Frères et sœurs bien-aimés,
La Miséricorde aujourd’hui nous convoque.Pas une idée, pas un vague sentiment : un Visage, des Mains ouvertes, un Cœur transpercé.
« La paix soit avec vous. » — Voilà les premiers mots du Ressuscité.Pas : « Pourquoi m’avez-vous abandonné ? ».Pas : « Où étiez-vous ? ».Pas de reproches. Seulement Paix, Pardon, Présence.
Imaginez une maman dont l’enfant a brisé un objet précieux. L’enfant tremble. Mais au lieu du reproche, la mère ouvre les bras et dit : « Viens, ce qui compte, c’est toi. » C’est exactement cela, la Miséricorde de Dieu.
Thomas arrive ensuite. Lui, il veut toucher, voir, comprendre. Il veut des preuves !
Nous sommes tous un peu Thomas : nous voulons des certitudes, du tangible. Mais écoutez : Dieu ne rejette pas nos doutes. Il nous rejoint là où nous sommes. Jésus ne reproche pas à Thomas son besoin de voir ; il lui dit :« Mets ton doigt ici, avance ta main. »
Oui, frères et sœurs, notre Dieu est un Dieu qui se laisse toucher dans ses blessures.
Il ne cache pas ses cicatrices. Il les montre, parce que ce sont elles qui nous sauvent.
Regardons autour de nous.
Combien aujourd’hui vivent enfermés dans des tombeaux invisibles : la peur de l’échec, la honte du passé, la fatigue d’aimer pour rien…Combien restent derrière des portes verrouillées, comme les Apôtres !
Il y a quelques années, un prêtre m’a raconté :Un homme, après vingt ans loin de l’Église, est venu se confesser. Il avait peur, honte, il hésitait à franchir la porte.Mais ce jour-là, il a entendu dans son cœur comme un écho de Jésus :« La paix soit avec toi. Viens tel que tu es. »
Il est entré, il a pleuré, et il est reparti avec une vie nouvelle.
Frères et sœurs, la Miséricorde n’est pas une théorie. C’est une puissance de résurrection ici et maintenant.
Le témoignage de Claudia Koll, actrice italienne
Claudia Koll était une actrice célèbre dans les années 90, connue pour des rôles provocateurs, loin de toute foi chrétienne.Mais un jour, lors d’un casting, elle est confrontée à un danger grave ; prise de panique, elle crie intérieurement :« Jésus, sauve-moi ! »
Et là, elle ressent physiquement une présence de paix qui l’enveloppe, un amour immense qui la sort de l’angoisse.
À partir de ce jour, sa vie bascule.Elle commence un chemin de conversion radical, elle abandonne sa carrière, se consacre à la prière, à l’aide des pauvres et des malades.
Aujourd’hui, elle témoigne que la Miséricorde l’a trouvée alors même qu’elle ne la cherchait pas.
Dans la première lecture, nous voyons une communauté chrétienne unie, solidaire, sans pauvres parmi eux.
Pourquoi ? Parce qu’ils avaient compris que tout leur venait de Dieu.
La Miséricorde reçue engendre la Miséricorde donnée.
Et nous ? Sommes-nous miséricordieux dans nos familles, nos paroisses, nos quartiers ?
Sommes-nous capables de pardonner sans attendre que l’autre fasse le premier pas ?
Un prêtre disait un jour :« La meilleure preuve que je crois à la Résurrection, c’est quand je choisis de pardonner, même sans avoir été réparé. »
Aujourd’hui, frères et sœurs, Jésus se tient au milieu de nous.
Il n’attend qu’une chose : que nous lui ouvrions la porte, même entrouverte.Il ne forcera jamais. Mais si nous faisons un pas, même tout petit, il viendra, et il soufflera sur nous l’Esprit Saint, ce vent qui fait passer de la peur à la liberté, du repli au don de soi.
Alexis Carrel – Prix Nobel et conversion face à un miracle
Alexis Carrel, médecin, scientifique français très sceptique, assiste en 1902 à Lourdes à la guérison miraculeuse d’une jeune fille tuberculeuse en phase terminale.
Rationaliste convaincu, il veut tout expliquer scientifiquement. Mais il est forcé de reconnaître : c’est inexplicable.
Ce choc ébranle sa certitude athée.Peu à peu, dans l’humilité, il s’ouvre à Dieu. Il écrira plus tard :« L’homme n’est jamais si grand que lorsqu’il est à genoux. »
Carrel a expérimenté que la rencontre avec Dieu n’est pas une question d’arguments, mais une expérience de la réalité de l’Amour et du Surnaturel.
Frères et sœurs,
que ce dimanche ne passe pas comme un autre.
La Miséricorde nous est donnée, elle attend notre réponse.
« Et aujourd’hui, frères et sœurs, la Miséricorde continue d’agir. Elle traverse les siècles. Elle traverse les murs. Elle traverse les cœurs.
Regardez :
- Une actrice, Claudia Koll, perdue dans le monde du succès, a crié « Jésus, sauve-moi ! » au fond d’une nuit de peur. Et l’Amour l’a saisie !
- Un scientifique, Alexis Carrel, venu en curieux à Lourdes, a vu de ses propres yeux une vie ressuscitée… Et c’est son cœur de savant froid qui s’est laissé brûler par la Vérité !
Voilà notre Dieu : un Dieu qui sauve dans la nuit, un Dieu qui guérit au dernier instant, un Dieu qui ne se lasse jamais d’attendre son enfant perdu. »
**Et toi, mon frère, ma sœur,
Es-tu prêt aujourd’hui à lui ouvrir ton tombeau ?
À laisser Jésus passer même par tes blessures ?
Parce que ce que Jésus a fait pour eux…
Il veut le faire pour toi aujourd’hui.
Pas demain.
Pas quand tu seras « mieux ».
Aujourd’hui. Maintenant. »