À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Mieux accueillir

Mieux accueillir, mieux se coordonner pour mieux servir

Dans nos cinq paroisses, il y a des relais ! Ce sont vos relais !  Des femmes, et quelques hommes, qui font la permanence paroissiale pour accueillir, écouter, recevoir différentes demandes, répondre aux questions…. Tout cela nécessite de la coordination qui est faite par le secrétariat paroissial.

Pour cela, il faut avoir les bonnes informations à donner, et comprendre le fonctionnement des différents services. Lundi 7 septembre dernier, en début d’après-midi, Claire Dupont, la secrétaire de l’ensemble paroissial, et Cécile Meynieux, la nouvelle coordinatrice de la Catéchèse primaire ont rencontré les personnes qui font l’accueil paroissial pour échanger en particulier sur fonctionnement du catéchisme sur notre ensemble paroissial.

Ce fut aussi l’occasion, pour les personnes qui accueillent, de poser les questions sur les changements récents dans l’organisation, en particulier, les demandes de baptême, mariage… qui se font directement au secrétariat paroissial pour une meilleure visibilité et coordination. Le secrétariat permet de faire le lien entre les prêtres et les différentes équipes.

Nous remercions toutes ces personnes qui se rendent disponible afin de rendre notre communauté plus accueillante et toujours plus disponible.

Mieux accueillir2020-09-23T18:46:14+02:00

Homélie du Père Joseph du XXV° dimanche, année A (2020)

Mes chers frères et sœurs !

Encore une fois, Dieu vient nous déranger dans nos logiques en déconstruisant ce que nous appelons la « Justice sociale » et « le Droit du travail ». Ce thème risque d’être déstabilisant, voire même choquant surtout dans notre région toulousaine car je sais combien parmi nous en cette période sont confrontés aux questions professionnelles, l’incertitude d’en de pouvoir garder son travail, le problème de chômage, voir même celui pouvoir décider du licenciement de ses employés pour les patrons.

Cette parabole parle de travail, de salaire, de durée de travail, des primes d’encouragement, de signe de reconnaissance au travail, le salaire minimum. Au temps de Jésus, le droit du travail fixait le salaire minimum à 1 pièce d’argent. C’est la raison pour laquelle le patron de la parabole ne donne pas moins d’une pièce à tous les ouvriers. Mais tous ces thèmes du droit de travail et de justice sociale, le Seigneur nous les fait voir sous une autre perspective pour nous inviter à aller au-delà du droit purement humain, au-delà des revendications syndicales purement économiques. La vraie thématique de la parabole c’est la « bonté » de Dieu.  Reprenant son employé « râleur », le patron répond : « Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? »

Au milieu des critiques et revendications syndicales des ouvriers contre le propriétaire de la Vigne, – ce qui est humainement justifié- le Seigneur vient nous apprendre ce que veut dire la « justice du cœur du Dieu », toujours liée à la bonté, l’amour et la compassion : trois éléments qui sont au coeur de l’agir de Dieu pour chacun de nous. Dieu n’est pas un juge ni un DRH. Dans une série sur Netflix décrivant la vie d’un grand Cabinet d’avocats à New York, Harvey, un grand du barreau, impitoyable qui n’a jamais perdu un seul procès, s’adressant à Mike Ross, son tout jeune assistant, très intelligent, sans diplôme mais qui se fait passer pour un diplômé de Havard, il lui dit : « un avocat, un juge n’a pas à être bon, à agir avec son cœur ou à regarder le cœur de l’autre, à avoir de la compassion. Son job est de défendre pour gagner, de juger en regardant le droit, en profitant même des failles du Droit ». Un RH est aussi parfois obligé à faire des choses contre son cœur et ses valeurs, mais seulement selon ce que dit le Droit et la politique de l’entreprise. Ma sœur qui est RH fait des cauchemars nuit et jour depuis le confinement parce qu’elle ne peut assumer, dans son cœur, décisions qu’elle est obligée de prendre actuellement. C’est cela l’humanité, c’est le monde dans lequel nous vivons, avec ses imperfections.

Dieu a un fonctionnement différent ! Et c’est normal parce qu’il est Dieu, Lui. Il est un Père plein d’amour, de bonté, de miséricorde et de compassion pour nous. Remarquez bien que dans notre vie, chaque fois que nous laissons nos tripes prendre le dessus sur notre raison, chaque fois que nous écoutons plus nos tripes, notre cœur plutôt que le Droit et raison logique, nous faisons des choses qui sont socialement, rationnellement et juridiquement anormales. C’est ainsi que Dieu agit envers nous, avec son cœur, ses tripes. Isaïe nous dit dans la première lecture que les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées ! Les voies du Seigneur sont humainement impénétrables, insondables. Certaines paroles de Jésus resteront toujours humainement incompréhensibles et incomprises aussi longtemps que nous n’entrerons pas dans la logique de son cœur, dans sa justice compatissante et miséricordieuse.

Humainement, nous sommes choqués par le patron de la parabole. Il est tout à fait logique et humainementjuste que chacun de nous ici se sente solidaire des ouvriers de la première heure qui ont enduré tout le poids du travail, avec la chaleur et la fatigue. Il n’est pas humainement juste de donner le même salaire à ceux qui travaillent sans compter les heures, qui ne pensent jamais au RTT, qui passent leurs soirées et même les weekends à répondre aux mails professionnels, qui ne voient plus la famille parce que toujours en voyage à l’étranger ou sur la route, qui doivent être réactifs, mobiles et disponible 24 heures sur 24….  Logiquement, ces gens ne peuvent pas avoir le même traitement que ceux qui ne comptent que les 35 heures légales !

Tout cela n’est pas juste, si l’argent et les lois de l’économie sont nos critères de justice ! Mais si nous entrons dans la logique de Dieu, voici que s’ouvre pour nous une nouvelle perspective. Oui, il y a un contrat entre le patron et les ouvriers ! Mais le contrat de Dieu avec nous est d’un autre ordre. Il est tout à fait spécial parce que Dieu est différent de nous, en nous donnant son Esprit, il nous dit que nous pouvons nous aussi agir comme lui.

Dieu nous appelle à travailler dans sa Vigne qu’est l’Eglise, qu’est le monde, mais Il n’est pas dans une logique de détachement, de distance vis-à-vis de ses ouvriers, comme certains patrons qui n’ont que des relations professionnelles avec leurs employés et pour lesquels ne compte que le travail exigé et réalisé. Dieu aime tellement tous les hommes qu’il se donne soi-même à nous à travers les sacrements. Dieu se donne lui-même comme salaire, mais il s’agit d’un salaire gratuit. Dieu nous sauve gratuitement et sans limite. Le salut, le Bonheur éternel, l’Amour infini, est le salaire que Dieu nous promet, et ce salaire-là, aucun parmi nous ne peut prétendre le mériter ! Dans le domaine de la foi, nous devons sortir de la  méritocratie.  Devant Dieu, nous ne méritons rien, rien du tout, car tout nous est gratuitement donné. La seule condition, qui est à la fois un avantage et un danger, c’est notre liberté de nous ouvrir à lui ou de nous fermer à Dieu, d’accepter ou refuser le don de l’Amour et du salut.

Nous nous sentons peut-être loin de Dieu. Nous n’avons peut-être jamais pensé à lui ni travaillé pour lui. Nous nous considérons peut-être comme ces ouvriers de la cinquième heure mais Dieu veut encore nous embaucher en nous engageant dans le monde, dans l’Eglise. Nous pouvons dire oui au Seigneur et nous mettre à son service, car il n’est jamais tard pour le Seigneur. Il n’est jamais tard pour dire oui au Seigneur, de revenir à lui de tout notre cœur. Jamais tard de recevoir les sacrements, comme le baptême, la confirmation, la communion, quel que soit notre âge. C’est pour cela que je fais la proposition de préparation à la communion et confirmation aux adultes, parents qui ont des enfants au KT, à l’aumônerie, chez les scouts…car Dieu nous attend toujours pour nous embaucher et nous donner la grâce du salut. Nous sentons que notre vie manque de saveur, que nous nous sommes éloignés de l’essentiel, de Dieu, de nos proches ! Il n’est pas tard de revenir sur ses pas, reprendre le cap et accueillir le bonheur simple que Dieu nous donne.

Par rapport au salut que Dieu donne, évitons des comparaisons et des jalousies. Ce qui blesse les ouvriers qui se sont levé tôt et qui ont enduré tout le poids du jour, c’est la comparaison avec ceux qui sont venus tard dans l’après-midi.  Se comparer aux autres crée inévitablement entre-nous des rivalités, des jalousies, voire même des crimes, génère guerre et discorde dans la société, les familles et la communauté. Dieu nous aime chacun d’un amour spécial, pas besoin de nous battre car dans le cœur de Dieu, il y a suffisamment de place pour chacun de ses enfants.

Si tu te prends pour le chrétien infatigable de la première heure, le chrétien exemplaire et modèle qui prétend de Dieu une récompense méritée, alors, tu risques d’être très déçu : devant Dieu nous n’avons aucun droit. Le droit à l’Amour n’existe pas car l’Amour vrai ne se revendique pas ! L’amour se donne et se reçoit gratuitement. Combien de fois j’ai rencontré des chrétiens qui me rappellent toute leur vie donnée et consacrée à Dieu et à l’Eglise, à la communauté, trouvant injuste de ne pas être traité de manière privilégiée…. Non, il n’y pas de privilégiés aux yeux de Dieu.

Si au contraire, avec humilité, tu te ranges parmi les ouvriers de la 5è heure, parmi les serviteurs quelconques, aux côtés des pécheurs comme Marie-Madeleine ou le Bon-larron, si tu arrêtes de regarder tes mérites pour ne compter que sur la bonté et l’amour de Dieu… alors, oui, tu es sur le chemin du bonheur car tu as compris que le salut est un don gratuit. Puisse le Seigneur nous faire découvrir chaque jour la grandeur de son Amour gratuit et infini. Amen.

Homélie du Père Joseph du XXV° dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:37:42+01:00

Dimanche 4 octobre : Fêter saint François avec l’Eglise Verte !

Le 4 octobre est la fête de saint François d’Assise. Cette année, cela tombe bien. Le dimanche 4 octobre sera la clôture de la Saison de la Création. Dans son message du 1 septembre, journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, le pape se réjouit que le thème choisi par la famille œcuménique pour la célébration du Temps de la Création 2020 soit « Jubilé pour la Terre ». Dans les Saintes Ecritures, le Jubilé est un temps sacré pour se souvenir, revenir, se reposer, réparer et se réjouir.

(suite…)

Dimanche 4 octobre : Fêter saint François avec l’Eglise Verte !2020-09-12T17:05:25+02:00

Une joie paradoxale due au confinement !

Une joie paradoxale due au confinement !

Pendant le confinement en hier et au printemps dernier, nous avons tous fait l’expérience, comme chrétien, du vide qui se produit quand nous sommes privés de nous réunir, et surtout célébrer ensemble l’eucharistie qui est la source et le sommet de notre foi.  Du côté des pasteurs, nous avons senti terriblement le manque de la communauté. C’est là qu’on touche du doigt  la certitude que le pasteur est fait pour être avec ses ouailles, comme on dit.

 

 

Mais en cette rentrée paroissiale, nous vivons une épreuve ! Je pense en particulier au père Josselin qui vient d’arriver et que nous devrions accueillir lors de la messe de rentrée au Phare que nous avons dû annuler, à cause des circonstances sanitaires actuelles. Malheureusement, même les 7 messes dominicales dans nos paroisses qui ont remplacée la messe au Phare ont dû être célébrées par les pères François Tohonon de Pibrac, Jean-Claude Meyer et Georges Boyer qui ont accepté de nous remplacer. Nous leur disons merci du fond du cœur ! (suite…)

Une joie paradoxale due au confinement !2020-09-13T18:47:06+02:00

Homélie du Père Joseph du XXIV° dimanche, année A (2020)

Construire une communauté des pécheurs pardonnés !

Certains diront que notre week-end de rentrée est loupé ! La messe au PHARE de Tournefeuille a été annulée à cause de la situation sanitaire en cours. Les 4 prêtres  ne peuvent célébrer la messe avec vous, parce que l’un est en vacances et les trois autres, Cas-Contact au Covid19 (nous avons été en contact avec quelqu’un testé positif au Covid19 : l’ayant su, nous avons effectué le testé qui est négatif pour tous les trois, mais nous devons rester isolés pendant 7 jours), et toutes les activités revus, des SGDF et des Scouts et Guides d’Europe qui ont dû changer d’organisation….! Je voudrais pourtant vous donner un programme qui risque de vous choquer dans sa formulation : « Je voudrais qu’en cette année qui commence, nous construisons ensemble et soyons une communauté des pécheurs » dans nos 5 paroisses ! Fabriquons et essayons d’être une communauté des pécheurs ! Dieu nous appelle à la sainteté, mais je vous invite d’abord à nous reconnaitre ensemble comme communauté des pécheurs, seule condition pour accueillir la grâce et l’appel à la sainteté.

Cette année, je vous invite dans nos familles, les équipes, groupes et mouvements …à nous aider mutuellement à avoir une approche véritablement chrétienne du péché et du pardon : convertir ceux qui sont déjà chrétiens à la vraie logique de l’évangile, et convertir les athées à la nouveauté de la Foi en Jésus. Cela veut dire que nous devons dépasser ces multiples visions superficielles, moralisantes et culpabilisantes du pardon et de la foi chrétienne, dans une société qui confond bonté et lâcheté, le pardon à une émotion immédiate et débonnaire.

Cette année, je vous invite à vivre le pardon et la miséricorde de Dieu parmi nous.  Seule la découverte de la miséricorde de Dieu nous permettra de guérir de ces plaies qui nous qui peuvent nous diviser et nous éloigner les uns des autres en repoussant l’autre parce que différent dans sa sensibilité spirituelle, liturgique, pastorale, sa couleur de peau, sa paroisse, son engagement politique ou ecclésial. Apprenons à nous accueillir dans le pardon et la miséricorde parce que nous sommes les enfants d’un même Père Miséricordieux.

Que veut dire pardonner ? Peut-on tout pardonner ? Et si l’autre abuse de mon pardon ?  Doit-on tout pardonner ? Jusqu’à quel point peut-on pardonner ? Combien de fois faut-il pardonner une offense ? Voilà des questions que nous nous posons pour limiter le pardon… Mais sachons-le bien, ces questions sont déjà présentes dans la Bible !

La réponse est « toujours, pardonner toujours ! » Quand le pardon est enraciné dans le cœur miséricordieux de Jésus, il est donné toujours parce que c’est Jésus qui pardonne toujours en nous et par nous, quand le pardon est demandé de manière sincère ! Au temps de Jésus, les rabbins suggéraient de pardonner jusqu’à trois fois une offense subite pour manifester la clémence et la miséricorde. Simon Pierre, pense devenir un héros en proposant de pardonner 7 fois ! Pardonner 7 fois, c’est énorme ! Pensez un peu à votre voisine votre collègue, ou à l’autre paroissien que vous n’aimez pas beaucoup, et vous croyez qu’il ou qu’elle ne vous aime pas, vous en êtes convaincu d’ailleurs…  à qui vous avez à peine pardonné ses critiques méchantes… et qui 10 minutes plus tard, va  cracher sur vous dans l’autre groupe…. ! Vous le lui pardonnez vraiment ? Non, n’exagérons pas ! N’abusons pas du pardon. Mais voici la réponse de Jésus ! A cette collègue qui vous déteste et vous tue par ses paroles et son regard, Jésus ne vous demande pas de pardonner, comme Pierre, 7 fois seulement…mais bien soixante-dix-sept fois sept fois… c’est-à-dire toujours pardonner !

Et pourquoi ? « C’est injuste de toujours pardonner », disons-nous pour justifier nos rancœurs ! Nous pardonnons parce que le Seigneur nous invite à passer de l’attitude de Juge à celui de l’accusé et du condamné ! Dans la foi chrétienne, nous sommes tous pécheurs, mais tous pardonnés par une telle largesse et générosité de Dieu que nous ne pouvons pas ne pas pardonner. La petite dette que nous avons envers nos frères, ou que nos frères ont envers nous n’est rien par rapport à la dette infinie que nous avons envers Dieu. Mais Lui, de sa croix, avant de mourir s’adresse au Père, en disant : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » alors qu’on lui ôte la vie, Il a effacé toutes nos dettes ! Telle est la raison du pardon vraiment chrétien : je suis appelé à pardonner à ceux qui nous offense parce que les premiers nous avons été pardonnés.

En fait, je ne dois pas pardonner à l’autre pour qu’il devienne meilleur, ou pour qu’il se convertisse, ou pour qu’il devienne plus tendre, plus aimant. D’ailleurs, parfois même, l’autre ne se rend même pas compte d’avoir été pardonné en méprisant ce geste qui pourtant m’a coûté des heures de prière et beaucoup de travail sur soi. Je ne pardonne pas pour que l’autre change, mais un chrétien pardonne d’abord parce qu’il a besoin de changer. Le pardon me met dans une situation nouvelle, différente en me rendant semblable à ce Dieu qui fait tomber la pluie sur les justes et les injustes, et qui nous appelle à être parfaits comme lui-même est parfaits.

Un chrétien ne pardonne pas parce qu’il est meilleur. Le pardon n’est pas une amnésie, l’oubli total de l’offense subie. Bien au contraire, je pardonne parce que je fais le choix de pardonner. Te revoir, toi qui m’as blessé, rouvre en moi la plaie de la blessure, je suis vraiment mal comme une plaie ouverte… mais je choisis la voie de la liberté. Pour les gens qui ont eu la vie détruite par la méchanceté d’autrui, ne pas souhaiter la mort de leurs ennemis est déjà énorme….  Faut-il encore souhaiter leur conversion. !

N’attendons jamais un pardon parfait, angélique, extraordinaire…. Nous pardonnons comme nous pouvons, au meilleur de nos capacités et de nos forces spirituelles et psychologiques…. Prions pour avoir cette grâce de savoir pardonner et demander pardon. Nous pardonnons parce que nous sommes pardonnés par le Seigneur, parce que le pardon nous rend extraordinairement libres. Et si l’autre considère le pardon comme une faiblesse ? C’est un risque à prendre, un risque que Jésus a pris en pardonnant à ceux qui le crucifiaient. Et pourtant, ce paradoxe transforme les cœurs, peut-être pas tous les cœurs, mais beaucoup de cœurs sont transfigurés par le pardon inconditionnel qu’ils reçoivent.

En cette année 2020-2021 qui s’ouvre, vivions comme des filles et fils pécheurs, mais aimés et pardonnés. Apprenons à pardonner pour savoir nous accueillir, en communauté ecclésiale, comme des êtres fragiles, imparfaits, mais riches et enrichis de cette miséricorde infinie de Dieu qui nous appelle à aimer et à pardonner comme Lui, sans calculs. Les familles, groupes, services, les équipes, paroisses…seront transfigurés complètement s’ils vivent vraiment le pardon reçu et donné. Prendre conscience de son péché, fabriquer des pécheurs conscients… est la première étape pour comprendre la logique du pardon que nous sommes appelés à donner, toujours, sans compter, pour ressembler à notre Père des Cieux. C’est le chemin de la sainteté !  Belle rentrée paroissiale…. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du XXIV° dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:37:53+01:00

Le Catéchisme est une chance ! La reprise

Presque la moitié d’une année est passée sans une seule rencontre d’Eveil à la Foi, de catéchisme ou d’aumônerie.  En mars dernier, le catéchisme était aussi confiné dans nos maisons. Le programme qui avait été généreusement préparé pour permettre aux enfants, aux jeunes et leurs parents de vivre une belle année remplie d’expériences humaines et spirituelles a pu se poursuivre, mais autrement ! Les paroisses ont dû s’adapter, les parents et les catéchistes ont proposé des démarches, des prières, de temps de célébrations à vivre en famille… pendant le confinement. Certaines familles ont été de vraies églises domestiques où la prière a été vécue, la messe suivie à la télévision ou sur les réseaux sociaux… Mais il manquait la joie de la rencontre vraie, physique avec la communauté, et avec les groupes de KT et d’aumônerie ! Les grandes célébrations de foi, tel le baptême des enfants en âge de scolarité, des collégiens et lycéens, les premières communions, la profession de Foi…tout cela a été reporté pour cet automne.

C’est donc parti, ou du moins reparti. Depuis début septembre, les inscriptions ont eu lieu dans les 5 paroisses de notre ensemble paroissial. Les premiers groupes des parents et des catéchistes ont eu des rencontres pour lancer l’année, ajuster les thèmes, l’agenda. Les premières séances d’aumônerie ont même déjà eu lieu dans certaines paroisses. (suite…)

Le Catéchisme est une chance ! La reprise2020-09-12T20:25:26+02:00

Rentrée de l’aumônerie à Tournefeuille

Même si on ne pouvait pas le voir sur leurs lèvres à cause du masque, Covid19 oblige, les jeunes de 4-3 de la paroisse de Tournefeuille ont fait leur rentrée hier soir. Que joie de les rencontrer ! Un papa, vu au lendemain a témoigné de la joie de sa fille qui venait de revoir, dans le cadre de l’aumônerie, ses camarades qu’elle n’avait pas vu depuis le confinement d’hier d’hier. En effet, cette rentrée, vécue ce vendredi 11 septembre à la salle Saint Pierre de Tournefeuille, était la première séance depuis que toutes les activités de l’aumônerie se sont arrêtées sur notre ensemble paroissiale à cause des mesures sanitaires prise l’hiver dernier

Les animateurs, heureux de retrouver les jeunes, comme les parents ainsi que les prêtres, nous espérons tous que cette année sera différente et riche, même si nous devrons nous contraindre au respect de toutes les mesures sanitaires pour le bien de tous.

Le Seigneur est bon, et quelle que soit la période que nous traversons, Il veut rencontrer  chacun de nos  jeunes et les faire grandir dans l’Amour, l’Espérance et la Foi…. En le transmettant la Joie d’être chrétien. Un grand merci aux animateurs, toujours dynamiques qui les accompagnent.

 

Rentrée de l’aumônerie à Tournefeuille2020-09-12T16:59:16+02:00

Homélie du Père Joseph du XXIII° Dimanche, année A (2020)

Mes chers frères et sœurs !

Nous sommes dans une société traditionnellement et formellement chrétienne (On parle des racines chrétiennes de la France), mais avouons que ce ne sont plus les valeurs chrétiennes et de l’Evangile qui orientent et éclairent nos vies au quotidien et nos choix de sociétés. Nous vivons un grand déficit des valeurs chrétiennes, voire même humaines tout simplement dans nos sociétés.

En cette rentrée après les grandes vacances dont vous avez bien profité, j’espère), la Parole de Dieu met en lumière deux valeurs chrétiennes fondamentales à vivre et pratiquer au cours de cette année que nous venons de commencer. Il s’agit du pardon et de la correction fraternelle, valeurs que mêmes nous, bons catholiques pratiquants, sommes aussi loin de les vivre comme le préconise l’Evangile. (suite…)

Homélie du Père Joseph du XXIII° Dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:38:18+01:00

Homélie du Père Joseph du XXI° Dimanche, année A (2020)

Mes chers frères et sœurs !

Depuis que l’Eglise est né, l’iconographie nous a déjà présenté des milliers des visages de Dieu, des millions de représentations du Christ. Je me souviens, enfant au fin fond de l’Afrique, de mes découvertes du visage du Christ dans les églises. Cela m’intriguait de voir ce Jésus très bel homme, un blond aux yeux bleus, représenté, tantôt en croix, tantôt bébé dans la crèche ou dans les bras de Marie, de Joseph, enseignant les foules, Bon Berger portant une brebis sur ses épaules… Plus tard, je l’ai découvert Pantocrator, tout en majesté nous bénissant, ou encore le Jésus du Sacré Cœur ou de la Divine Miséricorde avec son cœur transpercé nous envoyant des rayons de lumière.

Plus tard, au cours de mes études de théologie, dans le cours christologie, j’ai appris que le Christ devait prendre le visage de chaque culture, de chaque peuple pour se l’approprier, car en lui Dieu s’est vraiment incarné et prend le visage, la couleur de peau, la culture, le langage des hommes et femmes qu’il est venu sauver ! Plus encore, chacun de nous, selon notre propre histoire et expérience spirituelle, nous nous construisons notre propre représentation du Christ.

Aujourd’hui, en dépit de la sécularisation, les gens continuent à parler et s’intéressent à Jésus de Nazareth. Pour certains, il s’agit du Jésus dont on nous a parlé notre première catéchiste à l’Eveil à la Foi ou en CE2, CM, en aumônerie, dans l’Action Catholique ou dans la Pastorale Etudiante. D’autres gens parlent de Jésus en nourrissant à son égard une méfiance certaine parce qu’ils l’associent à la religieuse très sévère, parfois même méchante connue à l’école primaire, au collège ou au pensionnat, ou alors aux mauvais souvenirs de leur curé d’enfance qui prêchait un Jésus, certes bon, mais tellement sévère à tel point que sa justice de justicier prenait le dessus sur son Amour infini. Aujourd’hui, il serait bon que chacun de nous s’interroge sur sa propre représentation du Christ ! (suite…)

Homélie du Père Joseph du XXI° Dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:38:27+01:00

Homélie du Père Joseph du XXII° Dimanche, année A (2020)

Mes chers frères et sœurs !

L’apôtre Pierre nous accompagne depuis les deux derniers dimanches. Nous l’avons rencontré dans ses douteslors de la marche sur le lac, lors sa profession de Foi à Césarée de Philippe, reconnaissant que Jésus est le Messie.  Aujourd’hui, nous constatons qu’il est totalement à côté de la plaque sur sa vision du Christ, du Messie. Pour Simon Pierre, comme pour les Juifs, le messie devait être fort, glorieux, identifié au nouveau grand roi, avec la mission de restaurer la gloire d’Israël en le libérant des dominateurs Romains.

Jésus explique aujourd’hui ce que veut dire pour lui être le messie et en quoi consiste sa mission. Être messie veut dire : aucune gloire, aucun pouvoir, aucun compromis ni de compromission ! Le Messie veut vivre à fond la mission que le Père lui a confiée et y rester fidèle.  Jésus explique que son choix est radical, et qu’il est plutôt disposé à mourir, en donnant sa vie sur la croix.

Ces explications  choquent terriblement les disciples qui sont atterrés. Il y a encore une heure, sur la route, ils faisaient un mini-sommet pour savoir comment ils allaient former le gouvernement, qui devait occuper le poste le plus important, se mettre à gauche ou à droite de Jésus, qui était le plus grand parmi eux. Matignon était déjà pris ! Pierre leur avait fait comprendre que ce poste-là lui appartenait déjà depuis sa profession de foi à Césarée de Philippe. Tous les calculs étaient faits, les accords signés, gouvernement révolutionnaire de combat était presque à pied d’œuvre ! Mais maintenant, Jésus leur parle de douleur, de souffrance et de mort. Ça ne va plus du tout ! Le Messie a certainement perdu le nord et il faut dans l’urgence faire quelque chose pour sauver le pouvoir. (suite…)

Homélie du Père Joseph du XXII° Dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:38:38+01:00
Aller en haut