- Oh ! Ma Joie, Christ est RESSUSCITÉ !
- Il est VRAIMENT RESSUSCITÉ ! ALLELUIA ! ALLÉLUIA ! ALLÉLUIA !
Frères et sœurs,
Ce matin n’est pas un matin comme les autres. Ce n’est pas un souvenir du passé, ni une belle tradition. Ce matin, une tombe est vide. Une mort a été vaincue. Un cri a jailli : « Il est vivant ! »
Et ce cri a traversé les siècles, il a fait trembler les empires, il a converti des criminels, il a relevé des désespérés. Aujourd’hui encore, il se répand dans nos cœurs : « Il est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! »
Mais que signifie croire cela ?
Et surtout… est-ce que cela change quelque chose dans nos vies ?
- Pierre : le témoin retourné par la lumière (Ac 10)
Dans la Première Lecture, Pierre témoigne avec force. Lui qui avait renié Jésus par peur, maintenant il proclame haut et fort : « Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il nous a donné de le voir. » (Ac 10,40)
Il parle d’un Jésus qui est passé en faisant le bien, mais aussi d’un Jésus cloué, rejeté, et pourtant exalté par Dieu. Pierre n’annonce pas une idée. Il annonce un fait. Un évènement qui a retourné sa vie. Le tombeau est vide. Jésus est vivant. Et ce Jésus lui a redonné sa dignité, malgré sa trahison.
Voilà la beauté de Pâques : Ce n’est pas nous qui revenons à Dieu… c’est Dieu qui revient à nous !
- Le tombeau vide : courir, voir, croire (Évangile – Jn 20,1-9)
Jean nous raconte la scène : c’est encore l’obscurité du matin. Marie Madeleine court vers Pierre. Pierre et Jean courent vers le tombeau. Le jour de Pâques commence… en courant !
Il y a urgence, élan, cœur battant.
Et pourtant, ce qu’ils trouvent… c’est le vide. Une absence. Mais une absence parlante. Le tombeau est vide, les linges sont posés à plat… quelque chose s’est passé. Et alors… l’évangéliste nous dit : « Il vit, et il crut. »
C’est cela la foi pascale : croire sans tout comprendre, mais pressentir que Dieu est à l’œuvre.
📖 Une anecdote : les yeux pour voir autrement
Permettez-moi ici un petit témoignage véridique.
Dans une paroisse, une petite fille nommée Clara assistait à la messe de Pâques avec sa grand-mère.
Pendant l’homélie, le prêtre disait : « Le tombeau est vide parce que Jésus est ressuscité. Il n’est plus là. Il est vivant, avec nous. »
À la sortie, Clara dit à sa grand-mère : « Mais alors, si Jésus est vivant, il doit être quelque part, non ? Moi je veux le voir ! »
La grand-mère, un peu déconcertée, répond : « Oui, mais on ne le voit pas comme on voit une personne. On le voit autrement. »
Et Clara de répondre, les yeux brillants : « Alors, je vais ouvrir mes yeux… autrement. »
Frères et sœurs, voilà le secret de la foi pascale : Apprendre à ouvrir les yeux autrement.
À reconnaître le Christ vivant dans les gestes simples, dans les frères, dans les pauvres, dans les sacrements, dans l’Église.
III. Cherchez les choses d’en haut… mais vivez bien sur la terre ! (Col 3,1-4)
Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous exhorte : « Recherchez les choses d’en haut. » (Col 3,1)
Mais attention : cela ne veut pas dire fuir le monde !
Cela signifie vivre sur la terre, les yeux levés vers le Ciel, agir ici-bas avec une espérance venue d’en-haut.
Saint Jean Chrysostome disait : « La Résurrection du Christ est le printemps de l’humanité. Alors, qu’attendons-nous pour fleurir ? »
Nous sommes appelés à être ressuscités dès maintenant, en ressuscitant nos regards, nos choix, nos priorités, notre manière d’aimer et de pardonner.
- Et nous ? Allons-nous rester assis ou courir vers le Vivant ?
Frères et sœurs,
la Résurrection du Christ n’est pas un événement figé dans le passé.
Elle continue aujourd’hui encore à bouleverser des vies, à faire jaillir la lumière dans les ténèbres.
Permettez-moi de vous raconter l’histoire vraie de Claire Koç, une journaliste française d’origine turque.
Elle grandit sans foi particulière, dans un environnement très laïque. Comme beaucoup aujourd’hui, elle vivait indifférente aux questions spirituelles, concentrée sur sa vie professionnelle, ses engagements, sa liberté.
Et pourtant… un jour, en entrant par hasard dans une église, elle croise le regard d’une statue de la Vierge Marie, et quelque chose se brise en elle. Ou plutôt, quelque chose s’ouvre.
Elle raconte dans son livre « Le jour où je me suis convertie » que ce regard a été le début d’un chemin de lumière, d’une paix nouvelle.
Peu à peu, elle découvre la personne de Jésus, elle lit l’Évangile, elle prie… et elle comprend qu’elle est aimée.
Un amour vivant, personnel, le Christ ressuscité qui l’attendait.
Elle sera baptisée, malgré les tensions que cela a pu provoquer dans son entourage. Mais elle dit aujourd’hui avec force : »Je n’ai pas changé de religion. J’ai rencontré quelqu’un. Le Christ. Il est vivant. »
Voilà, frères et sœurs, un témoignage pascal.
Le Christ ressuscité continue d’ouvrir les tombeaux, même les plus modernes, même les plus rationnels, même les plus blessés.
Et il continue de murmurer : « Claire, Pierre, Laetitia, Clément Marie… sors, lève-toi, vis ! Je suis vivant. »
🔚 Conclusion : Une mission commence aujourd’hui
Le tombeau est vide. Mais nos vies doivent être pleines : pleines de lumière, d’amour, de pardon, de feu.
Saint Augustin disait : « La Résurrection du Christ est notre espoir le plus profond. Elle fait de chaque douleur une semence, de chaque croix une promesse. »
Alors aujourd’hui, ne restons pas spectateurs. Sortons de nos tombeaux intérieurs. Et devenons les témoins de la Résurrection dans un monde qui meurt de fatigue, de peur et d’indifférence.
🙏 Prière finale (inspirée de saint Jean-Paul II)
Seigneur Jésus, Toi le Vivant,
apprends-moi à courir vers Toi chaque matin.
Ouvre mes yeux à Ta présence dans les pauvres, les petits, les humbles.
Fais de moi un témoin joyeux de ta Résurrection.
Que je ne sois jamais un chrétien du Vendredi Saint,
mais un disciple du matin de Pâques !
Amen.