-30T19:36:19+02:00

Belle rentrée dans la joie et l’espérance

L’été aura été très chaud, mais j’espère que vous avez pu vous poser, vous reposer, tisser ou retisser les liens avec la famille et les proches. Personnellement, j’ai été très heureux de la présence des prêtres en soutien pastoral parmi nous. Merci pour toutes les marques d’amitiés, les invitations dans vos familles, vos efforts pour leur faciliter les déplacements…. Un grand merci aux pères Etienne, Alphonse et Théodore.

Et maintenant, nous devons repartir pour une nouvelle année pastorale. Confiants et pleins d’espérance ! Le père René étant reparti dans son pays, nous lui souhaitons bon et fécond ministère. Le père Josselin et moi-même sommes très motivés mais à 2 seulement sur un gros ensemble paroissial comme le nôtre, nous avons besoin de votre soutien, et même de votre indulgence. Nous ferons de notre mieux et nous comptons sur l’engagement de chacun des paroissiens. Il y aura probablement un troisième prêtre, et tant mieux. Mais nous ne savons pas encore quand il arrivera… en automne. En attendant, nous cherchons de l’aide. Merci au père J-C Meyer pour sa disponibilité, en particulier pour les messes dominicales.

Quelques évènements à retenir pour septembre. La messe d’accueil de Mgr Jean-Pierre Battut, évêque auxiliaire de Toulouse le 10 sept à 15h30 à la cathédrale saint Etienne. Notre messe de rentrée paroissiale le dimanche 17 sept au Phare à 10h30. Aucune autre messe dominicale sur l’ensemble paroissial ce weekend pour nous permettre de tous nous réunir. Aussi, le Congrès Mission à Toulouse le 30 sept et 1er octobre : je vous recommande fortement d’y prendre part, pour remobiliser votre élan spirituel et missionnaire, et ce qui sera bénéfique aussi pour notre vie paroissiale et pastorale.

Pour terminer, je vous invite à être attentifs aux personnes nouvellement arrivées dans nos paroisses et leur faire bon accueil. La moisson est abondante et nos paroisses ont besoin de chacun, nouveau ou plus ancien. N’hésitez pas à vous manifester, à prendre le devant pour faire connaissance ou proposer vos services à la communauté. Belle rentrée, dans la joie et dans l’espérance.

Belle rentrée dans la joie et l’espérance2023-08-23T18:55:42+02:00

Edito : Un temps pour rendre grâce !

Il y a un temps pour tout ! Le mois de juin, avant de partir en vacances est un temps qui nous permet de regarder et relire ce que nous avons vécu au cours d’une année scolaire…. Et pastorale ! Depuis quelques jours, il y a chaque soir des rencontres de bilan et relecture de tous les groupes, services et mouvements. Sur l’agenda, cela est parfois lourd de passer presque tout le mois dans les réunions ! Mais quelle source de joie ! Je rends grâce avec vous de ce que j’entends lors de ces rencontres pendant lesquelles chacun exprime sa joie de servir. Nous avons entendu des frères et des sœurs exprimer parfois la fatigue, la lourdeur de la mission, surtout pour ceux qui sont en mission sur plusieurs fronts, et qui doivent trouver un équilibre entre vie personnelle, familiale, professionnelle, associative et les engagements dans l’Eglise. Mais, rien de tout cela n’a altéré la joie véritable qui a été reçue et vécue en mission grâce aux services que nous rendons à la communauté ecclésiale, tant dans l’annonce et la célébration de la foi que dans nos engagements dans le service envers nos frères et sœurs. Le Christ nous appelle dans son Eglise, par notre baptême, à être pour lui et avec lui des prêtres, des prophètes et des rois dans le monde. Toutes nos missions dans l’Eglise se résument à cette triple mission baptismale dans laquelle nous ne sommes jamais seuls car, en nous envoyant, Jésus nous promet aussi sa présence : « Je suis avec vous tous les jours de ma vie ! ».

Je vous invite donc, à l’instar de tous ces groupes, services et mouvements, en cette fin d’année scolaire, à prendre un peu de temps pour faire le point sur votre propre vie personnelle, professionnelle, familiale pour faire une relecture. Cet exercice est toujours bénéfique parce qu’il nous permet de voir le Seigneur à l’œuvre malgré les vicissitudes de notre vie. Ce sera l’occasion de l’action de grâce, de dire « merci » au Seigneur pour tout le beau, le bien, le merveilleux qu’il nous a permis de vivre et de faire. C’est aussi l’occasion de reconnaitre que nous n’avons pas toujours été à la hauteur, occasion de lui demander « pardon » et lui adresser nos « s’il te plait » en toute confiance, comme de tout-petits qui reconnaissent avoir besoin de Lui pour avancer, pour repartir de bon pied à la rentrée.

Cet été, nous voyons repartir le père René Kouamé dans son pays ! Il vient de passer six ans en France comme prêtre fidei domun, c’est-à-dire des prêtres qui viennent pour une entraide entre deux diocèses pour un contrat de trois ans renouvelables. Sur les six années de présence dans le diocèse, le père René a passé cinq ans au service de notre ensemble paroissial, résidant au presbytère de Lardenne. Nous nous réjouissons de sa présence et de tout ce que Dieu a semé en nous et avec nous, grâce à son ministère. Prions pour lui afin que son ministère soit fécond et heureux dans son diocèse, en Côte d’Ivoire.

Sera-t-il remplacé ? Certainement ! Dans tous les cas, notre ensemble paroissial a besoin d’une présence sacerdotale d’au moins trois prêtres ! Notre archevêque le sait et il essaye de trouver une solution. Mais, comme vous les savez, les prêtres deviennent une denrée rare ! Je rends grâce pour vous tous fidèles qui portez la mission dans l’Eglise grâce à votre générosité dans les différents engagements. Nous avons besoin de vous ! Oui, nous avons besoin de vous et de votre aide ! Mais priez aussi pour que nous ayons de nombreux et saints prêtres qui soient donnés pour le service dans l’Eglise et dans le monde. Il est possible que le remplaçant du père René ne soit pas là dès la rentrée de septembre ! Mais patience ! Pas de panique ! Il y en aura au moins un qui nous sera envoyé mais nous ne savons pas quand il sera là. Ainsi, pensez que si un vicaire supplémentaire ne vient pas dès septembre, il nous faudra nous adapter et réorganiser notre fonctionnement, en particulier les horaires des messes pour un temps qui, j’espère, restera très limité.

A partir du 1er septembre, je serai totalement au service de l’ensemble paroissial comme curé. Après 9 années comme vicaire épiscopal, membre du conseil épiscopal et responsable d’un service diocésain, il est temps de rendre grâce pour ce que j’ai vécu dans ces responsabilités diocésaines qui m’ont permis de connaître, servir et aimer l’Eglise diocésaine. Je remercie Mgr Robert Le Gall et Mgr Guy de Kerimel pour leur confiance et leur soutient dans l’accomplissement de ces missions. Parfois je me suis senti écartelé entre les responsabilités diocésaines et ma charge curiale en paroisse. Je suis donc soulagé et très heureux de pouvoir me consacrer à plein temps pour la vie paroissiale comme curé, avec une bonne charge mentale en moins et plus de temps à consacrer à la vie paroissiale dans mon agenda.

Cet été, vous allez croiser des prêtres venus nous aider. Ce sera tantôt le père Etienne qui reste juillet et aout, tantôt le père Théodore en juillet ou père Alphonse en août. Ils viennent nous aider pour pallier l’absence du père Josselin qui prend un peu des vacances et accompagne nos jeunes aux JMJ à Lisbonne et l’absence du père René qui prépare son retour. Je sais que je peux compter sur vous pour un accueil chaleureux de ces trois prêtres de passage parmi nous. N’hésitez pas à m’inviter avec eux ou à les inviter seuls pour faire connaissance. Ces rencontres plus familiales, plus détendues et conviviales sont toujours une source de grande joie !

En concluant, je vous redis encore toute ma joie d’être en mission et au service de l’Eglise avec vous. Nous avons besoin de vous ! Sachez que l’Eglise a besoin de vous pour être plus vivante. Moi aussi, votre curé, j’ai besoin de vous ! N’hésitez pas à mettre vos talents et charismes au service de notre communauté paroissiale. « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ! » Passez des vacances belles et reposantes, en vous ressourçant pour être en pleine forme à la rentrée. Bel été !

Edito : Un temps pour rendre grâce !2023-08-23T18:57:34+02:00

Edito : Ensemble, témoins du Christ.

Par le Père René Kouamé

Apres sept années pastorales passées dans le diocèse de Toulouse (2016-23), où j’ai découvert plusieurs réalités et diverses formes de transmission de l’évangile, en obéissance à l’esprit de Pentecôte et à l’Église, il me faut « aller dans d’autres territoires pour témoigner ». En effet, depuis le souffle de la Pentecôte, rien n’est jamais figé dans l’Église de Dieu, ni suspendu pour longtemps. Le temps de nous faire nos adieux est donc arrivé. Ces années passées dans l’ensemble paroissial Cazères-Carbonne, à la Cathédrale saint Etienne et dans l’ensemble paroissial de Tournefeuille ont été pour moi des moments d’observation, d’études et j’espère de témoignage de la joie baptismale. J’ai essayé avec mes faiblesses et lacunes d’être au service de tous et de l’Eglise selon mes possibilités. Au cours de cette présence, j’ai peut-être blessé, offensé certaines personnes par mes actes. Je voudrais ici leur présenter toutes mes excuses et demander leur miséricorde.

Cinq ans dans l’ensemble paroissial de Tournefeuille, à l’échelle de la vie humaine n’est pas une valeur négligeable. En arrivant à Lardenne, j’ai aimé dire ces mots : « Les pasteurs changent. Un prêtre passe. Un autre arrive. Ils sont différents les uns des autres. Mais le Christ demeure, et c’est toujours le même Seigneur. L’appui de nos vies, c’est le Christ ». Oui, Jésus Christ est le seul et unique Pasteur qui nous conduit au Père. C’est Lui : le Chemin, la Vérité et la Vie. Ma première mission était d’annoncer sa parole de vie, d’amour, de compassion et d’espérance…Ceux qui ont écouté la Parole que j’aime partager ont peut-être un peu compris le sens de la vie chrétienne et y ont trouvé le pain pour la route de vie…L’Eglise, c’est cette communion de personnes qui partagent la même foi et le même amour de Dieu. C’est bon d’être chrétien ! Avec vous, j’ai vécu les joies et les peines de notre communauté, rappelant l’espérance chrétienne, annonçant Jésus-Christ et célébrant les sacrements. Merci à vous tous qui m’avez aidé et m’avez soutenu pendant ces années à tenir le cap dans les vents parfois contraires…. Merci de votre fidélité dans la prière et de votre amitié. Que le Seigneur vous garde précieusement dans son Amour. Le temps passé à vos côtés restera gravé dans ma mémoire et dans mon histoire. Bonne route avec vos pasteurs.

Partir c’est poursuivre en étant armé de son vécu et de l’enseignement des expériences passés. Suivre le Christ est avant tout un appel à marcher à sa suite et à devenir l’écho de l’évènement de Jérusalem. Témoigner c’est se mettre en route vers l’autre, l’inconnu. « Sortons, sortons », dit le pape François, « pour offrir à tous la vie de Jésus Christ » (Evangelii Gaudium, no. 49). Nous sommes tous appelés à être des témoins de Jésus-Christ. Nous sommes tous invités à sortir pour nous mettre en pèlerinage le 2 juillet. À la suite des apôtres, rendez-vous nous est donné en Galilée (ND d’Alet) pour nous laisser imprégner de l’Esprit Saint, à travers la prière, le partage de la parole et la communion fraternelle, afin de pouvoir accomplir pleinement et jusqu’au bout notre mission de témoin. Comme le dit à ce propos le pape François, « […] aucun chrétien ne peut rendre un témoignage complet et authentique […] sans l’inspiration et l’aide de l’Esprit. […] L’Esprit est donc le véritable protagoniste de la mission : c’est lui qui donne la parole juste, au bon moment et de juste manière ». (Pape François, Message pour la journée mondiale des missions, 2022). Un témoignage aussi fort ne peut être apporté que si l’on a une relation profonde avec Dieu. Une rencontre entre le disciple et le maître est nécessaire avant l’entrée en mission, comme en témoigne la vie de Jésus, qui commençait toujours ses journées missionnaires en se retirant d’abord pour prier son Père. Après la prière, il allait alors vers les gens, exprimant sa solidarité et sa compassion. On voit donc que Jésus ne s’éloigne pas de la souffrance des gens, elle ne le laisse pas indifférent. Ses yeux, ses oreilles et ses mains ont toujours porté leur attention sur l’histoire des gens, sur leur souffrance, leur espoir et leur peur. C’est pourquoi, en tant qu’Église, nous devons « connaître et comprendre le monde dans lequel nous vivons, avec ses attentes, ses idéaux et ses traits souvent dramatiques » (Gaudium et Spes 4). C’est alors seulement que nous pourrons agir ou réagir de manière appropriée. Le pape François, s’adressant aux jeunes, souligne que «l’Église sans le témoignage, n’est que du vent parce que  là où il n’y a pas de témoignage, il n’y a pas l’Esprit-Saint » (14 août 2018). Et il ajoute, dans son message pour la Journée missionnaire mondiale 2022 : « l’Église, communauté des disciples du Christ, n’a d’autre mission que celle d’évangéliser le monde en témoignant du Christ. L’identité de l’Église est d’évangéliser». C’est un appel à être une Église en sortie, qui porte la Bonne Nouvelle. L’Église est née, grandit et vit du témoignage. Le pape Paul VI écrit : « Celui qui a été évangélisé évangélise à son tour. C’est là le test de vérité : il est impensable qu’un homme ait accueilli la Parole … sans devenir quelqu’un qui témoigne et annonce à son tour» (Evangelii Nuntiandi 5,24).

Chers sœurs et frères en Jésus-Christ, chers paroissiens, je crois que l’on ne naît pas témoin de Jésus-Christ, mais qu’on le devient ! Tout d’abord, dans les Actes des apôtres, les témoins apparaissent partout où la Parole peut rencontrer les hommes, dans des lieux variés, aussi bien au tribunal qu’au temple. Il n’y a donc pas de lieu de prédilection, ni de lieu inadéquat, pour témoigner de sa foi en Dieu. Dans les Actes des apôtres, les témoins, à l’exemple de Témoins d’ici et témoins d’ailleurs, nous sommes pétris de la même pâte humaine ; capables des mêmes erreurs, mais appelés malgré tout à devenir ensemble des artisans de paix. Nous sommes appelés à sortir de nos rituels pour découvrir des horizons nouveaux, où rencontrer d’autres personnes en chemin et chercher ensemble la justice et la paix. Nous avons reçu vocation, par le baptême, de montrer que la vie est possible et qu’elle n’est possible qu’en relation, en Eglise. Nous avons reçu vocation de le montrer par des gestes et des paroles qui touchent, à l’image de Jésus. Cette communion se construit dans une dynamique de formation continuelle. En y participant activement, nous montrons que nous sommes, ensemble, en mission ! Notre vocation de devenir témoins du Christ n’est pas assortie d’une obligation de résultat. Car personne parmi nous ne saurait maîtriser les effets de la Parole de Dieu que nous sommes invités à annoncer. Jésus, seul, a le pouvoir de toucher les cœurs. Nous, ses disciples et témoins, nous sommes appelés à dire à notre tour les paroles et les actes qu’une multitude d’êtres humains ont reçus comme étant Parole de Dieu. Ils l’ont laissé agir en eux pour y discerner l’appel à se mettre en marche, à devenir témoins d’un amour qui les dépassait, à s’aventurer avec leurs forces et leurs faiblesses sur un chemin de service. Libérés de toute obligation de résultat, Dieu nous invite à devenir ses témoins. Dans cette tâche, constitutive de notre identité chrétienne, nous pouvons compter sur sa promesse : « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Amen.

Edito : Ensemble, témoins du Christ.2023-11-29T11:33:48+01:00

Edito : Renouvelés dans l’Esprit !

Chaque dimanche, dans le Credo, nous professons ensemble « Je crois en l’Esprit saint ».  Je crains malheureusement que beaucoup de chrétiens, pratiquants en l’occurrence, aient encore du mal à saisir toute la profondeur de cette assertion et son impact concret et existentiel dans notre vie personnelle et ecclésiale. Nous répétons que nous croyons au saint Esprit mais nous avons du mal à le voir à l’œuvre. Il est à l’œuvre mais nous ne faisons pas attention à lui. Nous sommes comme ces enfants qui voient les parents tellement à leur service, aux petits soins qu’ils en deviennent presque ingrats, ne percevant plus rien de tout ce qu’ils reçoivent des parents. Pour beaucoup de chrétiens aujourd’hui encore, le saint Esprit reste la Personne la plus méconnue de la Sainte Trinité. C’est l’occasion ici de rendre grâce pour tous ces courants, mouvements et nouvelles communautés (charismatiques) qui, dans l’Eglise, de nos jours, et plus particulière dans notre pays, nous aident à redécouvrir l’œuvre et l’action du saint Esprit.

A la fin de ce mois de mai, nous célébrerons la solennité de la Pentecôte ; occasion pour chacun de nous de prendre conscience de la présence du saint Esprit, cet Amour qui procède du Père et du Fils comme Don.  Il a été donné aux apôtres afin qu’ils deviennent « Eglise » et sortent pour aller annoncer la Bonne Nouvelle. Les apôtres le font, parlant d’autres langues, c’est-à-dire, en devenant capables de s’adresser et d’aller à la rencontre d’autres personnes, de différentes cultures, pour former ensemble une Eglise-communion, enracinée en Jésus ressuscité.  En effet, le saint Esprit, tout en n’abolissant pas nos différences, fait naître en nous amour et communion. La fécondité de l’Eglise naissante à Jérusalem a été rendue possible par la présence du saint Esprit. De même, la fécondité de notre vie personnelle et ecclésiale, dans ses différentes dimensions, dépend forcément de notre capacité à laisser le saint Esprit agir dans nos vies.

Depuis sa naissance, l’Eglise vit du et par le saint Esprit. Elle tire sa sainteté de la présence et de l’action du saint Esprit. Chaque fois qu’elle a été à son écoute et s’est laissée façonner par lui, l’Eglise a été rayonnante et resplendissante de la gloire de Dieu. De même, pour chaque baptisé ayant reçu le saint Esprit, la vitalité, le rayonnement, la sainteté de notre vie, la fécondité de notre mission, de notre ministère, de notre travail dépendent de notre docilité à l’Esprit saint, de notre capacité à rester à l’écoute de ce que veut le saint Esprit et à le laisser agir et déployer son œuvre en nous et à travers nous. Les témoignages qui sont dans ce numéro de notre bulletin paroissial sont la manifestation de ce que peut produire dans notre vie le saint Esprit qui nous renouvelle profondément. Je remercie Florence, Christine et le « Prisonnier » qui ont accepté de partager leurs témoignages.

J’invite chacun de nous à prier plus intensément le saint Esprit en ce mois de mai. Nous pouvons lui recommander en particulier tous ceux qui vont recevoir différents sacrements, œuvres du saint Esprit ou vont vivre un temps fort, une étape importante dans leur vie de foi dans les prochaines semaines.  Sur tous ces enfants, ces adolescents et ces adultes, nous implorons l’abondance des dons de Dieu par la présence du saint Esprit. Qu’il nous renouvelle en profondeur pour devenir chaque jour des créatures nouvelles, dans le Christ Ressuscité. Que la Vierge Marie, docile à présence du saint Esprit intercède pour nous et nous entraine à son école.

 

 

Edito : Renouvelés dans l’Esprit !2023-08-23T19:01:51+02:00
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