Mes chers frères et sœurs !
La célébration du dimanche des Rameaux, appelés aussi le dimanche de la Passion, nous fait entrer dans la semaine la plus importante de l’année liturgique. Nous allons célébrer au cours de cette semaine le Cœur et Sommet de la foi chrétienne. Au cours de cette semaine sainte, nous célébrerons ces mystères d’amour qui trouveront leur point culminantdans la veillée pascale pendant laquelle, dans cette église de Tournefeuille 9 adultes seront baptisés, et 7 adolescents à l’église de Plaisance du Touch, ainsi que de nombreux enfants du primaire le dimanche de Pâques dans toutes nos paroisses. Cette semaine sainte nous introduit dans le mystère de Victoire de Jésus sur le Mal et sur la Mort. Commençons donc cette semaine en ouvrant notre cœur à Jésus qui nous ouvre le sien, son cœur qui sera transpercé par le centurion romain et d’où jaillirons l’eau et le sang, symbole de l’eau du baptême et de autres sacrements qui nous font vivre. Au cours de cette semaine, Jésus apporte à chacun et chacune une grâce particulière, si nous désirons l’accueillir. Le récit de la Passion selon saint Luc nous fait contempler la tendresse et la miséricorde infinie de Jésus pur nous. Pouvez-vous relire ce récit plusieurs fois cette semaine pour nourrir votre prière !
Saint Luc veut nous montrer que Jésus est infiniment bon pour nous. Il nous pardonne toutes nos fautes ! Sa miséricorde est sans mesure. Luc nous encourage à nous rapprocher de Dieu, à ne pas avoir peur de lui parce que Dieu n’est pas un juge cruel, mais c’est lui notre ami, notre défenseur, l’avocat qui nous défend et veut nous sauver à tout prix, car il sait que nous sommes faibles et fragiles. Dans l’évangile selon saint Luc, Jésus est comme ce bon avocat qui cherche ce que l’on pourrait qualifier, en langage judiciaire « les circonstance atténuantes » pour diminuer le degré de responsabilité et de culpabilité des disciples de Jésus.
Pendant la Passion du Seigneur, Luc monte que les disciples de Jésus sont restés fidèles jusqu’au bout. « Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves »
Dans le Jardin des Oliviers, les disciples de Jésus ne dorment pas trois fois, mais une seule fois et d’ailleurs, il s’agit d’un sommeil de tristesse, et c’est Jésus lui-même qui les console et les réconforte « Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de tristesse. Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Pour l’évangéliste saint Luc, l’apôtre Pierre a bien-sûr renié le Christ par trois fois, mais il ne s’agit pas d’une trahison, mais simplement à cause de la peur. L’apôtre Pierre est d’ailleurs est tellement dans la tristesse et le regret qu’il n’a pas la force de rester dans la salle de procès où Jésus va être condamné : il sort pour aller pleurer amèrement dehors.
Au cours du procès dans le récit de Saint Luc, ceux qui condamnent Jésus ne présentent jamais de faux témoins. Pilate, n’est pas lâche, mais est tellement attristé devant ce cas de conscience cette haine qui ne se justifie pas qu’il essaye, trois fois pendant le procès, de libérer Jésus parce qu’il le trouve innocent. Les foules et tout le peuple sont triste et ne réclament pas la mort de Jésus. Au contraire, ils le plaignent.
Saint Luc est le seul évangéliste qui trouve que parmi les deux bandits crucifiés avec Jésus (à sa gauche et à sa droite), il y en avait un qui était « bon » auquel Jésus promet le paradis. « L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Dans l’évangile de Luc, Jésus se préoccupe et comprend même ses ennemis le plus cruels : pour lui, les gens sont mauvais non pas fondamentalement mais seulement par ignorance du bien. Jésus leur pardonne parce qu’ils sont aveuglés et confondent le mal et le bien faute de discernement éclairé. Avant de mourir, Jésus lui-même demande pardon pour ceux qui le crucifient parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. « Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Laissons cette miséricorde et cette tendresse de Jésus éclairer tout ce que nous allons vivre, faire et célébrer pendant cette semaine. Dieu nous aime tellement au point de refuser de nous juger ou de nous condamner. Il nous accueille, nous ouvre son cœur et nous demande de lui faire confiance, de lui ouvrir notre cœur et nos vies parfois blessées pour qu’il le remplisse de son Amour. N’oublions cependant que si nous sommes bénéficiaires d’un tel pardon, d’une telle tendresse et d’une miséricorde aussi infinie de la part du Seigneur, ce dernier attend de nous que nous ayons les mêmes attitudes d’amour, de tendresse, de pardon et de miséricorde envers nos frères et sœurs, en commençant par notre entourage le plus proche.
Puisse cette Semaine Sainte être pour nous, nos familles, notre pays en élections présidentielles ce weekend, pour notre monde assoiffé de paix, un temps de grâce, de renouveau, de conversion profonde, un temps d’accueil mutuel, un véritable moment de réconciliation entre nous et avec Dieu. Puissions-nous accueillir la nouveauté de vie qu’apportent les célébrations dont le somment sera la Veillée pascale. Prionsen particulier les adultes, les adolescents et les enfants qui recevront les sacrements de l’initiation chrétienne en ces fêtes pascales. Amen