« Demeurer dans l’Amour, habiter la Paix »

Frères et sœurs bien-aimés,

Le Seigneur Jésus, à l’heure de quitter ses disciples, leur laisse un trésor plus précieux que l’or : sa paix. Pas une paix mondaine, faite de compromis ou de silence gêné, mais la paix qui vient de Dieu : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. »

Cette paix est le fruit de l’amour et de la présence. C’est la paix de celui qui demeure en Dieu. Et Jésus ajoute : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui, et chez lui nous ferons une demeure. »

            Voilà la source de la vraie paix : un cœur qui devient demeure de Dieu.

  1. Un cœur habité devient lumière

La deuxième lecture, tirée de l’Apocalypse, nous donne une vision céleste : la Jérusalem nouvelle, rayonnante de lumière. Ce n’est pas une ville éclairée par des lampes ou le soleil, mais illuminée par la gloire de Dieu.

Cette ville sainte, c’est l’image de l’Église, et de chaque cœur qui accueille Dieu. Celui qui aime et garde la Parole devient comme un sanctuaire. Il n’a plus besoin de s’agiter : il est rempli de la lumière divine.

Et c’est là le secret de la sainteté : non pas faire des choses extraordinaires, mais aimer Dieu et Lui faire une place chez soi.

  1. Des mères comme demeures de Dieu

Aujourd’hui, nous fêtons les mères, celles par qui Dieu a fait passer la vie, l’amour, l’éducation, la tendresse.

Qu’est-ce qu’une vraie mère chrétienne, sinon une femme qui devient, pour ses enfants, le premier Évangile vivant ? Une femme en qui les enfants perçoivent la patience de Dieu, la douceur de Marie, l’amour inlassable du Christ ?

Il y a dans le cœur d’une mère, cette capacité à faire « demeure » pour l’autre. Elle devine, elle console, elle soutient. Elle ne se contente pas de donner la vie : elle la fait grandir.

Je pense à cette parole de sainte Thérèse de Lisieux parlant de sa maman, Zélie Martin : « Le Bon Dieu m’a donné une maman plus digne du Ciel que de la terre. »
Que tant de mères ici puissent entendre cela, un jour, dans le cœur de leurs enfants.

  1. Un témoignage : La paix transmise jusqu’au dernier souffle

Permettez-moi de vous raconter brièvement l’histoire de Claire, une mère de cinq enfants, décédée il y a quelques années. Jusqu’au bout, rongée par la maladie, elle a gardé un regard serein, un sourire paisible. À son aînée, qui l’interrogeait avec angoisse, elle répondit : « Tu sais, j’ai fait de mon mieux pour aimer. Je n’ai pas toujours réussi, mais je suis restée fidèle. Et Jésus m’attend. »

Ses derniers mots furent : « Que la paix soit dans cette maison. »
Son cœur avait vraiment été la demeure de Dieu. Et cette paix, elle l’a transmise comme un héritage.

  1. Comment vivre et expérimenter la paix de Dieu ?

Frères et sœurs, la paix dont parle Jésus n’est pas un vague sentiment intérieur, ni un simple apaisement psychologique. Elle est fruit de l’Esprit Saint (cf. Gal 5,22), don du Ressuscité, et expérience de la Présence de Dieu dans le concret de nos vies.

Voici trois chemins concrets pour l’accueillir et la faire grandir :

  1. La fidélité à la Parole de Dieu
    Jésus le dit clairement : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. »
    La paix naît de cette fidélité. Lire l’Évangile, le méditer, le laisser façonner notre manière de vivre, c’est déjà laisser entrer la paix dans notre maison intérieure.
  2. Le pardon et la réconciliation
    Combien de familles ou de cœurs restent troublés faute de pardon !
    La paix divine s’enracine dans la miséricorde reçue et donnée. Un cœur qui pardonne est un cœur libéré, capable d’accueillir la paix du Christ.
  3. L’abandon confiant dans la prière
    Saint Paul écrivait aux Philippiens :« Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose, dans la prière et la supplication, faites connaître vos demandes à Dieu. Alors la paix de Dieu gardera vos cœurs. » (Ph 4,6-7)
    La prière transforme l’agitation en abandon. La paix ne vient pas toujours parce que les circonstances changent, mais parce que Dieu y entre.

Une religieuse me disait un jour : « La paix, ce n’est pas le silence autour de moi, c’est Dieu assis au milieu de mes tempêtes. »

  1. Que ton cœur devienne une maison pour Dieu

Alors en ce dimanche de lumière, de promesse et de reconnaissance, laissons Jésus faire en nous sa demeure. Aimons-Le, gardons sa Parole, et nous verrons notre vie devenir lumineuse.

Et n’oublions pas de dire merci à nos mamans :

  • Celles qui sont là, discrètes, mais essentielles.
  • Celles qui nous regardent depuis le Ciel.
  • Et celles qui, comme Marie, ont tenu bon dans la nuit, pour que d’autres vivent au grand jour.

Prière finale :

Seigneur Jésus,
Tu nous as promis ta paix, et tu veux faire ta demeure en nous.
Apprends-nous à t’aimer vraiment, à garder ta parole, à faire de nos maisons des lieux d’amour et de prière.
Bénis toutes les mères aujourd’hui : qu’elles soient renouvelées dans leur mission,
consolées dans leurs combats, et comblées de ta joie.

Marie, Mère du Bel Amour,
Mère des vivants,
apprends-nous à faire de nos vies une demeure pour Dieu. Amen.

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💌 Lettre d’un enfant à sa mère (Anonyme).

« Maman, tu es mon premier miracle »

Chère Maman,

Il y a des choses qu’on ne dit pas assez souvent. Des mots simples, mais essentiels, qu’on garde parfois trop longtemps dans le silence du cœur.

Aujourd’hui, j’ai envie de te dire merci.

Merci d’abord pour la vie. Pas seulement pour m’avoir mise au monde, mais pour m’avoir appris à aimer cette vie, même dans ses jours gris.
Tu as été pour moi un abri quand le monde faisait peur, une lumière quand tout semblait s’éteindre, une boussole quand je ne savais plus dans quelle direction marcher.

Quand j’étais petit(e), je croyais que tu étais invincible.
Aujourd’hui je sais que tu étais forte, mais pas parce que tu ne pleurais jamais. Tu étais forte parce que tu aimais sans compter, parce que tu te relevais chaque fois qu’on tombait, parce que tu croyais en moi quand moi-même j’en étais incapable.

Je me rends compte aujourd’hui que les bras d’une mère sont le premier sanctuaire de l’enfant.
Tu as été ma première école de l’Évangile :
– En me pardonnant, tu m’as appris la miséricorde.
– En m’encourageant, tu m’as appris la confiance.
– En priant pour moi, tu m’as ouvert un chemin vers Dieu.

Maman, tu es mon premier miracle, celui que Dieu m’a donné pour me faire comprendre ce qu’est l’amour vrai.

Alors oui, je te dis merci, mais aussi pardon.
Pardon pour les mots que je n’ai pas dits,
pour les blessures que je n’ai pas vues,
pour les fatigues que je n’ai pas sues.

Et surtout, je te dis : je t’aime.
Pas seulement aujourd’hui, pas juste parce que c’est ta fête.
Mais parce que ton amour m’a construit, et qu’il vit en moi, comme une musique que rien n’éteindra.

Je prie pour que le Ciel t’envoie chaque jour ce que ton cœur espère.
Et si un jour, tu doutais de ta valeur, souviens-toi de ceci : Ton amour m’a rendu(e) meilleur(e). Et ça, ça ne passera jamais.

Avec tout mon amour,/Ton enfant !