À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Homélie du Père Joseph du Dimanche de Pâques, année B (2021)

« Ne vous laissez pas voler l’espérance » ! Voilà une phrase que le pape François ne cesse de répéter aux catholiques et aux hommes et femmes de bonne volonté. Certains diront que ce sont « de belles paroles » qui ne collent pas avec la réalité de ce que nous vivons au quotidien ! Depuis plus d’une année, nous ne savons plus où va notre monde : une crise sanitaire dont nous avons du mal à nous débarrasser et qui fait des ravages sur tous les plans ! Presque 100.000 morts en France, des hôpitaux qui saturent, les jeunes déprimés, sans perspective et ne savent plus envisager l’avenir scolaire ou professionnel, des personnes âgées isolées, enfermées chez elles à cause de la peur, des familles, même chez nous, dans cet ouest toulousain qu’on qualifie de « bourgeois » qui n’arrivent plus à nouer les deux bouts du mois. La crise sanitaire a causé une crise professionnelle, financière et économique….Nous avons peur d’attraper ce virus de Covid19, en plus la vaccination qui patine ! Alors, direz-vous, le pape François peut nous inviter à ne pas nous laisser voler notre espérance, mais qu’est-ce qu’il sait de ce que nous vivons ! Ce que vous pouvez qualifier comme étant de « belles paroles » ont pourtant un fondement solide : c’est le mystère que célébrons ce dimanche !

C’est l’espérance de notre foi que nous trouvons dans cette affirmation de saint Paul écrite aux Corinthiens : « Nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu » (1 Co12, 11-14). Dans la foi chrétienne, tout tourne autour de la résurrection et la qualité de notre vie dépend de combien et comment nous croyons en elle, de comment elle fonde notre espérance.

Chers amis Ombeline, Luc, Paul-Alexis, Laurent, Gelareh, Béatrice, et la petite Charlotte (qui est baptisée en même temps que sa maman !) attention ! Nous pouvons nous dire chrétien, parce que nous avons reçu le baptême, notre nom inscrit dans un registre à Tournefeuille pendant que nous vivons en ennemi du Ressuscité. Quand on demande aux chrétiens de rendre compte de leur foi, beaucoup répondent souvent spontanément : que nous croyons en un Dieu qui s’occupe de nous, un Dieu qui a tellement aimé le monde au point de donner sa propre vie pour nous, ou encore que nous croyons en un Dieu qui peut tout etc… Des paroles ! Paroles, paroles… là, Dalida avait raison !

La résurrection de Jésus ne nous vient jamais spontanément à l’esprit comme étant l’élément fondateur de notre foi. Malheureusement je vous informe qu’une bonne partie de ceux qui se disent chrétiens, parce que baptisés, ne croient pas en la résurrection ! Deux exemples ! I Un jour, je suis invité par un groupe des paroissiens, d’une paroisse voisine, pour déjeuner un dimanche midi. Très belle ambiance, bon enfant, tout le monde est content, on rigole, on prend l’apéro… Bref un très bon groupe de copains, avec la même sensibilité spirituelle et pastorale

A un certain moment la discussion tourne autour la résurrection. Un monsieur que je connaissais très bien, engagé dans sa paroisse, avoue spontanément qu’il croit plus en la réincarnation mais pas en résurrection ! Imaginez le choc ! J’ai rougi de honte, de colère, d’étonnement ! Oui même les noirs peuvent rougir ! La voisine de droite enchaîne en affirmant qu’elle est d’accord avec ce que venait de dire monsieur X : elle non plus ne croyait pas en la résurrection. La moitié de ceux qui étaient autour de la table croyaient plus en la réincarnation qu’à la résurrection. Il fallait que je reste poli et sage, mais il m’a fallu prendre sur moi et une grâce particulière du Seigneur pour terminer mon plat. Quelques jours plus tard, en écoutant France Info, j’apprends que dans une enquête faite en France, plus de la moitié des Français qui se disent chrétiens ne croyaient pas en la résurrection !

Pour les premiers chrétiens pourtant, l’accès au baptême était fondé sur le Kérygme, c’est-à-dire, la proclamation du message selon lequel Jésus est Seigneur parce qu’il est mort et ressuscité. Nous trouvons cela dans ce message de Pierre dans les Actes des Apôtres : « Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui.  Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts.  Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts » (Actes 10, 38-42). Chers baptisés de Pâques, c’est ce message que Jésus vous envoie témoigner et proclamer par votre vie !

Le mystère de la résurrection est le cœur de notre foi. Notre réticence devant ce grand mystère de notre foi est déjà présente chez les disciples. Il est dit : « Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. » Nous pouvons interpréter ce verset de deux manières. D’abord, que les disciples avaient encore besoin de voir, par eux-mêmes Jésus ressuscité, pour que lui-même, en commençant par Moïse et tous les prophètes, leur explique toute l’Ecriture, comme il l’a fait avec les deux disciples d’Emmaüs, ou que les disciples attendaient la venue du saint Esprit pour être introduits dans la vérité du mystère de la résurrection. Ensuite, cela  peut vouloir dire que nous les disciples sommes toujours incapables de reconnaître le Ressuscité, de comprendre la résurrection, de nous rendre compte de la radicale nouveauté, de l’importance de la résurrection dans notre vie. La preuve en est que tout en ayant vu le ressuscité et mangé avec lui plusieurs fois, les disciples ont du mal à le reconnaître à chaque nouvelle apparition.

Ne soyons pas étonnés de cette difficulté à comprendre, parce que la résurrection de Jésus n’est pas comme celle de Lazare. Il ne s’agit pas d’un simple retour à la vie d’avant. Le mode le plus adéquat de se représenter est d’y voir des cieux nouveaux et une terre nouvelle, d’après la phrase que l’Apocalypse met sur les lèvres du ressuscité : « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5). Comme la première création est tirée du néant au commencement, ainsi la résurrection de Jésus reprend toute la création et la récapitule, lui insuffle un nouveau dynamisme, le remet en mouvement en la transformant et en l’orientant vers la destination dans laquelle elle trouve sa pleine réalisation et accomplissement, c’est-à-dire son retour dans le sein du Père. Le baptisé devient ainsi une nouvelle créature, débarrassé de l’homme ancien, du vieil homme marqué par le péché originel. Le baptême nous fait participer cette nouveauté radicale qui nous fait passer de la mort avec le Christ à la résurrection avec lui.

La mort de Jésus avait traumatisé les disciples, les avait laissés abasourdis, inertes, confus, incapables de prendre aucune initiative. Ils sont assis, silencieux, tétanisés, paralysés, renfermés, les portes verrouillées dans le Cénacle. A un certain moment, quelque chose d’inattendu met fin à cette paralysie et tout se remet de nouveau en mouvement : Marie Madeleine revient du tombeau et va à la rencontre des disciples qui ont peur. Ensuite, Pierre et le disciple bien-aimé sortent en courant tout d’un coup alors qu’ils étaient morts de peur : « Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre ».  Evidemment, « grand-père » Pierre ne peut pas courir aussi vite que le « petit jeune » Jean.

Ce dernier a du respect pour les anciens qu’il attend Pierre à l’arrivée pour le laisser entrer le premier constater le tombeau vide. Tout d’un coup, ils sont plus attentifs, ouvrent les yeux, s’interrogent et reprennent vie. Ce qui les fait bouger n’est pas d’abord une perception claire de la signification de cet événement. L’évangile nous dit qu’ils sont perplexes. Il a seulement suffi à Marie-Madeleine de voir la pierre du tombeau roulée pour qu’elle aille voir en toute vitesse les apôtres. Jean lui, a vu seulement les linges posés à plat. Pierre lui entre et observe la même scène, et seulement à la fin il est dit que Jean vit et crut. Si nous cherchons un signe précis de la résurrection dans cet évangile, nous ne le trouvons ni dans la pierre roulée, ni dans les linges posés à plat, ni dans le suaire bien rangé, ni dans la tombeau vide. La résurrection est quelque chose de mystérieux, d’inattendu qui fait que les cœurs des disciples se sont déverrouillés, un événement inexplicable qui les remet en marche, fait battre leurs cœurs, les fait revivre de nouveau en leur sortant de leur peur…de manière inattendue.

Le mystère de la résurrection caché et croire en elle veut dire accepter en partie que ce qui donne sens à notre vie et à notre foi soit impénétrable. La résurrection, celle du Christ, comme la nôtre à la fin des temps reste très difficile à comprendre. La foi en elle exige cependant que nous discernions sa puissance déjà à l’œuvre de manière mystérieuse déjà aujourd’hui dans notre vie, reconnaissable dans un souffle, une soif, une sorte de tension qui dérive de notre conscience d’avoir été conquis par le Christ, comme dit saint Paul : « Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus » (Phil 3, 12-14)

Baptisés, ressuscités, nous sommes appelés à la même attitude qui fait de nous des disciples authentiques de Jésus : le suivre, même quand nous ne comprenons pas totalement. Nous comprendrons tout un jour, quand nous serons totalement en lui, quand nous le verrons face à face. Mais aujourd’hui déjà, vivons en « ressuscités ». Cherchons les choses d’en-haut ! Cultivons des désirs, des projets qui nous unissent davantage à Jésus ressuscité. Prenons notre responsabilité, dans l’Eglise, dans le monde, dans la société pour les rendre meilleurs ! Vivre en ressuscité ne signifie pas que nous devons profiter moins de la vie présente. Cela signifie que nous devons orienter notre vie présente de telle manière qu’elle se conforme à ce à quoi nous sommes appelés dans le baptême : devenir saint chaque jour en nous unissant davantage au Christ mort et ressuscité dont nous sommes témoins. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du Dimanche de Pâques, année B (2021)2021-04-20T22:58:17+02:00

Célébration de la Parole réussie samedi des Rameaux, pour les enfants du caté

Ce samedi 27 mars, les enfants du caté et de l’éveil à la foi se sont rassemblés, avec leurs parents, pour la célébration des Rameaux dans l’église de Plaisance. Ils étaient nombreux à répondre à l’invitation du père Joseph et des catéchistes. A cette occasion, ils avaient apporté des rameaux décorés à la maison.

La célébration s’est déroulée avec un cheminement vers la résurrection, en cinq étapes. La célébration a débuté avec la bénédiction des rameaux, depuis le fond de l’église, comme pour les adultes (de la messe du dimanche). Puis autour de l’autel, avec les lecteurs et une dizaine d’enfants, nous avons écouté la lecture de l’évangile du jeudi saint et les explications du père Joseph sur l’importance du lavement des pieds et le dernier repas de Jésus. L’arrestation de Jésus et son jugement a été lu (en version brève) et c’est conclu par un temps de pardon et de silence. Sous le tableau central (avec Jésus sur la croix, Marie et Jean à ses pieds), nous avons entendu Jésus qui confie Marie à son disciple Jean puis la mort de Jésus. Et pour finir, nous avons écouté et chanté la résurrection de Jésus. Alléluia !

En cette période compliquée et après l’impossibilité de vivre en communauté la semaine sainte l’année dernière, il était important d’offrir aux enfants cette célébration avec la catéchèse du père Joseph. Cela fut une réussite. Merci à tous, petits et grands.

Bonne semaine sainte.

Cécile

Célébration de la Parole réussie samedi des Rameaux, pour les enfants du caté2021-03-31T18:35:03+02:00

La dimension hautement pascale de l’eau dans notre foi !

La dimension hautement pascale de l’eau dans notre foi !

Depuis une année, nous avons été privés d’eau bénite dans nos églises…! Les bénitiers à l’entrée sont secs ! Quand il a été possible, nous avons utilisé l’eau avec parcimonie et en faisant très d’attention.  Une vidéo virale circulée sur les réseaux sociaux dans laquelle on voit un monsieur entrant dans supermarché. A l’entrée, il doit se désinfecter les mains avec le gel, mais il se signe de la croix comme s’il entrait dans une église… Cela illustre la frustration de beaucoup parmi nous qui ne peuvent plus se signer avec l’eau bénite en entrant de nos églises, par respect des mesures barrières. Au lieu de l’eau bénite à l’entrée, nous avons désormais le gel pour se désinfecter ! Lors des baptêmes, nous faisons désormais attention aux rites pour que l’eau ne devienne pas un moyen qui permet au coronavirus de circuler.

L’eau est pourtant massivement présente dans la bible, la foi et la liturgie chrétienne, en particulier pendant ce temps pascal. Dès le début de la création, « le souffle de Dieu planait sur les eaux » (Gn 1, 1) pour signifier la vie que Dieu donne à toute la Création qui est son œuvre. Nous en faisons intégralement partie mais Dieu la confie aux soins de l’humain créé à son image et à sa ressemblance. Il s’agit d’un devoir, une mission, une vocation. Les célébrations pascales mettent l’accent sur la symbolique de l’eau. Le Jeudi Saint, au cours du repas eucharistique, c’est le Seigneur qui nous appelle au service les uns des autres à travers le lavement des pieds pour nous laisser un exemple : « Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres » (Jn 13, 14).  Cette année, il ne sera pas possible de vivre le rite du lavement des pieds. L’office du Vendredi Saint nous invite à « lever les yeux vers Celui dont le cœur est transpercé » (Jn 19, 34-37) pour contempler ce Cœur d’où jaillissent de l’eau et du sang, symbole des sacrements à travers lesquels Dieu nous transmet sa propre Vie dans l’Eglise.

La Vigile Pascale et le dimanche de Pâques avec l’importance accordé au baptême, sont caractérisés par la présence massive de l’eau. Dans la liturgie de la Parole, plusieurs textes parlent de l’eau : l’eau sur laquelle plane le souffle de Dieu lors de la création qui est la première Pâque, le passage du chaos à la vie (1ere lecture). Ensuite la traversée de la Mer Rouge à pied-sec qui est le cœur de foi du peuple Hébreu, libéré de l’esclavage en Egypte à la liberté dans la Terre Promise. C’est la troisième lecture tirée de l’Exode, obligatoire au cours de la veillée pascale. Le prophète Isaïe nous rappelle que Dieu étanche notre soif en nous abreuvant gratuitement (5è lecture) tandis qu’Ezéchiel nous rappelle que Dieu nous purifie de toutes nos souillures et de toutes nos idoles en répandant sur nous une eau pure qui fait de nous de créatures nouvelles (7è lecture). Dans le psaume 50, nous nous unissons à la prière du psalmiste suppliant le Seigneur dans sa miséricorde infinie : « lave-moi tout en entier de ma faute, purifie de mon offense ! » L’épître aux Romains explicite la dimension pascale du baptême qui nous lave de tout péché et plus particulièrement du péché originel, en mourant avec le Seigneur pour ressusciter avec Lui.

Le contexte pandémique ne nous permet pas de prendre toutes ces lectures de la Vigile pascale que nous allons célébrer au petit matin cette année, le dimanche 4 avril à 6h30. Je vous invite néanmoins à prendre le temps de lire ces beaux textes qui nous rappellent comment le Seigneur nous lave, nous purifie, nous pardonne, nous abreuve, nous bénit, nous sanctifie, lui qui nous invite à nous unir à Lui, dans sa mort et sa résurrection, pour être des créatures nouvelles.  Sainte et Joyeuse Pâques !

 

La dimension hautement pascale de l’eau dans notre foi !2021-03-23T17:34:10+01:00

Homélie du Père Joseph des Rameaux, année B (2021)

Nous sommes finalement arrivés au cœur de la foi chrétienne : la passion et la mort du Dieu toujours vivant ! Pendant 40 jours, nous sommes allés au désert pour y être tentés avec le Seigneur, ensuite sur le Tabor pour admirer la beauté de la transfiguration, le temple de Jérusalem pour rappeler qu’est une maison de prière et pas de trafic ni de commerce ! Nous avons été instruits par le dialogue entre Jésus et Nicodème. Ensuite, dimanche dernier nous nous sommes retrouvés parmi ces Grecs qui, exprimaient à Philippe leur désir de voir Jésus.

Nous entrons aujourd’hui dans cette grande semaine, appelée sainte, parce qu’elle est le coeur de la vie chrétienne. Nous accompagnons Jésus, dans les dernières heures de vie terrestre, pour lui demander la grâce de vivre pleinement et avec passion notre vie ici-bas. Nous suivrons Jésus, chaque jour de cette semaine, en nous plongeant cette ambiance faite de silence, de peur, de douleur et trahison. Il s’agit de jours d’angoisse pour Jésus ! Lui ouvrirons-nous enfin notre cœur ou bien, Jésus, le Fils de Dieu restera-t-il parmi les millions des crucifiés anonymesde l’histoire de l’humanité ? Jésus choisit de mourir et joue sa dernière carte ! On peut parler de la mort de Dieu. Arrêtons-nous cette semaine et admirons ce spectacle de la croix qu’il faut appeler « spectacle de l’Amour Infini ».

Le dimanche des Rameaux nous raconte une contradiction.  Une foule qui accueille Jésus de manière triomphale et enthousiaste. Elle crie « hosanna au fils de David ». Rameaux en mains, habits étendus à son passage, ils acclament le Roi. Mais cette même foule, vendredi soir, va crier « crucifie-le » La Passion du Seigneur est marquée par plusieurs contradictions. Pierre qui se dit être prêt à donner sa vie pour Jésus, mais qui se défile et le reniedevant les questions d’une simple servante.  Où sont les disciples ? Amis de Jésus, ils ont été avec lui nuit et jour pendant trois ans, mais, à ce moment crucial et éprouvant de la vie de Jésus, ils sont soit endormis poings fermés, soit, ils l’ont abandonné en prenant la fuite. Pas la peine de rappeler la trahison de Judas, l’un des douze qui le vend.

Quand nous lisons les récits de la Passion du Seigneur, ne cherchons pas les bons et les méchants. Cherchons plutôt à y trouver notre propre place, avec les côtés lumineux et obscurs de notre vie. Nous sommes ces disciples qui choisissons tantôt de rester à ses côtés, mais qui le trahissons alors qu’il a besoin de notre aide, parfois d’accord avec Pilate pour crucifier Jésus en dehors de Jérusalem, quand nous le jetons en dehors de nos vies par lâcheté ou par convenance personnelle. C’est seulement en accueillant ces contradictions que nous pouvons réellement vivre ces fêtes pascales pendant lesquelles nous célébrons la plus grande défaite, celle de la passion et de m mort de Dieu, mais défaite qui est devenue ensuite la plus grande victoire. Si nous acceptons de vivre ces contradictions, échecs, défaites et chutes avec Jésus, alors nous pouvons aussi célébrer la victoire à ses côtés : « Si nous souffrons avec lui, avec lui nous régnerons, si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons ! »

Le récit de la Passion selon saint Marc est celui qui conserve pratiquement à la lettre le récit primitif de la Passion tant aimé par les chrétiens de la communauté primitive de Jérusalem. Ce récit était tellement aimé et vénéré par la première génération des chrétiens que ces derniers le lisaient lors des assemblées pour que chaque nouveau chrétien soit mis devant la contemplation du vrai visage de Dieu révélé au Golgotha, un Dieu qui est Amour, qui accepte de souffrir par amour.

Saint Marc, à la différence des autres évangélistes, met en lumière les réactions très humaines de Jésus devant la mort.  Nous pouvons ainsi contempler Jésus qui a peur, qui est terrorisé ! Seul saint Marc mentionne que Jésus, dans le jardin des Oliviers, se rendant compte qu’on le cherchait pour le condamner à la mort, « commença à ressentir frayeur et angoisse, et dit « mon âme est triste à en mourir » Dans ce récit, Jésus ne dit rien quand Judas l’embrasse.

Dans ce récit de la Passion, Jésus est toujours en silence. Aux autorités religieuses qui lui demandent s’il est le messie et à Pilate qui veut savoir s’il est le roi, Jésus répond simplement par un : « oui je le suis », sans rien ajouter d’autre. Bref, un Jésus qui ne se rebelle pas devant les événements qu’il ne peut empêcher mais qui il lâche prise totalement pour permettre que les choses arrivent selon le projet du Père.

Dans ce récit, contemplons un personnage particulier : le centurion romain. Tout l’évangile de Marc cherche à répondre à question : qui est Jésus ? Quel est l’identité de Jésus ? La réponse nous est donnée dans la profession de foi d’un étranger, un païen, et non par la bouche d’un disciple. L’évangile nous dit : « Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » Le centurion nous indique en quoi consiste la foi chrétienne : reconnaitre le Fils de Dieu dans le visage crucifié de Jésus.

Si pendant le carême nous avons été acteurs et protagonistes par nos prières, nos sacrifices, nos pénitences, nos jeûnes….la cette semaine sainte nous rappelle que le seul protagoniste, le seul acteur que nous devons contempler, c’est Jésus. Pendant quarante jours nous nous sommes demandé « quoi faire pour le Seigneur », les célébrations de la semaine sainte nous invitent à contempler ce que Dieu est capable de faire pour nous :  accepter les humiliations et donner sa propre vie sur la croix par amour pour nous.

Peut-être, allons-nous nous retrouver au milieu de tous ces personnages qui entourent Jésus pendant sa passion, dans la diversité de leurs attitudes positives et négatives ? Allez-vous peut-être vous reconnaitre dans la personne de Pierre ou de Judas, le centurion romain ou ces femmes présentes au pied de la croix quand meurt Jésus. Chacun y trouvera sa place, avec ce que nous portons dans nos cœurs, ce que nous faisons autour de nous, de beau, de bon ou de mauvais, au quotidien, souvent ou de temps en temps.

Ce qui est arrivé à Jésus il y a plus de deux mille ans s’actualise encore aujourd’hui à travers chaque sacrifice eucharistique célébré. En effet, au cours de chaque messe, nous célébrons la passion, la mort et la résurrection de Jésus, de ce Dieu fait homme par amour pour nous, qui souffre et livre son corps sur la croix par amour pour nous, mais qui triomphe de la mort parce qu’il a nous aimé jusqu’au bout. Que le Seigneur nous donne de vivre notre vie avec passion, passion amoureuse comme il nous a aimés, même quand nous traversons des épreuves, quand nous portons des croix en nous unissant chaque jour à Lui. Amen.

Homélie du Père Joseph des Rameaux, année B (2021)2021-03-26T17:21:18+01:00

L’éveil à la foi de Tournefeuille, Plaisance, La Salvetat : le retour !

L’éveil à la foi de Tournefeuille, Plaisance, La Salvetat : le retour !

L’éveil à la foi a repris… après avoir dû mettre en veilleuse ses activités pour cause de covid. Nous sommes heureuses d’avoir retrouvé les enfants, leur attention, leurs rires et leur entrain ! Ce samedi 20 mars, nous avons chanté, dansé, lu l’évangile du matin de Pâques et « fait refleurir » la croix de Jésus. Les enfants ont profité du temps de prière conclusif pour dire merci : pour les fleurs, les papillons, leur chat, leur grande sœur… et même le baptême auquel l’un d’eux se prépare. De la petite section au CP, tout le monde est le bienvenu. Et si nous ne pouvons malheureusement plus accueillir les parents pendant la séance, nous espérons que quelque chose de ces moments heureux partagés leur arrive : que l’enfant se souvienne d’un chant ou parle d’un copain qu’il a retrouvé.

Si vous voulez découvrir l’éveil à la foi, rendez-vous à l’église de Tournefeuille samedi 29 mai : nous animerons la messe dominicale.

L’équipe de l’éveil à la foi : Anne, Anne-Hélène, Claudia, Katia, Kristel et Marie-Alix… sans oublier le Père Joseph.

L’éveil à la foi de Tournefeuille, Plaisance, La Salvetat : le retour !2021-03-24T17:43:33+01:00

Merci pour votre Denier !

Merci pour votre Denier de l’Eglise

Chers paroissiens et amis de notre ensemble paroissial de Tournefeuille, Lardenne, Saint-Simon, Plaisance-du-Touch et La Salvetat-Saint-Gilles.

Parce que vous avez déjà soutenu l’Eglise financièrement en donnant au Denier de l’Eglise, vous avez dû recevoir directement chez vous une enveloppe pour la campagne de l’année 2021.  Un merci du fond du cœur, au nom de nos 5 paroisses et de tout le diocèse de Toulouse.  S’il est vrai que l’Eglise porte un trésor impérissable qu’est le Seigneur que nous devons tous annoncer et apporter au monde, il est aussi vrai que l’Eglise ne peut remplir cette mission sans le soutien financier et matériel de tous les fidèles. Les finances sont au service de la mission d’annonce de la Bonne nouvelle, comme ne cesse de le répéter le pape François. Merci donc à vous qui avez permis en 2020 à nos paroisses de remplir sa mission et de subvenir à ses besoins matériels. Vous avez été 367 donateurs à Tournefeuille, 167 à Lardenne, 160 à Plaisance-du-Touch, 106 à Saint-Simon et 52 à La Salvetat- Saint- Gilles. Je sais que nos paroisses peuvent encore compter sur votre don généreux encore en 2021.

La vie matérielle de l’Eglise est l’affaire de tous les baptisés. Si l’Eglise rappelle que le don au Denier est un devoir pour chaque baptisé(e), elle ne fixe pas le montant de la somme du don (contrairement à certaines religions) pour laisser à chacun la liberté de donner selon ses moyens et de manière généreuse. Je sais combien parmi vous, et plus particulièrement en cette période de pandémie, ont des difficultés financières liées à la conjoncture professionnelle que traverse le monde. Combien de personnes dans nos paroisses travaillent dans l’industrie aéronautique qui est gravement impactée par la pandémie depuis une année ! Malgré cela, l’exercice comptable de notre ensemble paroissial était à l’équilibre en 2020. Cela est dû à votre générosité et aux efforts que nous faisons pour une meilleure gestion des dépenses dans toutes nos paroisses, en essayant, par exemple, de grouper les fournisseurs lors des commandes d’achats et abonnements, la consommation de l’énergie…. Merci pour tout ce que vous faites !

Le Carême étant la période de lancement de la campagne du Denier, j’ai voulu m’adresser à vous à travers ces quelques mots pour vous remercier. Si vous ne l’avez jamais fait, c’est le moment pour vous aussi de soutenir la vie matérielle en donnant au Denier. Pour cela, vous avez plusieurs possibilités. Soit, vous aller sur le site internet de notre ensemble paroissial pour le don en ligne, soit vous autoriser le diocèse à faire un prélèvement automatiquechaque mois, ou alors, vous prenez une enveloppe du Denier au fond dans l’une de nos églises. Vous l’enverrez ensuite avec votre chèque à l’ordre de l’ADT, c’est-à-dire, Association Diocésaine de Toulouse. N’oubliez pas préciser votre paroisse. Votre don est déductible aux impôts (65% de réduction)

Quand on regarde le nombre des donateurs dans nos paroisses, nous voyons bien qu’ils ne sont pas nombreux :  sur un ensemble paroissial de presque 80000 habitants, seuls 852 personnes donnent au Denier de l’Eglise…. Comme nous le faisons pour les associations auxquelles nous appartenons, soutenons la vie de l’Eglise qui est notre grande famille. Elle ne reçoit aucune subvention, ni de l’Etat ni d’aucune autre structure.  Un appel plus particulier aux plus jeunes (18-50 ans). Chacun peut aussi s’engager à susciter de nouveaux donateurs en parlant du Denier autour de soi, dans nos familles, auprès de nos enfants et petits-enfants, nos amis, les parents du KT et de l’aumônerie, dans nos équipes, groupes, services et mouvements….et ceux qui viennent demander des services dans nos paroisses. Le Seigneur bénit ceux qui donnent le cœur joyeux. Merci pour votre générosité et pour votre soutien.

Merci pour votre Denier !2021-03-23T17:40:59+01:00

Homélie du Père Joseph du V° dimanche de Carême, année B (2021)

Mes chers frères et sœurs !

Quand on regarde le fond du fond des choses, dans la vie, il y a qu’un seul combat à mener : celui entre la vie et la mort, entre vivre pleinement vivants ou alors vivre comme un mourant ou comme si l’on était déjà mort, et cela dès notre existence terrestre. Par notre manière de vivre, nous permettons que la vie soit contagieuse et se répande comme un bon virus positif, non pas comme la Covid19, mais d’une vie toujours victorieuse sur la mort sous toutes ses formes. Nous pouvons aussi permettre malheureusement que la mort se répandre dans chaque dimension de notre vie. On le voit dans ce contexte pandémique : des personnes qui, par leur courage, la foi, leur solidarité, le déploiement de la recherche scientifique, l’attention aux autres, en particulier aux plus démunis, les malades, les isolés, le respect aux mesures barrières…permettent que la vie soit toujours victorieuse. D’autres au contraire, par certaines attitudes et idéologie négatives, entretiennent une culture de la mort et lui donnent raison sur la vie.

Chers catéchumènes, depuis le début du carême, nous avons contemplé les grâces du désert avec les tentations du Seigneur ! Nous pouvons vaincre nos tentations de ce monde ! Comme nous, le Seigneur a été éprouvé mais il s’en est sorti. De même, dans notre vie, quand nous sommes accablés par toute forme d’épreuve, s’en remettre et contempler Jésus victorieux des tentations au désert nous permet de sortir plus vivants et vainqueurs de nos épreuves. Nous avons contemplé aussi la joie d’une vie transfigurée par le Seigneur comme sur le Tabor, avec Pierre, Jacques et Jean : Jésus nous dit qu’il peut changer et transfigurer nos vies si nous le laissons prendre réellement place en nous.  Nous avons vu les bienfaits d’une vie assoiffée de Dieu comme la Samaritaine au bord du puits de Jacob : seul Jésus comble no soifs les plus profondes ! Il est la Source d’Eau Vive qui ne tarit jamais. Dimanche dernier, c’était la contemplation d’une vie lumineuse, libérée des ténèbres comme l’aveugle-né… ! Jésus fait de nous des créatures nouvelles grâce à la lumière de la foi.

Tous ces passages de l’évangile depuis le début du Carême nous invitent à réfléchir sur nos choix : choisissons-nous de vivre pleinement ou de mourir un peu plus chaque jour ? Un chrétien ne peut vivoter, comme nous le faisons, surtout quand viennent les épreuves, quand nous faisons face à nos fragilités, nos limites, les jugements et le sens de culpabilité imposés de l’extérieur. On l’a vu avec la Samaritaine écrasée par ces regards inquisiteurs qui la condamnaient ou l’aveugle-né vivant enfermé dans son handicap. Jésus nous appelle à prendre en main notre vie et nous libère pour vivre d’une façon plus vivante malgré nos épreuves.

Ce dimanche de votre troisième scrutin, Jésus est confronté à l’épreuve de la mort. Cet événement malheureux devient pour lui l’occasion de manifester son amour pour son ami Lazare, et pour ses sœurs Marthe et Marie ! Oui, l’amitié manifestée à ceux qui sont éprouvés par le deuil est la manifestation que la vie est plus forte, que l’amour sera toujours plus fort que la mort, que l’amour véritable est capable de faire des choses inimaginables, comme redonner la vie à quelqu’un qui est mort, ou redonner envie de vivre à quelqu’un qui pensait, à cause des épreuves, que sa vie n’avait plus de sens. C’est ce que Jésus nous apprend aux côtés de Marthe et Marie, de cette foule dans laquelle il y a des gens sincères et d’autres simplement curieux ou prêts à le dénoncer pour le condamner à mort.

En ressuscitant Lazare, Jésus signe sa condamnation à mort. Cela se passe à Béthanie. Etymologiquement, Béthanie, c’est la maison des « dattes non-mûres », la « maison du pauvre », « maison de l’affligé ». C’est dans ce village que vivent Lazare, Marthe et Marie, amis de Jésus. On lui a annoncé la mort de son ami Lazare. Marthe et Marie, malgré leur foi sont comme désespérées. Quand Jésus arrive, c’est Marthe qui sort la première pour venir à sa rencontre. Marthe est toujours agissante, toujours active, comme lorsque Jésus était venu encore manger dans leur la maison ! Marthe aime se mettre au service et aller à la rencontre des autres.  Lorsqu’elle rencontre Jésus, Marthe fait une profession de foi qui sonne cependant comme un reproche : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ! » Ce n’est pas vrai ! Même si Jésus avait été présent, il n’aurait pas empêché la mort de Lazare. Ce n’est pas parce que Jésus est présent dans notre vie, et qu’il est notre ami que nous sommes épargnés et vaccinés contre la mort, la souffrance, les épreuves de la vie. Jésus lui-même n’a pas fui devant les épreuves, la douleur et la mort. Être chrétien n’est pas un vaccin contre les épreuves. Il est donc normal cependant presque instinctif de penser que Jésus doit nous protéger, nous sauver. Evidemment qu’il le fait, mais pas toujours comme nous le pensions, pas comme nous le voulions.

A travers Marthe, Jésus nous invite à croire en lui, même au cœur de nos épreuves.  Croire que sa résurrection comble, remplit et traverse déjà notre vie, qu’elle donne sens et joie à la vie présente. Marthe fait confiance. Elle essaye de comprendre même si elle ne voit pas comment cela peut bien se faire. Malgré qu’elle ne comprenne pas bien, Marthe est déjà missionnaire auprès de sa sœur Marie qu’elle va chercher ! « Marie, le Maître est là et il te cherche ! »  Même si nous ne comprenons pas tout de la foi chrétienne et que nous portons en nous des questions non résolues, Jésus nous envoie en mission comme Marthe qui va annoncer à sa sœur que Jésus est là, présent, dans nos vies éprouvées. Marthe nous encourage aussi à aller, comme elle, à la rencontre de Jésus pour lui présenter nos cœurs parfois blessés par de nombreuses douleurs.

A l’appel de Marthe, Marie se lève, et avec elle, tous les voisins, amis et parents en deuil. La même scène se répète, une profession de foi mêlée à un doux reproche, comme l’avait fait Marthe : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ! » Jésus est émue et craque de tristesse !  Jésus fond en larmes. Cet évangile a libéré mon cœur des nœuds de ma culture où on m’avait toujours dit qu’un homme doit encaisser les coups, mais ne pleure jamais. Comment ne pas pleurer, de joie comme de tristesse, alors que notre Seigneur a pleuré lui aussi ? Le Dieu en qui vous serez baptisés n’est pas impassible. Il pleure de nos douleurs et se réjouit de nos joies. Il a un cœur de chair, des tripes, et non un cœur de pierre comme les juifs qui persécutaient l’aveugle-né au lieu de se réjouir avec lui.

Jésus pleure de tristesse devant la mort de son ami Lazare. « Où l’avez-vous déposé ? » « Viens et tu verras », lui disent les gens. Trois ans auparavant, aux deux disciples de Jean-Baptiste qui lui avaient demandé « Maitre où demeures-tu », Jésus avait donné cette même réponse. Venez et vous verrez ! Ils le suivirent et virent qu’il était Dieu. A Béthanie, c’est Dieu qui voit où est la mort, et devant elle, pose un choix : celui pour la vie.

« Lazare, viens dehors ! » Jésus ressuscite la Lazare, mais il sait que ce signe accompli à Béthanie marque sa propre fin. Dans l’assistance, certains iront le dénoncer. Il accepte sa condamnation à mort et donne sa vie pour redonner vie à Lazare. C’est cela la foi chrétienne : accepter que Jésus nous sauve de la mort éternelle en donnant sa vie pour nous sur la croix.

Après avoir ressuscité Lazare, Jésus reprend son chemin vers Jérusalem où il va affronter l’épreuve de la mort par amour nous. Cependant, parce qu’il nous a aimés jusqu’au bout, il triomphera de la mort par sa résurrection. C’est cela le baptême : être plongé dans la mort avec Jésus pour ressusciter avec lui. Après sa résurrection, Lazare est mort de nouveau, je ne sais quand ! Mais pour nous, baptisés dans la mort avec le Christ, la mort n’a plus aucun pouvoir sur nous car nous sommes plongés avec Jésus dans la vie éternelle. C’est pour cela que Jésus nous invite, dès ici-bas, en raison de sa résurrection, à vivre pleinement, et à dépenser et donner notre vie pour les autres, car il n’y pas de plus grand amour que de donner sa vie pour les gens qu’on aime !

Homélie du Père Joseph du V° dimanche de Carême, année B (2021)2021-03-20T22:24:51+01:00

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de Carême, année B (2021)

Mes chers frères et sœurs, chers amis appelés au baptême.

Il y a des jours ou des périodes de notre vie où nous sommes presque plongés dans la nuit. Je ne parle pas de cette nuit arrive avec le couvre-feu, après une journée de travail, nuit qui peut être intense, douce, reposante avec les anges qui nous bercent ! Je parle ici de la nuit intérieure de l’esprit, celle de l’âme, de la conscience. Un état dans lequel les ténèbres obscurcissent nos choix, nos décisions, notre parcours de vie. C’est la nuit qui arrive à travers une épreuve, une maladie, un deuil, un échec, une erreur…. Nous pouvons alors faire semblant, faire comme si tout allait bien… mais les gens finissent par s’en apercevoir. Dans un monde des ténèbres et d’obscurité, on s’habitue rapidement à l’absence de la lumière. Combien des gens aujourd’hui sont dans la nuit de l’âme sans en avoir conscience, parce qu’ils ne savent plus ce que veut dire voir et vivre dans la lumière.

Ce dimanche et votre scrutin est une étape importante dans ce temps de purification, de conversion, de retour à l’essentiel, de vivification qu’est le carême. Vous êtes sur le chemin qui vous conduit au baptême (c’est bientôt). Pour nous autres baptisés récents ou de depuis très longtemps, votre cheminement nous invite à redécouvrir la grandeur de notre baptême (« France, fille ainée de l’Eglise, qu’as-tu fait de ton baptême ? » est la grande question que Jean Paul II avait posé aux Français !)  L’Evangile d’aujourd’hui nous parle de l’illumination. Nous sommes assoiffés et le Christ est l’Eau vive comme nous l’avons vue dimanche dernier lors du premier scrutin avec la Samaritaine. Aujourd’hui, pour le deuxième scrutin, l’évangile nous rappelle que nous sommes tous un peu, beaucoup des aveugles, aveuglés par les ténèbres de nos péchés, par le monde, mais que le Christ est notre Lumière comme nous le chanterons en allumant le cierge pascal dans quelques jours !

A travers l’épisode de l’aveugle-né, saint Jean tente de nous décrire en quoi consiste la conversion, l’accueil de l’Evangile, la rencontre avec Jésus dans notre vie : c’est une réelle et vraie illumination. C’est comme celui qui est dans une chambre obscure depuis toute une vie, et d’un coup, à l’improviste, quelqu’un défonce la porte de cette chambre ou de la cave où l’on était prisonnier pour laisser entrer la lumière. Pensez à un otage des djihadistes, enfermé dans un bunker, dans une cave, et qui, sans s’y attendre, est libéré par les GIGN ou les Forces Spéciales ! Imaginez-vous le contraste ! L’otage est ébloui par cette lumière qui lui change la vie et lui fait voir les choses différemment.

C’est l’expérience que fait de l’aveugle-né : mendiant, jugé pécheur, lui et ses parents, dans la logique sans pitié de ceux qui le regardaient. Cet homme est habitué à vivre et à composer avec les ténèbres, le jugement et les critiques des autres ! C’est comme nous aussi, quand nous sommes suspendus aux paroles, critiques et remarquesdes autres, en faisant toujours attention à nous à avoir le look, l’image et à nous comporter comme voudraient les autres parce que nous voulons mériter leur attention, leur respect, leur approbation. Chrétiens catholiques, nous n’en sommes pas épargnés.

Heureusement que Jésus passe et remarque cet aveugle-né auquel personne ne prêtait plus attention. Comme avec David pris au milieu de sens frères les plus beaux, Dieu ne regarde pas ce que à quoi nous humains mettons l’accent. Jésus voit le cœur et voit au-delà des apparences.  Ensuite, Jésus commence une liturgie des gestes simples et primitifs : « il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. » Heureusement qu’il n’y avait pas la Covid à ce moment-là ! Imaginez aujourd’hui que je vous touche avec mes doigts dont j’ai mouillé avec ma propre salive ! Vous auriez déjà appelé l’ARS d’Occitanie je crois !

Ces gestes sont signes du baptême qui purifie. L’illumination, la conversion advient progressivement, mais elle a commencé d’abord par une rencontre. L’être humain est aveugle, mais Dieu nous voit, où que nous soyons, qui que nous soyons et il veut nous rencontrer. Quand Dieu nous voit, comme quand Jésus a vu Zachée caché dans un arbre, comme il a vu le publicain Mathieu penché à son bureau de collecteur d’impôts, comme quand il vu Saul, devenu Paul sur le chemin de Damas… cela provoque un changement radical dans notre vie, une inexorable et puissante conversion, tellement puissante que les gens autour risquent de ne plus nous reconnaitre, comme ces gens qui ne reconnaissent plus cet homme qui était pourtant à cet endroit chaque jour pour mendier. Lorsque nous devenons disciples et amis de Jésus, inexorablement, nous ne sommes plus le même qu’avant, méconnaissable pour certains, parfois même pour les plus proches. Parfois nous-mêmes ne nous reconnaissons plus, tellement notre vie a pris une autre signification ! J’ai déjà entendu des gens dire : « je m’étonne moi-même de celui ou celle que je suis devenu depuis le jour de ma conversion ! »

Et pourtant, au lieu de danser, de rendre grâce, de se réjouir pour ce qui est arrivé à l’aveugle-né, les purs ou puritains de la Loi ont des objections.  Devenus insensibles aux émotions et sentiments positifs, leurs cœurs sont devenus durs comme des pierres. Ils se sont octroyé le rôle des défenseurs de Dieu, comme si Dieu avait besoin qu’on le défende. Alors ils enquêtent, interrogent, demandent et menacent ! Pour avoir fait ce miracle le jour du sabbat, Jésus est un imposteur, un pécheur qui transgresse la Loi de Moïse qui interdit travailler le jour du sabbat. Or, il est impossible qu’un imposteur, un pécheur fasse un miracle. Conclusion logique, ce miracle n’a pas eu lieu et cette guérison est bien un coup monté, un mensonge.

Ces juifs, pharisiens et docteurs de la Loi ont enfermé Dieu dans une logique absurde et sans cœur.  Ne sommes-nous pas parfois comme eux quand nous refusons que Dieu ait de la fantaisie, quand Dieu agit avec humour et pas toujours selon nos normes ? Autour de l’aveugle-né, la guerre est dure, et au milieu, il y a la plus terrible des armes de destruction massive : le sens de culpabilité.  Un aveugle-né, un handicap de naissance, est pour eux la conséquence pour eux de la faute quelqu’un. Si ce n’est pas lui, cela doit être la faute des parents qui, dévorés et nourris de sens de culpabilité depuis des décennies, sont terrorisés au point de ne pas prendre la défense de leur propre fils ! Imaginez un enfant abandonné même par ses propres parents à cause de la peur.  La querelle est dure, les questions fusent, toutes philosophico-théologiques et compliquées les unes que les autres sur l’origine du mal. Dieu n’entre pas dans ce jeu ! Il n’est pas l’auteur du mal et ne veut trouver aucun responsable coupable ! Le seul désir de Dieu est seulement faire une création nouvelle, faire de l’aveugle-né une nouvelle création !

Entre-temps, Jésus a disparu. Il laisse grandir l’aveugle-né qui maintenant y voit très bien et est déjà personne nouvelle. Non plus la victime du sens de culpabilité, mais un homme nouveau, libre, vivant, debout, et capable de se défendre, d’argumenter. Lisez la Bible, lisez la Loi de Moïse, je vous prie ! Il argumente et se met au même niveau que les docteurs de la Loi, répond, presque en se moquant d’ailleurs ! « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire » Eux qui croient de tout savoir ne savent même pas expliquer comment un pécheur peut guérir un aveugle ! Alors, qui est vraiment aveugle dans cet épisode ? Ce sont bien ceux qui ne veulent pas quitter leur logique absurde malgré toutes les explications et les faits. Dans la vie parfois, devant les résistances de quelqu’un qui est aveuglé qui ne veut pas comprendre, tellement bourré par une idéologie, il vaut mieux ne pas discuter pour ne pas se torturer la tête et le coeur !

A la fin, on voit bien que c’est l’aveugle qui est libre et dans la lumière pendant que les autres restent fermés dans les ténèbres de leur logique. A présent, ayant retrouvé la vue, l’aveugle guéri a tous les éléments pour comprendre. Il est libre, il y voit, n’est plus opprimé par le jugement des autres, surtout ce ceux qui se considéraient pieux et gardiens d’une religion pure. Le Seigneur nous rejoint toujours. Il prend l’initiative, nous suit…si nous le désirons vraiment. Il nous donne sa lumière et nous libère de nos aveuglements. Mon frère, ma sœur qui te prépares au baptême, toi qui es baptisé depuis bien longtemps, de quels aveuglements veux-tu être libéré par Jésus ? Il est notre Lumière qui brise les ténèbres du mal et de la Mort au matin de Pâques ? Présente-lui ta vie avec tes handicaps, tes aveuglements pour qu’il te libère et te donne sa lumière. Amen.

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de Carême, année B (2021)2021-03-14T13:57:10+01:00

Homélie du Père Joseph du II° dimanche de Carême, année B (2021)

Mes chers frères et sœurs !

La Parole de Dieu, l’Eglise et la liturgie nous rappellent que le Carême est un temps de désert et de solitude. Cette année, cela tombe très mal car nous en avons tous un peu marre de la solitude, de cette solitude imposée par la Covid19 depuis plus et d’autres solitudes négatives. La solitude de nos personnes âgées dans leurs maisons de retraite ou leur appartement, des malades dans leurs lits d’hôpital, solitude d’être coupé de ses collègues de boulot à cause du confinement ou du télétravail, solitude pesante de tous ces jeunes étudiants qui dépriment parce que coupés socialement, obligés à suivre les cours derrière un écran… et toute cette solitude qui était déjà, avant le Covid19 la grande pauvreté de nos sociétés occidentales. Cette solitude-là est négative, pesante et mortifère. Nous aimerions tellement en être libérés.

Cependant, il y a un autre désert, une solitude positive. Quand nous nous retrouvons, pour l’avoir choisi, voulu et désiré, tout seul, en silence, loin de la foule, des bruits, de nos portables et tablettes. Ce désert intérieur positif nous permet de nous poser et méditer, prier et réfléchir, dans un monastère, une église, dans la nature ou dans notre maison. Cette solitude-là est une occasion favorable pour regarder notre vie en vérité, nous interroger sur qui nous sommes, sur le sens de notre vie, de notre profession, sur notre vocation dans le monde et dans l’histoire de l’humanité. Elle nous permet aussi d’écouter Dieu, de lui poser des questions, de le laisser se révéler à nous, de découvrir quelle place Dieu a réellement dans notre vie.

J’espère que pendant ce temps de Carême, chacun de nous prendra un peu de temps de solitude, de désert pour se poser certaines questions essentielles. Quelle est place dans l’histoire ? Suis-je un petit détail de rien du tout, une présence inutile, perdu au milieu de plus de plus 7 milliards d’individus « hyperconnectés », mais parfois déconnectés des uns des autres sur notre planète…? Quelle valeur peut avoir ma petite vie personnelle quand je me rends compte qu’elle dépend des décisions politiques et économiques qui me dépassent. J’ai pris personnellement conscience que je ne suis pas indispensable, que je peux disparaitre à tout moment, tomber malade, choper ce fichu virus, sans que cela affecte la marche normale du monde et de l’histoire….

Dans sa solitude et son désert, Abraham a trouvé sa vocation en découvrant, comme nous l’avons entendu dans la première lecture, que Dieu est l’Absolu à qui il doit tout sacrifier, fut-ce notre enfant unique Isaac. Pour nous aujourd’hui, l’idée même de sacrifier notre enfant à Dieu est abominable, mais tous les peuples voisins d’Israël, païens et polythéistes, faisaient des sacrifices humains pour faire plaisir à leurs dieux. Abraham pense aussi la même chose de son Dieu mais il se trompe car notre Dieu n’est semblable aux dieux païens.  Dieu nous dit dans la première lecture qu’il n’a pas besoin de sacrifier notre vie, qu’il a horreur des sacrifices humains. Au lieu de sacrifier notre vie, Dieu sacrifie sa propre vie pour sauver la nôtre. C’est un sévère avertissement pour nous : le Dieu d’Abraham déteste ceux qui tuent, et plus encore ceux qui tuent en son nom. Aujourd’hui encore, il y en a qui pensent que Dieu nous demande des sacrifices insupportables. Nous nous trompons. C’est important de le souligner au cœur du carême : le Seigneur Jésus n’a pas plaisir et n’a pas besoin de nos sacrifices !  Comme nous le dit le psalmiste, le sacrifice qui plait à Dieu est un esprit brisé, un cœur contrit, conscient de ses péchés pour accepter d’être sauvé par Dieu.

Comme Abraham qui se trompait sur l’identité de Dieu, les apôtres prétendaient aussi connaître Jésus, mais ils se trompaient sur qui il était vraiment ! Pour eux, avant la transfiguration, Jésus était celui qui faisait des miracles, nourrissait les foules, enseignait avec autorité, faisait marcher les boiteux, purifiait les lépreux…. bref, un Jésus que nous aimons bien parce qu’il répond présent à nos appels, il comble nos désirs et nos demandes, mais un Jésus dont on peut facilement se passer quand on a rien à lui demander, comme on oublie un ballet dans un placard jusqu’à ce que vienne le jour du ménage….Nous pouvons être disciples depuis toujours, suivre Jésus comme, prêtres, religieuses, laïcs engagés dans l’Eglise…sans connaitre le vraiment. Ce dimanche, Jésus nous invite à monter avec lui sur le Tabor, pour entendre son Père nous révéler son identité profonde.

Sur le mont Tabor, les disciples contemplent la beauté de Jésus, entouré de Moïse et Elie, c’est-à-dire, la Loi et les prophètes autour de lui, et la voix du Père révélant son identité : il est le Messie : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Pierre veut construire trois tentes mais, Elie et Moïse ont disparu. Jésus demande à ses disciples de quitter la montagne de la transfiguration car il doit monter sur une autre montagne qui se présenter devant Lui.

Cette nouvelle montagne s’appelle le Calvaire ou Golgota, couverte des pierres que les Romains utilisaient pour crucifier les condamnés à mort. Avec Pierre, Jacques et Jean, nous réalisons que dans la vie chrétienne, il n’y a pas de Tabor sans le Golgota, et inversement, il n’y a pas de Golgota sans Tabor. Dans la vie, la joie, la beauté, le bonheur demandent à un peu de travail, des efforts, des sacrifices. De même, toute douleur, toute souffrance portée avec amour comme Jésus au Calvaire conduit à la vraie lumière de la Résurrection, car le récit de la transfiguration anticipe la gloire de la résurrection ! Jésus transfigure et donne sens à nos vies, Il les rend belles et éclatantes même quand elles paraissent comme des petits détails inutiles aux yeux du monde. Pour cela, nous devons choisir parfois la solitude et le silence du Tabor avec Jésus pour voir ces transfigurations quotidiennes, (parfois tellement simples) qu’il nous donne de contempler, de gouter dans nos vies, tellement petites mais combien merveilleuses et belles aux ses yeux de Dieu, même si parfois nos vies sont lourdes, douloureuses et éprouvantes comme au Calvaire.

Seul le Fils Bien-Aimé du Père nous redit que chacun de nous est un enfant bien-aimé du Père quand nous nous s’enracinons dans son Cœur transpercé, quand nous écoutons sa Parole, comme nous y invite le Père : « celui-ci est min fils bien-aimé, écoutez-le !). Jésus nous révèle notre vocation et notre identité profonde, nous indique ce à quoi le Père nous appelle personnellement au milieu de ces milliards d’êtres humains vivant sur cette planète qui a besoin d’être sauvegardée. Pour Jésus, ma petite vie n’est pas un détail, un point perdu de l’histoire du monde. Grâce et par son Fils Unique Jésus, le Père appelle chacun de nous par son prénom et me dit que je suis unique à ses yeux, que j’ai une valeur infinie pour lui ! Dans et par le baptême, chacun de nous devient le préféré, l’enfant bien-aimé du Père.

Cette conscience d’être infiniment aimé de Dieu, quoiqu’il arrive, nous guérit de l’angoisse existentielle et de la tentation de penser que notre vie ne vaut rien ! Pour le Seigneur, personne ne pourra prendre ma place, car je suis irremplaçable et unique à ses yeux. Cela veut dire que je dois prendre ma vie au sérieux et l’enraciner dans le Cœur Sacré de Jésus. Lorsque Jésus est au centre de notre vie, quand nous sommes présents à Lui, parce que Lui est toujours présent à nous, alors nous découvrirons que nos vies, sont belles ont de la valeur et que la vie est tellement belle malgré nos fragilités, nos failles et nos calvaires.

Disciples du Christ transfiguré sur le Tabor, à la suite de Pierre, Jacques et Jean, le temps du carême nous invite à vivre en beauté les relations qui nous unissent en nous appuyant sur Jésus qui veut nous transfigurer chaque jour. Témoignons, en toute simplicité mais en vérité que Jésus comble et donne sens à notre vie. Alors, comme le dit Emmanuel Mounier, ce grand philosophe chrétien et Français, nous vivrons un tragique optimisme : tragique parce que le temps sont difficiles et que notre vie est parfois éprouvante ( c’est le cas de le dire avec ce que nous vivons depuis un an !), mais toujours optimistes parce que nous savons fermement que Jésus est la beauté, le Visage du Père et qu’Il rend belle chacune de nos vies, parce qu’Il nous a aimés jusqu’au bout, en donnant totalement sa vie afin qu’elle transfigure et resplendisse dans celle de chacun de nous. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du II° dimanche de Carême, année B (2021)2021-03-01T20:14:52+01:00

Un message de la Fraternité Catholique Bethesda

Le 7 février dernier, le chœur de la Fraternité Catholique de Bethesda est venu pour animer la messe des familles en l’église Saint Pierre de Tournefeuille.

La Fraternité Catholique Bethesda (maison de la Grâce – Miséricorde) est un groupe de Prière Charismatique né à Toulouse en 2013 et vivant de la spiritualité de la Communauté Mère du Divin Amour, Communauté internationale dont la vocation est : “Être amour au cœur de l’Église et du monde”.
Nos rencontres s’articulent autour de la Louange, l’adoration du Saint Sacrement, le chapelet, l’intercession et des enseignements sur la Parole de Dieu.
Dans le cadre de la mission d’Évangélisation, la Fraternité désire cultiver l’Amour Fraternel, la Solidarité et la Foi en organisant des Temps de retraite et de partage spirituels et conviviaux.

« Nous vous remercions pour l’accueil chaleureux que vous nous avez témoigné au sein de votre paroisse le dimanche 07 février 2021 et c’est avec joie que le Chœur de la Fraternité reviendra animer des messes et autres cérémonies religieuses (baptême, mariage, décès, temps de louange,…). Que Dieu nous bénisse et nous garde dans son Amour.« 

Fraternité Catholique BETHESDA
Contact : 06 62 54 97 46
Web : FraterniteBethesda.com
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Un message de la Fraternité Catholique Bethesda2021-03-04T19:02:35+01:00
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