À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Ecolos parce que chrétien ! Cela change tout

Ecolos parce que chrétien ! Cela change tout

Professer la foi chrétienne, c’est annoncer la Bonne nouvelle, celle de la conversion du cœur pour rejeter le mal pour faire le bien, passer du vieil homme à l’homme nouveau, devenir une créature nouvelle née de l’Eau et de l’Esprit saint dans le baptême. Le chrétien « écolo-prophète » témoigne, rassure, encourage, soutient, stimule, dénonce parfois, mais surtout annonce aussi la vraie conversion écologique, une écologie pleine d’espérance, pas celle de l’effondrement de la création mais de son relèvement progressif, pas d’une écologie égoïste qui veut sa voiture électrique à Toulouse sans se poser la question d’où viennent et vont ces batteries, c’est dénoncer cette écologie toujours punitive et culpabilisante : Jésus nous montre toujours la route et nous accompagne sur un chemin qui est long, parfois difficile mais il nous encourage car il nous dit rassure en nous disant que  nous pouvons y arriver si nous acceptons de nous mettre en route. (suite…)

Ecolos parce que chrétien ! Cela change tout2020-10-26T23:16:23+01:00

Saison de la création

Saison de la création

Parmi des centaines d’églises chrétiennes, l’ensemble paroissial Saint Simon, Lardenne, Plaisance-du-Touch, Tournefeuille, La Salvetat, a célébré ce dimanche 4 octobre la clôture de la Saison de la Création et la fête de St Francois d’Assise.

Les photos en témoignent ! ce fut une belle messe priante, égayée par une procession des offrandes de fleurs, de légumes et de fruits de saison, chantée et organisée par les différentes équipes paroissiales, et suivie d’encouragements de paroissiens heureux de l’événement.

Cela contribue à sensibiliser sur le respect de la nature et sur le besoin de préserver l’équilibre de notre terre nourricière vital pour les futures générations de notre monde vivant.

Événement d’actualité !

– pendant le confinement lié à la pandémie, on a pu observer un “soulagement” de la terre,

– les communautés chrétiennes ont été invitées à célébrer le Jubilé pour la Terre, issu de l’ancien testament: temps de libération, de remises des dettes et de repos pour la terre,

– c‘est le 5ème anniversaire de l’encyclique Laudato Si du pape François qui nous demande d’écouter les cris de la terre et des pauvres pour davantage de justice sociale et environnementale.

Eglise Verte & CCFD terre solidaire

Saison de la création2020-10-10T16:49:40+02:00

Homélie du Père Joseph du XXVII° dimanche, année A (2020)

Mes chers frères et sœurs !

Ce weekend, au cœur de cette année Laudato Si, nous célébrons la clôture d’un mois dédié à la prière pour la création, avec la fête de saint François d’Assise, le saint patron des « Ecolos » que nous sommes tous appelés à être, de part notre foi ! Dans la profession de Foi de l’Eglise, exprimée dans le Symbole de Nicée-Constantinople, nous disons que nous croyons en « Dieu Créateur du ciel et de la terre, de l’Univers visible et invisible ». Ce Dieu Créateur nous parle de ses créatures visibles, des hommes et femmes avec leurs trajectoires parfois fascinantes, parfois tristes ! Des malheurs comme le Déluge, des guerres, des maladies, la destruction de la création, accidentelle ou du fait de notre responsabilité, mais aussi des défis à relever, défis d’une foi qui s’engage, défis de prendre soin les uns des autres,non pas dans un anthropocentrisme égoïste, mais un soin cosmique qui annonce aussi la Bonne nouvelle à toute la création. Jésus Ressuscité envoie ses disciples en disant : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. » (Mc16, 15-16).

La foi de notre baptême nous engage dans une triple mission : sacerdotale, prophétique et royale (prêtre, prophète et roi). Qu’est-ce que cela veut dire : que la fonction sacerdotale nous invite à prier ! Un chrétien qui ne nourrit pas sa vie par la prière est comme une voiture, électrique, hybride, à essence ou diesel… peu importe, mais une voiture qui n’a pas de batterie ou du carburant, d’huile moteur nécessaire et qui finit par casser son moteur qu’est notre âme. La foi nous engage à prier, pour nous-même évidemment, mais pas seulement ! Nous devons prier pour et avec les autres humains, devenir des intercesseurs pour et avec les hommes et femmes qui habitent la même planète que nous. Nous ne pouvons pas  prétendre aimer la création si nous méprisons l’humain de sa conception à sa mort,  ou si nous n’aimons que certains humains et pas les autres, ceux des pays du Sud sont ou peuvent être des victimes innocentes de nos choix de vie. C’est cela l’Ecologie humaine intégrale que le pape François nous invite à vivre. Être chrétien, c’est aussi prier pour toutes les autres créatures…même les moustiques, les araignées, les serpents, toutes ces bestioles qui nous font peur, qui nous piquent : le récit de la création dans Genèse nous dit que « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, c’était très bon ! »

La foi de notre baptême fait de nous des prophètes ! Le prophète annonce et témoigne. Il rassure, console, encourage, réconforte. Parfois il doit dénoncer le mal. Il annonce la Bonne nouvelle à toute la création et loue Dieu pour la beauté harmonieuse de ses créatures. Saint François d’Assise s’adressait à toutes les créatures, comme par exemple, quand il prêche la Bonne Nouvelle aux oiseaux : « Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre créateur et de l’aimer toujours ; Il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler et tout ce dont vous avez besoin pour vivre. De toutes les créatures de Dieu, c’est vous qui avez meilleure grâce ; il vous a dévolu pour champ l’espace et sa simplicité ; Vous n’avez ni à semer, ni à moissonner ; il vous donne le vivre et le couvert sans que vous ayez à vous en inquiéter. »

Être prophète c’est annoncer la Bonne nouvelle, celle de la conversion du cœur pour passer du mal au bien, du vieil homme à l’homme nouveau, la bonne nouvelle de la vraie conversion écologique, une écologie pleine d’espérance, pas celle pessimiste et déprimante de l’effondrement de la création mais de son relèvement progressif, pas d’une écologie égoïste, toujours punitive et culpabilisante, car Jésus nous montre toujours la route à suivre, nous accompagne sur ce chemin qui est long et difficile. Nous pouvons y arriver si nous acceptons de nous mettre en route. Notre foi invite à être témoin, prophète et messager de la nécessité de prendre soin de la maison commune que nous habitons tous. Nous ne pouvons pas y arriver d’un coup, par un claquement des doigts : la pédagogie de Dieu est graduelle et progressive. L’important est de nous lancer, de commencer, à petit pas, chacun à son rythme jusqu’au jour où nous retrouverons cette harmonie céleste quand le Seigneur restaurera toute la création, comme dit le prophète Isaïe :

« Il jugera les petits avec justice ; avec droiture, il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole, il frappera le pays ; du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant. La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins. Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer. » (Is 11, 3-9) Nous sommes loin la haine et des meurtres de cet évangile des vignerons homicides, haine et violence dont nous sommes à la fois responsables et victimes vis-à-vis des frères et sœurs humains et de toute la création.

Enfin par le baptême, nous participons à la fonction royale du Christ Serviteur qui touche et se laisse toucher par les lépreux, les pauvres, les exclus, les marginaux. Nous ne servons pas parce que nous sommes chrétiens !  Il y a des non-chrétiens qui s’engagent dans le service et qui le font bien mieux que nous, de manière professionnelle même.  Le chrétien lui se met au service de ses frères et sœurs, et toute la création parce qu’il sait qu’à travers ce service, il imite le Christ serviteur et grandit en humanité, dans l’Amour, l’Espérance et la Foi. Saint François d’Assise décrit comment la rencontre avec les lépreux a changé sa vie. Dans son Testament 1-3, il raconte : « Voici comment le Seigneur me donna, à moi frère François la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j’étais encore dans les péchés la vue des lépreux m’était insupportable. Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux ; je les soignais de tout mon cœur ; et au retour, ce qui m’avait semblé si amer s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le corps. Ensuite j’attendis peu, et je dis adieu au monde. »

De même que la foi qui n’est pas nourrie par la prière dépérit, de même, celle qui ne se met pas au service des autres et de la création, celle qui ne s’engage pas risque petit à petit de s’éteindre et  perdre sa vigueur. Engageons-nous pour rendre notre monde plus habitable, plus fraternel, plus juste, plus solidaire, pour construire déjà ici-bas le Royaume de Dieu. Le Ciel est certes un don de Dieu mais c’est ici et maintenant, par notre liberté engagée et servante que nous le construisons, le préparons en prenant soin de toute la créature qui nous invite à louer le Créateur, comme saint François d’Assise.

Les lectures de ce dimanche nous parlent beaucoup de la Vigne et des vignerons, dans la première lecture, le psaume et l’évangile. N’oublions jamais que c’est Dieu le Père qui est le Vigneron et notre monde est sa vigne. Jésus nous le dit dans l’évangile selon saint Jean : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 1-5)

Puissent nos engagements pour la Création, pour un monde plus solidaire, dans l’Eglise, dans la société, nous enraciner et nous attacher comme des sarments, en Jésus qui est la Vigne car sans Lui, nous ne pourrons rien faire ! Amen

 

Homélie du Père Joseph du XXVII° dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:37:15+01:00

Homélie du Père Joseph du XXVI° dimanche, année A (2020)

Mes chers frères et sœurs !

L’évangile de dimanche nous a un peu choqué avec cette logique de Dieu racontée dans la parabole du Maître de la Vigne qui donne le même salaire aux gens sans tenir compte de la durée de leur travail. Cela a été perçu par nous comme une injustice de Dieu comme ces juifs déportés à Babylone qui se plaignent de payer pour les péchés de leurs pères. Souvent, nous aussi, devant certaines situations, surtout difficiles, nous nous plaignons contre Dieu que nous trouvons injuste parce que nous le tenons pour responsable : d’une maladie grave, surtout quand cela touche  les enfants, de la mort d’un proche, surtout quand il est parti très jeune, de la guerre, de la faim dans la monde… : nous accusons d’être le responsable, et donc le coupable de toutes ces situations difficile. Du coup, nous refusons de lui ouvrir notre cœur. Nous lui disons NON et refusons d’entrer dans sa logique. Le prophète Ezéchiel, exilé et prisonnier des Babyloniens invite ses frères déportés, et nous aussi, à assumer, accepter et accueillir la logique de Dieu   qui est tellement différente de la nôtre « Vous dites : ‘La conduite du Seigneur n’est pas la bonne’. Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? »  En creusant un peu, en méditant l’évangile de dimanche dernier, nous nous rendons compte que ce qui nous paraissait comme étant une injustice de la part de Dieu était simplement la manifestation de notre colère, notre révolte, notre mal-être.

Mes amis, il n’y a rien à faire : si nous voulons suivre le Dieu des chrétiens, Celui qui Jésus est venu nous révéler, le Dieu trinitaire qui est la spécificité de la foi chrétienne que nous avons choisi pour nos enfants qui seront bientôt baptisés,  que vous vous engagez à approfondir avec cette année de préparation à la communion et à la confirmation pour les adultes, il nous faut changer de perspective et accueillir la logique de Dieu qui nous appelle à une foi authentique et vraie. Jésus déteste le péché mais l’évangile nous dit qu’il y a une chose que Jésus déteste plus que le péché, une chose tellement diffuse parmi nous chrétiens, d’hier et d’aujourd’hui : cette chose s’appelle l’hypocrisie.

Au temps de Jésus, il y avait des catégories des juifs qui étaient des professionnels de l’hypocrisie : scribes, pharisiens, docteur de la Loi, anciens, grands-prêtres. Ils étaient toujours impeccables !  De l’extérieur, ils étaient parfaits. Aucun faux pas par rapport à la Loi, aux rites. Leur hypocrisie m’a fait penser à un ministre des finances qui décide de mener la guerre contre l’évasion fiscale, et qui traque tous les tricheurs qui vont planquer leur compte très loin, dans les paradis fiscaux, en Suisse, aux Iles Caïmans, au Panama. Il est tellement zélé et déterminé que personne ne peut penser une seule seconde que ce même ministre a planqué quelques millions dans une banque Suisse…. A l’extérieur, dans ses paroles, son apparence physique, il était irréprochable, mais en réalité, c’est un grand hypocrite.

L’hypocrisie des hommes, notre hypocrisie, la mienne comme la vôtre, est le thème de la Parole de Dieu d’aujourd’hui. En moi comme en chacun de nous ici, il y a une dose plus ou moins grande d’hypocrisie. Cette tentation nous guette tous, surtout dans notre société où il faut soigner son image, lisser son image devant les autres et se faire passer même pour qui on n’est pas en réalité ! L’hypocrisie abime notre relation aux autres et surtout avec Dieu. C’est le comble parce que, nous pouvons tout cacher aux autres mais on ne peut rien cacher à Dieu qui nous connait plus que nous-même. Raison pour laquelle nous devons rester humble et en vérité devant Dieu qui nous connait dans tous les petits détails de notre être.

La relation hypocrite avec Dieu est décrite ici par cette parabole du vigneron qui envoie ses deux enfants à sa vigne. Le fils aîné dit oui à la demande de son père d’aller à la vigne. Waou ! Quel garçon modèle et parfait.  Les amis du vigneron qui ont assisté à la scène ont certainement dit au monsieur : « tu dois être fière de ton fils ! Quel héritier tu as ! bravo ! » Parfois, vous recevez des félicitations sur votre enfant qui, en dehors de la maison est sage comme une statue, impeccable alors qu’à la maison c’est vous l’appelez parfois « la calamité de la famille » Le fils aîné a dit oui mais n’est pas allé à la vigne. La parabole de nous dit pas qu’il a changé d’idée parce, sur le chemin, il a rencontré des copains qui l’ont incité à aller jouer au foot, ou un contre-temps qui a fait qu’il a oublié sa mission ! Non, aucune excuse ! Le fils aîné a dit oui mais il n’avait aucunement l’intention d’y obéir et cela dès le départ.

L’attitude de l’aîné est purement extérieure. La demande du papa ne l’a pas dérangé : « oui, cause toujours ! ». C’est comme notre foi qui est parfois de façade, extérieure, superficielle, faite seulement des rites mais sans réelle conversion. Dieu le sait, il le voit de toute façon, lui qui scrute et sonde les cœurs. C’est à lui de juger de la vérité de nos actes de piété car lui sait tout chose.

Ensuite nous avons le jeune frère qui refuse d’obéir à son père ! Il a dit non ! Les parents, vous pensez à votre enfant est dans sa phase du « non, non » ! Vous navez pas fini de lui parler qu’il a déjà dit non, sans savoir ce que vous voulez lui dire.  Sa réponse est d’bord et déjà négative ! Combien des « non » sont la manifestation d’un mal-être, une demande voilée d’explication, d’éclaircissement, d’un dialogue.  Combien des gens se déclarent athées, qui disaient non à Dieu en le rejetant, mais, quand on creuse un peu, en discutant, en écoutant, on découvre que ce non était en réalité autre chose que la négation de Dieu, mais de l’Eglise, du prêtre parfois méchant, de la religieuse qui nous tiraient les oreilles, de la grand-mère ou des parents cathos, des blessures de cette tante Michelle tellement méchante qui va à la messe chaque jour, son chapelet sous la main, en prière tout le temps, qui tellement odieuse !

Disons non à une foi hypocrisie. Non à un Dieu incompréhensible qui se désintéresse de l’être humain car le vrai Dieu s’est fait l’un de nous. Non aux hommes et femmes d’Eglise qui oublient que Dieu est Amour et miséricorde.  Certains athées disent non parce qu’ils n’ont pas rencontré le vrai Dieu. Ils en entendent parler à la télé et dans la Dépêche. Une fois qu’ils ont rencontré le vrai Dieu, celui que Jésus est venu nous révéler certains non deviennent des « oui » inattendus et généreux comme le frère cadet de cette parabole : c’est la conversion !

La conclusion de Jésus est brulante : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

Ces paroles sont une injure pour les grands prêtres et aux anciens qui l’écoutaient, et qui se considéraient comme parfaits, les seuls à mériter le Ciel qu’ils prenaient pour leur bien exclusif. Ils ont refusé de se convertir, de prier Dieu en vérité en sortant de l’hypocrisie des rites et de la Loi de Moïse, pour accueillir le commandement nouveau de l’Amour de Dieu et du prochain. Rappelez-vous de la parabole du bon-samaritain : ceux qui passent sans toucher le blessé le font pour respecter la Loi et les rites. Ils bénissaient Dieu des lèvres, mais leurs cœurs étaient loin de Dieu. Ils ne ressentaient aucun besoin de se convertir. Jésus leur dit que ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin mais les malades.  Jésus est venu pour sauver les pécheurs. Les scribes, les pharisiens, ceux d’hier et d’aujourd’hui n’ont pas besoin de pardon ni de conversion. Et de ce fait, ils ont dit non à Jésus. Les prostituées, comme la femme pécheresse, la Samaritaine, les publicains comme Zachée, comme Matthieu ont entendu sa Parole, accueilli l’appel à la conversion et ont suivi Jésus.

Frères et sœurs, nous qui nous considérons parfois comme les ouvriers de la première heure et bien-aimés du Père, que la Parole de Dieu convertisse nos cœurs pour que nos « oui » à Dieu soient des oui vrais et authentique, même si dire oui à Dieu peut être parfois couteux et pensant. Que le saint Esprit nous donne la force, la grâce d’être en vérité avec Dieu, et avec nos frères et sœurs, en dépit de nos fragilités. Amen.

 

 

Homélie du Père Joseph du XXVI° dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:37:25+01:00

Mieux accueillir

Mieux accueillir, mieux se coordonner pour mieux servir

Dans nos cinq paroisses, il y a des relais ! Ce sont vos relais !  Des femmes, et quelques hommes, qui font la permanence paroissiale pour accueillir, écouter, recevoir différentes demandes, répondre aux questions…. Tout cela nécessite de la coordination qui est faite par le secrétariat paroissial.

Pour cela, il faut avoir les bonnes informations à donner, et comprendre le fonctionnement des différents services. Lundi 7 septembre dernier, en début d’après-midi, Claire Dupont, la secrétaire de l’ensemble paroissial, et Cécile Meynieux, la nouvelle coordinatrice de la Catéchèse primaire ont rencontré les personnes qui font l’accueil paroissial pour échanger en particulier sur fonctionnement du catéchisme sur notre ensemble paroissial.

Ce fut aussi l’occasion, pour les personnes qui accueillent, de poser les questions sur les changements récents dans l’organisation, en particulier, les demandes de baptême, mariage… qui se font directement au secrétariat paroissial pour une meilleure visibilité et coordination. Le secrétariat permet de faire le lien entre les prêtres et les différentes équipes.

Nous remercions toutes ces personnes qui se rendent disponible afin de rendre notre communauté plus accueillante et toujours plus disponible.

Mieux accueillir2020-09-23T18:46:14+02:00

Homélie du Père Joseph du XXV° dimanche, année A (2020)

Mes chers frères et sœurs !

Encore une fois, Dieu vient nous déranger dans nos logiques en déconstruisant ce que nous appelons la « Justice sociale » et « le Droit du travail ». Ce thème risque d’être déstabilisant, voire même choquant surtout dans notre région toulousaine car je sais combien parmi nous en cette période sont confrontés aux questions professionnelles, l’incertitude d’en de pouvoir garder son travail, le problème de chômage, voir même celui pouvoir décider du licenciement de ses employés pour les patrons.

Cette parabole parle de travail, de salaire, de durée de travail, des primes d’encouragement, de signe de reconnaissance au travail, le salaire minimum. Au temps de Jésus, le droit du travail fixait le salaire minimum à 1 pièce d’argent. C’est la raison pour laquelle le patron de la parabole ne donne pas moins d’une pièce à tous les ouvriers. Mais tous ces thèmes du droit de travail et de justice sociale, le Seigneur nous les fait voir sous une autre perspective pour nous inviter à aller au-delà du droit purement humain, au-delà des revendications syndicales purement économiques. La vraie thématique de la parabole c’est la « bonté » de Dieu.  Reprenant son employé « râleur », le patron répond : « Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? »

Au milieu des critiques et revendications syndicales des ouvriers contre le propriétaire de la Vigne, – ce qui est humainement justifié- le Seigneur vient nous apprendre ce que veut dire la « justice du cœur du Dieu », toujours liée à la bonté, l’amour et la compassion : trois éléments qui sont au coeur de l’agir de Dieu pour chacun de nous. Dieu n’est pas un juge ni un DRH. Dans une série sur Netflix décrivant la vie d’un grand Cabinet d’avocats à New York, Harvey, un grand du barreau, impitoyable qui n’a jamais perdu un seul procès, s’adressant à Mike Ross, son tout jeune assistant, très intelligent, sans diplôme mais qui se fait passer pour un diplômé de Havard, il lui dit : « un avocat, un juge n’a pas à être bon, à agir avec son cœur ou à regarder le cœur de l’autre, à avoir de la compassion. Son job est de défendre pour gagner, de juger en regardant le droit, en profitant même des failles du Droit ». Un RH est aussi parfois obligé à faire des choses contre son cœur et ses valeurs, mais seulement selon ce que dit le Droit et la politique de l’entreprise. Ma sœur qui est RH fait des cauchemars nuit et jour depuis le confinement parce qu’elle ne peut assumer, dans son cœur, décisions qu’elle est obligée de prendre actuellement. C’est cela l’humanité, c’est le monde dans lequel nous vivons, avec ses imperfections.

Dieu a un fonctionnement différent ! Et c’est normal parce qu’il est Dieu, Lui. Il est un Père plein d’amour, de bonté, de miséricorde et de compassion pour nous. Remarquez bien que dans notre vie, chaque fois que nous laissons nos tripes prendre le dessus sur notre raison, chaque fois que nous écoutons plus nos tripes, notre cœur plutôt que le Droit et raison logique, nous faisons des choses qui sont socialement, rationnellement et juridiquement anormales. C’est ainsi que Dieu agit envers nous, avec son cœur, ses tripes. Isaïe nous dit dans la première lecture que les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées ! Les voies du Seigneur sont humainement impénétrables, insondables. Certaines paroles de Jésus resteront toujours humainement incompréhensibles et incomprises aussi longtemps que nous n’entrerons pas dans la logique de son cœur, dans sa justice compatissante et miséricordieuse.

Humainement, nous sommes choqués par le patron de la parabole. Il est tout à fait logique et humainementjuste que chacun de nous ici se sente solidaire des ouvriers de la première heure qui ont enduré tout le poids du travail, avec la chaleur et la fatigue. Il n’est pas humainement juste de donner le même salaire à ceux qui travaillent sans compter les heures, qui ne pensent jamais au RTT, qui passent leurs soirées et même les weekends à répondre aux mails professionnels, qui ne voient plus la famille parce que toujours en voyage à l’étranger ou sur la route, qui doivent être réactifs, mobiles et disponible 24 heures sur 24….  Logiquement, ces gens ne peuvent pas avoir le même traitement que ceux qui ne comptent que les 35 heures légales !

Tout cela n’est pas juste, si l’argent et les lois de l’économie sont nos critères de justice ! Mais si nous entrons dans la logique de Dieu, voici que s’ouvre pour nous une nouvelle perspective. Oui, il y a un contrat entre le patron et les ouvriers ! Mais le contrat de Dieu avec nous est d’un autre ordre. Il est tout à fait spécial parce que Dieu est différent de nous, en nous donnant son Esprit, il nous dit que nous pouvons nous aussi agir comme lui.

Dieu nous appelle à travailler dans sa Vigne qu’est l’Eglise, qu’est le monde, mais Il n’est pas dans une logique de détachement, de distance vis-à-vis de ses ouvriers, comme certains patrons qui n’ont que des relations professionnelles avec leurs employés et pour lesquels ne compte que le travail exigé et réalisé. Dieu aime tellement tous les hommes qu’il se donne soi-même à nous à travers les sacrements. Dieu se donne lui-même comme salaire, mais il s’agit d’un salaire gratuit. Dieu nous sauve gratuitement et sans limite. Le salut, le Bonheur éternel, l’Amour infini, est le salaire que Dieu nous promet, et ce salaire-là, aucun parmi nous ne peut prétendre le mériter ! Dans le domaine de la foi, nous devons sortir de la  méritocratie.  Devant Dieu, nous ne méritons rien, rien du tout, car tout nous est gratuitement donné. La seule condition, qui est à la fois un avantage et un danger, c’est notre liberté de nous ouvrir à lui ou de nous fermer à Dieu, d’accepter ou refuser le don de l’Amour et du salut.

Nous nous sentons peut-être loin de Dieu. Nous n’avons peut-être jamais pensé à lui ni travaillé pour lui. Nous nous considérons peut-être comme ces ouvriers de la cinquième heure mais Dieu veut encore nous embaucher en nous engageant dans le monde, dans l’Eglise. Nous pouvons dire oui au Seigneur et nous mettre à son service, car il n’est jamais tard pour le Seigneur. Il n’est jamais tard pour dire oui au Seigneur, de revenir à lui de tout notre cœur. Jamais tard de recevoir les sacrements, comme le baptême, la confirmation, la communion, quel que soit notre âge. C’est pour cela que je fais la proposition de préparation à la communion et confirmation aux adultes, parents qui ont des enfants au KT, à l’aumônerie, chez les scouts…car Dieu nous attend toujours pour nous embaucher et nous donner la grâce du salut. Nous sentons que notre vie manque de saveur, que nous nous sommes éloignés de l’essentiel, de Dieu, de nos proches ! Il n’est pas tard de revenir sur ses pas, reprendre le cap et accueillir le bonheur simple que Dieu nous donne.

Par rapport au salut que Dieu donne, évitons des comparaisons et des jalousies. Ce qui blesse les ouvriers qui se sont levé tôt et qui ont enduré tout le poids du jour, c’est la comparaison avec ceux qui sont venus tard dans l’après-midi.  Se comparer aux autres crée inévitablement entre-nous des rivalités, des jalousies, voire même des crimes, génère guerre et discorde dans la société, les familles et la communauté. Dieu nous aime chacun d’un amour spécial, pas besoin de nous battre car dans le cœur de Dieu, il y a suffisamment de place pour chacun de ses enfants.

Si tu te prends pour le chrétien infatigable de la première heure, le chrétien exemplaire et modèle qui prétend de Dieu une récompense méritée, alors, tu risques d’être très déçu : devant Dieu nous n’avons aucun droit. Le droit à l’Amour n’existe pas car l’Amour vrai ne se revendique pas ! L’amour se donne et se reçoit gratuitement. Combien de fois j’ai rencontré des chrétiens qui me rappellent toute leur vie donnée et consacrée à Dieu et à l’Eglise, à la communauté, trouvant injuste de ne pas être traité de manière privilégiée…. Non, il n’y pas de privilégiés aux yeux de Dieu.

Si au contraire, avec humilité, tu te ranges parmi les ouvriers de la 5è heure, parmi les serviteurs quelconques, aux côtés des pécheurs comme Marie-Madeleine ou le Bon-larron, si tu arrêtes de regarder tes mérites pour ne compter que sur la bonté et l’amour de Dieu… alors, oui, tu es sur le chemin du bonheur car tu as compris que le salut est un don gratuit. Puisse le Seigneur nous faire découvrir chaque jour la grandeur de son Amour gratuit et infini. Amen.

Homélie du Père Joseph du XXV° dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:37:42+01:00

Dimanche 4 octobre : Fêter saint François avec l’Eglise Verte !

Le 4 octobre est la fête de saint François d’Assise. Cette année, cela tombe bien. Le dimanche 4 octobre sera la clôture de la Saison de la Création. Dans son message du 1 septembre, journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, le pape se réjouit que le thème choisi par la famille œcuménique pour la célébration du Temps de la Création 2020 soit « Jubilé pour la Terre ». Dans les Saintes Ecritures, le Jubilé est un temps sacré pour se souvenir, revenir, se reposer, réparer et se réjouir.

(suite…)

Dimanche 4 octobre : Fêter saint François avec l’Eglise Verte !2020-09-12T17:05:25+02:00

Une joie paradoxale due au confinement !

Une joie paradoxale due au confinement !

Pendant le confinement en hier et au printemps dernier, nous avons tous fait l’expérience, comme chrétien, du vide qui se produit quand nous sommes privés de nous réunir, et surtout célébrer ensemble l’eucharistie qui est la source et le sommet de notre foi.  Du côté des pasteurs, nous avons senti terriblement le manque de la communauté. C’est là qu’on touche du doigt  la certitude que le pasteur est fait pour être avec ses ouailles, comme on dit.

 

 

Mais en cette rentrée paroissiale, nous vivons une épreuve ! Je pense en particulier au père Josselin qui vient d’arriver et que nous devrions accueillir lors de la messe de rentrée au Phare que nous avons dû annuler, à cause des circonstances sanitaires actuelles. Malheureusement, même les 7 messes dominicales dans nos paroisses qui ont remplacée la messe au Phare ont dû être célébrées par les pères François Tohonon de Pibrac, Jean-Claude Meyer et Georges Boyer qui ont accepté de nous remplacer. Nous leur disons merci du fond du cœur ! (suite…)

Une joie paradoxale due au confinement !2020-09-13T18:47:06+02:00

Homélie du Père Joseph du XXIV° dimanche, année A (2020)

Construire une communauté des pécheurs pardonnés !

Certains diront que notre week-end de rentrée est loupé ! La messe au PHARE de Tournefeuille a été annulée à cause de la situation sanitaire en cours. Les 4 prêtres  ne peuvent célébrer la messe avec vous, parce que l’un est en vacances et les trois autres, Cas-Contact au Covid19 (nous avons été en contact avec quelqu’un testé positif au Covid19 : l’ayant su, nous avons effectué le testé qui est négatif pour tous les trois, mais nous devons rester isolés pendant 7 jours), et toutes les activités revus, des SGDF et des Scouts et Guides d’Europe qui ont dû changer d’organisation….! Je voudrais pourtant vous donner un programme qui risque de vous choquer dans sa formulation : « Je voudrais qu’en cette année qui commence, nous construisons ensemble et soyons une communauté des pécheurs » dans nos 5 paroisses ! Fabriquons et essayons d’être une communauté des pécheurs ! Dieu nous appelle à la sainteté, mais je vous invite d’abord à nous reconnaitre ensemble comme communauté des pécheurs, seule condition pour accueillir la grâce et l’appel à la sainteté.

Cette année, je vous invite dans nos familles, les équipes, groupes et mouvements …à nous aider mutuellement à avoir une approche véritablement chrétienne du péché et du pardon : convertir ceux qui sont déjà chrétiens à la vraie logique de l’évangile, et convertir les athées à la nouveauté de la Foi en Jésus. Cela veut dire que nous devons dépasser ces multiples visions superficielles, moralisantes et culpabilisantes du pardon et de la foi chrétienne, dans une société qui confond bonté et lâcheté, le pardon à une émotion immédiate et débonnaire.

Cette année, je vous invite à vivre le pardon et la miséricorde de Dieu parmi nous.  Seule la découverte de la miséricorde de Dieu nous permettra de guérir de ces plaies qui nous qui peuvent nous diviser et nous éloigner les uns des autres en repoussant l’autre parce que différent dans sa sensibilité spirituelle, liturgique, pastorale, sa couleur de peau, sa paroisse, son engagement politique ou ecclésial. Apprenons à nous accueillir dans le pardon et la miséricorde parce que nous sommes les enfants d’un même Père Miséricordieux.

Que veut dire pardonner ? Peut-on tout pardonner ? Et si l’autre abuse de mon pardon ?  Doit-on tout pardonner ? Jusqu’à quel point peut-on pardonner ? Combien de fois faut-il pardonner une offense ? Voilà des questions que nous nous posons pour limiter le pardon… Mais sachons-le bien, ces questions sont déjà présentes dans la Bible !

La réponse est « toujours, pardonner toujours ! » Quand le pardon est enraciné dans le cœur miséricordieux de Jésus, il est donné toujours parce que c’est Jésus qui pardonne toujours en nous et par nous, quand le pardon est demandé de manière sincère ! Au temps de Jésus, les rabbins suggéraient de pardonner jusqu’à trois fois une offense subite pour manifester la clémence et la miséricorde. Simon Pierre, pense devenir un héros en proposant de pardonner 7 fois ! Pardonner 7 fois, c’est énorme ! Pensez un peu à votre voisine votre collègue, ou à l’autre paroissien que vous n’aimez pas beaucoup, et vous croyez qu’il ou qu’elle ne vous aime pas, vous en êtes convaincu d’ailleurs…  à qui vous avez à peine pardonné ses critiques méchantes… et qui 10 minutes plus tard, va  cracher sur vous dans l’autre groupe…. ! Vous le lui pardonnez vraiment ? Non, n’exagérons pas ! N’abusons pas du pardon. Mais voici la réponse de Jésus ! A cette collègue qui vous déteste et vous tue par ses paroles et son regard, Jésus ne vous demande pas de pardonner, comme Pierre, 7 fois seulement…mais bien soixante-dix-sept fois sept fois… c’est-à-dire toujours pardonner !

Et pourquoi ? « C’est injuste de toujours pardonner », disons-nous pour justifier nos rancœurs ! Nous pardonnons parce que le Seigneur nous invite à passer de l’attitude de Juge à celui de l’accusé et du condamné ! Dans la foi chrétienne, nous sommes tous pécheurs, mais tous pardonnés par une telle largesse et générosité de Dieu que nous ne pouvons pas ne pas pardonner. La petite dette que nous avons envers nos frères, ou que nos frères ont envers nous n’est rien par rapport à la dette infinie que nous avons envers Dieu. Mais Lui, de sa croix, avant de mourir s’adresse au Père, en disant : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » alors qu’on lui ôte la vie, Il a effacé toutes nos dettes ! Telle est la raison du pardon vraiment chrétien : je suis appelé à pardonner à ceux qui nous offense parce que les premiers nous avons été pardonnés.

En fait, je ne dois pas pardonner à l’autre pour qu’il devienne meilleur, ou pour qu’il se convertisse, ou pour qu’il devienne plus tendre, plus aimant. D’ailleurs, parfois même, l’autre ne se rend même pas compte d’avoir été pardonné en méprisant ce geste qui pourtant m’a coûté des heures de prière et beaucoup de travail sur soi. Je ne pardonne pas pour que l’autre change, mais un chrétien pardonne d’abord parce qu’il a besoin de changer. Le pardon me met dans une situation nouvelle, différente en me rendant semblable à ce Dieu qui fait tomber la pluie sur les justes et les injustes, et qui nous appelle à être parfaits comme lui-même est parfaits.

Un chrétien ne pardonne pas parce qu’il est meilleur. Le pardon n’est pas une amnésie, l’oubli total de l’offense subie. Bien au contraire, je pardonne parce que je fais le choix de pardonner. Te revoir, toi qui m’as blessé, rouvre en moi la plaie de la blessure, je suis vraiment mal comme une plaie ouverte… mais je choisis la voie de la liberté. Pour les gens qui ont eu la vie détruite par la méchanceté d’autrui, ne pas souhaiter la mort de leurs ennemis est déjà énorme….  Faut-il encore souhaiter leur conversion. !

N’attendons jamais un pardon parfait, angélique, extraordinaire…. Nous pardonnons comme nous pouvons, au meilleur de nos capacités et de nos forces spirituelles et psychologiques…. Prions pour avoir cette grâce de savoir pardonner et demander pardon. Nous pardonnons parce que nous sommes pardonnés par le Seigneur, parce que le pardon nous rend extraordinairement libres. Et si l’autre considère le pardon comme une faiblesse ? C’est un risque à prendre, un risque que Jésus a pris en pardonnant à ceux qui le crucifiaient. Et pourtant, ce paradoxe transforme les cœurs, peut-être pas tous les cœurs, mais beaucoup de cœurs sont transfigurés par le pardon inconditionnel qu’ils reçoivent.

En cette année 2020-2021 qui s’ouvre, vivions comme des filles et fils pécheurs, mais aimés et pardonnés. Apprenons à pardonner pour savoir nous accueillir, en communauté ecclésiale, comme des êtres fragiles, imparfaits, mais riches et enrichis de cette miséricorde infinie de Dieu qui nous appelle à aimer et à pardonner comme Lui, sans calculs. Les familles, groupes, services, les équipes, paroisses…seront transfigurés complètement s’ils vivent vraiment le pardon reçu et donné. Prendre conscience de son péché, fabriquer des pécheurs conscients… est la première étape pour comprendre la logique du pardon que nous sommes appelés à donner, toujours, sans compter, pour ressembler à notre Père des Cieux. C’est le chemin de la sainteté !  Belle rentrée paroissiale…. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du XXIV° dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:37:53+01:00

Le Catéchisme est une chance ! La reprise

Presque la moitié d’une année est passée sans une seule rencontre d’Eveil à la Foi, de catéchisme ou d’aumônerie.  En mars dernier, le catéchisme était aussi confiné dans nos maisons. Le programme qui avait été généreusement préparé pour permettre aux enfants, aux jeunes et leurs parents de vivre une belle année remplie d’expériences humaines et spirituelles a pu se poursuivre, mais autrement ! Les paroisses ont dû s’adapter, les parents et les catéchistes ont proposé des démarches, des prières, de temps de célébrations à vivre en famille… pendant le confinement. Certaines familles ont été de vraies églises domestiques où la prière a été vécue, la messe suivie à la télévision ou sur les réseaux sociaux… Mais il manquait la joie de la rencontre vraie, physique avec la communauté, et avec les groupes de KT et d’aumônerie ! Les grandes célébrations de foi, tel le baptême des enfants en âge de scolarité, des collégiens et lycéens, les premières communions, la profession de Foi…tout cela a été reporté pour cet automne.

C’est donc parti, ou du moins reparti. Depuis début septembre, les inscriptions ont eu lieu dans les 5 paroisses de notre ensemble paroissial. Les premiers groupes des parents et des catéchistes ont eu des rencontres pour lancer l’année, ajuster les thèmes, l’agenda. Les premières séances d’aumônerie ont même déjà eu lieu dans certaines paroisses. (suite…)

Le Catéchisme est une chance ! La reprise2020-09-12T20:25:26+02:00
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