À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Homélie du Père Joseph du XVI° Dimanche du Temps Ordinaire, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

Il arrive, bien sûr que Dieu nous rende visite, très souventsans nous en rendre compte. Dieu nous visite le plus souvent mais nous refusons d’accueillir parce que nos cœurs sont barricadés ou alors parce que nous avons à le reconnaitre.  C’est l’histoire de cette famille qui, au cours de la prière familiale, reçoit de Jésus la promesse de la visiter. La date et l’heure sont bien fixés. Arrivé le jour, tout le monde dans la famille s’est bien endimanché. Grand ménage dans la maison, pas une seule petite poussière sur les meubles. Grand service de table et grande cuisine. L’arrivée de Jésus était prévue vers 18h30, l’heure habituelle de l’apéro. Vers 18h20 quelqu’un sonne à l’entrée. Tout le monde se précipite, s’attendant à accueillir Jésus les bras ouverts. Mais, déception ! C’était un clochard et médiant qui venait demander un peu de pain.   Ce dérangement du SDF risquait de gêner le visiteur de marqueJésus que toute la famille attendait. On lui file vite fait 5 euros le suppliant de déguerpir sans tarder. Le clochard s’en allant sans se faire supplier.

La famille a attendu jusque tard dans  la nuit. Finalement,déçue et résignée, la famille est obligé de diner, pour faire la prière familiale ensuite.  Au cours de la prière, la maîtresse de maison s’adresse à Jésus, lui confessant la déception de toute la famille pour cette visite promise mais pas honorée. Jésus leur explique sereinement qu’il honore toujours ses promesseset rappelle à la maîtresse combien lui-même avait été d’avoir été refoulé quand il a sonné à 18h20.  « Mais non, c’était un clochard qui a sonné et nous lui avons simplement dit de passer un autre jour ! Et Jésus leur dit : oui, j’étais ce clochard que nous avait refusé d’accueillir ! ». Dans le diocèse de Bukavu, nous avons eu la chance d’avoir un archevêque qui a marqué par sa simplicité. Il était rarement en clergyman et s’habillait sans beaucoup d’attention. Très souvent, on l’a traité de sentinelle de nuit à cause de son habillement et son apparence extérieur. Il avait l’habitude d’aller rendre visite aux communautés des prêtres et des religieuses le soir, à des heureux improbables, mais se faisait refouler par les agents de sécurité ou les cuisiniers à cause de son habillement. Ce Serviteur de Dieu, Mgr Christophe Muzihirwa a été assassiné par les Rwandais en octobre 1996 et son procès en béatification est en cours !

Très souvent, Dieu nous rend souvent visite mais nous refusons de l’accueillir, parce que nous avons du mal à le reconnaitre surtout en période d’épreuve. Dans la première lecture, Abraham nous invite à ne pas laisser nos épreuves barricader notre cœur à la rencontre avec le Seigneur. Dieu avait promis une descendance nombreuse à Abraham, mais dix longues années sont passées, et toujours aucun enfant.  Abraham avait vécu beaucoup de choses avec Sarah son épouse, mais le fils promis n’était toujours pas arrivé. Alors, Abraham est assis, résigné, à l’ombre du chêne de Mambré.

Le message principal de la liturgie de la Parole de ce dimanche est de nous rappeler l’importance de l’hospitalité. Être chrétien, c’est réaliser chaque jour que Dieu est présent dans notre vie, qu’il nous rend visite à travers les hommes et les femmes que nous côtoyons dans notre vie, surtout les personnes les plus délaissées et méprisées. Le Seigneur nous demande ainsi de prendre soin les uns des autres, en nous accueillant mutuellement. Nous sommes capablesd’accueillir le Christ dans notre maison, nos familles, comme Abraham qui accueille avec joie ces trois personnages, comme nous pouvons le lire dans la première lecture : « Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre. Il dit : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre.  Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! »

Ces trois personnages sont la préfiguration de la Trinitésainte qui renouvelle à Abraham la promesse d’avoir un enfant avec Sara. Quand on ouvre son cœur et sa maison aux autres, en particulier aux étrangers et aux pauvres, on accueille le Seigneur : « Jétais un étranger, vous m’avez accueilli… Chaque fois que vous l’avez fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! » nous dit le Seigneur. Si nous sommes accueillants et si nous vivons l’hospitalitéenvers nos frères et sœurs, nous accueillons le Christ comme Marie et Marthe de Béthanie. Accueillir Dieu, ouvrir son cœur et sa maison à Jésus permet à nos vies de devenir fécondes. C’est ce qui arrive à Abraham et Sara ! Cette rencontre au Chêne de Mambré ouvre une nouvelle étape dans la vie d’Abraham et Sarah.

C’est la même chose qui se passe à Béthanie ? On peut s’imaginer la scène. Nous sommes en fin d’après-midi, après une journée caniculaire comme celle que nous vivons depuis quelques jours. Jésus a beaucoup marché pour rejoindre ce village. Nous ignorons depuis combien de temps ils se connaissent, mais nous savons que Jésus est très ami avec Marthe et Marie qui ont presque le même âge que lui. Béthanie, la maison de Marthe et Marie est une sorte d’endroit où Jésus « devient vraiment un homme normal » : loin des foules, des apôtres et des disciples, Jésus retrouve des amis personnels dans cette famille.

La maison de Marthe et Marie me fait penser parfois à ces familles où un prêtre peut aller, invité ou pas, quel que soit l’heure, pour se poser, en short, en polo, bermuda, en chemise hawaï, prendre un café, une bière ou un verre de vin, manger sans chichi, rire, pleurer ou craquer sans avoir honte d’être un homme normal, discuter de tout et de rien, sans être interrogé sur la dernière polémique théologico-pastorale ou le dernier scandal dans l’Eglise…Bref, toutes ces maisons où le prêtre peut prendre un petit bol d’air frais, amical et fraternel sans prise de tête. A Béthanie, Jésus oublie la tension et les intrigues de Jérusalem. Il peut parler librement, se sent vraiment accueilli, met de côté ses fonctions de rabbi, oubliant les accusations de Jérusalem pour, pendant une soirée, retrouver le plaisir simple et profond de l’amitié et de la complicité.

Jésus voudrait que nous ayons ce même type de relation simple avec lui. Il veut que nous l’invitions, que nous préparions chaque jour notre maison pour l’accueillir, s’asseoir avec lui, avec simplicité, rire et plaisanter avec lui. Dans cet extrait qui nous parle d’hospitalité amicale et simple à Bethanie, Jésus nous apprend à ne pas compliquer nos relations avec lui et avec les autres. Alors que Jésus veut de la simplicité et de la vérité, pour certains chrétiens que nous sommes, j’ai parfois l’impression que nous aimons que tout soit compliqué avec Dieu et avec les autres. C’est comme si, pour nous, plus c’est compliqué dans les relation, mieux c’est ! On se complique la vie  dans nos relations avec notrepropre famille, les proches, les voisins, les membres de la communauté…. On dirait même que les relations difficiles et compliquées constituent un boosteur de vie pour certaines personnes. Cela fait fuir Jésus. Essayons de retrouver la profondeur simple et vraie de la foi, la simplicité dans nos liturgies, nos prières, dans notre relation avec Dieu et avec les autres, comme nous le contemplons à travers cette amitié entre Jésus et les sœurs de Lazare.

Ecoute et action, contemplation et activité est un autre enseignement de cette rencontre de Béthanie. Marie écoute le Seigneur, assise à ses pieds, comme faisaient tous les disciples en présence d’un rabbin. Marthe elle, se charge de la logistique : comment mieux accueillir Jésus. Marthe et Marie représente deux dimensions de la vie intérieure que nous avons tendance à opposer, alors qu’elles doivent aller de pair et se complètent et s’enrichissent mutuellement ! C’est la prière et l’action. La prière nous envoie forcement à agir et notre action, pour être vraiment féconde, trouve sa source et sa motivation première dans la prière.  Rappelons-nous que la devise bénédictine donnée par saint Benoit lui-même dans sa Règne est « Ora et labora » (prière et travail). Dans un monastère ou abbaye, la vie est rythmée par la prière et le travail.

Marie, dans cet évangile, représente la nécessité d’écouter la Parole de Dieu, la garder dans notre cœur, s’en abreuver. Chaque chrétien doit dire chaque jour « parle Seigneur, ton serviteur, ta servante t’écoute » L’origine de chaque vie de foi, le cœur de toute expérience religieuse est et reste la rencontre intime et mystérieuse avec la Parole de Dieu.  Dans nos vies tellement mouvementées, stressantes et remplies, retrouvons le goût de la prière et du silence comme source de sérénité et de joie !

Marthe réaliste la béatitude de l’accueil, de l’hospitalité, d’un amour qui se fait concret. Elle sait que l’écoute de la Parole de Dieu est importante, mais elle sait aussi que si la prière ne change pas concrètement notre vie, celle-ci reste stérile et inféconde. Par son action, Marthe nourrit le Christ que sa sœur Marie adore. Une prière réellement authentique débouche forcement sur le service des frères. Si notre charité, notre activité, notre apostolat, notre mission ne trouvent pas leur source et leur accomplissement dans la prière, ils deviennent stériles et asséchants. Jésus ne demande pas à Marthe d’arrêter de faire la cuisine : il lui demande de ne pas s’agiter et d’arrêter de râler, de récriminer et de fonder son action dans l’écoute. A travers ces deux visages de Marthe et Marie, Jésus nous apprend comment doit être conduite notre vie de foi. Puisse l’exemple d’Abraham, Marthe et Marie inspirer nos rencontres d’été où nous avons la chance d’accueillir ou de rendre visite aux familles et aux amis, afin que nos rencontres emplies de joie et de simplicité renforcent en profondeurs nos relations amicales et familiales. Amen

 

Homélie du Père Joseph du XVI° Dimanche du Temps Ordinaire, année C (2022)2022-07-17T11:31:35+02:00

Homélie du Père Joseph du XIII° Dimanche du Temps Ordinaire, année C (2022)

« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »

Ces paroles sont choquantes !  Et puisqu’elles s’adressent à Jésus, nous pouvons dire qu’il s’agit bien d’une prière, parce que chaque fois qu’on s’adresse à Dieu, c’est cela la prière. Elle peut être une action de grâce, une louange, une intercession ou alors une demande, de pardon ou d’une faveur.  Dans cet évangile, les paroles de cette prière sortent de la bouche et du cœur du plus jeune et du plus mystique des apôtres, celui qui est appelé le « disciple bien-aimé », Jean, celui qui, pendant la dernière cène avait posé sa tête sur le cœur du Seigneur. Comment de telles paroles peuvent-elles sortir de la bouche d’un disciple ? Encore, si c’était Judas qui les avait prononcées, on comprendrait ! Mais dans l’évangile, il ne s’agit pas de Judas, mais du plus mystique des apôtres !

En lisant l’évangile lors de la préparation cette homélie, j’avoue avoir été choqué par le décalage entre l’imageque nous avons de l’apôtre Jean et cette sorte de haine, de violence et de rancœur qui sortent de son cœur, en passant par sa bouche. Jean me fait penser Paloma, la fille de ma secrétaire de l’ancienne paroisse : petite fille trop belle, avec vraie tête d’ange !  Mais elle était capable de faire volontairement de grosse bêtise à l’école et la maîtresse pouvait punir quelqu’un d’autre parce que c’était inconcevable que Paloma fasse cette bêtise ! Mais la mère me disait :  père Joseph, méfie-toi de cette tête d’ange parce que parfois Paloma peut réagir comme le diable !  Nous côtoyons parfois certaines ces personnes dans nos familles, en communautés, nos mouvements, au travail : vous les voyez avec une tête d’ange…et vous vous dites que cet homme, cette femme, cet enfant n’est pas capable de faire du mal. Pourtant, vous découvrez qu’il, qu’elle est capable de faire des sales coups, des horreurs, des méchancetés aux autres au point que nous avons du mal à accepter si l’on n’en est pas un témoin direct.

Vous et moi, nous sommes tous capables de haine ou violence comme Jean et Jacques, deux disciples qui ont pourtant marché avec Jésus, partageant ses joies, écoutant ses enseignements sur le pardon et la miséricorde, l’amour des ennemis, goûtant la douceur et la tendresse qui sortait de ses gestes et paroles. Comme eux, nous avons vécu et vivons de belles choses, de profondes expériences chrétiennes à la suite de Jésus, et pourtant, nous ne sommes pas vaccinés contre le mal, la violence, la rancœur et la haine.

L’un des enseignements de ce dimanche qui nous fait entrer dans la période estivale et les vacances est de nous rappeler que la vengeance est toujours diabolique. La haine, la violence est un venin présent en chacun de nous, à petite ou forte dose, qui nous ronge de manière insidieuse et qui peut détruire notre âme. Nous pouvons toujours trouver des excuses et des justifications à notre vengeance, rancœur, haine de l’autre, en particulier celui qui nous a fait du mal, celui que nous qualifions d’ennemi….Un pervers mécanisme de raisonnement pourra toujours justifier n’importe quel crime ! Combien j’entends des explications psychologiques excusant le pédophile de son crime parce qu’abusé dans son enfance lui aussi ou un parent violent qui justifie sa violence par la fait d’avoir eu des parents violents….

Un homicide pourra toujours dire : « Je l’ai tué parce que c’est lui qui m’a provoqué ».  Pensez aux conflits dans le monde. On a toujours une bonne raison pour bombarder le voisin, le russe et l’Ukrainien, Israélien ou Palestinien, Américain ou Afgan, le sud et nord-coréen, le Rwandais et Congolais, le Wallon et le Flamand… Tutsi et le Hutu trouveront toujours une bonne raison pour se haïr…. Vous pouvez poursuivre la liste et chacun peut trouver dans sa propre vie, parmi ses voisins, dans sa famille, parmi ses collègues comment nous essayons justifier et excuser nos haines et à nos bêtises. Nous en faisons l’expérience dans le sacrement de réconciliation ! Combien de fois nous allons confesser un péché tout en nous trouvant des excuses, en essayant de trouver des circonstances atténuantes pour expliquer comment nous en sommes arrivés à commettre ce péché : « Je ne lui adresse plus la parole parce qu’il a été très méchant avec moi.  J’ai trompé mon mari, mon épouse parce qu’il ne me rouche plus ou n’accepte plus que je la ou le touche.   Je l’ai blessé pour qu’il sente aussi combien ça fait mal quand il blesse les autres… »

C’est ce type de raisonnement de vengeance qui anime le cœur de Jacques et Jean, et c’est cela que le Seigneur condamne. Parce que les Samaritains refusent de les accueillir, Jacques et Jean suivent la logique de l’œil pour œil et dent pour dent.  L’Evangile nous dit que Jésus les interpella vivement… et se dirigea vers un autre village. En réagissant ainsi, Jésus, qui est juif, prend la défense des Samaritains, qui étaient historiquement les ennemis des juifs. Dieu défend ceux qui ne pensent pas comme lui et nous invite à abandonner la logique qui dit que les ennemis doivent se combattre et s’éliminer mutuellement, pour que le plus fort puisse gagner toujours.

En devenant chrétien par le baptême, c’est cette logique nous devons apprendre à ces enfants qui sont baptisés aujourd’hui. Jésus veut éliminer le concept même d’ennemi. Il cherche un autre village, il fuit la violence, prend une autre route, une autre voie, qui nous empêche de sombrer dans le cercle vicieux et l’engrenage de la vengeance et la rancœur, pour mettre la paix dans les cœurs.  Mon accompagnateur spirituel me disait un jour «, Joseph, nous ne sommes pas responsables des blessures que nous subissons, celles qui nous sont infligées, mais nous sommes responsables de ce que nous décidons d’en faire : la vengeance, la rancœur, ou alors le pardon et la paix ». Jésus a choisi la voie de la paix et c’est cela que nous sommes appelés à choisir si nous voulons résolument le suivre jusqu’au bout.

Et c’est cela le deuxième enseignement de cet évangile ! Suivre Jésus jusqu’au bout n’est pas facile. Jésus lui-même l’atteste et nous le voyons dans la deuxième partie de l’évangile : « En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. ». Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. ».

Ces paroles sont dures pour nous aujourd’hui. Mais elles l’étaient aussi pour les apôtres. Avec la métaphore des renards et des oiseaux, Jésus parle de sa personne et de sa mission menacée par le pouvoir politique et religieux. Il est toujours sur la route qui le conduit vers Jérusalem, lieu du refus, de la condamnation et de la mort. Devenir chrétien, suivre Jésus sur ce chemin, c’est accepter le refus, comprendre qu’on ne peut être aimé par tout le monde. Tranquillité et la facilité ne font pas partie du chemin de Jésus. Un disciple du Christ ne sera jamais tranquille !

La foi chrétienne n’est quelque chose de toujours confortable, de toujours joyeux et idyllique… Très souvent nous sommes éprouvés parce que nous sommes disciples du Christ. Jésus nous dit que celui qui veut marcher à sa suite doit d’abord prendre sa propre croix.  L’expérience de la foi nous ouvre toujours de nouveaux horizons, de nouvelles routes, nous fait voir que nous avons encore des conversions à vivre. Malheureusement, nous choisissons souvent ce qui nous convient dans la foi, ce qui est plus facile, plus light, sans contrainte, ni devoir, ni obligation, ni sacrifice…éléments font pourtant partie intégrante de la foi, parce qu’ils font partie intégrante de la vie quotidienne, et c’est chaque jour qu’il faut suivre Jésus, dans un oui, une liberté toujours généreuse et renouvelée.

Si tout ceci vaut pour ceux qui consacrent leur vie au Seigneur dans la vie sacerdotale et religieuse, ça vaut tout autant pour chaque baptisé : Suivre Jésus, c’est abandonner notre manière purement humaine de regarder le monde et les autres, schèmes de pensée, afin de voir le monde et les événements avec le cœur de Dieu…et qui rend les hommes et les femmes plus fraternels, plus pacifiés, apaisés et guéris de toute haine et de toute violence. Puisse Jésus nous guérir de nos rancœurs et nous donner un cœur plein d’amour pour lui- même et pour ceux que nous côtoyons chaque jour. Amen.

Homélie du Père Joseph du XIII° Dimanche du Temps Ordinaire, année C (2022)2022-06-27T18:29:19+02:00

Edito : Duc in altum ! Avance au large !

Edito : Duc in altum ! Avance au large !

C’est la fin de l’année pastorale et le temps des réunions de bilan et relecture pour voir comment le Seigneur a été et est à l’œuvre dans notre vie personnelle, nos mouvements, groupes, services, équipes et dans notre vie paroissiale. Quand Jésus envoie les disciples, il leur garantit aussi sa présence : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ! » C’est cette promesse du Christ qui, lors des relectures, de prendre conscience que même ce qui nous semblent être des échecs, Jésus était là et nous invite à en tirer des leçons pour l’avenir. Alors, nous rendons grâce au Seigneur pour ce qu’il nous permet de vivre.

La fin d’année est aussi la célébration de fin de mission ! Rendons grâce pour toutes ces personnes qui terminent une mission. Pensons aux responsables scouts Touti et Touca, en catéchisme, aumônerie, la préparation aux sacrements… Merci du fond du cœur pour tout ce que vous avez donné. La moisson est abondante, mais les ouvriers sont nombreux ! La communauté a besoin de vous ! Son dynamisme missionnaire dépend de ce que vous pouvez encore lui donner. L’enjeu est de discerner où le Seigneur vous attend et vous appelle à servir. Merci pour votre générosité.

La fin d’année renvoie déjà à la rentrée de septembre. Après la trêve estivale et le repos bien mérité, il nous faudra nous remettre à l’ouvrage. Parmi les nouveautés de la rentrée, il y aura l’absence de l’abbé Christopher qui est reparti dans sa Guadeloupe natale ! Nous rendons grâce pour ce qu’il a donné en deux ans parmi nous. Merci à ceux et celles qui ont voulu prendre la responsabilité des groupes qu’il a accompagnés. L’autre nouveauté, ce sera l’arrivée des trois religieuses au presbytère de Saint Simon. Un grand merci à tous ceux qui se sont investis dans les travaux, l’équipement du presbytère, l’aménagement du jardin du presbytère pour mieux accueillir ces religieuses dont la venue est une grâce pour notre ensemble paroissial. A la rentrée, elles auront besoin de nous pour s’installer et je sais que je peux compter sur vous.

Deux derniers projets seront lancés à la rentrée ! Une Equipe Tandem pour accompagner les jeunes couples qui ont moins de 5 ans de vie commune, pour partager sur la vie de couple. Merci à Claire et Rémi Dupont qui ont accepté d’accompagner ce projet. L’autre grand projet de la rentrée, c’est le lancement du Parcours Alpha Classic. Merci au noyau qui prépare le lancement depuis plusieurs mois. Le principe, c’est un topo, un repas et un partage en 10 soirées et un weekend. Merci de prier pour ce projet, en lien avec les sœurs de Boulaur, les Carmélites de Muret et les Clarisses de Toulouse qui prient pour que ce parcours porte beaucoup de fruit. Parlez-en autour de vous, invitez vos amis et proches à participer avec vous à cette aventure qui booste notre vie, quel que soit où nous en sommes dans la vie de foi.

Dans l’élan du Synode dont nous venons de terminer la phase diocésaine, notre archevêque, Mgr Guy de Kerimel convoque une Assemblée Diocésaine qui se déroulera le 15 et 16 octobre à Pibrac. Certains parmi vous seront invités personnellement à y participer. Merci de prier pour cet événement qui sera un lieu d’écoute et d’échange permettant ensuite à notre nouvel archevêque de bâtir une vision pastorale pour notre diocèse.

L’été et le temps des vacances permettent de se retrouver autrement, simplement, dans la convivialité… en dehors des réunions. J’ai envie et besoin de vous rencontrer si vous êtes par-là et si vous le voulez bien, pour faire connaissance avec vos familles, partager un repas, un café….  N’hésitez pas à m’appeler, à m’inviter, à passer au presbytère ! Bonnes vacances ! Bel été et que Dieu vous garde !

Bienvenue au Père Rodrigue Bisimwa

Les vacances d’été sont l’occasion de voir de nouveau visages ! Le père Rodrigue vient pour le service pastoral d’été sur notre ensemble paroissial. Il sera là du 12 juillet à fin août. Originaire de la RDC, le père Rodrigue est prêtre du diocèse de Bukavu. Ce sera sa toute première expérience ecclésiale en France. Je vous demande déjà d’être indulgents.  Ce jeune prêtre (deux ans d’ordination) apportera de la fraicheur à nos paroisses et à ceux qui oseront la belle aventure de la rencontre personnelle. Il célébrera les messes, les baptêmes, mariages, funérailles….! Je remercie les équipes et toute notre communauté pour l’accueil chaleureux que vous allez lui réservez.  Ne pouvant pas conduire en France, il aura parfois besoin d’être conduit d’une église à l’autre pour les célébrations, et aura parfois besoin de vous pour cela. Je vous en remercie. Je compte sur vous pour l’inviter chez vous afin de mieux le connaître et découvrir ce que vivent les gens au Congo.  Le père Rodrigue résidera au presbytère de Tournefeuille pendant son séjour parmi nous. D’ores et déjà, nous lui souhaitons la bienvenue.

 

 

 

 

Edito : Duc in altum ! Avance au large !2022-07-01T08:33:24+02:00

Homélie du Père Joseph du Saint Sacrement, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

« J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »  S’adressant ainsi à la communauté de Corinthe, saint Paul rappelle ce qui, à notre époque, a pris une connotation tellement négative à cause de certaines dérives, et qui s’appelle, la tradition.  Ce n’est pas un compliment quand on traite un prêtre de « tradi », ou « traditionnaliste ». C’est presque une injure dans certains milieux, et un grand compliment d’autres milieux. Tout dépend de sa sensibilité. Pourtant, il y a des traditions familiales, des choses qui se transmettent de générations en générations ! Quand j’étais petit et que nous allions en vacances chez les grands parents, ils nous apprenaient, et nous devions apprendre par coeur l’arbre généalogique de la famille, certains événements familiaux transmis oralement, et parfois matériellement. Le but était de nous faire comprendre d’où venait notre famille, quelle était l’histoire de notre clan, de notre tribu, quel rôle avaient joué tel et tel ancêtre dans l’histoire familiale… Pour cela, il fallait dire la vérité, ne rien inventer, mais répéter. La préoccupation principale des parents et grands-parents était de transmettre fidèlement la tradition pour ne pas oublier nos racines.

Dans la vie ecclésiale, on parle de Tradition, c’est-à-dire, le contenu de notre foi tel qu’il a été transmis fidèlement depuis la naissance de l’Eglise.  Il s’agit des trésors qui font que nous sommes là aujourd’hui, des trésors que nous avons reçus depuis plus de 2000 ans et que nous sommes chargés de transmettre. Parmi ces trésors, il y a celui de l’eucharistie. Certes, les messes célébrées aux premiers siècles, avec des grandes miches de pain, de vraies carafes de vin, dans les maisons privées, avec de très petites assemblées ou dans les catacombes étaientt différentes des messes célébrées dans les basiliques majeures comme Saint Pierre de Rome ou Saint Jean de Latran à Rome. Les messes vécues à Bukavu pendant les vacances, avec beaucoup de chants et de danses, dans une culture différente ne sont pas les mêmes que celle que je célèbre ici, à Tournefeuille ou Lardenne, dans une culture différente !

Pourtant, dans toutes ces messes, quelles que soient la culture et l’époque, il y a une structure commune avec les différentes parties : accueil, liturgie de la parole, liturgie eucharistique et envoi. Dans toutes ces messes, il y a la même matière, le pain de blé non fermenté, du vin de raisin, avec les mêmes gestes et les mêmes paroles que même le pape ne peut pas inventer, sans prendre le risque d’altérer ou de rendre la messe invalide. Cette structure, la matière, les paroles et les gestes sont ce qui constitue la tradition eucharistie qui nous vient de Jésus lui-même et inventé par personne.  Quand le prêtre et l’assemblée respectent cette tradition, dans la matière, les paroles et la forme, dans leur substance, le pain et le vin deviennent réellement mais mystérieusement le corps et le sang du Christ, le même Jésus que la Vierge Marie avait conçu et mis au monde. C’est ce que nous appelons le Saint Sacrement.

Pour reconnaitre le Christ présent dans le pain et le vin consacrés, nous n’avons pas besoin des nos 5 sens physiques qui ne peuvent se limiter qu’à la matière et à la forme. Nous avons plutôt besoin des oreilles de l’âme, c’est-à-dire, de la foi pour le reconnaitre. Ce n’est pas nous, notre foi ou absence de foi qui faisons que le pain et le vin consacrés deviennent corps et sang du Christ. Ils le sont réellement quand la messe est célébrée par le prêtre, indépendamment de nous.  Recevoir l’eucharistie sans y croire est sacrilège ! Cependant, celui qui les reçoit avec foi reçoit l’immortalité, car Jésus dit que « ma chair est la vraie nourriture, mon sang la vraie boisson et celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui et je le ressusciterai au dernier jour ».

Saint Paul, l’apôtre de seconde zone, lui qui n’a pas connu ni vécu avec Jésus, tient cependant à rassurer ses paroissiens de Corinthe. Il leur raconte l’essentiel qui atteste de l’authenticité de sa prédication, affirmant qu’il l’a lui-même reçu. Ce qu’il raconte, c’est la Dernière Cène, le dernier repas du Christ avec ses disciples, qui devient la première eucharistie, la première messe que Jésus nous demande de revivre : « Faites cela en mémoire de moi » Cela veut dire, si vous voulez que je sois là, refaites sans cesse cela, n’arrêtes pas de célébrer la messe ! Et depuis lors, de génération en génération, nous faisons cela en mémoire du Christ, fermes dans la foi que Jésus est mystérieusement mais réellement présent chaque fois que nous célébrons la messe. Dans chaque eucharistie, Jésus est là, présent et se donne à nous.

Cette année, le récit d’évangile qui nous est donné pour la fête du Saint sacrement est la multiplication des pains et des poissions raconté par saint Luc. Ce miracle laisse entrevoir en filigrane la célébration eucharistique probablement telle qu’elle était célébrée au sein de sa propre communauté à laquelle appartenait saint Luc. Jésus accomplit un miracle en utilisant le pain, comme lors de la dernière Cène. Le poisson, pour la première communauté ecclésiale était le signe de reconnaissance des premiers chrétiens persécutés.  Saint Luc nous rappelle dans ce récit que le plus grand des miracles n’est pas tant d’avoir donné à manger à toute cette foule rassemblée. Le plus grand miracle s’accomplit aujourd’hui, pour nos âmes, par cette présence de Jésus qui se donne toujours à nous dans le pain et le vin consacrés. Jésus vient combler cette faim et soif profondes de nos âmes en se donnant à nous, mais dans le but de nous apprendre à devenir, à notre tour, pain rompu et donné pour les autres.

En fin de compte, le message principal de la fête du Corpus Domini est celui-ci : pendant célébration de la messe, même quand elle nous semble bâclée, torturée… Jésus est là présent, il prend le risque de se donner en se faisant pain rompu. Si tel est le cas, si nous en prenons conscience, si nous l’absorbons dans la foi, alors, aucun prétexte, aucune excuse, ne devrait nous empêcher d’y aller. Même quand les messes paraissent ennuyeuses, les homélies longues et pas intéressantes, même quand les chants ne sont ni beaux ni dynamiques… Jésus est là. Rappelons-nous que Jésus veut se donner à travers tout ce que nous mettons en œuvre pendant la messe.  Notre mission est de mettre le paquet afin que nos messes soient belles, attirantes, pleines, solaires, fortes, priantes, recueilliesparce que l’eucharistie est la source et le sommet de notre foi. Je me dis même que nous devrions mettre le paquet sur la préparation de la messe, en célébrer moins mais très belles, priantes, dynamisantes au lieu d’en multiplier avec moins de moyens parce que chacun veut sa messe, dans sa paroisse, à l’horaire qui lui convient.

Cette prise de conscience devrait partir d’abord du prêtre sans lequel il n’est pas possible de célébrer l’eucharistie. Il est l’instrument, le pont dont se sert Jésus pour se donner aux autres membres de son corps que sont tous les fidèles assemblés pour célébrer avec lui.  Je vous invite à prier pour les prêtres afin qu’il ne célèbre jamais la messe avec routine ni habitude, mais comme l’accueil de ce miracle de l’Amour infini toujours nouveau qui se donne au cours de la messe. Je vous invite à prier aussi pour tous ces enfants qui, depuis l’Ascension ont fait leur première communion dans nos communautés et dans l’Eglise. Puisse Jésus présent dans le pain et le vin consacrés soutenir à jamais nos esprits et nos corps et nous donne la guérison. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du Saint Sacrement, année C (2022)2022-06-27T18:27:01+02:00

Homélie du Père Joseph de la Pentecôte, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs,

Ce weekend conclut le temps pascal, avec la solennité de la fête de la Pentecôte. Ce soir et demain à Plaisance, une trentaine des jeunes vont célébrer leur profession de foi, et dans les autres paroisses, nous clôturons la série de 63 première communion des enfants du primaire, et dans l’après-midi, une vingtaine d’adultes de notre ensemble paroissial vont recevoir le sacrement de confirmation. De bonnes nouvelles, signe de la présence agissante du Saint Esprit dans les cœurs. S’il est difficile pour nous les adultes d’en témoigner au quotidien, ceci est beaucoup plus difficile pour des jeunes et les enfants qui ont, comme nous, besoin de la force et du souffle du saint Esprit pour professer la foi.   C’est le Saint Esprit, reçu à notre baptême, et en plénitude à la confirmation qui nous fait de nous des disciples-missionnaires qui témoignent des merveilles du Ressuscité dans nos vies

Il est malheureusement très dommage que solennité de la Pentecôte soit méconnue et n’aie pas encore, dans les habitudes de beaucoup chrétiens, la même importance que les fêtes de Noël, des Rameaux, de Pâques ou de la Toussaint. Cela témoigne du retard que nous avons eus, dans l’Eglise Catholique et que nous avons encore aujourd’hui dans une certaine mesure, pour redécouvrir la place du Saint Esprit au cœur de Sainte Trinité, dans la vie de l’humanité avant même la création du monde, sa place dans la vie de chaque baptisé et celle de l’Eglise. Nous pouvons rendre grâce pour le mouvement pentecôtiste qui, depuis les années 50 du siècle dernier, ont mis l’accent sur la place et l’action du Saint Esprit. Plus particulièrement dans l’Eglise  Catholique, nous pouvons rendre grâce pour le  renouveau charismatique et toutes ces communautés nouvelles fondent leur  mission sur les charismes données par le Saint Esprit.  Pour signifier la place et l’importance du saint Esprit dans la communion de la Trinité sainte, ne disons-nous pas dans le Credo de Nicée-Constantinople que le Saint Esprit « procède du Père et du Fils et avec le Père et avec le Fils il reçoit même adoration et même gloire ».

Les chrétiens sont appelés à célébrer dans la joie la Pentecôte. Contrairement à ce qui est couramment affirmé, Yves Congar, un théologien Français, rappelle que l’Eglise n’est pas née le jour de la Pentecôte. A la Pentecôte, l’Eglise « vient à la lumière », elle sort de sa cachette et devient « plus lumineuse pour elle-même et pour toute l’humanité ». L’Eglise existait déjà avec les disciples autour de Jésus. Cependant, après la mort du Christ, cette Eglise va se cacher et se barricader dans une maison à cause de la peur.  Chaque fois que l’on se sent en danger, on se cache, on reste entre-soi dans un réflexe identitaire. C’est tout le contraire du mouvement de la Pentecôte qui pousse vers la sortie, aller vers les autres. Cela veut dire que chaque membre de l’Eglise, quand il se laisse touché par le saint Esprit, sort de la cachette pour montrer la Lumière du Christ au monde, pour rayonner de la présence du Saint Esprit qui demeure en nous.

Pendant tout le temps pascal, saint Jean nous a plusieurs fois parlé dans son évangile de l’unité et de la communion trinitaire. Dans sa prière sacerdotale, Jésus exprime explicitement son désir de nous voir entrer dans cette unité-communion trinaire : « Qu’ils soient tous un, comme toi en moi et moi en toi, qu’ils soient un en nous afin que le monde croie que tu m’as envoyé ! » Chaque baptisé a comme vocation d’entrer dans la communion trinitaire. Cela est rendu possible par le Saint Esprit. En Dieu (Père, Fils et saint Esprit) il y a un dynamisme éternel d’amour intrinsèque entre les Trois Personnes divines. Le Père aime le Fils, ce dernier aime le Père et tout cela dans la communion du Saint Esprit. Cet Amour que le Premier donne et que le Second reçoit et échange, c’est le Saint Esprit, qui est aussi une Personne en tant que telle, comme lien entre le Père et le Fils. Le Saint Esprit est l’Amour qui lie le Père au Fils de manière qu’Ils soient Un. Ce qui est plus merveilleux dans la foi chrétienne, c’est ce que cet Amour-Don-communion trinitaire est aussi un don « ab extra » : il est communiqué à nous aussi par le Père et le Fils pour que nous vivions dans la communion trinitaire et que nous vivions dans cette même unité-communion avec la Trinité sainte et avec nos frères et sœurs en humanité. Seul le Saint Esprit nous permet, dans l’Eglise Universelle et dans chaque petite cellule d’Eglise (famille, groupe, service, mouvement, petite communauté locale, paroissiale, doyenné, diocèse..) de construire chaque jour cette unité et cette communion.

Toute la vie de Jésus est marquée par la présence du Saint Esprit.  Il est l’acteur principal de la conception virginale de Marie : L’ange Gabriel dit à Marie « L’Esprit saint descendra sur toi et te couvrira de son ombre » ! Quand le saint Esprit est « descendu » sur Marie, le Verbe de Dieu s’est incarné et est devenu l’un de nous.  Plus tard, c’est ce même Esprit est descendu, sous la forme d’une colombe, sur Jésus lors de son baptême dans le Jourdain. Il l’avait ensuite conduit dans le désert pour y être tenté, l’a accompagné tout au long de son sa mission publique. Avant de mourir en croix, saint Jean nous rappelle que Jésus remit l’Esprit au Père (Jn 19, 30) : « Père, entre tes mains je remets mon Esprit » (Lc 23, 46). C’est ce même Esprit que Jésus Ressuscité souffle sur ses apôtres et qu’il repend sur la première communauté chrétienne embryonnaire pour lui donner élan, force et courage le poussant à sortir témoigner.

Grâce au Saint Esprit les apôtres sortent et témoignent publiquement, au point d’être pris pour des fous ou qu’ils sont remplis de vin doux. …Témoigner de sa foi dans le monde actuel, c’est prendre le risque d’être pris pour un fou. Acceptons-nous d’être des fous du Ressuscité ? Par la grâce du Saint Esprit, tous ces peuples présents à Jérusalem comprennent le massage des apôtres : Jésus est vivant ! Il est ressuscité.

C’est le même Esprit qui nous est donné au baptême, à la confirmation, nous rendant capable de professer notre foi en annonçant Jésus Ressuscité dans chaque situation et en tout lieu, même quand cela nous semble impossible. Par le Saint Esprit, nous recevons la force pour espérer, au-delà des épreuves et de faiblesses, reprendre confiance etcourage pour nous relever après chaque chute. Par ses nombreux dons, le Saint Esprit nous rend capables de dépasser nos appréhensions, nos peurs, nos angoisses, pour entrevoir déjà la victoire dans les occasions de chute et d’échec. Il nous permet de voir Dieu agissant dans nos vies.

En ce mois de juin dont le cœur est la Pentecôte, prions le Saint Esprit pour notre monde qui tant besoin d’espérer. Prions-le pour notre communauté paroissiale en cette fin d’année pastorale, pour nos familles qui vont se rassembler pour les vacances d’été. Prions pour l’Esprit de force pour ceux qui croulent sous les épreuves. Prions l’Esprit d’élan missionnaire sur ceux qui reçoivent des sacrements ou de missions nouvelles. Puisse le Saint Esprit nous aider à être des pierres vivantes de l’Eglise, nous plongeant chaque jour dans la communion et l’amour trinitaire. Amen.

 

Homélie du Père Joseph de la Pentecôte, année C (2022)2022-06-12T19:25:50+02:00

Annoncer les merveilles de Dieu !

Annoncer les merveilles de Dieu !

« Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?  Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? » A la Pentecôte, peu importe si c’était le jour ou la nuit, si c’était un bruit venant du ciel, un vent violent et des langues de feu …. Ce qui est étrange et essentiel à la Pentecôte, c’est le fait que ceux qui parlaient toutes ces langues différentes et se faisaient comprendre de tous….étaient seulement un petit groupe de 11 Galiléens ! Oui, les Galiléens n’étaient pas bien vus par les autres juifs :  considérés comme rebelles, prêts à faire une révolution, même violente contre Rome, des gens qui voulaient tout résoudre par la violence. Bref, la Pentecôte met en scène 11 pécheurs sur lesquels est descendus le Saint Esprit qui les pousse à sortir de la peur de leurs propres trahisons et lâchetés, pour aller vers les autres… Quel est leur message ? Ils proclament à tout le peuple les merveilles de Dieu, comme le souligne saint Luc : « tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu ».  Il serait tellement beau que notre communauté soit semblable à ce petit groupe d’apôtres, se reconnaissant pécheurs mais touchés par le saint Esprit pour « sortir » annoncer à nos contemporains les merveilles que Dieu accomplit encore aujourd’hui dans le monde.

Pendant que l’actualité nous parle en longueur de journée de dépression, d’inflation, de crise alimentaire et climatique, de guerre, en Ukraine, dans le Kivu, le Sahel… de Covid19 ou de la Variole du singe, de baisse de vocations dans l’Eglise, dans les mouvements et les associations, de la fatigue en cette fin d’année pastorale….  c’est dans ce contexte que l’esprit de Pentecôte nous pousse à sortir pour aller annoncer les merveilles de Dieu dans le monde et dans l’Eglise. Il ne s’agit pas de faire des statistiques ni de bilan (nous serions déçus !!!), mais de regarder l’humain, le monde et l’Eglise avec le cœur et les yeux de Dieu.

C’est le sens de tous les articles et témoignages qui nous sont donnés comme cadeaux de la Pentecôte dans ce numéro du Trait d’Union. Nous rendons grâce pour vous tous qui vous donnez pour que notre Eglise soit chaque jour plus missionnaire et plus ouverte au monde, en lui annonçant la joie pascale. Nous rendons grâce pour ces enfants qui sont baptisés actuellement, ceux qui vivent leur première communion, font la profession de foi, ces adultes qui reçoivent  le sacrement de confirmation et/ou de l’eucharistie, ces fiancés qui s’engagent dans le mariage, ceux qui sont ordonnés évêques, comme le Mgr Jean -Marc Micas, nouvel évêque de Tarbes-Lourdes, ceux qui sont  ordonnés prêtres et diacres dans l’Eglise, ceux qui, au quotidien militent pour la paix, la fraternité, la justice, la solidarité, ceux qui nous font grandir humainement et spirituellement… Nous rendons grâce pour l’Esprit de Pentecôte, agissant dans nos vies, dans l’Eglise et dans le monde. Que le Saint Esprit nous donne la joie divine pour annoncer aux autres les merveilles de Dieu.

 

Annoncer les merveilles de Dieu !2022-05-31T20:11:23+02:00

Remerciements de Christopher

Je rends grâce pour ces deux années passées sur l’ensemble paroissial. Cela a été pour moi une expérience très enrichissante. Dans la formation au séminaire, il y a quatre piliers. Formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Chers Paroissiens, je vous remercie d’avoir contribué à ma formation, par vos prières, vos conseils, vos encouragements et à travers les missions que nous avons partagées ensemble. Merci pour votre accueil et votre bienveillance. J’ai apprécié les moments que j’ai passés avec vous. Voici que je retourne en Guadeloupe où je vais être ordonné prêtre le 26 juin 2022. J’espère revenir à l’occasion pour célébrer une messe avec vous. Je vous remercie aussi pour le cadeau que vous m’avez offert pour mon ordination : le calice et la patène qui vont accompagner toute la vie de prêtre. Je penserai à vous en m’en servant pour célébrer. Je me confie à vos prières et je vous porte dans la mienne.

Christopher

Remerciements de Christopher2022-05-31T20:21:06+02:00

Homélie du Père Joseph du VI° Dimanche de Pâques, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs,

A quelques jours de l’Ascension, Jésus nous indiquetrois attitudes nécessaires et urgentes pour manifester sa vie et sa gloire dans notre vie. Ces trois attitudes sont urgentes et nécessaires pour l’Eglise et pour le monde qui ont besoin de renouveau, d’un nouvel élan, d’une conversion en profondeur…Elles nous permettent de retrouver son ADN de vrai disciple du Christ, pour ne plus nous contenter d’avoir notre nom inscrit quelque part dans un registre de baptême ou de confirmation.

La première attitude est celle-ci : « Demeurer en Jésus et Le laisser demeurer en nous ». Jésus s’adresse à nous en disant : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » Jésus nous dit qu’il a besoin de notre amour. Vous rendez-vous compte ? Il ne s’agit pas d’un copain de classe, le voisin ou la voisine de bureau, de la chorale ou d’aumônerie qui tout d’un coup nous avoue ses sentiments amoureux pour nous demander de l’aimer à notre tour ! Il s’agit de Dieu lui-même, Jésus Ressuscité qui frappe à la porte de notre cœur pour nous déclarer son coup de foudre et nous demande de l’aimer à notre tour. Comme vous le savez mieux que moi d’ailleurs, un amour à sens unique, sans réponse positive ne donne aucune joie. Pour être vraiment bénéfique et produire du fruit, l’amour attend une réponse positive.

Cette expérience humaine est transposable au niveau spirituel. Depuis le baptême, et plus encore à la confirmation, Jésus nous dit qu’il nous aime.  Lors de notre confirmation, comme ces adultes qui s’y préparent pour la Pentecôte, ce n’est pas nous qui confirmons quelque chose, mais c’est Jésuslui-même qui confirme ce qu’il nous a déjà donné dans le baptême : sa vie divine, son amour infini. Il attend que chacun de nous lui confirme son amour car c’est dans la rencontre de ces deux amours, celui du Christ avec un A majuscule et le nôtre, avec le petit amour que se réalise notre ADN de disciple du Christ. Pour cela, comme deux amoureux qui se parlent et s’écoutent en essayant de communiquer de lamanière la plus harmonieuse, à travers le verbal et le non verbal, Jésus nous demande de garder sa Parole, de l’habiter, de la fréquenter, de la connaître à fond, de la prier, de la méditer pour être habités par Lui.

La Parole de Dieu est la lampe et la nourriture notre âme, de même que le pain et le vin que nous recevons dans chaque messe. Le disciple de Jésus, n’a pas besoin d’appuyer sa foi sur les apparitions, sur des miracles….mais cette parole deJésus qui nous certifie lui-même qu’il demeure réellementen nous par l’eucharistie : « Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui » nous dit-il et encore « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure». Demeurer en Jésus signifie rester avec Lui, lui donner un bout de mon temps, de ma vie ». N’ayons pas peur d’ouvrir notre cœur à Jésus pour qu’il y demeure et le remplisse de son Amour. Parce que Jésus demeure en vous par son Esprit saint nous n’avons plus besoin de « prouver son existence ». Il nous est simplement demandé de témoigner de lui, sans peur dans notre vie.

La deuxième attitude est : « se Souvenir, se rappeler, ne pas oublier ». Jésus nous dit : « le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »  La maladie d’Alzheimer est une catastrophe pour qui en souffre. Il oublie tout et ne reconnait plus rien, même ses enfants. Jeudi soir, à la réunion des END, un équipier nous disait sa souffrance d’avoir été voir sa maman  en maison de retraite, mais celle-ci ne l’a pas reconnu. A un certain moment, elle a présenté son fils comme étant son papa. De même, l’Alzheimer spirituel est une catastrophe pour la société, pour l’Eglise. Le pape François n’arrête pas de dénoncer cette maladie chez les chrétiens. Ne pas oublier les guerres passées, les calamités, les tragédies vécues dans l’histoire nous aide et nous engage pour ne plus y retomber aujourd’hui et dans l’avenir comme on peut malheureusement le voir avec ce qui se passe entre la Russie et l’Ukraine. On oublie vite les leçons de l’histoire. De même, ne pas oublier et se rappelerdes bienfaits desDieu dans notre histoire personnelle et collective nous aide à garder l’espérance dans les moments difficiles. C’est pour cette raison que nous devrions, personnellement, dans nos groupes, mouvements, services…faire une relecture spirituelle de tout ce que nous avons vécu cette année pour y voir Dieu à l’œuvre et qui nous accompagne. Se souvenir que la main de Dieu nous a accompagné dans le passé nous permet d’entrevoir l’avenir avec espérance car il a promis qu’il ne nous abandonnera jamais.  Jésus ressuscité dit à ses disciples ! « Allez, faites des disciples. Et moi je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ! »

Le Saint Esprit est le Don par excellence. Une des missions du Saint Esprit est de nous rappeler que nous sommes définitivement enfants de Dieu. Saint Paul nous rappelle que le Saint Esprit murmure en nous et nous pousse à appeler Dieu « Abba », c’est-à-dire, « papa ». Le saint Esprit vient à notre aide pour nous souvenir, nous rappeler tout ce que Jésus nous a donné, pour ne pas le laisser endormir en nous. Imaginez un peu ! Un jour, vous avez reçu un très beau cadeau à Noël, à votre anniversaire, à votre baptême, votre mariage… Celui qui vous l’a offert y a mis beaucoup d’amour. Il a interrogé vos amis et proches, pour être sûr que cela vous fasse plaisir. Vous recevez votre cadeau avec des larmes de joie ! Le soir, fatigué de la routine de la fête, vous posez votre cadeau quelque part…! Ensuite vous l’oubliez complétement ! Une année plus tard, en faisant du rangementou le ménage, vous découvrez votre cadeau presque toujours emballé, couvert de poussière ! Quel gâchis ! De même, l’Esprit saint est là pour nous rappeler que nous sommes définitivement enfant de Dieu et qu’il nous a comblés de beaucoup de grâces et dons qu’il faut fructifier..

La troisième attitude, « est de cultiver la Paix en nous et autour de nous ». Jésus nous dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. » Nous sommes effrayés, angoissé, nous avons peur de toutes ces choses douloureuses qui se passent dans nos familles, dans l’Eglise et dans le monde. Rappelez-vous quemême les disciples de Jésus, étaient effrayés et angoissé, etavaient énormément peur après la mort de Jésus. En venant à leur rencontre, après la résurrection, Jésus leur dit « La paix soit avec vous ». Pour construire la paix, nous devons la retrouver d’abord en nous. La paix est construite de manière graduelle. Il est inutile de penser apporter au monde la paix si nous ne la recevons pas d’abord dans notre cœur pour la cultiver ensuite dans notre famille resserrée, nos paroisses, nos groupes et services…. Petit à petit, graduellement, les bénéfices de cette paix qui jaillit de notre cœur atteindront toute l’humanité. Les négociations diplomatiques, calculées et intéressées, n’apportent qu’un semblant de paix, comme l’actualité nous le montre.

Jésus nous envoie témoigner de sa paix dans le monde. « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu ». Artisan de paix ne signifie pas tout accepter et tout tolérer. La paix dont parle Jésus est celle qui refuse de se compromettre avec le mal. Se taire devant le mal subi, encaisser, se laisser manipuler par qui que ce soit, sans rien dire, n’est pas une attitude pacifique parce que celanous détruit de l’intérieur et risque exploser tôt ou tard. Devant le mal, l’artisan de paix sait exprimer ses désaccords, savoir dire « stop, ça suffit ! » et dénoncer le mal.

C’est cela que nous voyons dans la première lecture des Actes des Apôtres : dans l’Eglise Primitive, les apôtres ont un désaccord profond concernant l’accueil des nouveauxconvertis qui viennent du paganisme. Ils expriment leurs divergences ouvertement, après avoir prié le Saint Esprit. Ils vivent le premier des conciles, celui qu’on appelle le Concile Jérusalem qui leur permet de trouver une solution convenableà tout le monde. Ils nous montrent ainsi que la paix se cultive dans la vérité des échanges. Que le Saint Esprit de notrebaptême et confirmation nous donne de goûter à cette paix profonde que donne le Christ Jésus afin d’en témoigner dans le monde. Amen.

Homélie du Père Joseph du VI° Dimanche de Pâques, année C (2022)2022-05-22T11:22:37+02:00

La paix de Pâques

La paix de Pâques

Les résultats des élections présidentielles indiquent que la société française est fracturée et en colère. Le taux élévé de l’abstention confirme un manque de confiance envers les responsables politiques, quels qu’ils soient, chez de nombreuses personnes qui ont le sentiment que l’État les a abandonnées et laissées sur le bord du chemin.

Parallèlement, depuis le 24 février, la paix est brisée en Europe avec l’agression de l’Ukraine par la Russie. Chacun de nous, après un état de sidération, se demande avec effroi quand et comment cette guerre pourra cesser, dans la mesure où le dirigeant russe refuse tout dialogue. Comme le rapport des forces semble s’équilibrer grâce à la résistance héroïque des Ukrainiens, la paix s’éloigne et la guerre s’installe, faite de bombardements aveugles de la part des armées russes sur des civils, d’exils forcés, de crimes de guerre, sans compter la menace d’un conflit généralisé ou de l’usage d’armes atomiques.

Face aux déchirures et aux atrocités, une nécessité s’impose comme une urgence, c’est de prier pour la paix, en se rappelant que la paix est la première offrande et promesse du Christ ressuscité à ses disciples, lorsqu’il vient leur rendre visite alors qu’ils se sont enfermés par crainte dans leur habitation. Par trois fois il leur dit, d’après saint Jean : « La paix soit avec vous ! » En même temps qu’il dit cela, il montre à ses disciples qu’il garde sur son corps les stigmates de la violence de la mort ; il fait même toucher à Thomas ses plaies. Certes c’est afin de convaincre l’incrédule qu’il est vraiment ressuscité, mais n’est-ce pas surtout pour faire entendre qu’il prend sur lui, comme pour alléger le fardeau des hommes, toutes les plaies du monde ?

Lui seul peut soigner véritablement les victimes ou les désespérés et avec l’aide de l’Esprit Saint faire advenir la paix comme le bienfait préférable à tous les autres. Depuis le début du conflit, le pape François incite lui aussi sans relâche à prier pour la paix. « Que le Seigneur dirige l’intelligence et le cœur des responsables des affaires publiques selon Sa volonté pour la paix véritable et la liberté de tous. »

Emmanuel Golfin, paroissien

 

La paix de Pâques2022-05-16T23:24:42+02:00

Départ de Christopher

Départ de Christopher

Dans le TU de mai 2021, Christopher nous annonçait son ordination diaconale en vue du sacerdoce. Le 26 juin prochain, il sera ordonné prêtre pour le diocèse de Guadeloupe. Toute notre communauté se réjouit de cet appel et rend grâce pour le temps que Christopher a passé parmi nous.

Vous êtes tous invités à venir partager un dernier moment avec Christopher le samedi 04 juin à partir de 19h30 au presbytère de Saint-Simon. Chacun apportera ce qu’il peut pour constituer le buffet.

Des collectes seront organisées en fin de messe pour faire un cadeau à Christopher pour son ordination. Vous pouvez aussi déposer un chèque au presbytère (à l’ordre de ADT Ensemble paroissial de Tournefeuille. Indiquer « Cadeau pour Christopher » au dos du chèque).

Merci Christopher !

Nos prières t’accompagnent pour ta nouvelle mission !

Départ de Christopher2022-05-16T23:21:59+02:00
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