Mes chers frères et sœurs !

Dimanche dernier, nous avons écouté et médité sur l’un des plus connus récits des évangiles : celui de la multiplication des pains, un miracle repris plusieurs fois, le seul repris 6 foiset qui marque une sorte d’apogée du ministère de Jésus. Il fait tellement de bien… qu’on veut l’enlever pour faire de lui un roi. Cependant, comme vous le savez, après l’apogée, vient le déclin. En ce début du mois d’aout, nous venons d’écouter un passage de l’évangile qui sonne comme le début de la fin, le début de la chute mais Jésus ne voit rien venir. Nous commençons la pente descendante, celui de la baisse de popularité de Jésus.

Jésus en prend conscience, il encaisse cet échec et celamarque aussi un changement de cap, un tournant dans sa mission : un changement de stratégie pastorale : désormais, Jésus ne s’adressera plus aux grandes foules venues de partout : son enseignement sera désormais destiné à un groupe plus intime, un petit noyau plus resserré, réduit et restreint : le petit groupe de ses disciples. Lors d’une formation pastorale faite aux prêtres, on nous avait fait remarquer le danger que nous avons, nous prêtres, à nous occuper de toute le monde, les nombreuses foules qui arrivent et viennent pour la messe le dimanche, aux funérailles, baptêmes, mariage… au point que cela peut nous faire oublier de prendre soin, de nous occuper aussi de ces petits groupes restreints, les équipes qui collaborent étroitement avec nous dans la mission. Les disciples ont aussi besoin que Jésus s’occupe d’eux.

Jésus avait espéré que les foules soient prêtes à faire un saut de qualité, le saut de la foi après la multiplication des pains. Mais malheureusement, elle n’a pas compris le message de la multiplication des pains. L’effet du miracle du partage et de la générosité d’un jeune homme qui nous appelait à faire de même dans notre quotidien est vite tombé à l’eau. Les foules ont compris exactement le contraire de ce que voulait Jésus : pour les gens, Jésus ne leur servait que de nourricier,un faiseur des miracles, un Dieu qui les nourrit gratuitementtout simplement.

Déçu, Jésus décide de s’en aller, de fuir cette situationdont le contrôle lui échappe désormais. Les gens veulent faire de lui un roi ! Qui ne voterait pas pour un président qui, au lieu d’augmenter les impôts et de décréter l’austérité, fait des cadeaux à tout le monde, et pas seulement aux plus riches ? Jésus est énormément blessé, mais personne, ni la foule, ni ses disciples ne se rendent compte du poids de sa souffrance.  Pour eux, tellement pris et plongés dans les calculs mondains et égoïstes, c’est comme si Jésus faisait compagne, qu’il recherchait les compliments et les applaudissements de la foule. Voici alors cette foule qui cherche Jésus, le rejoint et le trouve en pleine réflexion et en prière.

Mais Jésus voit bien petits calculs hypocrites. On le voit à ses propos qui peuvent nous paraître durs aujourd’hui. Bref, ces hypocrites disent à Jésus : « Oh Jésus, tu nous astellement manqué ! Nous t’avons cherché partout ! » Une opération de séduction, pas sincère, à laquelle nous assistons avec nos enfants, notre conjoint quand ils veulent obtenir quelque chose… ! Quand vous voyez votre adolescent toujours râleur et turbulent s’approcher de vous avec douceur, vous faire un câlin alors qu’il ne fait jamais une bise à personne… vous vous dites bien qu’il y a anguille sous roche ! Un vrai calcul, une mentalité séductrice que Jésus a du mal à accepter parce qu’il voit bien que la foule veut l’instrumentaliser : Il leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés ». Bref, ça suffit maintenant ! Je refuse de me faire avoir ! J’ai tout compris à votre petit jeu ! Arrêtez votre petit baratin.

Vous le savez bien, spontanément, nous ne cherchons pasDieu parce qu’Il nous indique le chemin pour grandir, pour aimer, mais pour qu’il résolve nos problèmes, sans nous fatiguer et nous faire attendre, le plus tôt possible. Nous avons parfois un comportement calculateur, commerçant et commercial avec le Seigneur.

Je vous donne un exemple ! Un jeune couple arrive au presbytère ! Ils habitent l’une de nos 5 paroisses ! Depuis deux ans je ne les ai jamais vu à la messe ! Ils veulent se marier à l’église, et tout d’un coup, il se rappelle que Dieu existe, que se marier à l’église est quand même plus beaux, fun que passer 15 minutes devant monsieur le maire, entendre deux ou trois articles de lois et signer vite fait un bout de papier ! A un certain moment du dialogue, après avoir raconté leur histoire amoureuse, les péripéties et étapes de leur vie de couple, j’ose poser des questions touchant à la foi parce que c’est un sacrement qu’ils demandent. « C’est quand que vous avez été à l’église récemment ? » Leur réponse « Euh, je ne me rappelle plus ! C’était malheureusement aux funérailles de grands parents d’un copain… ! » et je poursuis « C’est quand est vous avez prié la dernière fois ?»  Réponse « Pour être honnête, je ne me souviens plus ! » Et pourtant vous voulez vous marier à l’Eglise, devant Dieu

En fait, Dieu n’a pas de place dans votre vie. Vous le cherchez parce que vous avez besoin de lui pour vous marier, comme cette foule qui cherche Jésus parce qu’elle veut manger. Ensuite, vous reviendrez à lui pour le baptême de votre enfant…. et la dernière fois que vous reviendrez dans une église, c’est sera quand d’autres personnes vous y amèneront dans un cercueil pour vos funérailles…J’ai conscience d’être dur dans mes propos, mais comment ne pas faire cette comparaison et râler quand on voit des gens qui ne se rappellent de Dieu et de l’Eglise que quand ils ont besoin de demander quelque chose, mariage, baptême ou malheureusement un réconfort lors des funérailles.

Pour beaucoup de gens malheureusement, Dieu existe seulement quand et s’il résout leurs problèmes, leurs malheurs.Nous arrivons à déterminer l’utilité de Dieu, à quoi il nous sert. C’est une vision égoïste et utilitariste d’un Dieu au service de nos besoins. Même humainement, pouvez-vous compter parmi vos amis celui ou celle qui ne s’approche de vous que quand il ou elle a besoin de vos services ? Il ne vous appelle que quand il a besoin de vous ! A un certain moment, vous en avez marre et vous rayez cette personne de la liste de vos amis. Il en est de même pour le Seigneur, même si lui n’est pas capable de nous rayer sur la liste…car il est tellement grand dans son Amour que, même blessé par notre égoïsme, il nous appelle à nous convertir. On le voit dans l’attitude de Jésus. Il est déçu mais ne s’enferme pas dans sa déception ! Il ne se bloque pas.  Bien au contraire, il donne à la foule une voix de sortie digne par un enseignement qui rappelle ce qui est essentiel dans la vie.

« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle ». L’être humain est dévoré par une faim, une soif, un désir, celui du succès, de la réussite, de l’argent, de la gratification, de bonheur…  Nous pouvons avoir tout l’agent du monde, tout le pouvoir et tous les succès… il restera toujours en nous une soif que rien, que personne ne pourra étancher. Et cette soif-là, seul Dieu peut l’étancher.  Aujourd’hui, Jésus nous le dit : le seul pain qui rassasie vraiment, c’est moi qui peux vous le donner. Il nous dit qu’il est en personne le Pain vivant et vrai.  

Alors, profitons des joies que la vie nous offre, des amours, les satisfactions, les vacances, plaisirs, les petits et grands succès…sans oublier que la plénitude du bonheur est ailleurs. N’oublions jamais de chercher Dieu. Que le Seigneur nous convertisse et nous donne de le chercher, sans calculs, sans égoïsme, gratuitement, pour lui-même, lui qui est le Pain Vivant et Vrai qui nous donne la Vie.Mes chers frères et sœurs !

Dimanche dernier, nous avons écouté et médité sur l’un des plus connus récits des évangiles : celui de la multiplication des pains, un miracle repris plusieurs fois, le seul repris 6 fois et qui marque une sorte d’apogée du ministère de Jésus. Il fait tellement de bien… qu’on veut l’enlever pour faire de lui un roi. Cependant, comme vous le savez, après l’apogée, vient le déclin. En ce début du mois d’aout, nous venons d’écouter un passage de l’évangile qui sonne comme le début de la fin, le début de la chute mais Jésus ne voit rien venir. Nous commençons la pente descendante, celui de la baisse de popularité de Jésus.

Jésus en prend conscience, il encaisse cet échec et cela marque aussi un changement de cap, un tournant dans sa mission : un changement de stratégie pastorale : désormais, Jésus ne s’adressera plus aux grandes foules venues de partout : son enseignement sera désormais destiné à un groupe plus intime, un petit noyau plus resserré, réduit et restreint : le petit groupe de ses disciples. Lors d’une formation pastorale faite aux prêtres, on nous avait fait remarquer le danger que nous avons, nous prêtres, à nous occuper de toute le monde, les nombreuses foules qui arrivent et viennent pour la messe le dimanche, aux funérailles, baptêmes, mariage… au point que cela peut nous faire oublier de prendre soin, de nous occuper aussi de ces petits groupes restreints, les équipes qui collaborent étroitement avec nous dans la mission. Les disciples ont aussi besoin que Jésus s’occupe d’eux.

Jésus avait espéré que les foules soient prêtes à faire un saut de qualité, le saut de la foi après la multiplication des pains. Mais malheureusement, elle n’a pas compris le message de la multiplication des pains. L’effet du miracle du partage et de la générosité d’un jeune homme qui nous appelait à faire de même dans notre quotidien est vite tombé à l’eau. Les foules ont compris exactement le contraire de ce que voulait Jésus : pour les gens, Jésus ne leur servait que de nourricier, un faiseur des miracles, un Dieu qui les nourrit gratuitement tout simplement.

Déçu, Jésus décide de s’en aller, de fuir cette situation dont le contrôle lui échappe désormais. Les gens veulent faire de lui un roi ! Qui ne voterait pas pour un président qui, au lieu d’augmenter les impôts et de décréter l’austérité, fait des cadeaux à tout le monde, et pas seulement aux plus riches ? Jésus est énormément blessé, mais personne, ni la foule, ni ses disciples ne se rendent compte du poids de sa souffrance. Pour eux, tellement pris et plongés dans les calculs mondains et égoïstes, c’est comme si Jésus faisait compagne, qu’il recherchait les compliments et les applaudissements de la foule. Voici alors cette foule qui cherche Jésus, le rejoint et le trouve en pleine réflexion et en prière.

Mais Jésus voit bien petits calculs hypocrites. On le voit à ses propos qui peuvent nous paraître durs aujourd’hui. Bref, ces hypocrites disent à Jésus : « Oh Jésus, tu nous as tellement manqué ! Nous t’avons cherché partout ! » Une opération de séduction, pas sincère, à laquelle nous assistons avec nos enfants, notre conjoint quand ils veulent obtenir quelque chose… ! Quand vous voyez votre adolescent toujours râleur et turbulent s’approcher de vous avec douceur, vous faire un câlin alors qu’il ne fait jamais une bise à personne… vous vous dites bien qu’il y a anguille sous roche ! Un vrai calcul, une mentalité séductrice que Jésus a du mal à accepter parce qu’il voit bien que la foule veut l’instrumentaliser : Il leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés ». Bref, ça suffit maintenant ! Je refuse de me faire avoir ! J’ai tout compris à votre petit jeu ! Arrêtez votre petit baratin.

Vous le savez bien, spontanément, nous ne cherchons pas Dieu parce qu’Il nous indique le chemin pour grandir, pour aimer, mais pour qu’il résolve nos problèmes, sans nous fatiguer et nous faire attendre, le plus tôt possible. Nous avons parfois un comportement calculateur, commerçant et commercial avec le Seigneur.

Je vous donne un exemple ! Un jeune couple arrive au presbytère ! Ils habitent l’une de nos 5 paroisses ! Depuis deux ans je ne les ai jamais vu à la messe ! Ils veulent se marier à l’église, et tout d’un coup, il se rappelle que Dieu existe, que se marier à l’église est quand même plus beaux, fun que passer 15 minutes devant monsieur le maire, entendre deux ou trois articles de lois et signer vite fait un bout de papier ! A un certain moment du dialogue, après avoir raconté leur histoire amoureuse, les péripéties et étapes de leur vie de couple, j’ose poser des questions touchant à la foi parce que c’est un sacrement qu’ils demandent. « C’est quand que vous avez été à l’église récemment ? » Leur réponse « Euh, je ne me rappelle plus ! C’était malheureusement aux funérailles de grands parents d’un copain… ! » et je poursuis « C’est quand est vous avez prié la dernière fois ?» Réponse « Pour être honnête, je ne me souviens plus ! » Et pourtant vous voulez vous marier à l’Eglise, devant Dieu…

En fait, Dieu n’a pas de place dans votre vie. Vous le cherchez parce que vous avez besoin de lui pour vous marier, comme cette foule qui cherche Jésus parce qu’elle veut manger. Ensuite, vous reviendrez à lui pour le baptême de votre enfant…. et la dernière fois que vous reviendrez dans une église, c’est sera quand d’autres personnes vous y amèneront dans un cercueil pour vos funérailles…J’ai conscience d’être dur dans mes propos, mais comment ne pas faire cette comparaison et râler quand on voit des gens qui ne se rappellent de Dieu et de l’Eglise que quand ils ont besoin de demander quelque chose, mariage, baptême ou malheureusement un réconfort lors des funérailles.

Pour beaucoup de gens malheureusement, Dieu existe seulement quand et s’il résout leurs problèmes, leurs malheurs. Nous arrivons à déterminer l’utilité de Dieu, à quoi il nous sert. C’est une vision égoïste et utilitariste d’un Dieu au service de nos besoins. Même humainement, pouvez-vous compter parmi vos amis celui ou celle qui ne s’approche de vous que quand il ou elle a besoin de vos services ? Il ne vous appelle que quand il a besoin de vous ! A un certain moment, vous en avez marre et vous rayez cette personne de la liste de vos amis. Il en est de même pour le Seigneur, même si lui n’est pas capable de nous rayer sur la liste…car il est tellement grand dans son Amour que, même blessé par notre égoïsme, il nous appelle à nous convertir. On le voit dans l’attitude de Jésus. Il est déçu mais ne s’enferme pas dans sa déception ! Il ne se bloque pas. Bien au contraire, il donne à la foule une voix de sortie digne par un enseignement qui rappelle ce qui est essentiel dans la vie.

« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle ». L’être humain est dévoré par une faim, une soif, un désir, celui du succès, de la réussite, de l’argent, de la gratification, de bonheur… Nous pouvons avoir tout l’agent du monde, tout le pouvoir et tous les succès… il restera toujours en nous une soif que rien, que personne ne pourra étancher. Et cette soif-là, seul Dieu peut l’étancher. Aujourd’hui, Jésus nous le dit : le seul pain qui rassasie vraiment, c’est moi qui peux vous le donner. Il nous dit qu’il est en personne le Pain vivant et vrai.  

Alors, profitons des joies que la vie nous offre, des amours, les satisfactions, les vacances, plaisirs, les petits et grands succès…sans oublier que la plénitude du bonheur est ailleurs. N’oublions jamais de chercher Dieu. Que le Seigneur nous convertisse et nous donne de le chercher, sans calculs, sans égoïsme, gratuitement, pour lui-même, lui qui est le Pain Vivant et Vrai qui nous donne la Vie.