Mes chers frères et sœurs

J’espère que pendant ces vacances d’été, vous avez reçu de la famille, des amis, ou que vous êtes allés passer ou passez un peu de temps avec eux ! J’espère que vous trouvez un peu de temps pour jouer, surtout avec les enfants qi risquez de s’ennuyer si les repas sont trop longs et prennent tout l’après-midi ou toute la soirée. Jouer ensemble, avec ses enfants, ses petits-enfants, les cousins fait du bien. Et permet de tisser les liens. Parmi les jeux possibles, il y a celui qu’on appelle le jeu de la chasse au trésor !  L’évangile de ce dimanche parle du trésor. Notre vie une vraie chasse au trésor ! Pendant cette chasse, nous avons tous les règles du jeu qu’il nous suivre, avec lesquelles il faut éviter de tricher si nous voulons être heureux et en harmonie avec les autres. Le bonheur est le trésor que nous recherchons tous depuis notre naissance, et ce trésor qu’est le bonheur ne peut ni se vendre ni s’acheter !

Certainement que quelques experts publicitaires ou en communication vont essayer de vous vendre le bonheur, nous le faire acheter ! A quel prix en plus ! Ces experts nous diront que que pour être heureux, nous avons besoin de la voiture la plus puissante, la plus grande, un physique d’athlète, avec un salaire de millionnaire, signer un méga contrat à la Messe ou Kyllian Mbapé…. Nous pouvons tomber dans le piège de ces vendeurs d’illusions.

Saint Matthieu écrit cet évangile 30 ans après avoir tout laissé pour suivre Jésus. Il était convaincu d’avoir trouvé en Jésus celui qui allait combler sa soif de bonheur. Ce collecteur d’impôt a trouvé en Jésus de Nazareth un trésor plus beau que son bureau et sa caisse remplie d’impôt dans laquelle il pouvait piocher, tricher et voler sans rendre compte à personne. Un matin, Jésus est arrivé, il a croisé son regard et lui a demandé de tout laisser pour le suivre. Matthieu a tout quitté depuis et plus rien ne compte plus que Jésus devenu désormais son tout, sa perle rare, le trésor de sa vie.

Et nous alors, quelle la perle de notre vie ? Quel est notre trésor ? Qu’est-ce qui fonde notre bonheur aujourd’hui ! Nous cherchons tous le bonheur, mais sur quoi le fondons-nous ?

 Pour nous aider, contemplons le roi Salomon. En le regardant avec nos yeux et les paramètres humains et sociaux de 2023, nous dirions que Salomon était comblé, le plus heureux des hommes : plus de 600 femmes et trois cents concubines ! Un bon record ! On se demande comment il faisait ! Il est jeune et beau, puissant héritier d’un grand royaume. Il a le pouvoir, gouverne le peuple d’Israël et a fait construire le grand temple de Jérusalem, dont les murs sont devenus mur de lamentations. Ce temple était le signe de la présence de Dieu et fierté de tout le peuple d’Israël, comme nos églises qui, comme jadis, symbolisaient le cœur dans chacune de nos communes et était la fiertéde nos villages.

 La richesse, le pouvoir, ses nombreuses femmes et concubines n’ont pas fait du roi Salomon un homme pleinement heureux ! Il est conscient d’être très jeune et d’avoir beaucoup de limite. Il a conscience d’avoir besoin d’aide ! Il parait que les jeunes qui arrivent dans nos entreprises aujourd’hui arrivent avec des gros sabots et pensent ne pas avoir besoin d’aide des anciens, les seniors, avec leur méthode à l’ancienne. Ces jeunes croient tout savoir et veulent resolutionner les entreprises.  Ils peuvent se mettre à l’école de Salomon qui a besoin du don de conseil et de sagesse.  Celle-ci lui permettra de gouverner avec justice et amour, pour ne pas écraser les administrés, servir le pauvre, le petit, l’étranger, la veuve et l’orphelin…. Pour lui, gouverner avec sagesse sera la source du bonheur.

Et nous, alors ! Si nous étions à la place de Salomon, qu’aurions-nous demandé au Seigneur ? : la santé, la richesse, gagner au loto, un gros contrat, l’amour, la sérénité, la mort de nos ennemis, la mort de Poutine…Salomon nous invite à demander autre chose : la sagesse pour orienter notre vie pour nous indiquer le véritable bonheur et montrer comment l’atteindre, au lieu de nous perdre dans les illusions de bonheurs publicitaires sur nos écrans.

Aujourd’hui encore, comme trois derniers dimanches, Jésus nous parle en paraboles, en utilisant des images qui rendent son message accessible à tout le monde. Il parle du Royaume de Dieu de manière simple, accessible, concrète. C’est une leçon pour nous chrétiens qui avons du mal à parler de Dieu simplement au lieu utiliser des grands mots, des concepts, des grandes idées théologiques… au lieu de parler simplement de Dieu, pour le rendre accessible à tous, en utilisant le langage commun et simple. Nous sommes devenus des grands intellectuels de Dieu, au lieu d’êtredes témoins concrets et crédibles par une vie simple et vraiment chrétienne.

Jésus nous enseigne en trois paraboles comment chercher le Royaume de Dieu, symbole du vrai bonheur. La première et la dernière nous parlent d’un trésor qui, une fois trouvé, change notre vie. Un homme creuse un champ et trouve un trésor.  Sachant la grande valeur du trésor, il recouvre le trésor et achète le champ. Un collectionneur des perles, comme les collectionneurs de diamants et d’or d’Anvers en Belgique, qui trouve une perle précieuse, extraordinaire et qui fait tout pour l’acheter. L’idée fondamentale dans ces paraboles est la même : la vie est une recherche, et Dieu seul sait ce qui peut remplir notre cœur de bonheur.

Nous aussi, cherchons Dieu car Il se laisse trouver. Nous pouvons trouver Dieu sans l’avoir vraiment cherché, comme celui qui trouve un trésor par hasard, en cultivant la terre. Tant mieux pour vous.  C’est une chance qui peut nous arriver à travers les rencontres, quelques manifestations extraordinaires, un miracle, quelques visions ou révélations qui nous tombent dessus. Rappelons-nous cependant que, de manière ordinaire et commune, notre rencontre avec Dieu est l’aboutissement d’une longue et laborieuse recherche qui peut durer toute notre vie. Quelle est la place de Dieu parmi ces nombreuses choses qui sont l’objet de notre recherche au quotidien ?

 Au cœur de cet été, Jésus se propose à notre quête personnelle pour combler notre cœur de bonheur ! Dieu n’est jamais jaloux ni ennemi de notre bonheur, de notre réalisation personnelle. Il veut fondamentalement notre bonheur ! Il est notre vrai Bonheur. Nous nous enfermons dans cette idée morale d’un Dieu des interdits, du permis et du défendu, des lois et des devoirs… Et pourtant, le désir profond de Dieu est de nous combler de bonheur ! Que cette eucharistie nous donne le goût de chercher Dieu sans nous lasser, lui qui est la Source du vrai Bonheur. Amen.