À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Homélie du Père Joseph, dimanche de la Sainte Trinité, année C

Mes chers frères et sœurs !

Quel est visage de Dieu donnons-nous à voir au monde, nous qui sommes chrétiens ? Quelle image avons-nous de lui ?  Le visage que nous avons de Dieu naît de ce que nous vivons : les expériences heureuses et malheureuses de la vie. J’ai mangé récemment avec un ancien catéchiste et animateur d’aumônerie. Ce dernier a cessé de croire en Dieu (selon ses propres mots) lors du décès tragique de quelqu’un qui avait beaucoup compté pour lui, s’occupant en particulier de son enfant autiste. Devant cette expérience encrée, aucune explication rationnelle possible, pas d’argument théologique. Il a fallu seulement écouter son récit et sa douleur. Par contre, une jeune Ambre (18 ans), de saint Simon que j’ai rencontrée mercredi, revient à la foi en demandant la communion et la confirmation depuis la mort de sa prof de Français, décédée après une longue maladie. Une épreuve de part et d’autre, mais effets contraires. Faisons attention aux paroles, explications et spéculations sur Dieu car elles risquent de blesser et d’éloigner du même Dieu que nous avons pourtant envie d’annoncer.

Un Dieu qui laisse mourir les enfants des maladies graves, de la faim ou sous les bombes, qui n’arrête pas les guerres et laisse prospérer les criminels, qui semble fermer les yeux devant des épidémies…. Nous avons souvent entendu cela ! Bref, Dieu qui terrorise ou terrifie, impassible et indifférent ne donne pas envie qu’on l’aime et qu’on s’approche de lui. Quel visage avons-nous de Dieu.

Même les athées, ceux qui disent ne pas croire ont une certaine image de Dieu… ! Ils se la sont construite ou c’est nous les croyants, qui leur avons inconsciemment transmis une image horrible par nos paroles et nos actes. Parfois il vaut mieux de ne pas avoir un Dieu que d’en avoir une image terrifiante et détestable. La plus difficile des conversions à vivre est le passage de ce Dieu terrifiant que nous portons parfois dans notre cœur au Dieu d’amour révélé dans notre histoire du salut, par le Christ Jésus et dans le saint Esprit.

« Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, Amen ! Nous répétons, parfois de manière mécanique et en toute vitesse, cette formule ! La solennité de la Trinité Sainte que nous nous rappelle ce que signifie vraiment être chrétien et ce que cette formule implique concrètement.

D’abord, la foi chrétienne, tout en étant absolument monothéiste, c’est-à-dire la foi en un Dieu unique, est aussi totalement différente de deux autres monothéismes que sont le Judaïsme et de l’Islam. La raison de la condamnation de Jésus par les chefs religieux Juifs est qu’il disait qu’il était Fils de Dieu, et se faisait ainsi l’égal du Père…Un blasphème pour le judaïsme ! Pour l’islam, la foi chrétienne, un Dieu en trois Personnes, est considérée comme du polythéisme. C’est ce qu’on appelle le « monothéisme trinitaire » : un Dieu Unique, un Seul Dieu mais en Trois Personnes distinctes.

C’est la foi de notre baptême, celle que nous profession dans symbole de Apôtres ou de Nicée-Constantinople le dimanche et dans la conclusion de toutes les prières liturgiques : « Nous Te le demandons par Jésus Christ ton Fils, qui vit et règne avec toi, dans l’unité du saint Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Amen » Il à a là une communion et non pas une fusion. Communion implique la distinction, alors que la fusion implique la perte. Or, dans la trinité sainte, les trois Personnes Divines sont en profonde communion tout en gardant leur distinction. Parfois les fiancés, lors de la préparation au mariage, exaltent leur côte fusionnel en oubliant que la fusion est différente de la communion des cœurs. L’unité et la communion dans le couple signifie le respect de l’identité de chacun des conjoints. La communion au sein d’une communauté nécessite de s’accueillir dans la diversité, comme les différents membres qui forment le même corps.

La sainte trinité restera ce mystère inépuisable qui ne se comprend jamais par le seul biais de la raison. Devant ce mystère ineffable, les explications et paroles humaines sont inadéquates. Notre langage tellement limité pour l’expliquer. Des théologiens illustrent et brillants ont essayé de l’expliquer tout en reconnaissant les limites de leurs raisonnements.  Saint Augustin nous a écrit l’un des plus grands des traités théologiques sur la sainte Trinité. Un jour, se promenant au bord de la Méditerranée, sur la plage, il était plongé dans une grande réflexion pour comprendre afin d’expliquer le mystère de la Trinité.  Il fut subjugué par enfant qui avait creusé un trou dans le sable et avec son petit seau, essayait de vider l’eau de la mer pour remplir son trou, en vain. « Que fais-tu petit enfant ? », lui demanda saint Augustin. « Je veux vider la mer dans ce trou de sable », lui répondit le petit garçon. « Arrête, mon enfant, comment peux-tu y arriver ? C’est impossible ! La mer est immense et trop grande pour ton petit trou de sable perméable ». L’enfant lui répliqua : « Et toi, ta raison ne peut prétendre contenir l’immensité du mystère de Dieu ! ». En fait, c’était un ange qui lui était apparu pour lui rappeler que la sainte trinité n’est pas à comprendre par la raison.

La sainte trinité n’est compréhensible que par un cœur qui croit et qui se laisse aimer par Dieu. Le cœur croit, qui aime et qui espère, comprend que les trois Personnes divines agissent toujours en communion, que notre salut n’est pas l’œuvre du Christ, agissant tout seul, mais des trois Personnes Divines. Aucun égoïsme, aucune solitude, aucune tension, mais communion, relation et réciprocité. C’est toujours dans la communion des trois Personnes que Dieu agit dans les sacrements qui nous transmettent la vie divine par l’Eglise.

La volonté du Père, accomplie par le Fils, est poursuivie aujourd’hui dans le Saint Esprit qui nous plonge à dans la même communion trinitaire. Par la vie de prière, la célébration des sacrements, les engagements ecclésiaux et humains, nous pouvons participer à cette communion trinitaire pour laquelle Jésus a prié avant sa mort : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». (Jn 17, 21).

Créés à l’image et à la ressemblance du Dieu Trine, nous sommes des êtres de relation, communion, de don de soi, accueil de l’autre, collaboration et amour…Le Dieu trinitaire et communion nous révèle que l’égoïsme, la solitude contredit notre nature profonde car nous sommes faits pour être en relation, pour nous donner aux autres et nous recevoir, comme dans la relation des trois Personnes Divines.

Que cette eucharistie nous plonge dans cet Océan d’Amour et qu’elle fasse grandir l’unité et la communion entre nous ! Amen

 

Homélie du Père Joseph, dimanche de la Sainte Trinité, année C2025-06-13T14:21:21+02:00

Homélie du Père Joseph, Pentecôte, année C

Mes chers frères et sœurs

La Pentecôte clôture le temps pascal.  A cette occasion, ce 8 juin au MEET, tout diocèse se rassemble pour la fête, en cette année du Jubilé pour demander l’effusion du saint Esprit sur toute l’Eglise diocésaine afin que nous soyons témoins et disciples du Réssuscité. Toute la journée sera orientée vers un seul but : témoigner du Christ et devenir membres vivants de l’Eglise. Au cours de la messe qui sera célébrée dans l’après-midi, plus de 1000 adultes et jeunes recevront le sacrement de confirmation. Rendons grâce et nous prions pour qu’ils soient affermis dans la foi et deviennent des témoins crédibles du Christ dans le monde, dans l’Eglise et au sein des communautés qui les ont préparés.

Il est tellement beau de vivre cette étape importante à la Pentecôte, car sans le saint Esprit, il est impossible de témoigner de notre foi. Comme nous, ces confirmands ont besoin de la force et du souffle du saint Esprit au quotidien. Comme nous le savons et le voyons, le nombre de plus en plus croissant d’adultes demandant les sacrements de l’initiation chrétienne dans notre pays est la manifestation de l’œuvre et de la présence du saint Esprit qui touche les cœurs. Il ne faut donc pas désespérer de notre pays et du monde. Le saint Esprit agit ! Soyons confiants.

Il est cependant très dommage qu’il n’y ait pas le même engouement pour la Pentecôte, une fête un peu méconnue et pas massivement célébrée dans les habitudes des chrétiens, comme on peut le voir à Noël ou la Toussaint. Cela révèle notre méconnaissance de la troisième Personne de la sainte Trinité, qui est pourtant à l’œuvre dès avant la création du monde et agit au quotidien dans la vie de chaque baptisé et de l’Eglise. Le symbole de Nicée-Constantinople rappelle l’importance et la dignité du Saint Esprit au sein de la Trinité en disant « qu’il procède du Père et du Fils et avec le Père et avec le Fils il reçoit même adoration et même gloire ».

Pendant tout le temps pascal, saint Jean nous a longuement parlé dans son évangile de l’unité et de la communion trinitaire. Dans sa prière sacerdotale, au chapitre 17 de l’évangile selon sait Jean, Jésus a prié pour que nous soyons plongés dans la communion trinitaire. « Qu’ils soient tous un, comme toi en moi et moi en toi, qu’ils soient un en nous afin que le monde croie que tu m’as envoyé ! ». Cela est rendu possible par le saint Esprit qui est l’Amour unissant le Père au Fils. Le plus merveilleux, c’est ce que cet Amour devient aussi un don qui nous est communiqué pour que nous soyons plongés dans la même communion trinitaire et que nous vivions de cela entre nous qui formons l’unique Corps du Christ.  Le saint Esprit est l’artisan d’unité et de communion aussi bien dans l’Eglise Universelle que dans chacune de ses petites cellules (famille, groupe, service, mouvement, petite communauté locale, paroissiale, doyenné, diocèse…).

Grâce à lui, les apôtres n’ont plus peur. Ils sortent sur la place publique et peuvent désormais proclamer les merveilles de Dieu. Peu importe qu’on les prenne pour des fous, ou gens remplis de vin doux…Témoigner de notre foi dans le monde actuel est une vraie folie, mais une folie don le monde a terriblement besoin. Demandons la grâce d’être ces fous du Ressuscité dans ce monde en manque d’espérance.  Nous ne sommes jamais seuls.  Le saint Esprit, reçu au baptême et à la confirmation nous donne force, ténacité et courage pour professer notre foi, annoncer le Christ en toute situation et en tout lieu, même quand cela nous semble impossible. Il affermit notre espérance et notre confiance dans les épreuves, lorsque nous nous sentons incapables d’avancer, le courage pour nous relever après nos chutes. Par ses nombreux dons, il nous aide à dépasser nos appréhensions et nos différences. Il nous permet de voir Dieu à l’œuvre dans ce que nous vivons et faisons au quotidien.

En ce mois de juin dont le cœur est la Pentecôte, prions le Saint Esprit qui fait de nous des pèlerins d’Espérance. Qu’il souffle sur notre communauté en cette fin d’année pastorale ! Lui qui est l’artisan de Paix, qu’il souffle sur notre monde et sur les pays en guerre. Qu’il nous aide à être des membres vivants de l’Eglise et nous plonge chaque jour dans la communion trinitaire qui est l’unique finalité de la vie chrétienne. Amen.

 

 

Homélie du Père Joseph, Pentecôte, année C2025-06-06T14:50:59+02:00

Homélie du Père Joseph, VIIe dimanche de Pâques, année C

Mes chers frères et sœurs

Jésus est venu révéler le Visage du Père. Il l’a fait par ses paroles et par ses actes, toujours dans une communion parfaite. Unis dans leur nature divine, le Père et le Fils sont aussi unis dans leur dessein commun de sauver toute l’humanité. Le salut a été acquis à travers le Christ, Dieu fait homme, mort et ressuscité. Jésus cependant a voulu associer ses disciples à la réalisation du dessein de Dieu.

C’est ainsi qu’il les a choisis et mis à part après avoir prié, comme nous le dit saint Luc (6, 12-16) « En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. »  Mais ce casting est bizarre et tellement différent, mais tous vont travailler au même projet de Dieu malgré leurs fragilités.

Dans sa prière eucharistique du jeudi saint, Jésus reconnaît que les disciples sont un don du Père. « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi ». (Jn 17, 6-9)

A la veille de sa mort, Jésus s’inquiète du devenir de de la communauté des disciples. Il sait qu’ils sont fragiles et différents, qu’ils se sont parfois disputés… Il prie pour eux et les confie au Père. En priant pour eux, c’est pour nous aussi, disciples d’hier, d’aujourd’hui et de demain qu’il prie. Il sait que le Malin rôde et est à l’œuvre dans les cœurs, qu’il va vouloir diviser et semer la zizanie entre les disciples, pour les arracher de cette communion trinitaire dans laquelle Jésus est venu les plonger. « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous-mêmes » dit Jésus dans sa prière.

L’unité entre les disciples trouve sa source dans l’Amour du Père, enracinée dans la communion trinitaire où nous sommes plongés par le baptême. La foi peut être blessée par les épreuves, les points de vue, les jugements et les regards différents que nous pouvons porter sur certains événements difficiles de la vie de l’Eglise, de ses pasteurs et des fidèles. En regardant l’histoire de l’Eglise, nous nous rendons compte qu’il y a toujours eu des opinions différentes, des tensions, des blessures, des épreuves… mais elle est toujours là, vivante grâce au saint Esprit qui la soutient et la sanctifie.

Pour réaliser l’unité, la communion, la sainteté et la croissance dans la foi dans l’Eglise, nous avons reçu le Saint Esprit, le Maître qui nous apprend à demeurer dans l’amour trinitaire. Il nous apprend aussi à aimer l’Eglise même quand son visage est défiguré et répugnant à cause de nos péchés. L’Esprit saint nous donne aussi un cœur compatissant pour mieux accueillir la douleur des autres, pour mieux aimer le monde même quand ce dernier semble se perdre à cause des logiques politiques et économiques objectivement contre la volonté de Dieu. Le Saint Esprit vivifie notre foi quand celle-ci est éprouvée ou blessée. Il nous soutient quand nous sommes découragés. Il nous illumine lors de nos nuits obscures de la foi, nous aide à prendre les décisions conformes à la volonté du Père pour nous et pour les autres.

Depuis l’Ascension, nous sommes en attente de l’Esprit saint, tournés vers la Pentecôte. Avec les disciples, nous attendons le Paraclet, le Saint Esprit envoyé aux disciples pour affermir leur foi, construire et sauvegarder l’unité… Nous avons besoin de nous laisser façonner par lui qui est notre Défenseur, Consolateur et Avocat !

Invoquons le saint Esprit dans notre prière personnelle dans cette attente de la Pentecôte. Prions pour l’Eglise qui vient de recevoir un nouveau pape. Pour le diocèse qui se rassemble au MEET à la Pentecôte et pour ces plus de 1000 adultes et jeunes qui recevront le sacrement de confirmation. Pour les prêtres afin qu’ils soient affermis dans la foi et encouragés dans leur ministère. Prions aussi pour ceux qui vont vivre la profession de foi, les premières communions, les mariages, baptêmes au cours de prochaines semaines. Que le saint Esprit nous vienne en aide et souffle sur nous pour nous garder dans la communion trinitaire et entre nous. Amen.

Homélie du Père Joseph, VIIe dimanche de Pâques, année C2025-05-30T16:00:49+02:00

Edito : Le Saint Esprit fait bien toute chose !

Après le décès du pape François, j’ai été troublé par l’emballement médiatique autour du conclave. Les journalistes, les politiques, les parieurs y sont allés chacun misant sur son « cardinal candidat pape ». A chacun sa préférence, selon ses opinions politiques, sa situation géographique, son continent d’origine, sa sensibilité idéologique de progressiste ou de conservateur. On a tout entendu ! J’ai même rencontré quelqu’un qui avait peur que le prochain pape soit noir ! Un autre était stressé pendant le conclave, à cause de tout ce qui se racontait dans les médias.

Dans ce contexte médiatique, on avait presque oublié que l’élection d’un pape est toujours l’œuvre du Saint Esprit et que c’est lui qu’il convenait de prier, pour que le Seigneur donne à son Eglise un pape selon son Cœur, un pape qui convient et dont on a besoin par ces temps troubles que nous traversons. La suite nous l’a montré ! Le Saint Esprit fait bien toute chose ! Encore une fois, le Seigneur a déjoué les pronostics et les désirs des faiseurs de papes avec l’élection du pape Léon XIV. Beaucoup, même dans l’Eglise, n’avaient jamais entendu parler du cardinal Robert Prévost avant son élection. Soyons dans l’action de grâce pour tout ce que le Saint Esprit opère et est capable de faire.  Il est à l’œuvre et fait bien toute chose si nous le laissons agir.

En ce mois de juin où nous célébrons aussi la Pentecôte, rendons grâce pour ce rassemblement ecclésial au MEET où plus de 1000 jeunes et adultes reçevront le sacrement de confirmation. Cette fête diocésaine rappelle que nous sommes une famille dont la sève est le Saint Esprit. Nous en verrons certainement les fruits pour nous-mêmes ainsi que pour nos communautés ecclésiales.  N’oubliez pas de vous inscrire en ligne pour y participer.

Rendons grâce aussi pour ce que le Saint Esprit a permis à certains parmi nous d’accomplir au sein de notre communauté paroissiale. Je pense à ceux qui sont en fin de mission. Après discernement ou pour différentes raisons, des personnes mettent un terme pour une mission accomplie généreusement depuis plusieurs années. Nous pouvons les voir à travers quelques témoignages dans ce numéro. En rendant grâce au Saint Esprit, je leur dis un grand merci pour leur engagement généreux au service de l’ensemble paroissial. Je m’abstiens de citer des noms pour ne pas en oublier. Notre communauté ne peut vivre sans l’engagement généreux de chacun de ses membres. La vitalité de l’Eglise, Corps du Christ, s’appuie sur le don et le service de chacun de ses membres. Merci aussi à ceux qui ont accueilli l’appel lancé récemment pour s’engager dans tel ou tel service. La moisson est très abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Notre communauté a besoin de vous.

Pour terminer, rendons grâce et prions le Saint Esprit pour ceux qui recevront des sacrements ou vivrons une étape importante ces prochains jours : les baptêmes des enfants, la profession de foi, les premières communions, la confirmation, le mariage et l’ordination. Tous ces sacrements sont l’œuvre du Saint Esprit qui fait bien toute chose dans nos vies. Que l’Esprit de Pentecôte souffle sur nous en abondance.

 

Edito : Le Saint Esprit fait bien toute chose !2025-05-30T11:08:39+02:00

Homélie du Père Joseph, Jeudi de l’Ascension, année C

Mes chers frères et sœurs !

L’Ascension marque une nouvelle modalité dans la relation qui unit Jésus et ses disciples qui le voient disparaitre sous leurs yeux après les avoir bénis. Nous célébrons une est fête paradoxale, une séparation joyeuse comme le souligne saint Luc : « Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.  Ils se prosternèrent devant lui, ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. » D’habitude, lorsque nous nous séparons de quelqu’un que nous aimons, nous sommes un peu tristes pour sa présence qui va nous manquer. Pourtant, la séparation de l’Ascension est source de joie. Jésus avait déjà prévenu ses disciples que c’était bien pour eux qu’Il s’en aille pour leur envoyer le Défenseur, le saint Esprit ! Accueillons, nous aussi, la joie de l’Ascension qui est le prélude de notre vocation céleste et nous rappelle que nous sommes des citoyens du ciel.…

Notre humanité a besoin du sensible et du corporel. Nous aimons toucher, sentir les odeurs, goûter aux choses et expérimenter les choses à travers nos sens ! Pour les disciples, l’Ascension marque la fin de la relation commencée à Noël avec l’incarnation du Christ, une relation caractérisée par le contact physique et sensible comme le dit saint Jean dans sa première lettre : « Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. »

L’Ascension marque une nouvelle étape de la même relation du Christ avec nous. Il est toujours présent parmi nous comme il l’a promis : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » S’il a disparu physiquement de nos yeux, la présence du Christ nous est garantie par cette promesse faite avant de monter au ciel où il siège à la droite du Père, comme nous disons dans la Credo. Nous sommes entrés dans le temps de la présence du Christ à travers son Eglise née depuis plus de deux mille ans et qui nous conduit jusqu’à la parousie du Christ, comme cela est dit aux apôtres qui contemplent Jésus élevé au ciel, leurs nez et leurs regards dans les étoiles : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel ».

Le chrétien a sa vie encrée dans le réel, les pieds par terre, le regard ouvert sur le monde qui l’entoure pour y voir les effets de la présence du Christ. C’est une histoire nouvelle qui a commencé à l’ascension, portée par des femmes et hommes nouveaux marqués par le saint Esprit promis et donné à la Pentecôte. Le saint Esprit est l’artisan du monde nouveau que veut le Christ et dont nous sommes les acteurs.

Si Jésus a été élevé au ciel, s’il a quitté notre terre, c’est aussi pour nous ouvrir à une autre réalité que nous risquons d’oublier : « Je pars vous préparer une place, et là où je suis, vous y serez aussi. »  Nous n’avons pas une résidence éternelle sur cette terre où nous sommes pèlerins de passage mais une demeure éternelle au ciel où Jésus nous a précédés. Le Christ qui a partagé notre humanité par son incarnation nous fait participer à sa divinité à travers les sacrements qui nous introduisent déjà dans la vie éternelle inaugurée par le Christ monté au Ciel.

Celui qui était avec ses disciples, avec nous, avant l’Ascension, c’est dans nos cœurs qu’il vit désormais et c’est par nous qu’il poursuit son œuvre. Par le baptême, nous sommes devenus la demeure de Dieu, le temple du Saint Esprit qui nous introduit et fait grandir en nous chaque jour la vie éternelle. La foi est cette certitude que chaque jour et en toute chose, Jésus est présent et agissant par le saint Esprit que nous avons reçu. Entrons dans la neuvaine à l’Esprit saint jusqu’à la Pentecôte en lui demandant de souffler sur nos vies, l’Eglise et le monde. Amen.

 

Homélie du Père Joseph, Jeudi de l’Ascension, année C2025-05-30T10:16:03+02:00

Homélie du Père Joseph, VIe dimanche de Pâques, année C

Mes chers frères et sœurs,

A quelques jours de l’Ascension, Jésus nous indique trois attitudes nécessaires et urgentes pour manifester sa vie et sa gloire dans notre vie. Ces attitudes sont urgentes pour chacun de nous, pour l’Eglise et pour notre monde en quête d’un renouveau, d’un nouvel élan, comme nous pouvons le voir avec l’élection du pape Léon XIV, d’une conversion en profondeur comme aimait le rappeler le pape François…Ces attitudes nous permettent de retrouver l’ADN du vrai disciple, et ne plus nous contenter d’avoir notre nom inscrit quelque part dans un registre de baptême, de première communion ou de confirmation.

La première attitude est celle-ci : « Demeurer en Jésus et Le laisser demeurer en nous ». Cela se réalise dans la communion (entre autres) où nous recevons le Christ en nous. Il vient demeurer en nous et nous l’accueillons pour devenir un avec lui. Nous sommes ainsi totalement unis à lui. Jésus nous dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » Jésus nous dit qu’il a besoin de notre amour. Il ne s’agit pas d’un copain ou d’une copine de classe, de bureau, de l’appartement d’à côté qui tout d’un coup nous avoue ses sentiments amoureux ! Il s’agit de Dieu lui-même, le Christ Ressuscité frappant à la porte de notre cœur pour nous donner son amour et nous demande de l’aimer à notre tour.  Comme vous le savez, un amour à sens unique, ne donne aucune joie. Pour être bénéfique et produire du fruit, l’amour a besoin de réciprocité, de réponse positive.

Cette expérience humaine est transposable au niveau spirituel. Depuis notre baptême, Jésus nous aime et nous donne son amour et la vie divine sans compter. Il attend cependant notre réponse libre, notre amour car c’est dans la rencontre de ces deux amours, celui du Christ avec le nôtre que se réalise l’ADN de disciple. Pour cela, comme deux amoureux qui se parlent et s’écoutent en essayant de mieux communiquer, Jésus nous demande de garder sa Parole, la fréquenter, la prier, la méditer.

La Parole de Dieu est lumière et nourriture pour notre âme, de même que le pain et le vin consacrés que nous recevons à la messe. Le disciple n’appuie pas sa foi sur les apparitions, les miracles…, mais sur cette parole de Jésus qui nous certifie lui-même qu’il demeure réellement en nous par l’eucharistie : « Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui » et dans l’évangile de ce dimanche « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » Nous devons en être conscients chaque jour. Demeurer en Jésus signifie rester avec Lui, lui donner un bout de mon temps ou un bout de ma vie ». N’ayons pas peur d’ouvrir notre cœur à Jésus pour qu’il y fasse sa demeure et le remplisse de son Amour.

La deuxième attitude est : « se Souvenir, se rappeler, ne pas oublier ». Jésus nous dit « le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » La maladie d’Alzheimer est une catastrophe pour qui en souffre car il oublie tout, se souvient de rien et ne reconnait parfois même pas ses enfants. De même, l’Alzheimer spirituel est une vraie catastrophe pour le monde et l’Eglise. Se souvenir des guerres et les tragédies du passé nous prévient d’y retomber, mais notre mémoire est tellement courte ! De même, se rappeler des bienfaits des Dieu dans notre histoire personnelle et collective nous aide à garder l’espérance dans les moments difficiles. C’est pour cette raison que nous devrions, personnellement, dans nos groupes, mouvements, services…faire des relectures spirituelles pour voir Dieu à l’œuvre dans ce que nous vivons et faisons. Se souvenir que la main de Dieu nous a accompagné dans le passé nous permet d’entrevoir l’avenir avec espérance car il a promis d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps.

Le Saint Esprit nous rappelle que nous sommes définitivement enfants de Dieu en murmurant en nous « Abba », c’est-à-dire, « papa ». Il vient à notre aide pour nous souvenir de tout ce que Jésus nous a donné, afin de ne pas le laisser endormir mais lui faire porter du fruit. Imaginez un peu ! Un jour, vous recevez un très beau cadeau à Noël, à votre anniversaire… Fatigué par la fête, vous posez votre cadeau quelque part…et vous l’oubliez complétement ! Une année plus tard, en faisant du rangement, vous retrouvez votre cadeau, couvert de poussière ! Quel gâchis ! De même, le saint Esprit nous rappelle que nous sommes définitivement enfant de Dieu qui nous a comblés de beaucoup de grâces et dons depuis notre naissance et qu’il nous faut les faire fructifier.

La troisième attitude, « c’est de cultiver la Paix en nous et autour de nous ». Jésus nous dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. » Nous sommes effrayés et avons peur de tous ces conflits et guerres dans le monde. Les disciples étaient aussi effrayés et angoissés après la mort de Jésus. En venant à leur rencontre, après la résurrection, Jésus leur dit « La paix soit avec vous ». Ce sont aussi les premières paroles du nouveau pape Léon XIV. Construire la paix, veut dire la recevoir d’abord dans nos coeurs. Illusoire de penser apporter au monde la paix si nous ne la recevons pas du Seigneur et ne cultivons pas dans nos cœurs et au sein nos réseaux les plus resserrés.

Jésus nous envoie témoigner dans le monde de la paix qu’il nous donne, lui, le Prince de la Paix, qui apporte la paix sans arme à la main. « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu ». La paix dont parle Jésus est celle qui ne refuse pas de se compromettre avec le mal. Se taire devant le mal subi, encaisser toujours sans rien dire, n’est pas une attitude pacifique parce que cela nous détruit de l’intérieur et ne convertit pas celui qui le commet. Devant le mal, l’artisan de paix exprime ses désaccords, sait dire « stop, ça suffit maintenant ! » en dénonçant le mal.

C’est cela que nous trouvons dans la première lecture qui nous présente la communauté chrétienne primitive à Jérusalem. Les apôtres ont un désaccord profond entre eux concernant l’accueil des convertis venus du paganisme. Ils expriment leurs divergences ouvertement, après avoir prié le Saint Esprit. C’est ce qu’on appelle le concile de Jérusalem qui leur permet de trouver la solution qui convient à tout le monde. Leur exemple montre que la paix se construit dans la vérité, dans le dialogue et non en se taisant devant le mensonge. Que le Saint Esprit reçu dans le baptême nous donne de goûter à la paix de Dieu en nous et d’en témoigner chaque jour. Amen.

 

Homélie du Père Joseph, VIe dimanche de Pâques, année C2025-05-23T10:21:21+02:00

Homélie du Père Joseph, Ve dimanche de Pâques, année C

Chers frères et sœurs !

En ce weekend où nous célébrons les 40 ans des SGDF à Tournefeuille, l’évangile nous parle d’un thème important dans le scoutisme : la transmission du testament et l’héritage.

L’histoire nous transmet des exemples aussi édifiants que bizarres, qui font sourire ou qui vous laissent perplexes autour des testaments. Par ex, Samuel Bratt, dans son testament, laisse toute sa fortune à son épouse à condition qu’elle commence à fumer 5 cigares par jour, parce qu’elle a passé toute sa vie le lui interdire ! Un poète Allemand laissa sa fortune à son épouse à condition qu’elle se remarie, en disant de manière ironique « qu’au moins une autre personne pourra pleurer ma mort ». D’autres laissent leur fortune pour des œuvres humanitaires et caritatives en créant des fondations de lutte contre des maladies, la pauvreté, pour l’éducation, la recherche, l’écologie…. C’est ainsi qu’en 2010, Bill Gates et Warren Buffet créent une fondation pour encourager tous les milliardaires du monde entier à s’engager publiquement à donner au moins 50% de leur richesse pendant qu’ils sont en vie ou à le faire à travers un testament philanthropique. Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite, transforma le souvenir de sa vie en créant le Prix Nobel qui est une reconnaissance d’excellence dans le domaine de la paix, la science et la culture. Il y a aussi une certaine Leona Helmsley, milliardaire Américaine qui laissa 12 millions de dollars à son chien, oubliant complétement des proches et des pauvres qui en avaient besoin…. Je n’ai contre le chien, mais quand même ! Ce ne sont là que quelques exemples emblématiques.

Les testaments ne transmettent pas que l’argent. D’ailleurs, les plus importants sont les ceux qui lèguent un héritage moral, une vision, une espérance, des valeurs. Avant sa mort, le laboureur de la fable de Jean de La Fontaine laisse à ses enfants « la valeur travail ». Pensons aux testaments spirituels évoqués lors des funérailles ! Les testaments transmettant richesse, argent et biens matériels sont souvent source des conflits et tensions, alors que ceux transmettant des valeurs soudent et construisent les familles.

Dans l’évangile de ce V dimanche de Pâque, où nous célébrons aussi les 40 ans d’existence des SGDF dans la paroisse de Tournefeuille, Jésus laisse aux disciples un testament spirituel. Ca se passe à la veille de sa mort, le jeudi saint.  Au cours de cette soirée, il transmet plusieurs choses qui sont au cœur de la vie des SGDF : l’institution de l’eucharistie, c’est-à-dire la messe, le lavement des pieds pour souligner l’importance du service, une valeur pilier dans le scoutisme. Il donne aussi le commandement de l’amour fraternel : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Tel est l’héritage, le testament transmis par Jésus : non pas des biens matériels, mais des valeurs, un commandement nouveau qui s’appelle l’amour. Ce dernier n’est pas nouveau dans ses termes, mais dans sa manière : « Aimez-vous comme je vous ai aimés ! ». Nous aimons souvent avec un peu d’égoïsme attendant un retour, une réciprocité, qu’on nous renvoie l’ascenseur : « je t’aime, et toi tu devrais m’aimer à ton tour ! ». L’amour dont parle Jésus est gratuit, sans condition et sans calculs. Jésus aime même celui qui le trahit, qui l’abandonne, qui le renie. Il justifie et excuse même ceux qui le tuent : « Père, pardonne-leur ils ne savent pas ce qu’ils font ! ». C’est l’héritage transmis par Jésus et que nous sommes appelés à vivre en Eglise et dans le scoutisme. Sans amour fraternel notre les différents membres du groupe, du conseil, de la maîtrise, de la meute…. notre mouvement ne peut survivre. L’amour est le premier geste missionnaire ! « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres ». Le témoignage d’amour vécu en vérité dans le groupe donne envie à d’autres personnes de se joindre à nous, d’embrasse le mouvement tandis que toutes les querelles, rivalités, tensions… éloignent et sont un contre-témoignage.

Ce n’est pas nous qui avons fondé les SGDF. Le père Jacques Sevin nous l’a transmis comme héritage. La mission de chaque membre est donc de le transmettre en faisant attention à ne pas le vider de sa substance initiale pour ne pas le transformer avec toutes les tentations laïques qui cherchent à effacer la foi du mouvement. C’est notre mission, RG, cléophas, aumôniers, membre du conseil de groupe, chefs et cheftaines, jeunes et moins jeunes… pour ne pas dénaturer et vider de sa substance ce beau mouvement. Nous transmettons ce que nous avons reçu ! C’est la fidélité aux intuitions et valeurs originelles qui rendra hommage à Paul Xavier, qui a monté le groupe de Tournefeuille, et d’autres acteurs comme Vincent Lainez qui nous l’ont transmis, faisant vivre et vibrer des centaines des jeunes et d’adultes depuis 40 ans.

Rendons grâce pour eux et rendons-leur hommage ! Le mouvement a besoin de notre engagement, notre générosité, sans quoi le mouvement mourra. Merci à vous jeunes et moins jeunes qui portez et gardez allumé généreusement le flambeau de ce mouvement d’Eglise qui est au cœur de la vie paroissiale. Notre paroisse attend que vous participiez à sa vitalité missionnaire et à la transmission de la foi chrétienne auprès des jeunes. Pour cela, il faut évidemment accueillir largement et sans discrimination aucune les jeunes, mais sans renoncer ni nier l’identité chrétienne et ses valeurs fondatrices des SGDF. Une pensée pour nos deux jeunes qui été baptisés il y a trois semaines à l’église de Plaisance.

Je m’adresse aussi à ceux qui ne sont pas scouts. As-tu déjà pensé à ton testament, à l’héritage que tu vas léguer ? Il est temps de le faire ! Ne pense pas à ton argent ou à tes biens matériels. Cela passe, se perd et pourrit. Pense plutôt à l’empreinte que tu laisseras dans le cœur des autres. A ta mort, on te rendra hommage en évoquant ta vie. Dira-t-on- de toi : « Il m’a appris à aimer, à pardonner, à vivre, à prier, de lui j’ai appris la solidarité, le respect, la foi, l’espérance, l’accueil de l’autre, la tolérance, le courage, la vraie liberté, l’amour du prochain, le respect de la création… » Je suis toujours ému lors des funérailles, quand on évoque la vie du défunt : c’est là que nous découvrons le véritable héritage laissé aux proches et à la société.

Pour conclure, je repense à la milliardaire qui avait transmis des millions de dollars à son chien, oubliant ses proches et des pauvres qui en avaient besoin. Ce geste nous fait réfléchir.  Au fond, elle devait être très malheureuse pour en arriver là et avait besoin d’affection, de relation vraie et sincère, de ce type d’amour que rien, même pas celui d’un chien ni aucune richesse ne peut acheter. Il n’y a pas de grande valeur dans le fait d’avoir aimé un chien ou un chat si on n’est pas capable d’aimer ses proches et ses semblables. Rappelle-toi que l’unique vrai héritage que tu laisseras, à la suite de Jésus, n’est pas écrit dans un testament qui sera lu devant notaire, mais dans les cœurs des personnes que tu auras croisées sur ton chemin et qui, grâce à toi, auront fait l’expérience des valeurs, des vertus humaines et spirituelles qui rendent meilleure l’humanité.  Rendons grâce pour les vertus et valeurs du scoutisme. Que le Seigneur nous donner d’être témoins et transmetteurs du commandement de l’Amour dans l’Eglise et dans le monde. Amen

Homélie du Père Joseph, Ve dimanche de Pâques, année C2025-05-16T15:37:54+02:00

Homélie du Père Joseph, IVe dimanche de Pâques, année C

Mes chers frères et sœurs !

Après trois dimanches où nous avons écouté des récits des apparitions du ressuscité, le quatrième dimanche fait un break pour nous présenter Jésus comme le vrai Berger, le Bon Pasteur. Le quatrième dimanche de Pâques est aussi appelé le « dimanche du Bon Pasteur » et nous invite à prier pour les vocations sacerdotales en particulier.

Lorsque l’on parle du Bon Berger, l’icône qui vient spontanément à l’esprit, c’est celle du chapitre 15 de l’évangile selon saint Luc. C’est le berger de la parabole de la brebis perdue. Il est plein de tendresse, de compassion, attaché à chaque brebis qu’il est capable de d’abandonner dans la prairie les 99 brebis pour aller chercher celle qui est perdue et qu’il ramène, tout joyeux, en la portant sur ses épaules ou dans ses bras.

Saint Jean, dans son évangile, nous présente un autre visage du bon berger. Ce dernier est combatif et déterminé, allant même à montrer ses muscles et sa force pour défendre ses brebis quand elles sont en danger. Aucune menace ne lui fait peur et il prêt à donner sa vie pour ses brebis, connaissant chacune par son nom. Le bon berger est au milieu de ses brebis au point d’en porter l’odeur, comme aimait le rappeler le feu pape François aux prêtres et évêques.

Jésus, notre bon Berger est différent du berger-mercenaire qui fait tout par intérêt et pour un salaire, et qui ne peut surtout pas risquer sa vie pour les brebis qui ne lui appartiennent pas. En préparant cette homélie, me sont venues à l’esprit les images de tous ces soldats-mercenaires des pays d’Europe de l’Est, gracieusement payés par le gouvernement de la RDC (10 000 dollars par mois alors que le militaire congolais ne touchait même pas 150 dollars). Quand les rebelles rwandais ont pris la ville de Goma, ces mercenaires ont simplement déposé les armes et quitté le Kivu par le Rwanda pendant que les soldats Congolais se faisaient massacrer.

Il en est de même du berger-mercenaire : quand arrive le danger, il s’enfuit, sauve sa peau. Il ne peut sacrifier sa propre vie pour le troupeau. Le bonheur des brebis n’est pas le moteur premier de son engagement.

Nous devrions nous demander comment, dans sa vie de prêtre (moi en l’occurrence), de paroissien, de parent, de professionnel, de manager…se manifestent des attitudes du berger-mercenaire, c’est-à-dire, en faisant des choses par pur intérêt personnel. Tout le monde se rappelle du pape François, en 2014, lors de ses vœux aux membres de la Curie, citant et mettant en garde contre cette longue liste des 15 maladies qui défigurent l’Eglise et dont peuvent souffrir les pasteurs et les fidèles ! Attention ! Un berger mercenaire peut se cacher en chacun !

Nous formons ensemble le troupeau dont le Christ est le bon berger. Il connait chacun de nous par son prénom et dès le sein maternel, il nous a choisis et appelés ! D’où la confiance qui devrait nous animer, quelles que soient les turbulences de notre vie. C’est cette assurance qui nous est donnée dans le baptême. Jésus nous connait personnellement. Il est au courant de nos joies et nos peines. Sa présence est rassurante, comme nous le décrit le Ps 22 : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Si traverse les ravins de la mort, je crains aucun mal car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure ».

L’enjeu de la vie chrétienne est de vivre un amour gratuit, aimer sans conditions, sans limites, sans calculs à l’exemple de Jésus bon berger. Mais, est-ce réaliste ou utopique ? Est-il humain ou héroïque d’aimer les autres sans rien attendre d’eux en retour ? Ou alors, parce que cela paraît impossible ou illusoire, devons-nous nous protéger, apprendre à être insensibles, barricader nos cœurs, détachés des autres, pour ne pas être déçus et souffrir en amour ?

Pour aimer en vérité, Jésus se présente comme le seul modèle à imiter. Il sait que les humains aiment avec une certaine dose d’égoïsme et d’amour propre, comme des mercenaires calculateurs ou pire encore, comme des vampires qui vampirisent les autres en amour en les suçant jusqu’à la dernière goûte de sang ! L’amour humain est toujours mêlé à une dose plus ou moins grande d’égoïsme. C’est cela notre nature. Cet amour a besoin de trouver sa source dans le cœur de Jésus bon pasteur.

En ce dimanche du bon pasteur, le prêtre que je suis, s’interroge, sur la dose d’égoïsme, d’orgueil, d’amour propre pouvant se cacher ou se manifester, de manière plus ou moins consciente, dans manière de vivre la mission et ma relation à l’Eglise, à la communauté pour que le Seigneur me purifie et me convertisse. S’il vous plaît, priez pour nous les prêtres que Dieu vous donne sans que vous les ayez choisis, afin que nous cherchions chaque jour à tendre à cet amour gratuit et total qui s’enracine dans le cœur de Jésus bon Pasteur. Au sein des famille, dans le mariage, les relations professionnelles et amicales, que le Seigneur nous épargne de la tentation du berger mercenaire avec ses calculs égoïstes.

En ce dimanche du bon pasteur, rappelons-nous et gravons dans notre cœur cette évidence : personne ne pourra m’aimer gratuitement et sans égoïsme plus que Jésus. Aucun pape, évêque, prêtre, aucun conjoint, aucun enfant, aucun ami…bref, personne ne pourra nous aimer d’un amour aussi grand et gratuit que Jésus bon pasteur. Seul Jésus nous aime de manière vraiment gratuite et sans calculs. On peut s’attacher à un prêtre, à un évêque, même au pape ! Mais, c’est au Christ bon Pasteur que nous devons fixer notre regard et nous attacher à lui fermement. Tous les autres pasteurs sont imparfaits et peuvent nous décevoir par nos infidélités.

Prions pour les prêtres qui nous entourent, ceux que nous avons connu dans notre cheminement, ceux qui ont marqué notre vie, qui nous ont permis de grandir dans la foi en s’attachant au Jésus, bon pasteur. Prions aussi pour les vocations sacerdotales dont l’Eglise a besoin pour vivre et célébrer les sacrements. Que le Seigneur donne à son l’Eglise des pasteur selon son cœur et dont le seul but est de conduire tout le troupeau vers son Pasteur, le Christ. Amen.

Homélie du Père Joseph, IVe dimanche de Pâques, année C2025-05-09T09:02:46+02:00

Edito : Merci Pape François !

Le pape François vient de nous quitter, un lundi de l’Octave pascale, après avoir salué et béni la ville de Rome et le monde le dimanche de Pâques. Quelle chance de mourir au lendemain de Pâques ! « Je pars vous préparer une place, et là où je suis, vous serez vous aussi », disait Jésus à ses apôtres. Le Ressuscité l’a précédé pour lui ouvrir les portes de la vie éternelle. Alors, ne soyons pas tristes, mais rendons grâce pour son pontificat et son humanité.

Le pape François est certainement parmi les personnes qui ont été le plus touchées du monde. Pensons à ces millions de fidèles sur les places, à Rome et ailleurs lors des grands rassemblements, aux visites pastorales dans différents coins de la terre, même dans les régions les plus reculées qu’aucun pape avant lui n’avait visitées, aux rencontres avec les malades, les pauvres, les personnes handicapées, les prisonniers, les réfugiés et migrants, les enfants, les jeunes… A la fin de chaque audience, en particulier au Palais Apostolique, il saluait des centaines des participants en serrant la main de chacun. Tant de câlins et d’accolades, de caresses, de mains affectueusement serrées ! Il n’a jamais repoussé quelqu’un qui voulait le saluer, ce qui déstabilisait les services de sécurité et de protocole. Il aimait et cherchait toujours le contact, en bon méditerranéen et latino. Il s’abaissait pour toucher les gens, les embrasser, caresser et bénir.

Pourquoi ? Parce que le pape François savait que le toucher est l’un des langages privilégiés de l’amour. Toucher quelqu’un veut dire le reconnaître, l’accueillir, le consoler. Les mains parlent quand les paroles ne suffisent pas. Elles parlent même mieux que les paroles. Les mamans en font l’expérience, elles qui calment leurs bébés avec des caresses et des câlins. Les médecins en témoignent lorsqu’ils touchent les corps de malades. Les prêtres en témoignent aussi lorsqu’ils célèbrent les sacrements et font les onctions sur les corps avec les saintes huiles (saint-chrême, onction des malades et huile des catéchumènes). Les amoureux et les amis en témoignent, quand ils se prennent par la main. Les éducateurs, les entraineurs en témoignent aussi, quand ils posent la main sur l’épaule de leurs élèves ou les sportifs entrainés pour leur donner courage et confiance lors d’une compétition.

Le pape François parlait souvent des trois langages fondamentaux de l’éducation et de la foi : l’esprit, le cœur et les mains. Il ne suffit pas de penser et de se sentir. Il faut aussi agir et toucher. Une éducation confinée seulement dans les idées, la théorie et les émotions reste incomplète. C’est pour cela qu’il y a des stages, pour mettre ma main à la pâte et apprendre le métier. Nous avons besoin des gestes concrets du terrain pour parfaire une formation. La vie a besoin des mains qui construisent, qui servent, qui prennent soin et caressent. Il s’agit d’éduquer en touchant. On devrait même évangéliser en touchant. Tel a été le style du Christ, de l’évangile, celui du pape François.

L’apôtre Thomas ne se contente pas de savoir et d’avoir entendu des autres que Jésus est ressuscité. Et il ne lui suffit même pas de le voir. Il veut le toucher : « Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » La femme hémorroïsse qui perdait beaucoup de sang depuis douze ans, il ne suffisait pas de voir Jésus qui passait et écouter ses paroles. Elle voulait le toucher pour guérir Mc 5, 27-29).

Jésus se laisse toucher. Il ne lui dit pas : « Ne me touche pas » mais il offre ses mains et son côté ouvert d’où ont jailli l’eau et le sang, symbole des sacrements qui nous font vivre. Jésus ne se soustrait pas parce qu’il sait que la foi n’est pas abstraite. La foi est corporéité ! Nous témoignons et célébrons notre foi à travers les paroles et les gestes de notre corps : réponse, position debout, assise, à genoux, la danse, battre les mains, se frapper la poitrine. La foi est présence et relation.

Au cours de son ministère public, Jésus a touché tellement de gens pour les guérir, les bénir et communiquer avec eux. Après sa résurrection, il a continué à se laisser toucher. Aux apôtres étonnés et saisis de crainte, Jésus les invite à toucher son corps. « Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.  Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds » (Lc 24,36-40). Le toucher, les mains ont un pouvoir extraordinaire, dans le domaine de la foi, la médecine, les relations humaines. Combien de fois un geste affectueux nous a réconfortés d’une douleur physique ou morale, nous a apaisés, a parlé à notre cœur mieux que des discours. La foi fonctionne de la même manière. Il ne s’agit pas d’une idée à comprendre mais surtout d’une réalité vivante à toucher et dont il faut faire expérience. Il nous faut laisser toucher par Dieu et par les autres. Osons aussi toucher les autres, mais comme Jésus pourrait le faire : avec respect et amour, jamais pour instrumentaliser et abuser comme cela peut malheureusement se passer. Le quotidien nous en donne des milliers d’horribles illustrations.

Le pape François a été touché par des millions de mains. Il a touché le cœur du monde, serré les mains, caressé des visages marqués et défigurés comme celui du Christ en croix. Il a embrassé et pris la défense de la personne blessée comme le Bon Samaritain. Il a lavé et embrassé des pieds et offert la paix, comme quand il l’a fait au Sud Soudan en se mettant à genoux pour embrasser les belligérants dont une femme tremblante, pour les supplier de cesser la guerre. Le pape François nous a éduqués par le toucher. Il a cru et évangélisé le monde et l’Eglise les touchant.

Maintenant qu’il nous a précédés au ciel, prions pour qu’il reçoive la caresse éternelle de Jésus ressuscité. Dès son élection jusqu’au dimanche de Pâques, le pape a toujours demandé aux fidèles de prier pour lui.  A lui maintenant de prier pour nous aussi et pour l’Eglise afin qu’elle reste unie et continue à chercher à toucher le Christ Ressuscité et à se laisser toucher par lui à travers sacrements qui nous font vivre de la vie divine.

Edito : Merci Pape François !2025-05-05T14:50:27+02:00

Edito : L’espérance du mystère pascal !

Au cœur de la foi chrétienne se trouve le mystère pascal. Mais qu’est-ce que c’est ? Nous parlons bien de la mort et de la résurrection du Christ. Il s’agit du même et unique mystère à tenir. Séparer la Passion, la mort de la Résurrection du Christ est une erreur contraire à l’enseignement de l’Eglise depuis sa naissance, et c’est cela qu’elle célèbre dans sa prière : annoncer la mort du Seigneur, proclamer sa résurrection et pleine d’espérance, elle attend joyeusement que cela se réalise pleinement dans la vie de chaque baptisé et de la création tout entière lorsque le Christ viendra définitivement mettre le Malin, l’auteur du Mal et de la Mort, sous ses pieds. Le Christ a en effet vaincu définitivement le Malin par sa mort et sa résurrection. Cependant, le Christ attend que chacun de nous participe librement à sa victoire par notre participation au mystère pascal.

Au quotidien, dans la vie personnelle et dans l’Eglise, nous voyons et goûtons aux effets du mystère pascal, c’est-à-dire, de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ. Cela devrait suffire à nourrir et tenir allumée la flamme de notre espérance pour l’Eglise et pour le salut de l’humanité. Parmi les effets visibles, il y a, entre autres, à mon avis, le nombre croissant des personnes qui désirent suivre le Christ. Les médias ont massivement fait écho et parlé de la présence massive des jeunes lors des célébrations du mercredi des cendres et des dimanches qui ont suivi dans toute la France. Sur notre ensemble paroissial, c’est la première fois que voyais des églises autant pleines de jeunes…, plus de la moitié debout ! Je ne crois aucunement que cela soit la conséquence de nos efforts pastoraux ! On le saurait ! Non, loin de là. Ce n’est pas non plus le résultat des réseaux sociaux, de TikTok en particulier, comme certains l’ont suggéré. Ce n’est pas non plus un effet d’imitation pour contrebalancer le ramadan…Dans tous les cas, aucune de ces raisons n’est suffisante pour expliquer ce réveil spirituel pour la foi chrétienne… La seule raison valable, c’est la grâce du mystère pascal qui jaillit sur l’Eglise et qui touche les cœurs. Cela est la source de notre espérance. S’en sont suivies des dizaines de demandes de sacrements de l’initiation chrétienne et pour nos communautés paroissiales, la grande équation de leur accueil, accompagnement et intégration….

Accueillons donc la joie et l’espérance du mystère pascal que nous célébrons spécialement en ce temps liturgique.  Le Christ, qui a donné sa vie par amour pour nous, vainqueur de la mort par sa résurrection le troisième jour conformément aux écritures, vit et agit aujourd’hui dans l’Eglise et dans les cœurs des fidèles qu’il fait participer à sa vie divine à travers les sacrements. Réjouissons-nous donc avec l’Eglise entière célébrant en ces jours le cœur de notre foi. Réjouissons-nous de nos frères et sœurs qui vont recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne en ce temps pascal. Nous rendons grâce pour les adultes qui seront baptisés au cours de la Veillée pascale à l’église de Tournefeuille, les enfants en âge de scolarité qui seront baptisés le dimanche de Pâques dans nos paroisses, les collégiens et lycéens qui seront baptisés le 27 avril à Plaisance, dimanche d’Octave pascale ou de la Divine Miséricorde, et tous ces sacrements et étapes de foi que le printemps et le temps pascal nous permettent de célébrer….

Le point culminant de toutes ces célébrations sera la Pentecôte qui, en cette année du Jubilé, sera célébrée en diocèse au MEET. A l’invitation de notre archevêque, tout le diocèse se réunira pour vivre une véritable pentecôte. Le saint Esprit nous renouvellera dans notre vie personnelle et ecclésiale. Arrêtons donc cette journée du 8 juin dans nos agendas pour être tous au MEET pour ce grand moment diocésain. Pour permettre la participation de tous à cette journée, les messes en paroisse sont exceptionnellement supprimées à la demande de notre archevêque. En attendant, préparons nos cœurs à la célébration des fêtes pascales qui sont le cœur de notre foi et de la vie de l’Eglise. Bonnes et saintes fêtes pascales.

Edito : L’espérance du mystère pascal !2025-05-05T14:50:44+02:00
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