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Edito : Renouvelés dans l’Esprit !

Chaque dimanche, dans le Credo, nous professons ensemble « Je crois en l’Esprit saint ».  Je crains malheureusement que beaucoup de chrétiens, pratiquants en l’occurrence, aient encore du mal à saisir toute la profondeur de cette assertion et son impact concret et existentiel dans notre vie personnelle et ecclésiale. Nous répétons que nous croyons au saint Esprit mais nous avons du mal à le voir à l’œuvre. Il est à l’œuvre mais nous ne faisons pas attention à lui. Nous sommes comme ces enfants qui voient les parents tellement à leur service, aux petits soins qu’ils en deviennent presque ingrats, ne percevant plus rien de tout ce qu’ils reçoivent des parents. Pour beaucoup de chrétiens aujourd’hui encore, le saint Esprit reste la Personne la plus méconnue de la Sainte Trinité. C’est l’occasion ici de rendre grâce pour tous ces courants, mouvements et nouvelles communautés (charismatiques) qui, dans l’Eglise, de nos jours, et plus particulière dans notre pays, nous aident à redécouvrir l’œuvre et l’action du saint Esprit.

A la fin de ce mois de mai, nous célébrerons la solennité de la Pentecôte ; occasion pour chacun de nous de prendre conscience de la présence du saint Esprit, cet Amour qui procède du Père et du Fils comme Don.  Il a été donné aux apôtres afin qu’ils deviennent « Eglise » et sortent pour aller annoncer la Bonne Nouvelle. Les apôtres le font, parlant d’autres langues, c’est-à-dire, en devenant capables de s’adresser et d’aller à la rencontre d’autres personnes, de différentes cultures, pour former ensemble une Eglise-communion, enracinée en Jésus ressuscité.  En effet, le saint Esprit, tout en n’abolissant pas nos différences, fait naître en nous amour et communion. La fécondité de l’Eglise naissante à Jérusalem a été rendue possible par la présence du saint Esprit. De même, la fécondité de notre vie personnelle et ecclésiale, dans ses différentes dimensions, dépend forcément de notre capacité à laisser le saint Esprit agir dans nos vies.

Depuis sa naissance, l’Eglise vit du et par le saint Esprit. Elle tire sa sainteté de la présence et de l’action du saint Esprit. Chaque fois qu’elle a été à son écoute et s’est laissée façonner par lui, l’Eglise a été rayonnante et resplendissante de la gloire de Dieu. De même, pour chaque baptisé ayant reçu le saint Esprit, la vitalité, le rayonnement, la sainteté de notre vie, la fécondité de notre mission, de notre ministère, de notre travail dépendent de notre docilité à l’Esprit saint, de notre capacité à rester à l’écoute de ce que veut le saint Esprit et à le laisser agir et déployer son œuvre en nous et à travers nous. Les témoignages qui sont dans ce numéro de notre bulletin paroissial sont la manifestation de ce que peut produire dans notre vie le saint Esprit qui nous renouvelle profondément. Je remercie Florence, Christine et le « Prisonnier » qui ont accepté de partager leurs témoignages.

J’invite chacun de nous à prier plus intensément le saint Esprit en ce mois de mai. Nous pouvons lui recommander en particulier tous ceux qui vont recevoir différents sacrements, œuvres du saint Esprit ou vont vivre un temps fort, une étape importante dans leur vie de foi dans les prochaines semaines.  Sur tous ces enfants, ces adolescents et ces adultes, nous implorons l’abondance des dons de Dieu par la présence du saint Esprit. Qu’il nous renouvelle en profondeur pour devenir chaque jour des créatures nouvelles, dans le Christ Ressuscité. Que la Vierge Marie, docile à présence du saint Esprit intercède pour nous et nous entraine à son école.

 

 

Edito : Renouvelés dans l’Esprit !2023-08-23T19:01:51+02:00

Que la joie Pascale inonde nos cœurs ! 

La semaine sainte, dont le couronnement est la Veillée Pascale est le cœur de l’année liturgique !  Au cours de cette semaine, nous célébrons l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem le dimanche des Rameaux, sa Dernière Cène avec ses disciples (avec le lavement des pieds) le Jeudi saint, sa Passion et sa Mort le Vendredi saint et sa Résurrection à Pâques !  Dans le diocèse Toulouse, nous sommes appelés à participer à la messe chrismale au cours de laquelle on bénit l’huile des catéchumènes et l’huile des malades et est consacré le saint chrême par l’évêque entouré de tous les prêtres (et diacres) qui renouvellent leurs engagements d’ordination. Cette messe sera célébrée ce lundi 3 avril à la cathédrale saint Etienne à 18h30.   La semaine sainte est l’occasion de célébrer la Vie, l’Espérance chrétienne et le renouveau auquel nous appelle le Christ mort et Ressuscité. Pour nous chrétiens, c’est un moment de grande joie et de gratitude envers le Christ qui nous appelle à la vie éternelle, lui qui est Vainqueur du Mal et de la Mort. 

La joie pascale est ressentie par des millions de chrétiens dans le monde entier. Même si elle est moins populaire que Noël, Pâques est le cœur de notre foi, temps de grande joie et de partage. Il serait beau que les familles se rassemblent à l’occasion (comme à Noël) en participant à la messe, puis en partageant le repas de fête en famille, avec le rôt d’agneau et les œufs de Pâques…, et pourquoi pas aussi échanger simplement des cadeaux dans la joie à laquelle nous appelle le Ressuscité. Pâques est également un appel au partage et à la générosité,  à une attention plus particulière envers les plus nécessiteux, mettant de côté toutes ces différences qui sont un obstacle à la solidarité et l’amitié. 

La joie de Pâques est également un rappel de l’importance de l’Espérance.  Elle nous rappelle que, même dans les moments les plus sombres, il y a toujours une lumière au bout du tunnel. La résurrection de Jésus-Christ est un symbole de cette lumière, de cette espérance qui transfigure même des situations les plus difficiles ! Pâques nous appelle au courage, à tenir bon, à aimer la vie au-delà des épreuves. La joie pascale, qui est un don de Dieu, doit inonder nos cœurs pour ensuite le porter à nos frères et sœurs, croyants ou non.  Réjouissons-nous avec ceux qui nous entourent.   

Les célébrations de la Semaine sainte, avec leur densité spirituelle et théologique, ainsi que la beauté des chants et de ses rites…- de la bénédiction des Rameaux à la bénédiction joyeuse du dimanche de Pâques… – sont porteuses de beaucoup de grâces. Je vous invite fortement à ne pas passer à côté des grâces que le Seigneur veut vous accorder au cours de ces célébrations qui sont les cœurs de notre foi. Retrouvons la joie et l’allégresse de notre baptême ! Ecoutons la voix de Jésus nous appelant à partager sa vie divine donnée dans le baptême. Entourons de notre prière et de notre amitié ces 15 adultes, ainsi que les nombreux adolescents et enfants qui seront baptisés pendant ces fêtes pascales ! Que le Christ, Mort et Ressuscité vous comble de sa joie et de ses bénédictions ! 

Que la joie Pascale inonde nos cœurs ! 2023-08-23T19:04:24+02:00

Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !

Edito :  Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !

Le carême commence, sur l’ensemble paroissial, avec la tristesse du décès du père Jean Barba, qui a été votre curé pendant 12 ans. A travers les témoignages de sa vie, deux choses m’ont touché, entre autre : son sens de la Solidarité et ses qualités de Bâtisseur. Cette solidarité se voit à travers ses engagements dans le monde associatifs et tout son ministère dans le diocèse, comme aumônier du CCFD et du Secours Catholique. L’Oustal, ce centre pastoral qui est devenu un des lieux importants de notre vie ecclésiale rappelle ses qualités de Bâtisseur.

En accord avec l’Equipe d’Animation Pastorale, nous vous proposons pendant le Carême, deux actions solidaires et missionnaires qui auraient plu au Père Jean : soutenir une association humanitaire et participer au projet de construction de l’église Saint Sauveur à Borderouge !

 

  1. Soutenir l’association Tusaidie Kivu « Aidons le Kivu ». Je suis originaire de Bukavu, dans la région du Kivu, en RD Congo. Frontalière du Rwanda, du Burundi et de l’Uganda, cette région vit, depuis plus de 25 ans une situation humanitaire et sécuritaire dramatique. Le pape François vient faire une visite apostolique au Congo comme pèlerin de Paix et de réconciliation (du 31 janvier au 3 février). Les souffrances auxquelles font face les peuples de la RDC ne font pas régulièrement la une des médias internationaux. Le Pape François n’a pas manqué de fustiger ce silence complice. Car dit-il : « on a fini par s’habituer au sang qui coule depuis de décennies, faisant des millions des morts à l’insu de beaucoup». S’agissant de victimes des guerres en RDC, le Pape François a brisé un tabou diplomatique en parlant d’un « génocide oublié». Le Congo, et plus particulièrement le Kivu souffre beaucoup !  L’Eglise, comme beaucoup d’associations locales et organisations humanitaires, accompagne ces populations, en particulier dans les domaine socio-économique, sanitaire et éducatifs…

Chacun apporte sa petite part pour alléger la souffrance ! On dit que ce sont les petites cours d’eau qui font de grands fleuves. Depuis un peu plus d’une année, en constatant des souffrances augmenter chaque jour, avec un groupe d’amis, nous avons créé une association humanitaire Tusaidie Kivu ( Aidons le Kivu). Nous accompagnons 4 associations locales qui agissent dans le domaine de l’éducation, la promotion des femmes, la Santé et l’Environnement. Pendant ce Carême, nous en appelons à votre générosité, quel que soit votre âge, au sein notre communauté paroissiale pour soutenir, par vos dons et vos adhésions, cette association. Nous organiserons une soirée pendant le Carême pour expliquer les actions sur place et répondre aux questions. N’hésitez pas contacter cette association par mail (tusaidiekivu@gmail.com ) ou par téléphone 06 10 20 75 41. Le chèque est à l’ordre de « Tusaidie Kivu ». Votre don est déductible des impôts.  Merci pour votre soutien !

 

  1. Eglise Saint Sauveur de Borderouge: Dans ce nouveau quartier, il y a une communauté vivante, ouverte et fraternelle se réunissant le dimanche dans une salle de l’école Sainte Germaine. Le diocèse nous appelle à soutenir le projet missionnaire de construire ensemble l’église Saint Sauveur dans ce quartier de Toulouse, lieu d’ouverture et d’accueil inconditionnel, pour recevoir la tendresse et la miséricorde de Dieu. Vos dons sont indispensables pour la réalisation de ce projet.  Sur budget total de 1,7 million d’euros il reste à trouver encore 1,1million d’euros.  Au cours du carême, les paroissiens de Borderouge viendront nous en parler  au cours de la messe dominicale. Vous pouvez déjà aller sur le site www.jebatisuneeglise.com.

 

Un grand merci pour votre générosité pour ces deux projets, pendant le Carême, et au-delà. Bon et Saint Carême à vous !

 

Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !2023-08-23T19:04:10+02:00

Témoins d’un Dieu qui se donne et se fait proche

Témoins d’un Dieu qui se donne et se fait proche

Ça y est ! Encore quelques jours, puis nous chanterons tous Joyeux Noël dans nos églises, nos maisons, nos familles…. Vous allez entendre probablement des dizaines de fois cette phrase : « Joyeuses fêtes de fin d’année » ou simplement « Joyeuses fêtes ! » Je me demande pourquoi nous cherchons à effacer « Noël », « la naissance de Jésus » de ces expressions et souhaits que nous reprenons en chœur comme des refrains !  C’est à cause de la laïcité tellement présente dans notre société française, me direz-vous ! Soit ! Mais, cela ne cacherait-t-il pas notre peur de témoigner de Jésus dont nous célébrons la naissance à Noël ? Sans offenser personne, je pense que derrière ces formules se cache notre peur de témoigner de notre foi pour ne pas heurter « les autres », pour être dans les clous auprès de ceux qui nous entourent, en famille, au travail….! Cette peur est bien celle de beaucoup de catholiques en France !  Il y a quelques jours, je suis allé au cinéma un lundi après-midi pour voir le film « Reste encore un peu » de Gad Elmaleh. Si vous avez un peu de temps et l’occasion de le faire pendant ces vacances, offrez-vous le cadeau d’aller voir ce film qui parle du cheminement d’un juif vers la foi chrétienne, attiré par la Vierge Marie que nous contemplons beaucoup plus particulièrement pendant ces temps de l’Avent et de Noël.

Ce film parle d’un des enjeux majeurs pour l’Eglise d’aujourd’hui en France : comment accueillir et accompagner toutes ces adultes, de plus en plus nombreux venant de l’Islam, du judaïsme, d’autres cultures pour embrasser la foi chrétienne. Pour ces nouveaux convertis, devenir chrétien est une décision très difficile, une vraie rupture et source de beaucoup de souffrances familiales, culturelles et sociales… Comment pouvons-nous les accueillir dans l’Eglise-famille de Dieu, une nouvelle grande famille fondée, non plus sur les liens de sang mais sur la foi en Jésus, foi dont nous pouvons témoigner avec eux, car, contrairement à beaucoup de catholiques de notre temps, ces nouveaux chrétiens ont de l’audace et n’ont pas peur de témoigner de leur joie d’avoir rencontré Jésus et de faire partie de l’Eglise.

Un passage m’a particulièrement touché et fait rire dans ce film : c’est quand le personnage principal, Gal Elmaleh lui-même, parle des catholiques qui, dans une petite salle de théâtre du quartier, se cachent presque, n’osant pas manifester leur présence alors que les juifs et les musulmans crient très fort leur présence. Cela illustre à la fois notre peur, notre honte de témoigner de ce Dieu qui nous manifeste son Amour infini en prenant chair de notre chair, en se faisant l’un de nous par son incarnation dans le sein de la Vierge Marie. La fête de Noël est la manifestation de ce Dieu qui nous aime tellement qu’il n’a pas voulu rester un étranger : il s’est fait semblable à nous en toute chose, partageant notre condition humaine et ses vicissitudes excepté le péché.

Alors si tel est le sens des fêtes que nous célébrons actuellement, n’ayons pas peur de donner un peu de place à Jésus, pas seulement pendant ces fêtes de Noël mais aussi pendant toute la nouvelle année qui s’ouvre devant nous et tout le restant de notre vie. En écoutant certains de mes paroissiens, j’ai bien compris la difficulté que certains auront à ne pas manifester leur foi à Noël, tiraillés entre le désir d’aller à la messe de la veillée de Noël le 24 décembre et l’autre partie de la famille qui préfère en rester au grand diner du réveillon et le partage des cadeaux. Je ne sous-estime pas cette difficulté, surtout quand on est famille ! Mais n’est-ce pas ici l’occasion de témoigner de sa foi en invitant à aller célébrer la naissance de l’Emmanuel, Dieu-parmi-nous ! C’est Jésus qui donne sens aux festivités et cadeaux que nous partageons.

Au cours de ces fêtes, ayons l’audace du témoignage de notre foi. Au-delà de toute structure ecclésiale, chaque chrétien, ayant reçu la lumière du Christ au jour de son baptême, est appelé à ne pas cacher cette lumière sous le boisseau mais à la mettre sous le lampadaire pour qu’elle puisse éclairer ceux qui se trouvent autour de lui. Pour cela, pas besoin d’appel à la sobriété énergétique mais à la générosité dans le témoignage ! Si nous devons éviter tout gaspillage énergétique par souci économique et écologique, allumons plus grandes, plus nombreuses les lampes et la lumière de notre foi autour de nous en ces jours de fêtes.

Puisse l’année 2023 être pour notre ensemble paroissial une année d’évangélisation, de témoignage de foi et d’engagement afin que le Christ soit connu et aimé grâce à chacun de nous. Parmi les projets en attente, faute de moyens, il y a le lancement du parcours Alpha. Un des plus cadeaux que vous pouvez faire à notre communauté paroissiale et à l’Eglise, c’est de vous investir afin que ce parcours soit lancé en 2023. Après un report en septembre 2022, il est reporté encore en janvier faute d’un responsable : l’équipe est étoffée mais il manque un chef d’orchestre, c’est-à-dire un responsable du parcours qui coordonne. Oui, c’est un engagement important sur trois mois (un trimestre) mais ça vaut vraiment la peine de s’engager pour cela. Nombreux sont ceux qui attendent ce parcours Alpha pour se mettre en route.  Joyeux Noël, heureuse année 2023 et que la bénédiction du Seigneur descende en abondance sur vous et vos proches.

Témoins d’un Dieu qui se donne et se fait proche2022-12-19T14:17:21+01:00

Retrouver le goût de l’attente

Retrouver le goût de l’attente

La préparation de Noël n’attend pas ! A peine la Toussaint est-elle passée – confondue par beaucoup avec Halloween et sa cohorte de démons – que déjà les décorations et installations de Noël se mettent en place. A cette heure, tout est déjà quasiment prêt pour Noël. Et on n’hésitera pas à commencer la fête bien avant Noël, avec nombre de repas de Noël qui émailleront le mois de décembre. Et on s’empressera de ranger tout très vite une fois « les fêtes de fin d’année » passées, oubliant que ce sont les fêtes de la Nativité et qu’elles se prolongent jusqu’au baptême du Seigneur. Cette précipitation à commencer avant l’heure et à passer au plus vite à autre chose révèle une défaillance : la difficulté à savoir attendre un bien à venir, et à savoir ensuite le savourer quand il est là. Le bonbon qu’un enfant apprécie le mieux, est-il celui pris à la dérobée et avalé à toute vitesse, ou celui reçu comme un cadeau ou une récompense avant d’être légitimement savouré ?

Il est bon de savoir attendre. Bien sûr, la préparation fait partie de l’attente, mais elle ne doit pas être une anticipation qui violente le réel et qui cherche à redéfinir le temps selon ses désirs : quoi qu’on fasse, quelles que soient les raisons avancées pour justifier autre chose, Noël sera le 25 décembre, la messe de minuit est à minuit, et les repas festifs de Noël ont lieu à Noël. C’est cela le réel, et accepter d’attendre, c’est savoir s’incliner devant le réel. Il faudra savoir attendre devant la crèche avec sa mangeoire vide jusqu’à la messe de la nuit, pour se réjouir de la Nativité du Sauveur et faire la fête.

Attendre, c’est accepter de ne pas être maître du temps et accepter le manque qui se révèle dans l’attente. Ce temps de l’attente permet de creuser profondément le désir afin de goûter plus intensément le don une fois qu’il est reçu.

Cette vertu de l’attente d’un bien à venir a un nom : la longanimité. Elle est un fruit de l’Esprit Saint. Redécouvrons-la dans ce temps de l’Avent ! Ses implications spirituelles sont nombreuses. En effet, être longanime permet d’accepter la Croix avant la Résurrection, et évite donc de vouloir créer un faux paradis terrestre à coup de biens matériels et de recours à « la religion du bien-être ». La longanimité conduit à un esprit d’ascèse et de pénitence (en attendant les biens à venir au ciel), et il ne faut d’ailleurs peut-être pas oublier que, pour les Orientaux, l’Avent est le « petit carême »… La longanimité fait grandir dans l’humilité, qui n’est peut-être pas autre chose qu’un rapport vrai à la réalité. Elle apprend à accueillir comme un don et non comme un dû ce que Dieu nous donne, à la manière des enfants : « Si vous ne redevenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume de Dieu » (Mt 18, 3). La longanimité conduit à la prière, la prière étant la compagne de l’attente des biens divins, elle prépare le coeur pendant l’attente.

Le temps de l’Avent est un temps pour apprendre à attendre. Nous attendons de célébrer ce mystère immense de l’Incarnation, la présence de l’Amour au milieu de nous, l’entrée du Salut dans le monde. Et cette attente, plus profondément, nous renouvelle dans l’attente eschatologique, avec l’attente de la « civilisation de l’amour » chère à saint Jean-Paul II et Benoît XVI, règne de la paix et de la divine volonté, avant l’accomplissement du désir ultime : le retour du Christ dans la gloire. « Viens, Seigneur Jésus ! »

Que ce temps de l’Avent nous permette de retrouver le goût de l’attente, afin de pouvoir accueillir plus intimement, à Noël, le mystère de l’Incarnation, et afin de creuser notre désir des biens du ciel. Essayons de ne pas fêter Noël avant l’heure, essayons de garder la joie propre à la fête de Noël pour le jour de Noël, elle n’en sera que plus belle. Acceptons de nous tenir humblement devant la crèche avec la mangeoire vide, notre cœur se creusera peut-être un peu plus pour libérer une place pour nos frères, surtout les plus pauvres, et par-dessus tout pour le pauvre parmi les pauvres : Jésus le Sauveur.

Retrouver le goût de l’attente2022-11-27T10:21:35+01:00

Edito : Une Eglise-Famille appelée à la sainteté !

Edito : Une Eglise-Famille appelée à la sainteté !

Au cœur de ce mois missionnaire qu’est le mois d’octobre, nous venons de vivre quelque chose d’extraordinaire dans le diocèse : l’assemblée diocésaine du 15 et 16. Nous étions un peu plus de mille personnes aux côtes de Saint Germaine de Pibrac. Accompagnée par la petite pauvre bergère de Pibrac, nous nous sommes rassemblés pour prier, discerner, écouter la Parole de Dieu, réfléchir, exprimer nos élans, nos rêves, nos envies, nos hésitations, nos doutes. La chose la plus importante de cette assemblée diocésaine, c’est le fait d’avoir été réunis, manifestant ainsi l’unité de l’Eglise diocésaine à travers la diversité de nos réalités humaines, spirituelles, ecclésiales.

A l’invitation de notre archevêque, il y avait tous les âges représentés, comme il y en a dans chaque famille : la joie de se retrouver en diocèse pour entendre l’appel du Seigneur qui nous invite à ne pas subir l’histoire mais prendre l’initiative, refonder les choses dans l’Eglise, dans cette nouvelle époque, tout en se rappelant toujours que cette Eglise est d’abord et avant tout fondée dans le Christ qui la sanctifie. C’est le même Jésus qui nous sanctifie dans l’Eglise par sa présence et celle du saint Esprit, par l’exemple et la prière de tous les saints et saintes qui sont nos frères et sœurs de l’Eglise céleste.  Notre Eglise-Famille, que le Père a confiée à Jésus, nous rappelle que nous sommes tous frères et sœurs en marche ensemble vers la Jérusalem céleste. En dépit des turbulences de l’histoire, surtout ces dernières années, avançons dans la confiance, gardons allumée la lumière de notre baptême, fermes dans la foi et l’espérance parce que le Christ est notre guide, le rocher inébranlable sur lequel nous sommes fondés.

Les 24 personnes de délégation paroissiale et les nombreux autres fidèles impliqués dans l’organisation et la logistique de l’assemblée diocésaine sommes revenus remplis de joie, d’élan, d’un désir immense et profond d’apporter le même état d’esprit au sein de nos paroisses. Nous avons prié, exprimés nos rêves pour l’Eglise d’aujourd’hui et de demain. L’Esprit saint retiendra nos rêves réalisables parce qu’ils correspondent au réel. Nos rêves doivent toujours coller au réel pour ne pas vivre dans l’illusion ou l’utopie. On appelle cela « le principe de réalité ».

Ne soyons pas pressés ! Patiemment, faisons chacun et chacune, à notre place, dans la mission qui est la nôtre, ce qu’il convient pour que notre Eglise locale-paroissiale soit vraiment une famille qui rassemble tous ses membres et les appelle à cheminer ensemble, en dépit de leurs diversités, dans la même direction, conduits par le Christ, soutenus par la prière de tous les saints qui nous entourent et que nous célébrons en la solennité de la Toussaint.

 

Edito : Une Eglise-Famille appelée à la sainteté !2022-10-20T18:14:05+02:00

Edito : Missionnaires dans les pas de sainte Thérèse de Lisieux

Edito : Missionnaires dans les pas de sainte Thérèse de Lisieux

Octobre est un mois missionnaire et interroge notre désir et manière de participer à la mission du Christ et dans l’Eglise. Pour nous accompagner, une grande figure de missionnaire nous est donnée comme modèle. C’est celle de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face que nous fêtons le 1er octobre ! Une sainte Française, monialemais que l’Eglise reconnait comme patronne universelle des Missions.  En ce mois missionnaire, pouvons-nous regarder et prier cette sainte qui nous apprend comment être disciples-missionnaires aujourd’hui !

La figure de la Petite Thérèse montre l’inconsistance de l’opposition entre vie active et vie contemplative, entre Marthe et Marie ! En elle, la vocation carmélitaine n’est jamais séparée du souci apostolique qui a pour horizon l’humanité entière. Elle désirait être missionnaire, non pas seulement pour quelques années, mais jusqu’à la fin des temps. Son désir semblait se concrétiser quand on lui demanda de participer à la fondation d’un Carmel à Hanoï, mais c’est à ce moment là qu’apparaissent les premiers symptômes de la tuberculose dont elle mourut en peu de temps. Sauver les âmes, voilà le désir dont brulait le cœur de la Petite Thérèse ! Aimer Jésus et le faire aimer ! Elle demandait sans cesse la grâce d’être attirée par le Christ pour attirer à Lui les autres. Elle a compris d’une part que « Dieu nous fait désirer ce qu’Il veut nous donner » et que seule de la rencontre et de l’amour pour le Christ peut naître la sollicitude apostolique.

Nous passons parfois trop de temps en mettre en place des stratégies d’efficacité missionnaire, oubliant ce que nous apprend sainte Thérèse de Lisieux : l’efficacité apostolique et missionnaire est d’abord un don de Dieu que nous devons demander d’abord dans la prière. Vouloir sauver les âmes, sans l’aide de Dieu, c’est comme vouloir faire resplendir le soleil en pleine nuit, ce qui n’est pas possible. Elle nous apprend que seul le Christ vivant et agissant peut attirer à lui les âmes et que sans Lui, toute activité apostolique et missionnaire est inutile et vouée à l’échec.

Par conséquent, sainte Thérèse a cherché chaque jour à s’unir au Christ dans la prière, lui demandant de sauver les âmes. C’est cela la finalité de la mission : que toute âme soit touchée et sauvée par Jésus. La première attitude du baptisé appelé à devenir un disciple- missionnaire est de se mettre dans les pas de sainte Thérèse en s’unissant chaque jour au Christ pour lui confier notre monde dont nous désirons ardemment le salut. Le Christ lui-même dit à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Mt 9, 37-38).

En ce mois d’octobre où notre archevêque nous invite à vivre une assemblée diocésaine à Pibrac pour nous prier et réfléchir ensemble à la vie et mission dans notre diocèse, où nous nous préparons le lancement d’un parcours Alpha dont la finalité est l’évangélisation, où nous mettons en place des propositions et équipes en vue de la mission dans nos paroisses, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui nous accompagne pendant tout le mois d’octobre ( et pas que) nous rappelle que pour être missionnaires, nous devons d’abord être des hommes et femmes de prière. Elle nous invite à nous unir chaque jour au Christ Sauveur de toutes les âmes ! Puisse Sainte Thérèse nous obtenir la grâce de désirer le salut des âmes pour nous unir davantage au Christ qui nous appelle et nous envoie en mission. Attirés par le Christ, Il pourra alors attirer à Lui toutes âmes grâce à notre témoignage de vie. Le pape François rappelle que c’est d’abord par attraction et non par prosélytisme que grandit la mission ! Unis au Christ et attirés par Lui, nous pourrons attirer à lui nos frères et sœurs. Bon mois missionnaire !

Edito : Missionnaires dans les pas de sainte Thérèse de Lisieux2022-10-13T19:45:45+02:00

Edito : Une nouvelle année pastorale commence !

Une nouvelle année pastorale commence !

Qu’allons-nous vivre pastoralement en 2022-2023 ? Quels sont les projets pastoraux de l’année qui commencent ?  Quelle vision pastorale pour l’année ? etc. Voilà certaines des questions qu’on peut se poser en cette rentrée ! La meilleure chose est d’abord de nous tourner vers le Seigneur en lui demandant d’être lui-même guide et le maitre qui conduise notre vie personnelle, paroissiale et pastorale. Sans cela, tous nos projets pastoraux sont voués à l’échec car la fécondité de notre vie et de nos projets dépend de notre enracinement en lui. « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » dit Jésus.

Au niveau paroissial et diocésain, la rentrée sera marquée par quelques événements. Le pèlerinage à Lourdes vendredi 26 août, afin de confier au Seigneur, par l’intercession de ND de Lourdes et de Sainte Bernadette l’année qui commence. Ce sera la première Journée diocésaine à Lourdes pour Mgr Guy de Kerimel notre archevêque qui lancera ainsi l’année pastorale pour tout le diocèse rassemblé auprès de Notre-Dame.

Le deuxième événement marquant sera notre messe rentrée paroissiale le 11 septembre à 10h30 au Phare de Tournefeuille : occasion de lancer l’année, avec nos 5 paroisses rassemblées. Ce sera aussi l’occasion d’accueillir les nouveaux arrivants dans paroisses, en particulier ceux que nous côtoyons chaque semaine aux messes dominicales. Puisse chaque paroissien inviter au moins une personne nouvelle rencontrée récemment ! La vitalité d’une communauté dépend de sa capacité à accueillir les nouveaux venus. Nous remercions toutes les équipes qui préparent ce temps fort. Nous avons besoin des mouvements, en particulier les scouts pour l’organisation logistique ! Merci pour votre aide. Le même jour dans l’après-midi à la cathédrale Saint Etienne, le nonce apostolique, Mgr Migliore célébrera à 15h00 à la cathédrale saint Etienne une messe au cours de laquelle il remettra le pallium à Mgr Guy de Kerimel comme archevêque métropolitain de Toulouse.

Cette année pastorale sera marquée par le lancement du Parcours Alpha Classics sur notre ensemble paroissial. Nous vous attendons pour le lancement lors de la première soirée qui sera le lundi 26 septembre dans la salle saint Pierre, derrière l’église de Tournefeuille. Nous lançons aussi le Parcours Tandem destiné aux les jeunes couples qui ont moins de 5 ans de vie commune, apprendre à prendre soin de son couple (mariés ou pas, catholique ou pas). Il y a aussi la proposition du catéchuménat pour accompagner les adultes vers le baptême, la communion et la confirmation. Le lancement sera le dimanche 18 septembre à 9h00 dans la salle saint Pierre.

Après la phase diocésaine du synode sur la synodalité, la rentrée sera marquée par la tenue de l’Assemblée diocésaine convoquée par notre archevêque. Celle-ci aura lieu le 15-16 octobre à Pibrac, sur notre doyenné Sainte Germaine. Notre ensemble paroissial y sera représentés par 12 délégués. Prions pour que cette assemblée diocésaine apporte un réel élan missionnaire dans nos communautés.  Le diocèse a besoin de nous pour l’accueil et le logement,pour la nuit du 15 au 16 octobre, des personnes venant de plus loin pour participer à cette assemblée. Je sais qu’ils peuvent compter sur vous pour cet accueil. Pouvez-vous vous manifester si chez vous, à Lardenne, Tournefeuille, Plaisance, Saint Simon et La Salvetat Saint-Gilles, pouvez loger une ou deux personnes pour une nuit. Nous avons besoin de vous ! Merci beaucoup.

Qu’en cette rentrée, le Seigneur nous donne la grâce dont nous avons besoin pour rester dans sa joie et témoigner de lui dans tout ce que nous vivrons. Belle rentrée !

Edito : Une nouvelle année pastorale commence !2022-09-13T14:51:40+02:00

Edito : Duc in altum ! Avance au large !

Edito : Duc in altum ! Avance au large !

C’est la fin de l’année pastorale et le temps des réunions de bilan et relecture pour voir comment le Seigneur a été et est à l’œuvre dans notre vie personnelle, nos mouvements, groupes, services, équipes et dans notre vie paroissiale. Quand Jésus envoie les disciples, il leur garantit aussi sa présence : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ! » C’est cette promesse du Christ qui, lors des relectures, de prendre conscience que même ce qui nous semblent être des échecs, Jésus était là et nous invite à en tirer des leçons pour l’avenir. Alors, nous rendons grâce au Seigneur pour ce qu’il nous permet de vivre.

La fin d’année est aussi la célébration de fin de mission ! Rendons grâce pour toutes ces personnes qui terminent une mission. Pensons aux responsables scouts Touti et Touca, en catéchisme, aumônerie, la préparation aux sacrements… Merci du fond du cœur pour tout ce que vous avez donné. La moisson est abondante, mais les ouvriers sont nombreux ! La communauté a besoin de vous ! Son dynamisme missionnaire dépend de ce que vous pouvez encore lui donner. L’enjeu est de discerner où le Seigneur vous attend et vous appelle à servir. Merci pour votre générosité.

La fin d’année renvoie déjà à la rentrée de septembre. Après la trêve estivale et le repos bien mérité, il nous faudra nous remettre à l’ouvrage. Parmi les nouveautés de la rentrée, il y aura l’absence de l’abbé Christopher qui est reparti dans sa Guadeloupe natale ! Nous rendons grâce pour ce qu’il a donné en deux ans parmi nous. Merci à ceux et celles qui ont voulu prendre la responsabilité des groupes qu’il a accompagnés. L’autre nouveauté, ce sera l’arrivée des trois religieuses au presbytère de Saint Simon. Un grand merci à tous ceux qui se sont investis dans les travaux, l’équipement du presbytère, l’aménagement du jardin du presbytère pour mieux accueillir ces religieuses dont la venue est une grâce pour notre ensemble paroissial. A la rentrée, elles auront besoin de nous pour s’installer et je sais que je peux compter sur vous.

Deux derniers projets seront lancés à la rentrée ! Une Equipe Tandem pour accompagner les jeunes couples qui ont moins de 5 ans de vie commune, pour partager sur la vie de couple. Merci à Claire et Rémi Dupont qui ont accepté d’accompagner ce projet. L’autre grand projet de la rentrée, c’est le lancement du Parcours Alpha Classic. Merci au noyau qui prépare le lancement depuis plusieurs mois. Le principe, c’est un topo, un repas et un partage en 10 soirées et un weekend. Merci de prier pour ce projet, en lien avec les sœurs de Boulaur, les Carmélites de Muret et les Clarisses de Toulouse qui prient pour que ce parcours porte beaucoup de fruit. Parlez-en autour de vous, invitez vos amis et proches à participer avec vous à cette aventure qui booste notre vie, quel que soit où nous en sommes dans la vie de foi.

Dans l’élan du Synode dont nous venons de terminer la phase diocésaine, notre archevêque, Mgr Guy de Kerimel convoque une Assemblée Diocésaine qui se déroulera le 15 et 16 octobre à Pibrac. Certains parmi vous seront invités personnellement à y participer. Merci de prier pour cet événement qui sera un lieu d’écoute et d’échange permettant ensuite à notre nouvel archevêque de bâtir une vision pastorale pour notre diocèse.

L’été et le temps des vacances permettent de se retrouver autrement, simplement, dans la convivialité… en dehors des réunions. J’ai envie et besoin de vous rencontrer si vous êtes par-là et si vous le voulez bien, pour faire connaissance avec vos familles, partager un repas, un café….  N’hésitez pas à m’appeler, à m’inviter, à passer au presbytère ! Bonnes vacances ! Bel été et que Dieu vous garde !

Bienvenue au Père Rodrigue Bisimwa

Les vacances d’été sont l’occasion de voir de nouveau visages ! Le père Rodrigue vient pour le service pastoral d’été sur notre ensemble paroissial. Il sera là du 12 juillet à fin août. Originaire de la RDC, le père Rodrigue est prêtre du diocèse de Bukavu. Ce sera sa toute première expérience ecclésiale en France. Je vous demande déjà d’être indulgents.  Ce jeune prêtre (deux ans d’ordination) apportera de la fraicheur à nos paroisses et à ceux qui oseront la belle aventure de la rencontre personnelle. Il célébrera les messes, les baptêmes, mariages, funérailles….! Je remercie les équipes et toute notre communauté pour l’accueil chaleureux que vous allez lui réservez.  Ne pouvant pas conduire en France, il aura parfois besoin d’être conduit d’une église à l’autre pour les célébrations, et aura parfois besoin de vous pour cela. Je vous en remercie. Je compte sur vous pour l’inviter chez vous afin de mieux le connaître et découvrir ce que vivent les gens au Congo.  Le père Rodrigue résidera au presbytère de Tournefeuille pendant son séjour parmi nous. D’ores et déjà, nous lui souhaitons la bienvenue.

 

 

 

 

Edito : Duc in altum ! Avance au large !2022-07-01T08:33:24+02:00

Annoncer les merveilles de Dieu !

Annoncer les merveilles de Dieu !

« Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?  Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? » A la Pentecôte, peu importe si c’était le jour ou la nuit, si c’était un bruit venant du ciel, un vent violent et des langues de feu …. Ce qui est étrange et essentiel à la Pentecôte, c’est le fait que ceux qui parlaient toutes ces langues différentes et se faisaient comprendre de tous….étaient seulement un petit groupe de 11 Galiléens ! Oui, les Galiléens n’étaient pas bien vus par les autres juifs :  considérés comme rebelles, prêts à faire une révolution, même violente contre Rome, des gens qui voulaient tout résoudre par la violence. Bref, la Pentecôte met en scène 11 pécheurs sur lesquels est descendus le Saint Esprit qui les pousse à sortir de la peur de leurs propres trahisons et lâchetés, pour aller vers les autres… Quel est leur message ? Ils proclament à tout le peuple les merveilles de Dieu, comme le souligne saint Luc : « tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu ».  Il serait tellement beau que notre communauté soit semblable à ce petit groupe d’apôtres, se reconnaissant pécheurs mais touchés par le saint Esprit pour « sortir » annoncer à nos contemporains les merveilles que Dieu accomplit encore aujourd’hui dans le monde.

Pendant que l’actualité nous parle en longueur de journée de dépression, d’inflation, de crise alimentaire et climatique, de guerre, en Ukraine, dans le Kivu, le Sahel… de Covid19 ou de la Variole du singe, de baisse de vocations dans l’Eglise, dans les mouvements et les associations, de la fatigue en cette fin d’année pastorale….  c’est dans ce contexte que l’esprit de Pentecôte nous pousse à sortir pour aller annoncer les merveilles de Dieu dans le monde et dans l’Eglise. Il ne s’agit pas de faire des statistiques ni de bilan (nous serions déçus !!!), mais de regarder l’humain, le monde et l’Eglise avec le cœur et les yeux de Dieu.

C’est le sens de tous les articles et témoignages qui nous sont donnés comme cadeaux de la Pentecôte dans ce numéro du Trait d’Union. Nous rendons grâce pour vous tous qui vous donnez pour que notre Eglise soit chaque jour plus missionnaire et plus ouverte au monde, en lui annonçant la joie pascale. Nous rendons grâce pour ces enfants qui sont baptisés actuellement, ceux qui vivent leur première communion, font la profession de foi, ces adultes qui reçoivent  le sacrement de confirmation et/ou de l’eucharistie, ces fiancés qui s’engagent dans le mariage, ceux qui sont ordonnés évêques, comme le Mgr Jean -Marc Micas, nouvel évêque de Tarbes-Lourdes, ceux qui sont  ordonnés prêtres et diacres dans l’Eglise, ceux qui, au quotidien militent pour la paix, la fraternité, la justice, la solidarité, ceux qui nous font grandir humainement et spirituellement… Nous rendons grâce pour l’Esprit de Pentecôte, agissant dans nos vies, dans l’Eglise et dans le monde. Que le Saint Esprit nous donne la joie divine pour annoncer aux autres les merveilles de Dieu.

 

Annoncer les merveilles de Dieu !2022-05-31T20:11:23+02:00
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