À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Nos catéchumènes ont été appelés au baptême !

Ils étaient 142 et venaient de toutes les paroisses du diocèse de Toulouse. Accompagnés par
de nombreux prêtres, religieux et religieuses, parrains, marraines et de nombreux
accompagnateurs, ces catéchumènes venaient pour une étape importante qui a toujours lieu le
premier dimanche de Carême. Ce dimanche 18 février, dans la basilique sainte Germaine de
Pibrac que Mgr Guy de Kerimel a réuni les catéchumènes et les a appelés au baptême. Ceux-
ci lui avaient déjà écrit chacun une lettre, demandant officiellement d’être admis au baptême.
Chaque catéchumène a donc été appelé et chacun a répondu par un « Me voici » très généreux
à l’appel de son nom par les membres du service du catéchuménat. Ils se sont
personnellement présentés devant l’archevêque, puis ont tous signé dans le registre des
catéchumènes. Nous les verrons pendant tous ces dimanches de carême, avec leur écharpe
violette reçue à l’occasion. Nous les entourerons plus particulièrement les 3è, 4 è et 5è
dimanche de carême pour la célébration des scrutins, pendant les célébrations du Triduum
pascal, et tout particulièrement pendant la Veillée pascale le 30 mars. Ce soir-là, tous ces
catéchumènes recevront les sacrements de l’initiation chrétienne.
Notre ensemble paroissial rend grâce pour les 15 catéchumènes qui ont été appelés au
baptême. Nous les portons dans notre prière, tout particulièrement en ce temps de carême qui
est une période de grand combat spirituel. Ils sont de plus en plus nombreux les adultes qui
frappent aux portes de nos paroisses pour demander d’être baptisés. C’est le signe que le
Seigneur touche les cœurs et que beaucoup se laissent toucher par le Seigneur. Il n’est jamais
tard pour accueillir la grâce de Dieu et de nous mettre à sa suite. Que ce temps de carême soit
pour ces adultes appelés au baptême, et pour nous tous, un temps de conversion et de
renouveau.

Nos catéchumènes ont été appelés au baptême !2024-02-29T11:00:30+01:00

Homélie du Père Joseph du II° dimanche de Carême, année B (2024)

Mes chers frères et sœurs !

Il est en pleine campagne électorale, et dans ces primaires américaines des républicains, il avait dit une fois : « Parfois, il faut accepter de perdre une bataille pour envisager de gagner une guerre » ! Il s’agit de Donald Trump ! Ce n’est pas mon homme politique préféré !  Le sage chinois Confucius lui disait : « Si un ennemi t’a fait du tort, tu dois attendre seulement sur la rive d’un torrent : tu finiras un jour par voir passer sa dépouille mortelle ! ». Et Napoléon Bonaparte priait Dieu de garder vivant assez longtemps ses ennemis pour qu’ils puissent assister à son triomphe ! » Et dans le domaine scolaire, on disait : « il faut parfois accepter de reculer pour mieux sauter » ! Ça se disait des élèves qui devaient redoubler au lieu de monter de classe avec beaucoup de déficit ! C’est au Congo ! Aujourd’hui, il est interdit de redoubler en France !

Voilà quelques maximes, expression, enseignements qui nous invitent au courage, à la persévérance, et qui, à mon avis, peuvent nous aider pour comprendre ce que propose l’évangile de ce dimanche. Nous le savons tous, le carême est un temps qui nous engage beaucoup, qui nous invite à beaucoup de sacrifice, d’efforts à fournir, de dépassement de soi de combat dont la victoire viendra plus tard, à la fin des temps. Être disposé à faire des sacrifices, des privations, des renoncements, l’abandon, la constance, au courage dans la lutte et dans les épreuves sont des invitations du temps de carême !

Mais il s’agit des valeurs nécessaires dont nous avons besoin la vie. Aucune vie, aucune vocation n’est épargnée par les épreuves, des renoncements et des sacrifices. Ma vie de prêtre en a tellement, mais je sais combien votre vie d’hommes et de femmes mariés est marquée par les sacrifices, et d’ailleurs, l’explosion des divorces montre bien que nous avons perdu le sens du sacrifice et de la constance devant les épreuves ! Nous ne savons plus tenir bon dans la durée. Mais la constance et le courage présupposent l’espérance et la confiance en la victoire finale ou l’objectif que nous nous fixons sur tel ou tel projet de vie.

Les lectures de ce dimanche nous rappellent que dans nos sacrifices et nos épreuves, il ne faut jamais perdre la confiance en Dieu à qui appartient la victoire ! Dieu donne la victoire à celui qui persévère, qui espère, lui fait confiance.  C’est cela que vit Abraham !  Dieu lui dit « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. » Comment Dieu peut-il me demander une telle chose à Abraham : sacrifier le fils unique qu’il lui a lui-même donné ? Mais c’est là qu’Abraham devient véritablement le modèle et l’exemple de foi pour nous ! Il a une confiance totale dans le Seigneur. Il s’agit d’une foi inconditionnelle en Dieu qui l’avait béni, et qui, d’une façon ou d’une autre ne pouvait pas l’abandonné ! Abraham sait que Dieu est capable de tout !

A l’annonciation, lorsque l’ange Gabriel annonce la conception virginale de Jésus dit à Marie : « Car rien n’est impossible à Dieu ! ». Cela était aussi le ciment de la foi d’Abraham !

En acceptant de sacrifier son fils, notre Père Abraham témoigne d’une confiance totale dans le Seigneur. Et voilà, pendant qu’il est sur le point de le sacrifier, c’est Dieu lui-même qui l ‘arrête, lui manifestant sa gratitude et en le bénissant plus encore : « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel
et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis.
Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance
. »

Abraham est passé de l’angoisse à la joie, de l’humiliation au triomphe. Pendant ce temps de carême, le récit de la transfiguration nous fait comprendre que Jésus a vécu la même chose : passer de la mort à la vie, de la souffrance à la victoire. Sur sa route vers Jérusalem, Pierre avait voulu empêcher Jésus de faire ce choix de la souffrance et de la mort. « Non Seigneur, cela ne t’arrivera pas ! » et Jésus lui avait dit : « va derrière moi, Satan »

Malgré cela, Jésus a gardé sa confiance à Pierre, l’amenant avec Jacques et Jean sur la montagne de la transfiguration où ils sont témoin de sa gloire. Ils entendent la voix du Père « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! ». Ils voient Moïse et Elie. Ils sont témoins que la passion et la mort du Christ conduira à la résurrection !  Pierre veut rester dans cette gloire du Tabor en construisant trois tentes, mais Jésus lui demande de descendre, de revenir dans le quotidien pour vivre et affronter ce même mystère : vivre la passion, la mort avec Jésus pour ressusciter avec lui. Nous vivons cela au quotidien. Dans la vie, la joie, la beauté, le bonheur demandent à un peu de travail, des efforts. De même, toute douleur, toute souffrance, toute épreuve portée avec amour conduit à la lumière !

Alors que nous n’y sommes pas encore, au cœur du carême, le récit de la transfiguration nous invite à ne pas perdre de vue la résurrection du Christ. Il nous rappelle que tous nos efforts, nos privations, nos renoncements vécus avec amour, portent déjà en eux des germes de la résurrection. Alors, courage, confiance, tenons bons ! Notre Seigneur a vaincu le mal et la mort par sa passion et sa résurrection. Unissons-nous à lui, surtout si nous sommes tentés de baisser les bras devant les croix que la vie peut mettre devant nous, et qui nous paraissent trop lourdes. Nous ne pouvons pas changer les épreuves et les événements douloureux qui s’imposent à nous, mais nous pouvons choisir de vivre nos croix en nous unissant au Christ mort et ressuscité.

 

Homélie du Père Joseph du II° dimanche de Carême, année B (2024)2024-03-01T11:46:11+01:00

Homélie du Père Joseph du I° dimanche de Carême, année B (2024)

Mes chers frères et sœurs !

Le carême, est le temps liturgique nous aimons le moins. ! Le carême, non merci ! On y parle trop de lasouffrance, du désert, de la croix, des épreuves, des douleurs, des tentations, du péché, de la mort… Bref, de tout ce dontnous aimerions ne pas entendre parler. Ce n’est pas comme le temps de l’Avent avec les lumières, les fleurs, les 4 bougies, la crèche En carême, on évite de fleurir les églises.L’ambiance liturgique est austère. Même au Congo, on évitela dance pendant le carême ! Un temps qu’on aimerait voir passer rapidement, mais manque de pot, l’Eglise propose 40 jours, moins les dimanches pour vivre le carême. Pourquoi appuyer là où ça fait déjà très mal avec ces réalités rappelées encore et encore pendant le carême ! Notre vie est déjà presque le passage dans une succession des déserts. Nous voyons s’écrouler nos espérances d’un monde de paix et detolérance, la crise écologique s’amplifie, nous passons d’une guerre à une autre, les communautés chrétiennes sont en crise ou se vident, ou se déchirent de l’intérieur. Les relations humaines sont de plus en plus problématiques, compliquées,un peu plus toxiques. Alors, le carême, non merci ! Nous préférons passer directement au temps pascal !

Essayons de lutter cette tentation de supprimer le carême pour donner sens à notre désert, trouver une signification à ce que nous vivons, surtout si cela est éprouvant et douloureux. Prenons de la hauteur pourregarder les choses autrement. Vivons notre désert, vivons-le vraiment et pleinement. Alors, le carême sera un temps béniparce qu’il va nous réveiller, nous secouer, et briser cette glace froide qui engourdit notre vie. Levons les yeux !Rappelons-nous que nous avons une âme ! Faisons mourir l’activisme, la colère, la désolation, le pessimisme. Faisons revivre la foi, l’espérance et l’amour ! Retrouvons desrelations vraies !  Au lieu de fuir le désert du carême, prenons la décision d’y aller avec Jésus pour affronter nos peurs et nos tentations, et en sortir vainqueurs avec lui.

Dans la tradition biblique, le désert est le lieu de tentation, de fatigue, d’épreuve extrême. Le désert nous pousse à aller au bout de nous-même, à fournir des gros efforts. Pas besoin d’aller chercher le désert ailleurs parce quele quotidien nous l’impose. Pour Israël, le désert est aussi le lieu où l’on peut de nouveau retrouver l’amour, séduire de nouveau l’être aimé en parlant à son cœur, revenir à l’essentiel. C’est donc un paradoxe : le désert est un lieu d’épreuve et de lumière, de douleur et de joie, d’amour et de fatigue. Notre vie est ainsi faite ! Le carême nous invite à poser un regard sur la vie comme expérience de désert à vivre avec Jésus.

 L’évangile des tentations dans le désert est un classique du premier dimanche de Carême chaque année. Saint Marc donne très peu de place aux tentations de Jésus, contrairement à Matthieu et Luc. Pas des détails, aucune description. En unverset, saint Marc a tout dit, non pas parce qu’il est distrait ou superficiel, mais certainement par excès de synthèse théologique. Il écrit : « Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. ». Parfois, le saint Esprit nous pousse au désert comme il l’a fait avec Jésus ! Il nous y pousse alors que nous n’avons ni l’envie ni la volonté d’y aller parce que nous préférons vivre au cœur de nos villes avec tous les bruits qui nous entourent. Nous avons du mal à rester seul, le silence et la solitude nous font peur ! Peut-être et surtout, parce que la société ne nous apprend pas à habiter le silence et à le faire fleurir. Nous voyons beaucoup de gens qui se promènent seuls, ou dans le métro mais qui ont des écouteurs, des casques sur les deux oreilles. Il nous faut du bruit, de la musique, des sons…. Et pourtant nous sommes capables de faire silence. J’entends dire que les enfants ne savent pas se taire et faire silence ! Mais c’est faux ! Lors de séance KT et même de l’éveil à la foi, les tout-petits nousimpressionnent par leur capacité à faire silence.

Le silence, l’épreuve, la soif, la solitude du désert peuvent être féconds, comme la croix du Christ a porté des fruits du salut. Le saint Esprit, pendant le temps du carême,pour invite à chercher cette fécondité en habitant notre propredésert. C’est alors que la douleur devient une opportunité pour aller à l’essentiel, à poser des choix, prendre les bonnes décisions, réconcilier nos relations. Jésus est passé par là aussi ! Avant de se lancer dans la mission, il a affronté les tentations, c’est-à-dire qu’il a fallu qu’il pose des choix, qu’il discerne pour choisir ce qu’il faut détruire et ce qu’il faut construire. Que ce carême nous permette de vivre la même démarche.  

Un détail incroyable m’a touché dans cet évangile : « Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. »Jésus vit avec les bêtes sauvages et en parfaite harmonie, comme saint Jérôme avec le lion, ou saint François d’Assises avec les loups ! Et les anges sont là, au service. Ce texte a fait appel en moi à un autre texte que nous écoutons pendant le temps de l’Avent, quand Isaïe nous parle de l’harmoniequ’apporte le Messie : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer. » (Is 11, 6-9)

Au jardin d’Eden, avant le péché, c’est l’harmonie qui régnait dans toute la création, entre toutes les créatures. Après le péché d’Adam et Eve, Dieu les a chassés du Jardin et a placé les anges comme gardien du Jardin, pour que l’homme ne puisse pas y retourner.  Au désert, en vivant avec les bêtes sauvages et bénéficiant du service des anges, Jésusrévèle comme le nouvel Adam qui vient restaurer cette harmonie originelle avec la création, avec le cosmos, avec les autres créatures. Jésus veut restaurer en nous cette harmonie que le péché est venu casser en détruisant en nous l’image et la ressemblance de Dieu.

La création a été une œuvre merveilleuse de Dieu, mais le salut apporté à travers la Passion et la Résurrection du Christ est une œuvre plus merveilleuse encore. Par allégorie, les bêtes sauvages représentent ce qui nous fait peur ! Dans le désert de ce carême, Jésus nous invite à accepter ces bêtes sauvages, accepter nos fragilités, nos peurs, reconnaître ce qui, en nous, à travers nous et autour de nous fait mal pour leprésenter à Jésus qui peut nous guérir, nous transformer,nous convertir et transfigurer notre vie et notre monde !C’est seulement à cette condition que les anges pourront nous annoncer notre propre résurrection avec le Christ au matin de Pâques. Amen.

Homélie du Père Joseph du I° dimanche de Carême, année B (2024)2024-02-18T11:21:47+01:00

Homélie du Père Joseph du Mercredi des Cendres (2024)

Mes chers frères et sœurs !

Avec l’imposition des cendres, nous entrons dans le carême, un chemin long, parfois désertique où nous ferons l’expérience de la faim et de soif, peut-être même de la fatigue physique. Mais il s’agit d’un temps de grâce au cours duquel nous sommes tous invités à nous convertir et à croire à la Bonne nouvelle. La parole du prophète Joël : « Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil !Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment » nous exhortent à mesurer notre désir de revenir au Seigneur. Au début du carême, es-tu réellement décidé à revenir au Père ?

Notre conversion naît de l’intimité de notre relation avec le Seigneur et non pas de la recherche de gloire humaine, l’approbation, les applaudissements ou la reconnaissance de l’entourage. Nous savons malheureusement combien nous sommes fortement tentés par la notoriété, les apparences, les likes… Il suffit de regarder nos pages et comptes sur les réseaux sociaux. On dirait que nos comportements sont déterminés par ce désir de succès, d’être reconnu, de faire le maximum de likes ou de followers, d’être glorifié ici-bas. Ce soir, Jésus nous invite à parcourir une voie bien différente, bien concrète pour rendre un culte qui lui plaise : laisser placeà l’intériorité, au secret de notre relation avec le Père.

Les éléments essentiels de ce chemin de conversion sont l’aumône, qui n’est rien d’autre que le Partage, la Prière qui trouve sa source dans l’écoute de la Parole de Dieu et le Jeûne. L’aumône, c’est partager notre vie, ce que nous sommes et ce que nous avons. Cest s’engager pour que la justice et la solidarité de Dieu règne dans toutes nos réalités humaines et sociales. C’est vivre le commandement de l’amour de Dieu et du prochain, le seul capable de dépasser toutes les barrières créées par le péché, les rivalités, le pouvoir, la guerre. Il s’agit d’aimer, d’aimer Dieu et le prochain, d’aimer le premier, parce que Jésus n’a pas attendu ton amour pour donner sa vie pour toi. Il nous faut ouvrir les yeux et le cœur pour voir et s’occuper concrètement de ceux qui sont dans le besoin, en partant de notre entourage proche pour s’ouvrir au monde et leur apporter un peu d’aide. Il s’agira de partager ton temps, tes biens, ta personne. Il s’agit de rendre service concrètement, prendre concrètement soin de soi et de l’autre, être conscient que nous ne sommes que des administrateurs et non pas les propriétaires des biens reçusde Dieu.

Cette prise de conscience prend sa force dans la Prière, lieu où chacun de nous entre dans une relation personnelleintime avec Dieu, dialoguant avec lui, écoutant ce qu’il nous dit et répondant à l’action du saint Esprit qui nous fait découvrir que Dieu est un Père plein d’amour et de tendresse. Le saint Esprit nous met dans cette joie d’êtreinfiniment aimé et nous donne de reconnaitre que nous avons des frères et sœurs, que nous faisons partie d’une famille qui dépasse les liens de sang parce que nous avons un seul et même Père. Du coup, dans notre prière, soyons aussi ouverts et généreux en priant les uns pour les autres. Le carême est un temps de combat pour tous et il nous faut nous porter dans la prière pour qu’ensemble nous soyons vainqueurs du mal avec le Christ.

Le Carême nous appelle aussi à jeûner ! Oui, je sais que le jeûne est devenu un concept pour beaucoup de catholiques. Mais, Jésus nous rappelle qu’il nous faut prier et jeuner pour vaincre le Malin, et que l’homme ne vit pas seulement de pain. Jeûner, c’est essayer d’abandonner tout ce qui rend pesant, ce qui engourdit et alourdit notre cœur, notre corps ! Tu peux jeûner beaucoup de choses, mais que la seule finalité soit de te rapprocher de Dieu et des autres. A chacun de voir quel type de jeûne mettre concrètement en place.

C’est ainsi que le carême sera véritablement un cheminement spirituel, celui du cœur ! Regarde l’état de ton coeur ! Où est orienté ton cœur ?   Vers quoi est penché ton cœur ? Chacun peut se demander où penche, où le mène son cœur qui est le navigateur de notre vie. Le prophète Joël nous le redit : « Revenez au Seigneur de tout votre cœur ! ». Mon cœur, me mène-t-il vers Dieu, vers les autres ou me renferme-t-il sur moi-même ? Est-ce que je vis pour plaire au Seigneur ou pour être remarqué, applaudi, préféré, mis à la première place… Ai-je un cœur qui danse le tango, qui fait un pas en avant et un pas en arrière vers Dieu et vers mon prochain ? Suis-je tranquille bien dans mes hypocrisies, mes doubles vies ou bien vais-je prendre l’engagement de demander pardon, recevoir le sacrement du pardon, me réconcilier avec moi-même, avec les autres et avec Dieu, et essayer de prendre cette nouvelle direction que Dieu m’invite à prendre en ce temps de grâce qu’est le carême ?

La conversion du cœur, avec des gestes et des pratiques qui l’expriment, est possible seulement si cela part de l’action de Dieu. Ce qui nous fait retourner au Seigneur, ce ne sont pas d’abord nos capacités et nos mérités à exposer de manière ostentatoire. La conversion est une grâce à accueillir du Pèrequi nous regarde et nous connaît mieux que nous-même ! Il ne nous juge pas mais il met son doigt sur notre mal, notre péché pour nous en libérer, nous en détourner, nous en laver.

Cette imposition des cendres, qui est un appel à nous convertir et à croire à l’évangile, souligne aussi la précarité de notre existence ! Il restera un simple rite extérieur, sans effetquelconque s’il ne touche pas notre cœur, ton cœur étant le siège de la volonté. Commençons donc cette marche vers Pâques déterminés, résolus mais pleins de confiance, en laissant le Seigneur toucher notre cœur. Ne laisse passe aucunjour de carême sans présenter ton coeur au Christ, ton cœur avec tout ce que tu portes, les joies, les peines, les blessures et les fragilités parce que Jésus peut les transfigurer par les mérites de passion et de sa croix. En ce temps de carême, faisons mourir le vieil homme en nous pour devenir de créations nouvelles ressuscitant avec le Christ au matin de Pâques. Alors, ce soir, prends la route avec Jésus, marche avec lui, ne t’arrête pas, même si la route paraît longue, ouvre-lui ton cœur, laisse-le te toucher et te guérir. Amen.

Homélie du Père Joseph du Mercredi des Cendres (2024)2024-02-14T18:48:41+01:00

Homélie du Père Joseph VI du dimanche ou dimanche de la santé, année B (2024)

Mes chers frères et sœurs !
Un lépreux, d’après Lévitique, est quelqu’un impur dont il ne faut pas s’approcher. Si,
selon la mentalité du Lévitique, toute maladie est la conséquence d’un péché, la lèpre est
considérée comme la pire des maladies. Les lépreux étaient considérés comme maudits et
aussi longtemps qu’on avait de la lèpre, il fallait vivre loin des centres urbains et s’en tenir
scrupuleusement aux prescriptions du Grand-Prêtre. La lèpre est une maladie de la pauvreté,
elle se voit sur la peau qu’elle défigure, une maladie qui te plonge dans une solitude extrême,
t’isolant, te coupant de toute rencontre et de tout contact physique. Toute maladie discrimine
plus ou moins ! Mais nous avons ici une maladie qui discrimine et marginalise de fait.
Aujourd’hui encore, nous pouvons constater qu’il y a des facteurs qui séparent, qui
marginalisent, stigmatisent, éloignent et coupent les gens des autres.
Voici quelques exemples de marginalisation, de stigmatisation et discrimination
que j’ai connu dans l’enfance et qui me paraissaient normales. Dans les paroisses du Congo
pendant mon enfance, les personnes qui vivant déjà ensemble avant le mariage étaient dans
une situation moralement, socialement, pastoralement et canoniquement inacceptable.
Quand ceux-ci voulaient « régulariser leur situation » avec la préparation et la bénédiction
de leur mariage, cela devait se faire presque en cachette, pour ne pas scandaliser : très tôt le
matin, à la messe de 6h00, en très petit comité. Parfois même, on les envoyait se marier au
même horaire, dans une paroisse lointaine, à plusieurs dizaines des kilomètres comme
pénitence.
Un autre exemple de marginalisation pastorale est celle d’une jeune femme enceinte
avant le mariage ! Alors, on se précipite de célébrer le mariage vite fait avant que cela soit
visible (ça arrive aussi ici dans certaines famille). Mon propre petit frère a vécu cette
situation ! Il a terrorisé toute la famille en voulant précipiter son mariage seulement parce que
sa fiancée (ma belle-sœur) était enceinte. C’était tellement compliqué de lui expliquer qu’il
fallait prendre le temps de se préparer, de s’organiser et attendre la naissance du bébé ! Je
me rappelle qu’il était presque impossible, dans les années 80 au Congo de serrer la main à
une personne qu’on soupçonnait être porteur de VIH. Alors, on stigmatise, on sépare, on
tient les autres à distance, on confine !
En ce dimanche de la santé, l’évangile nous parle de la marginalisation des lépreux,
tenus loin des habitations pour ne pas contaminer les autres. Considérés impurs, leur corps
défiguré par cette maladie contagieuse, on les considérait comme des grands pécheurs, leur
maladie étant vue comme la munition de Dieu. Rappelez-vous que Myriam, la sœur de Moïse

et d’Arron s’était moquée de Séphora, sa belle-sœur parce qu’elle était noire. La punition
qui lui était donnée par Dieu était la lèpre. Telle est la conception de la Torah.
Contrairement aux grands-prêtres, scribes, pharisiens, docteurs de la Loi ou les
chefs religieux qui éloignaient et séparaient les lépreux et d’autres malades, Jésus lui, les
touche, les guérit et les purifie. En faisant ainsi, il se rend lui-même impur aux yeux de la
Loi. Alors, sommes-nous plus saints que Jésus, nous qui passons notre temps à juger,
séparer, critiquer et discriminer les autres ?
Le premier chapitre de l’évangile selon saint Marc finit par cette belle rencontre qui
interrompt le projet de Jésus d’aller annoncer l’évangile dans d’autres village. C’est ce qu’il
avait dit à Simon Pierre, quand il était venu le tirer de sa prière dimanche dernier. Nous aussi,
nous avons parfois tant de projets, d’idées, de désirs mais qu’il nous faut confronter au réel,
pas toujours positif. Tu avais tel projet, faire tel voyage, avoir telle carrière, mais la
maladie est arrivée ou tel autre événement inattendu qui t’a bloqué. Alors que Jésus veut
courir annoncer la Bonne Nouvelle dans les villes et villages, un lépreux s’approche de lui
alors qu’il devait légalement se tenir à distance. Il se jette à se pieds et demande d’être
purifié, pour mettre fin à ces années de calvaire, de marginalisation, d’humiliation, de sens de
culpabilité.
Jésus le voit et est saisi de compassion. Il est en colère contre l’œuvre du mal, contre
la discrimination qui a fait d’un malade un maudit et un exclu. Contrairement à ce que
pensent et disent les doloristes chrétiens d’hier et d’aujourd’hui, Jésus n’aime pas la douleur.
Dieu n’aime pas la souffrance. Il a embrassé la souffrance de la croix pour nous libérer de
toutes nos douleurs et nos souffrances. Saisi de compassion devant ce lépreux, Jésus agit : il
le touche ! Il n’est pas contaminé, mais c’est lui qui contamine ce pauvre lépreux par son
énergie divine, son âme de lumière et de paix. Il nous révèle ainsi que Dieu veut que nous
soyons guéris et purifiés. Il veut notre salut, notre guérison physique, morale, spirituelle… Il
est heureux et veut notre bonheur Dieu veut notre renaissance. Le lépreux est guéri, purifié,
sa peau ressuscite…
Mais, il y quelque chose d’étrange dans cet évangile ! Jésus demande au lépreux de se
taire : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta
purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage ».
Mais la joie est tellement grande et l’ex lépreux n’arrive pas à se taire ! Il parle et témoigne à
tel point que cela permet à plus de monde d’entendre parler de Jésus. Comme la belle-mère de
Pierre guérie pour servir, le lépreux est purifié pour annoncer. Oui, nous sommes guéris par
le Seigneur pour servir, pour annoncer, pour témoigner. Et nous serons d’autant plus crédibles

parce que nous portons sur notre peau les marques et stigmates de notre maladie. Le père
Gianfranco Pessina, mon premier accompagnateur spirituel, celui grâce à qui j’ai entendu
l’appel du Seigneur à devenir prêtre, avait été gravement atteint d’une leucémie. Il a failli
mourir. Une fois guéri, je suis allé le voir à Milan. Il m’a dit ce jour-là : Joseph, tu vois, je
pense être plus crédible aujourd’hui lorsque je parle à un malade grave car je ne lui parle
pas de théorie : je parle de ce que j’ai vécu et de ce que le seigneur a accompli pour moi, et
qu’il peut accomplit pour tout malade qui crie vers lui. Jésus est venu guérir les malades,
porter la fragilité de ceux qui reconnaissent leur propre fragilité et qui lui font confiance.
Souvent, nous invoquons et demandons au Seigneur la compassion, la guérison, le
salut. Nous crions vers lui pour demander une grâce, sortir d’une souffrance, d’une maladie,
obtenir une faveur. Et si cela arrive, quand cela arrive, aurevoir et merci ! Aucune action de
grâce ! Le lépreux est devenu un témoin, tellement enthousiaste au point d’obliger Jésus à
changer ses plans ! Nous sommes tous un peu lépreux ! Jésus nous sauve, nous touche, nous
purifie, nous guérit, accomplit pour nous des merveilles mais nous avons parfois du mal à
rendre grâce, à le louer pour ses bienfaits.
En ce dimanche de la santé, la Parole de Dieu nous invite à ne jamais désespérer, de
garder toujours confiance, de ne jamais baisser les bras. Rappelle- toi que ta maladie n’est
pas la punition venant de Dieu. Il est de ton côté. Le Dieu de Jésus ne nous inflige pas des
maladies pour nous punir. Au contraire, il est avec nous, il souffre avec nous, il veut te
toucher, toi qui souffres, quelle que soit ta souffrance. Alors, vas-tu oser faire le saut de la
confiance. L’onction des malades, l’eucharistie que tu reçois, sont les sacrements à travers
lesquels Jésus te manifeste sa compassion. Le membre du SEM qui te rend visite manifeste
aussi Jésus qui ne t’abandonne pas dans la solitude mais s’approche de toi, pour écouter ton
cri, ta souffrance ou ton action de grâce.
Jésus veut te toucher, te relever. Alors, confiance ! Jésus s’approche des malades
aussi à travers tous les soignants, des accompagnants, tous ceux qui sont au service des
malades et pour qui nous prions aussi aujourd’hui ! Jésus touche et soigne les malades à
travers nos gestes, nos paroles. Je dis toujours aux soignants que leur manière d’accomplir
leur mission, de traiter et soigner les malades permet au Christ de continuer aujourd’hui à
toucher et soigner les malades.
Puisse le Seigneur nous toucher, nous guérir, nous purifier et nous soigner à travers
l’onction des malades et cette eucharistie que nous célébrons. Amen.

Homélie du Père Joseph VI du dimanche ou dimanche de la santé, année B (2024)2024-02-12T14:39:44+01:00

CELEBRATION DE L’ONCTION DES MALADES

Chaque année, le SEM (Service Evangélique des Malades) propose la célébration de l’onction des malades. Celle-ci aura lieu le dimanche 11 février 2024, dans chaque paroisse.

Dans ce Sacrement, Dieu notre Père nous attend et se donne particulièrement pour consoler et réconforter les cœurs affligés. Le Christ vient vers le malade pour lui rendre confiance et le fortifier face à la maladie.

Sont concernées toutes les personnes malades, handicapées, isolées, en souffrance psychologique, âgées… Les soignants et les aidants-proches qui les accompagnent sont aussi invités à venir prier spécialement lors de cette célébration. Attention cependant : même si nous pouvons recevoir plusieurs fois dans la vie l’onction des malades, cette dernière ne peut entrer dans une routine habituelle de l’année ! Pour la recevoir, il faut non seulement s’y préparer mais aussi être en véritable état de maladie ou fatigue physique ou psychique ou spirituelle….

Si vous désirez recevoir ce Sacrement ou si vous connaissez des personnes qui le souhaitent, adressez-vous au prêtre ou à tout autre personne de votre paroisse (la liste est affichée à l’entrée des églises).

Le Dimanche de la Santé est un rendez-vous dans l’espérance, pour célébrer la santé et tisser des liens entre ceux que l’on appelle les bien-portants, professionnels ou bénévoles et ceux dont l’existence est fragile.

Il aura lieu le 11 février 2024 sur le thème « De partout on venait à Lui ».

Les hasards du calendrier font que le 11 févier, journée mondiale des malades qui est aussi le dimanche de la santé, c’est aussi la fête de Notre-Dame de Lourdes !

Jésus attire les foules, il ne se dérobe pas à ceux qui viennent à lui. Il refuse toute forme d’exclusion. Ayons à cœur de regarder ces nombreux chemins de vie qui mènent à Jésus. Ils sont parfois longs et douloureux. Il faut du temps et une bonne dose d’humilité et de compassion pour découvrir que c’est au cœur même de l’épreuve que le Seigneur parfois se révèle…

Il nous revient aussi d’être vigilants quant à l’exclusion que vivent encore nombre de personnes du fait de leur « lèpre » qui s’appelle maladie, handicap ou grand âge, différence, chômage, précarité…

Le Dimanche de la Santé se vit en paroisse. L’Eglise est présente sur le terrain de l’accompagnement au sein des aumôneries hospitalières, avec ses équipes de bénévoles et le Service Evangélique des Malades qui œuvrent dans la discrétion et la simplicité. 

Lors de cette célébration, le SEM rappelle que beaucoup de personnes en souffrance ne peuvent plus se déplacer pour assister à la messe et incite les chrétiens à rejoindre leur équipe paroissiale pour visiter les malades, leur porter le Saint Sacrement à domicile ou en maison de retraite, aider à l’animation des messes en maisons de retraite et participer aussi à une vie d’équipe enrichissante. 

 

Prière :

« Nous te rendons grâce,

 Et nous te bénissons Dieu notre Père

 Pour Jésus ton Christ.

Il a partagé le tout de nos vies,

Avec leur lot de bonheurs et de réussites,

De souffrances ou de peines,

Avec leurs tourments et leurs manquements,

Avec leurs doutes et leurs emportements.

Par Lui, nous te savons tout proche de chacun,

A chaque instant.

De partout nous venons à Lui,

De partout Il nous mène à Toi. »

Chantal Lavoillotte

CELEBRATION DE L’ONCTION DES MALADES2024-01-04T09:42:59+01:00

Homélie du Père Joseph de Noël, année B (2023)

Mes chers frères et sœurs !

C’est noël ! Nous y sommes ! Comment l’attendiez-vous ? Je ne sais pas ! Êtes-vous déçus ou heureux de ce que vous vivez aujourd’hui ? Je ne sais pas ! Je sais que Noël n’est pas forcément une source de joie pour beaucoup de monde. Samedi j’ai croisé une dame âgée au supermarché qui m’a dit qu’elle n’aimait pas Noël et ne le fêtait pas depuis que leur fille est décédée. D’autres n’aiment pas Noël parce que, pendant que tout le monde parle de fête familiale, ils vont se retrouver dans leur solitude, sans compagnie, sans famille. D’autres ne peuvent pas célébrer Noël à cause de la guerre.

Mes pensées aujourd’hui sont tournées vers les chrétiens de Palestine, de la Terre sainte, de Bethléem qui ne peuvent célébrer comme nous Noël. Ce lieu où il y eu le premier Noël il y a plus de deux mille ans ne peut pas faire mémoire de la naissance du Prince de Paix parce que la violence humaine semble gagner. Ne les oublions pas dans nos prières.

Noël est une lumière toujours nouvelle car l’amour de Dieu se renouvelle chaque jour pour nous. L’amour de Dieu n’est pas une routine. Célébrer chaque année la naissance de son Fils ne peut être une habitude, mais une renaissance, un renouveau dans notre vie personnelle, familiale, ecclésiale, en dépit de toutes ces épreuves qui risquent d’assombrir en nous et autour de nous la Joie et la Lumière de Noël… Rappelons-nous que la lumière est toujours plus forte que les ténèbres : un peu de lumière arrivent à briser la lourdeur des ténèbres et de l’obscurité.

Pendant l’Avent, un avent très court, nous avons allumé les quatre bougies, pour nous rappeler que nous attendons la Lumière d’en haut. Jésus, notre Lumière nous appelle aussi à être notre lumière… Ce matin, faisons un point avec nous-même et essayons de voir comment, avec Marie et Joseph, nous avons accueilli et laissé Jésus naître dans notre vie pour y apporter sa lumière. Est-ce que l’avent nous a aidé à devenir meilleurs avec Dieu, avec nos frères et sœurs, avec nous-mêmes ?

A Noël, Dieu entre dans notre histoire, en y apportant sa lumière, en naissant dans une petite ville perdue de Judée appelée Bethléem. En célébrant Noël, l’Enfant-Jésus refuse de faire partie de l’histoire universelle s’il n’entre pas d’abord dans notre petite histoire personnelle qu’il veut illuminer de sa présence… L’Enfant de Marie naît et entre dans l’histoire personnelle de chacun de nous pour dire combien il nous aime personnellement. Par son incarnation, Jésus veut aussi nous dire que chacun de nous peut changer le cours de l’histoire de l’humanité en y mettant un peu plus d’amour et d’engagement Le monde va mal parce que nous avons oublié d’y mettre un peu de douceur et d’amour comme Marie et Joseph.

Joseph est obligé de subir les calculs politiques et les caprices d’un empereur qui veut recenser tous ses sujets. Il quitte son atelier, pose des congés, va avec sa jeune femme Marie qui est enceinte. Elle monte à Bethléem, avec une grossesse presque à terme, elle sent déjà les douleurs de l’accouchement : Marie supporte tout cela, avec amour, pour nous donner un Sauveur ! Pendant ce voyage, Marie aurait bien voulu que l’ange Gabriel la soutienne, la rassure en lui disant : « ne crains pas, Marie ! » Son courage, son amour pour son bébé, c’est déjà la grâce qui s’enracine dans la promesse de l’Ange. Dans les alentours de l’étable où sont installés Marie, Joseph et leur petit enfant, il y a ces bergers qui dorment dans le froid et dissertent sur leur vie faite de sacrifices et de mépris. C’est à eux d’abord qu’est annoncée cette bonne nouvelle qui est une grande joie pour tout le peuple.

Tout ceci est arrivé il y a plus de 2000 ans, et nous célébrons encore cet événement qui a changé le cours de l’Histoire de l’humanité. Devant un bébé à peine né, nous nous émerveillons ! A travers ce nouveau-né de Noël, Dieu révèle tout le potentiel, toute la splendeur de son Amour en nous faisant comprendre que malgré tout, il ne s’est pas encore fatigué de nous : il a voulu communier avec nous en prenant la condition humaine. Le Seigneur n’a pas fait semblant en devenant l’un de nous. Dieu a partagé notre condition en toute chose, excepté le péché. C’est l’originalité de la foi chrétienne par rapport aux deux autres monothéismes : Dieu fait réellement homme, pour que l’homme vive de la vie même de Dieu.

Dieu s’est humilié, il s’est abaissé, il s’est presque mis à genou devant nous pour nous montrer son amour. Ce mouvement descendant de Dieu à Noël appelle un autre mouvement ascendant où tout humain est appelé à communier à la vie divine au ciel, grâce au baptême dans lequel nous avons été plongés. Noël n’aura aucun sens pour nous si nous ne nous laissons pas toucher par l’Enfant de Marie qui nous bénit et veut naître dans nos cœurs et dans nos familles…

Ouvrons nos cœurs au Seigneur, à nos frères et sœurs. Accueillons l’amour qui nous vient du Ciel par l’incarnation du Christ et devenons, malgré nos fragilités, ceux et celles qui font ressentir au monde que notre Dieu est Amour. Joyeux Noël !

Homélie du Père Joseph de Noël, année B (2023)2023-12-27T18:58:06+01:00

Homélie du Père Joseph de la Veillée de Noël, année B (2023)

Mes chers frères et sœurs !

Enfin Noël ! Mais, comme à chaque fois, on dirait qu’il y a toujours quelque chose qui veut nous gâcher la joie et la magie de Noël, un truc qui s’interpose entre notre désir de profiter, nous réjouir, nous émerveiller et une réalité presque négative, agressive et obscure qui nous dit que ça ne sert à rien de fêter Noël. Ce soir, mes pensées vont vers les chrétiens de Terre Sainte, de Bethléem qui ne pourront pas célébrer Noël au lieu où il y eut le premier Noël, la naissance du Prince de Paix !

Pourtant, ce soir, je vous lance un appel : ne laissez rien, ni personne empêcher Jésus de naître dans votre cœur. Que personne ne nous empêche d’ouvrir notre cœur car c’est votre cœur qui doit devenir la crèche de Noël pour accueillir l’Enfant-Jésus, le Prince de la Paix qui veut entrer dans nos vies. Que ce Noël soit pour nous une occasion de changement, de conversion, de renaissance, de devenir les enfants de Marie et Joseph.

Alors, essayons de nous mettre en jeu, nous réveiller, nous émerveiller autour de ce nouveau-né de Bethléem. Cette semaine, j’ai eu quelques appels, entre-autre des gens qui demandaient les horaires de messes, comme si tout n’était pas affiché, mis dans le TU, sur le site internet et messes infos. Mais trois appels ont été comme un cadeau de Noël par la joie et l’émerveillement transmis : des paroissiens qui ont partagé leur joie de la naissance d’un bébé dans leur famille, ou un bébé qu’ils attendaient. L’émerveillement ! La joie ! « Le petit André est né ! » « Je vous présente mon fils Isaiah qui est né avec 3kg349 !! » « Les jeunes tourtereaux vont bien et attendent dans la joie la naissance…. »

Beaucoup de joie ! De l’action de grâce ! C’est cela Noël : un Dieu continue à naître chaque année. L’Enfant-Jésus nous provoque, nous dérange peut-être en nous demandant accueil et hospitalité. Gardons-lui une place, sa place ! Ne faisons pas l’erreur d’usurper sa place. Dieu ne s’est pas fait homme pour que l’homme prenne sa place ! Dieu s’est fait homme pour nous partager la vie divine. Nous voulons souvent prendre la place de Dieu, par exemple avec ces lois à travers lesquelles l’homme s’érige maître de la vie humaine, en décidant qui peut naître, qui ne doit pas naître, quand et comment mourir. C’est cette illusion qui risque de nous détruire et qui détruit déjà notre humanité à petit feu. Par son incarnation à travers la fragilité un tout petit bébé impuissant, Dieu nous guérit de l’illusion de la toute-puissance.

Dieu frappe de nouveau aux portes de nos cœurs et interrompt notre quotidien déjà trop rempli ! Jésus nous apporte cette joie que rien ne peut nous ravir ! Il désire naître en nous même si nous devons faire des longs trajets entre ce soir et demain, pour être dans la belle-famille ce soir et demain, au repas dans votre propre famille, ou alors ce soir chez papa et demain chez maman ! C’est notre réalité ! Pouvons-nous la changer ? Je ne sais pas ! La meilleure attitude est d’accueillir cette situation, l’accepter telle qu’elle s’impose à nous aujourd’hui et discerner comment y donner une place à l’Enfant-Jésus en dépit de toutes ces circonstances qui risqueraient d’assombrir la joie et la lumière de Noël.

Dieu naît dans notre Église qui discerne, réfléchit et se pose la question de ce qu’elle doit faire, des décisions à prendre dans une société en perpétuel bouleversement avec des mutations sociétales qui ne sont pas forcément des progrès sociaux et anthropologiques. C’est dans ce contexte pourtant, ici et maintenant que Jésus demande de renaître encore, en chacun de nous, comme il est né du sein de la Sainte Vierge Marie. Le soir du premier Noël comme pour nous aujourd’hui, les conditions n’étaient pas des plus idéales pour Joseph et Marie à Bethléem : parce qu’il n’y avait plus de place dans la salle commune, Marie et Joseph ont dû consentir à cette situation éprouvante qu’ils ne pouvaient changer pour accueillir l’enfant dans une crèche. Telle est la leçon de Noël : suivre Marie et faire comme Marie, c’est-à-dire accueillir Jésus dans notre histoire personnelle ou familiale pas toujours idéale idyllique

Dans son récit de Noël, saint Luc dit que les bergers sont les premiers à voir l’Enfant-Jésus. Des gens méprisés mais qui sont les premiers à contempler le Visage de Dieu à Bethléem. Ces bergers étaient exclus dans la société, considérés comme des voleurs et des criminels. Personne n’aime les bergers au temps de Jésus. Le Talmud, la grande tradition rabbinique, les considère comme non-personnes et si tu rencontres un berger dans un fossé, il ne faut pas le secourir, mais le laisser crever dedans. On les considérait comme l’emblème du pécheur impur, sans aucune possibilité de salut. Il était dit que quand viendrait le messie, les bergers et les publicains seraient les premiers à éliminer. Mais Noël dément cette idée d’un Dieu qui juge et châtie le pécheur. C’est une bonne nouvelle de Noël : quand Dieu rencontre les pécheurs, il les couvre d’Amour. Alors, si tu te sens exclu et méprisé, Noël est ta fête ! Dieu veut que tu contemples son visage car il t’aime d’un amour sans limite.

Quels sont ces gens méprisés de nos sociétés auxquels il nous faut apporter la bonne nouvelle de Noël, donner un peu plus d’amour. Pense ce Noël à quelqu’un que tu méprises, que tu exclus, que tu n’aimes pas voir. Dans ta famille ce soir, montre-toi un peu plus sympa avec celui ou celle que tu es obligé de voir parce que la réunion de famille t’y oblige. C’est cela Noël : Dieu touche et donne de l’amour à cette personne à travers tout geste, toute parole que tu poses envers elle et les autres.

A Noël, Dieu nous touche et nous embrasse ! Au moment où nous célébrons Noël, on parle du retour de la Covid, on nous dit qu’il faut faire attention, porter les masquer. On risque de nous dire de ne pas nous toucher, nous embrasser, se rapprocher corporellement ! Encore un truc pour nous gâcher la fête ! Quel traumatisme pour les petits-enfants de ne pas toucher, embrasser les parents, les grands-parents ! Ce que nous avons de plus profond passe à travers les gestes corporels, le toucher, nos embrassades ! Notre Dieu s’est incarné, il a pris un corps, il a embrassé notre nature par amour pour nous. Grâce à Noël, Dieu est devenu sensible, corporel, physique, proche de nous, a pris chair de notre chair, à travers la fragilité d’un bébé accueilli dans une crèche.

Dans cette crèche, Marie et Joseph accueillent et prennent soin du bébé. Nous aussi, ce soir, accueillons et prenons soin de Jésus, présent concrètement à travers nos frères et sœurs, ceux avec lesquels nous vivons, ceux avec qui nous allons passer la soirée ou le repas de demain. Il est aussi présent à travers ces autres, ces exclus qui risquent de se retrouver seuls, sans un appel, sans une carte postale, sans aucun cadeau. C’est à toi, à moi, à chacun de nous de voir en eux Jésus qui a besoin d’un peu d’attention, un peu d’affection de notre part. Joyeux Noël.

Homélie du Père Joseph de la Veillée de Noël, année B (2023)2023-12-27T18:54:38+01:00

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de l’Avent, année B (2023)

Mes chers frères et sœurs !

Dans cet évangile, saint Luc parle de la naissance de Jean-Baptiste et de Jésus. Il s’agit de deux annonciations au cours desquelles les messieurs ont du mal à croire (Zacharie qui va rester muet et Joseph qui va chercher à quitter Marie sans lui faire du mal !) alors que les femmes semblent plus ouvertes à la fantaisie de Dieu. C’est normal ! On le voit même aujourd’hui : la femme est plus ouverte à la foi. Faites les statistiques du nombre d’hommes et de femmes dans cette église et dans toutes les activités ecclésiales : messieurs, nous sommes en minorité ! Zacharie était prêtre du groupe d’Abias. Pendant l’office qu’il présidait au temple de Jérusalem, l’ange Gabriel lui annonce que son désir, sa prière d’avoir un fils a été exaucé ! Mais il n’y croit pas ! Comme quoi, nous pouvons prier sans croire vraiment, sans avoir la foi, désirer quelque chose, prier sans la certitude d’être exaucé ! Zacharie nous en donne l’exemple. Tu pries mais tu n’es pas confiant dans le Seigneur ! Comment veux-tu être exaucé dans ce cas ? À cause de son manque de foi, Zacharie restera muet jusqu’à la naissance.

Zacharie ignorait que quand Dieu t’appelle, il t’implique aussi, te demande de partir pour l’inconnu d’impossibles qu’il rend possibles ! Dieu ne demande jamais de choses possibles ! Les humains demandent aux autres des choses possibles, mais Dieu nous demande des choses qui paraissent humainement impossibles mais qui, grâce à lui, adviennent. Zacharie avait fait remarquer à l’ange que ses propos étaient quelque peu impossibles : « Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »

L’ange Gabriel va ensuite à Nazareth, un petit village perdu de 400 habitants, méprisé de toute la Judée ! Cette fois-ci, l’ange Gabriel s’adresse à une femme. Là aussi, c’est une pure fantaisie, une folie. Comment Dieu a-t-il eu cette idée ? Dans l’AT, après le récit d’Adam et Eve, l’unique autre fois où Dieu s’est adressé directement à une femme (la première fois c’était pour la recadrer), c’était quand il a parlé à Sara, la femme d’Abraham. Depuis, Dieu n’a plus adressé sa parole à une femme.

Et pourtant, dans la petite ville de Nazareth, Dieu choisit de trouver la mère du Sauveur ! Il ne pouvait trouver pire. Nous aurions probablement choisi une ville importante, Jérusalem par exemple ! Mais Dieu ne juge pas comme nous. Pourquoi Dieu n’a pas choisi un autre moyen pour son incarnation, pour se faire connaître ? Il choisit un petit village, jamais mentionné dans la Bible et va trouver une adolescente inconnue de 13 ans environ appelée Marie. D’ailleurs, le nom de Marie n’est pas de bonne augure dans l’AT. Dans la Bible, il y a une autre Marie (Myriam, la sœur de Moïse) : celle-ci fut maudite par Dieu, punie avec la lèpre parce qu’elle était raciste et s’était moquée de Séphora, sa belle-sœur, la femme de Moïse, seulement parce que celle-ci était noire. Donc, en plus d’être une femme, trop jeune, le prénom de Marie n’est pas de bonne augure (pour nous, c’est le plus beau des prénoms !)

L’ange arrive chez elle et la salue : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. ». Marie est pleine de grâces, pas pleine de mérites personnels. Elle n’a rien fait pour mériter ce qui lui arrive : les choses de Dieu ne se méritent pas, elles s’accueillent et se reçoivent ! Nous vivons dans une culture du mérite ! Même dans l’Eglise ! Cette semaine, j’ai rencontré une dame bien investie dans l’Eglise qui m’a fait la liste de tout ce qu’elle fait dans et pour l’Eglise, simplement pour me rappeler que je ne dois lui faire aucun reproche, même quand elle blesse les autres dans la communauté.

Au cœur de la foi chrétienne, il y a la gratuité de Dieu, le gratis dans lequel tout devient possible grâce à Dieu. Les appels de Dieu ne sont pas une prime, une récompense pour nos capacités, nos mérites mais des appels à s’ouvrir à sa grâce imprévisible. Alors, si tu es convaincu d’avoir des mérites devant Dieu, détends-toi un peu ! Calme-toi ! Mais si tu te sens incapable et petit, lève la tête et laisse-toi rejoindre par l’Amour car Dieu ne veut personne d’autre à part toi ! Il ne veut que toi parce que tu sais, comme Marie, que Dieu ne peut rien faire sans ton oui et que tu ne peux rien faire sans lui. Ton oui, comme celui de Marie permet à Dieu de tout faire, de réaliser des choses extraordinaires. Devant Dieu, nous ne sommes pas appelés à être les meilleurs. Devant lui, il suffit seulement d’être disponible et ouvert à sa grâce et se laisser façonner par sa main, comme l’argile dans les mains du potier.

« Ne crains pas ! » dit l’ange Gabriel à Marie ! « Ne crains pas Marie si Dieu ne prend pas la voie de la grandeur, ne crains pas si Dieu, l’infiniment Grand se cache dans un petit embryon ! Ne crains pas Marie si Dieu se montre loin de l’encens du temple et des lumières des grandes villes ! » Comme avec Marie, l’ange nous rassure ! Il rassure chacun de nous.  « Ne crains pas ! » Ne crains pas ces retrouvailles familiales de Noël qui te donne déjà la boule au ventre depuis quelques jours ! Ça va bien se passer ! Fais confiance !

Ne crains pas ! Les exégètes disent que cette expression revient 365 fois dans la Bible, on dirait une invitation pour chaque jour de l’année. Le matin, à peine réveillés, avant toute chose, écoutons dans notre cœur Dieu qui nous dit personnellement : « Ne crains pas ! Quoiqu’il t’arrive, ne crains pas. Ne crains pas de pardonner même si ton pardon ne sera pas accepté ! Ne crains pas de semer l’amour toujours, partout et malgré tout ! Ne crains pas de recommencer ! Tu n’es pas enfermé dans tes erreurs. Ne crains pas de dire oui ! Ne crains pas parce que je suis avec toi ! »

L’ange Gabriel a une discussion avec Marie qui est bouleversée et veut comprendre ! Marie ne dit pas oui tout de suite. Comme toute juive, elle sait que dans le judaïsme Dieu ne peut pas avoir d’enfant. C’est un blasphème dire que Dieu a un enfant, sauf si tout le peuple d’Israël dans son ensemble approuve. Alors, Marie doute, est déconcertée et cherche à comprendre ce qui lui arrive et la manière dont se réaliseront les choses que lui raconte l’ange Gabriel. C’est curieux de voir cette petite adolescente tenir tête à un archange qui probablement ne s’attendait pas à toutes ces questions. La virginité de Marie n’est pas simplement une question de nature sexuelle : il s’agit aussi d’une virginité du cœur ! Marie sait qu’aucun homme ne peut avoir avec elle un enfant comme celui décrit par l’ange : le Fils de Dieu. C’est beau et rassurant pour nos doutes et nos questionnements de voir que même la Mère de Dieu n’a pas dit oui tout de suite !

Marie fait confiance ! Elle ignore son futur mais elle vit pleinement le présent. « Serais-je capable ? Serais-je en mesure d’être la mère du Fils de Dieu ? Je ne sais pas, mais, me voici Seigneur ! » Apprenons à dire « me voici » avec Marie, chaque jour, plusieurs fois dans une journée, en toute occasion ! Dans la joie comme dans la tristesse, disons avec Marie « Me voici », c’est-à-dire, je fais confiance. Tout ne m’est pas clair mais je mets tout ce que je suis dans ce que je vis maintenant. Le premier miracle de Marie est de n’avoir pas pris la fuite à l’annonce de l’ange. Jésus vient au monde grâce à la Vierge Marie qui dit « oui », tout en ne comprenant pas tout de ce qui est posé devant elle.

Dieu demande ton « oui », ton « me voici, » sans t’expliquer tous les pourquoi ! Aujourd’hui encore, l’ange répète pour nous ces paroles essentielles : Ne craignez pas ! Le Seigneur vient et vous remplira de vie divine. Laissons-nous émerveiller et surprendre par ce Dieu qui vient habiter parmi nous. Alors, comme Marie, disons oui au Seigneur, offrons notre disponibilité pour que Jésus, le Fils de Dieu, fils de la Vierge Marie naisse vraiment dans nos cœurs, nos familles, notre communauté. Amen.

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de l’Avent, année B (2023)2023-12-24T14:26:44+01:00

Une journée avec les fiancés !

Une journée avec les fiancés !

Ce dimanche 17 décembre, c’était la première journée avec les fiancés de l’année pastorale. Un premier groupe qui, après avoir vécu deux soirées avec les couples préparateurs et les prêtres, a passé toute la journée entre la salle paroissiale de L’Oustal et l’église de Plaisance-du-Touch.

Les couples préparateurs étaient dans la salle depuis 8h30 ! Cela suppose toute la logistique matinale pour gérer le baby-sitting des enfants et dans la salle, préparer le café et toutes les autres questions logistiques. Après un temps d’accueil et la prière, les couples ont réfléchi sur les 4 piliers du mariage, par groupe de 3 couples, accompagnés pour chaque pilier par un couple préparateur. Pendant ce temps, un autre couple faisait le time-keeper !

Vers 10h30, nous nous sommes dirigés vers l’église de Plaisance-du-Touch où nous avons célébré la messe du III dimanche de l’Avent, le Gaudete ! Cette messe était préparée avec les scouts (SGDF) du groupe saint Barthelemy qui apportaient à l’occasion la Lumière de Bethléem ! Un très beau moment de joie avec un groupe d’enfants du KT qui se préparent à la première communion. A la sortie de la messe, pendant que les fidèles prenaient un pot d’amitié sur le parvis de l’église, les fiancés et leurs accompagnateurs ont rejoint l’Oustal pour un temps d’apéro, puis le repas convivial. Le temps presse !

Après le déjeuner, Marie Binet, sexologue, thérapeute de couple et conseillère conjugale est venue parler aux fiancés et couples préparateurs de la bonté de la sexualité, parce qu’elle a été voulue par Dieu lui-même. L’auditoire était suspendu sur les lèvres de Marie pendant son enseignement ! Les fiancés se sont ensuite retrouvés en couple pour répondre à certaines questions.

Le temps passé très vite ! Emmanuel et Myriam ont abordé la question de la déclaration d’intention et projet de vie avec les fiancés. Le père Joseph a ensuite fait un enseignement sur quelques fondements bibliques du sacrement du mariage. Anne et Jean-Ellie ont abordé la question du rite du mariage. Caroline et Damien ont abordé la question des moyens mis en service par l’Eglise pour continuer à prendre soin des couples et des familles. Nous avons conclu la journée par une relecture personnelle de la journée par chaque couple à l’aide d’un questionnaire, puis par un temps de prière !

Bref, une très belle journée caractérisée par la joie et le sérieux. Nous rendons grâce pour ces fiancés et les portons tous dans la prière afin qu’ils gardent ouverts leurs cœurs l’un à l’autre, et au Seigneur qui est la Source de l’Amour !

Une journée avec les fiancés !2023-12-18T15:07:00+01:00
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