Bonsoir à tous, je m’appelle Manon, j’ai 15 ans et je suis en première à Fermat. Je suis née dans une famille chrétienne.
J’ai eu une enfance assez facile, je n’ai pas eu de difficultés majeures et j’avais tout ce dont un enfant voudrait (une maison, mes parents, mes frères et même les jeux vidéo).
Petite, je ne priais jamais, je me contentais d’aller à la messe les dimanches avec ma mère et mes frères et des fois mon père. Ma mère nous amène moi et mes frères à l’Église depuis qu’on est bébé mais personnellement avant, ma seule motivation, c’était les bonbons qu’on pouvait s’acheter après avoir assisté à la messe. Je jouais souvent à la PS4 avec mes frères et tout allait très bien sauf que j’aimais un peu trop les écrans, j’y passais mes soirées et parfois même mes petits matins.
En plus de cela, j’avais peur du noir mais vraiment ! Je distinguais toujours des formes par-ci par-là. Et ça a duré très longtemps. Je n’arrivais pas à fermer les yeux sous la douche, je ne pouvais pas regarder de séries policières ni quoi que soit dans le genre. J’étais très craintive. En plus de tout ça, je faisais beaucoup de cauchemars. Des cauchemars d’attentats comme de personnes malveillantes.
Puis, peu à peu, ma mère m’invitait à prier avec elle et je disais oui, en particulier pour lui faire plaisir. D’ailleurs merci maman ! Je considérais ça comme une bonne action envers ma mère. Enfin, je ne me disais pas ça comme ça mais j’étais contente que cela lui fasse plaisir. Pendant le confinement, donc quand j’avais 11 ans, j’ai continué à prier juste comme ça puis un peu plus et au fur et à mesure du temps j’ai commencé à prier tous les jours.
Plus je priais, plus ma peur du noir disparaissait et plus mes cauchemars disparaissaient aussi. Cependant, mon amour des écrans était toujours là. Je me suis rendu compte que tout ça était en fait lié. Maintenant, je distingue encore des formes dans mon salon mais je sais que ce n’est que le canapé et mes cauchemars se sont transformés en rêves plus ou moins explicites – et bien moins effrayants.
J’avais un verset dans ma tête : Romains 8 verset 31. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous » et dans chaque situation de ma vie, je me le répétais pour ne pas avoir peur.
J’ai pris conscience que la prière est quelque chose à mettre au centre de sa vie, la vérité c’est qu’une prière, ce n’est pas se mettre à genou devant tout le monde ou de réciter quelque chose juste pour le réciter. Non, pour moi une prière c’est seulement un peu de temps passé avec Dieu pour ma vie qu’il renouvelle au quotidien, une façon de le remercier, de devenir meilleur ou même de se protéger. Tout au long de ma vie, cela a été très important et l’est toujours.
Il y a deux ans, par exemple, j’étais en sport étude en basket. Je ne me suis pas bien entrainée de toute l’année. Je ne pense vraiment pas m’être améliorée durant cette année niveau basket et ce n’est que récemment que j’ai compris que c’était dû au fait de deux choses :
– La première est que je ne priais tout simplement pas. Je pensais prier en récitant bêtement quelque chose le matin et le soir mais ça n’était pas prier. A aucun moment (sauf peut-être avant mon brevet) je n’avais réellement prié cette année-là et cela m’avait beaucoup affectée.
– La deuxième raison est que je n’écoutais pas des choses saines. En effet, j’écoutais de la musique. Et c’est là que tout le monde se dit : JE NE PEUX PAS VIVRE SANS MUSIQUE. Sauf que le fait est que cela nous impacte à toutes les échelles. Ecouter de la musique, c’est comme écouter quelqu’un parler. Et je me souviens que l’année dernière, parfois, quand je faisais des mini siestes avant les entrainements, j’écoutais du « menace santana ». Et s’endormir en entendant parler de mort, de vol ou de chose comme ça, a un effet très néfaste. C’est ainsi que j’ai supprimé toutes mes playlists pour écouter des chants de louange et j’en ai été apaisée. J’avais des meilleures pensées. Je n’ai pas été métamorphosée car l’effet n’est pas immédiat, bien sûr j’ai de nombreux défauts mais au moins mes pensées s’en sont retrouvées changées.
Ma rencontre avec Jésus-Christ, je l’ai faite par la prière. J’ai senti ce changement dans ma vie. A présent, je ne le fais plus pour rendre ma mère heureuse mais pour me rendre heureuse.
Récemment, j’ai eu une baisse de prières et je me suis bien rendu compte que ça impactait dans ma vie en général. La prière n’est pas une solution miracle, loin de là, mais elle est pour moi un VRAI pilier dans la vie. Je ne suis maintenant plus autant attachée aux écrans mais c’est parce que j’ai pu changer mon sens des priorités. J’ai d’autres occupations. Travailler, écrire, lire et sortir avec ma famille et mes amis. Et bien sûr, prier ! Je vous y invite tous !