En ce dimanche après Noël, l’Église ne nous fait pas sortir du mystère de Noël. Elle nous y enfonce davantage.
Car Noël, ce n’est pas seulement Dieu dans une crèche. Noël, c’est Dieu dans une famille. Et quelle famille ! Une jeune mère déroutée, un père inquiet mais fidèle, un enfant menacé dès sa naissance.
L’Évangile est clair : « Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, de nuit… »
- La Sainte Famille ne commence pas dans le confort, mais dans la fragilité, la peur, l’incertitude.
- « La Sainte Famille n’est pas une famille idéale, c’est une famille réelle, visitée par Dieu. »
Et c’est précisément pour cela qu’elle nous rejoint aujourd’hui.
- La famille aujourd’hui : un lieu fragile… mais irremplaçable
Aujourd’hui, parler de la famille demande beaucoup de délicatesse. Pour certains, la famille est une bénédiction. Pour d’autres, une blessure. Pour beaucoup, un combat quotidien.
Familles fatiguées…Familles éclatées…Familles recomposées…Familles monoparentales…Familles qui tiennent bon malgré tout.
- Un couple disait :« Nous n’avons pas été sauvés par des solutions miracles, mais par la décision quotidienne de ne pas lâcher. »
- La famille aujourd’hui est fragile, mais elle reste le premier lieu où l’on apprend à aimer.
Et l’Église ne vient pas juger les familles. Elle vient les soutenir, les bénir, les relever.
Alors, en ce jour de la Sainte Famille, nous ne venons pas demander à Dieu des familles parfaites. Nous venons Lui demander des grâces concrètes pour tenir dans la durée.
Je vous propose de les retenir à travers 5 verbes simples, 5 grâces essentielles à demander aujourd’hui pour nos familles.
Les 5 grâces à demander pour nos familles aujourd’hui :
- TENIR – la grâce de la persévérance
La Sainte Famille fuit en Égypte. Elle aurait pu se décourager.
Elle tient. Première grâce : tenir quand tout vacille.
Tenir quand la fatigue s’installe. Tenir quand la communication devient difficile. Tenir quand l’amour semble s’user.
« Une famille ne tient pas parce que tout va bien, mais parce que quelqu’un décide de rester. »
Seigneur, donne à nos familles la grâce de tenir, même quand c’est lourd.
- AIMER – la grâce de l’amour concret
Saint Paul est très réaliste :« Supportez vous les uns les autres, pardonnez vous. » Deuxième grâce : aimer en vérité.
Pas aimer en paroles. Mais aimer en actes. Aimer en recommençant.
- Une maman disait :« Le jour où j’ai cessé de vouloir une famille parfaite, la paix est entrée chez nous. »
- Aimer, dans une famille, c’est souvent recommencer.
- PARLER – la grâce d’une parole qui construit
Combien de familles souffrent de paroles trop dures ou de silences trop lourds…Joseph parle peu, mais il écoute Dieu et agit avec justesse. Troisième grâce : parler sans blesser, se taire sans mépriser.
« Ce qui détruit une famille, ce n’est pas le désaccord, c’est la manière de se parler. »
Seigneur, mets dans nos familles des paroles qui relèvent.
- TRANSMETTRE – la grâce de la fidélité
Le livre du Siracide nous rappelle l’importance du respect, de la mémoire, de la transmission. Quatrième grâce : transmettre la vie, les valeurs, la foi, même imparfaitement. « On n’hérite pas d’une foi parfaite, mais d’un témoignage. »
Seigneur, aide les parents à transmettre sans écraser, et les enfants à recevoir sans rejeter.
- CONFIER – la grâce de mettre Dieu au cœur de la maison
Le Psaume nous l’a dit : « Heureux qui craint le Seigneur. » Cinquième grâce, la plus décisive : confier sa famille à Dieu. Pas par de grands discours, mais par une prière simple, un signe de croix, une confiance quotidienne.
- « Quand Dieu entre dans une famille, les problèmes ne disparaissent pas,mais la paix commence à circuler. »
Conclusion – Une bénédiction pour aujourd’hui
En ce jour de la Sainte Famille, Seigneur, nous te demandons pour nos familles :
👉 Tenir – Aimer – Parler – Transmettre – Confier.
Pas des familles parfaites, mais des familles habitées par ton amour.
Et que la Sainte Famille de Nazareth garde nos maisons et nous apprenne à aimer… au cœur même de nos fragilités. AMEN !