Homélie du Père Joseph du IIIe dimanche de l’Avent, année C (2024)

Chers frères et sœurs !
Dans cet évangile, nous avons trois catégories de personnes pas du tout appréciées par l’opinion. La foule ! On peut se perdre au milieu la foule. Pensez à toutes ces manifs où tout le monde crie, où vous vous perdez parce que c’est la foule est haranguée par un tribun, une foule qui vous commande, qui vous traine et à laquelle vous ne pouvez pas lui résister. Les soldats ! En France, les militaires inspirent confiance et sécurité ! mais dans certains pays, comme mon pays d’origine, croiser un soldat sur ton chemin n’est pas toujours de bon augure ! On évide d’en croiser, surtout à certaines heures, la nuit par exemple ! Et les publicains ! Des pécheurs publics, voleurs et collabos assumés qui inspirent à la fois terreur et haine !
Ces différents groupes vont auprès de Jean Baptiste lui posent une question : « Que devons-nous faire ? » C’est une question très importante pour l’évangéliste saint Luc qui la reprend dans d’autres récits de conversion. Par exemple, à la Pentecôte : « Les auditeurs furent touchés au cœur ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. » (Ac 3, 37-38).
Que dois-je faire ? Souvent, lors des échanges, entretiens spirituels, la même question m’est posée. Lorsque cette question vous est sérieusement posée, vous n’avez pas toujours la réponse parce que vous comprenez que la personne qui la pose compte sur le sérieux de vos conseils pour résoudre un problème. Parfois même, c’est une manière voilée de demander à quelqu’un de résoudre nos problèmes à notre place sans nous impliquer.
Jean- Baptiste ne donne pas de solution toute faite mais invite chacun à regarder sa propre vie concrète. La réponse dépend de qui tu es, ce tu fais dans la vie, ce que tu as vraiment dans ton cœur, ta situation concrète. Certaines personnes sont convaincues que le changement, la conversion est impossible aujourd’hui et le renvoient à plus tard : « C’est impossible de tenir cet engagement avec le boulot que je fais ! « Ca va attendre la retraite ! Lorsque nous aurons une maison plus grande ! Lorsque j’aurais mis un peu plus de sous de côté ! Lorsque je serai à la retraite, ou lorsque les enfants seront partis de la maison ! Bref, plus tard »
Pourtant, c’est dans ton quotidien, ta vie actuelle que le Seigneur te demande de poser de actes de conversion. N’attends pas demain ! C’est aujourd’hui le jour du salut. C’est le quotidien de ta vie qui peut prendre forme révolutionnaire par l’amour qui rend possible le changement, qui transformer la routine de ta vie en un éventail de nouvelles possibilités.
Jean Baptiste fait des propositions banales et de bon sens ! « Partager les habits et la nourriture ! Rien que ça ! » Oui, rien que ça ! L’évangile est simple ! « Aime, et fais ce que tu veux », dirait saint Augustin. Les auditeurs de Jean Baptiste étaient certainement très surpris de ses propositions simples. Ils s’attendaient probablement à l’on ne sait quelle conversion radicale, quelles propositions pastorales extraordinaires…Rien de tout ça, mais simplement le quotidien, la vie ordinaire fait avec joie et amour.
« Que devons-nous faire ? » Facile ! Ce que nous faisons déjà, en le faisant avec plus d’amour et de joie ! Gaudete ! Le christianisme est l’incarnation de la joie et de l’amour. Jésus sera encore plus clair, dans l’évangile selon saint Matthieu : « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” (Mt 25, 35-36). Jésus est concret : donner à boire, à manger, donner un vêtement, héberger, rendre visite. Des gestes ordinaires du quotidien, cachés et silencieux, qui font la différence parce que faits avec amour. Méfiez-vous d’un christianisme somnolant, des spiritualismes vides, exclusivement dévotionnels et désincarnés parce qu’aimer signifie prendre soin et s’occuper concrètement des besoins des hommes et femmes qui nous entourent.
Jean Baptiste ne demande pas des sacrifices et des holocaustes, d’aller un peu plus au temple pour participer aux liturgies solennelles, de faire des jeûnes et une chaine des neuvaines. Il appelle à des gestes très humains. Il ne demande pas ce que, aujourd’hui encore, certaines homélies, prédications ou catéchèses très orientées proposent : liturgies et rites, neuvaines, exercices pieux, des dévotions supplémentaires…. Tout ceci, aussi louables, en effet, sont des instruments pour acquérir une charité plus grande, pour être plus facilement capable de partager les biens nécessaires pour vivre. Ces propositions pieuses et spirituelles ne suffisent pas en elles-mêmes et n’ont pas d’impact si elles ne nous conduisent pas à aimer concrètement. Aux foules, habituées à penser que la relation avec Dieu s’épuise dans le temple et avec quelques prières, Jean Baptiste demande de partager, de laisser que la foi nourrisse et irradie la vie pour éviter une religiosité qui s’arrête sur le parvis de l’église. Dans un monde où nous produisons toute sorte de nourriture pour 14 milliards d’être humains, le problème reste notre égoïsme et le refus de partager.
Aux publicains réputés corrompus, Jean demande banalement d’être seulement honnêtes, ne rien demander de plus que ce qui est exigé à cause de la cupidité. Il ne leur demande pas d’abandonner leur profession, mais de la vivre dans la justice, rien de plus. Commencer par ce qui est légal, honnête dans les petites choses. Aux soldats, habitués à faire usage de la force, Jean demande de ne pas brutaliser et imposer leur autorité et l’ordre avec arrogance et violence, ne de brutaliser personne. Le principe est simple : d’abord, la personne. C’est par des petits gestes que naît la conversion ! C’est le début du chemin vers la sainteté. Inutile de rêver des choix héroïques improbables.
Petit à petit, surgit un peu confusion auprès des gens qui prennent Jean-Baptiste pour le Messie. « Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. » Il aurait pu surfer sur son aura, se faire passer pour le Messie, et beaucoup l’auraient cru. Mais il leur dit : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».
Jean Baptiste évangélise le peuple en lui annonçant la bonne nouvelle de Jésus, mais il sera déçu par ce Messie qui se révélera différent de celui qu’il attendait et espérait : il ne sera pas le juge justicier sans pitié contre les méchants, le chef militaire à la tête d’une rébellion contre les Romains… Tout cela mettra en crise Jean Baptiste qui l’avait pourtant reconnu comme Messie lors de son baptême dans le Jourdain et devant ses disciples comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». De sa prison où l’avait enfermé Hérode et Hérodiade, Jean Baptiste enverra ses disciples à Jésus pour lui poser cette question : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? ».
La bonne nouvelle de ce dimanche, et c’est cela la source de notre joie : Dieu nous aime et chacun de nos gestes humains, posé avec amour, est une fenêtre qui s’ouvre à l’infini de l’amour de Dieu. Et toi, dans ta vie aujourd’hui, que dois-tu faire pour accueillir le Messie qui vient te sauver ? Seigneur, donne-nous ta lumière et aide-nous à poser des gestes concrets attestant notre désir de t’accueillir. Amen.

Homélie du Père Joseph du IIIe dimanche de l’Avent, année C (2024)2024-12-13T10:10:37+01:00

Homélie du Père Clément du IIe dimanche de l’Avent, année C (2024)

« Préparez le chemin du Seigneur : une invitation à la transformation »
Frères et sœurs bien-aimés,
Nous voici en marche dans ce temps de l’Avent, un temps d’espérance et de préparation, où Dieu lui-même se fait proche et nous invite à lui ouvrir nos cœurs. Aujourd’hui, les lectures nous plongent dans un chemin d’espérance et de transformation.
La venue de Jésus parmi nous n’est pas simplement une idée abstraite, apprise au catéchisme. Jésus est venu au monde pour moi ! Cet amour irrésistible appelle une réponse débordante de reconnaissance, à moins que je ne veuille le maintenir à distance. Jésus est venu pour notre monde. Le laisserai-je entrer dans le mien ?

1. Une promesse de lumière et de libération (Ba 5,1-9)
La première lecture nous offre une vision pleine d’espérance. Le prophète Baruch s’adresse à un peuple exilé, humilié et sans avenir apparent. Il l’invite à « quitter sa robe de tristesse » pour revêtir « la splendeur de la gloire de Dieu ». C’est une invitation à la renaissance, au passage des ténèbres à la lumière.
Dans nos vies aussi, il y a parfois des exils intérieurs : des blessures, des rancunes, ou des situations d’échec qui nous emprisonnent. Comme cette femme que j’ai rencontrée récemment, écrasée par le poids d’une faute qu’elle croyait impardonnable. En redécouvrant le pardon de Dieu, elle a retrouvé la paix et la joie. Frères et sœurs, Baruch nous rappelle que Dieu est capable de transformer nos déserts en jardins. Il trace une route pour que nous revenions à Lui.

2. Un chemin de croissance intérieure (Ph 1,4-6.8-11)
Saint Paul, dans la lettre aux Philippiens, nous parle de la croissance spirituelle. Il remercie Dieu pour la communauté qui a commencé un bon travail et les exhorte à progresser « dans l’amour, la connaissance et la pleine intelligence ». Ce chemin de transformation n’est pas un instantané, mais un processus.
Dans nos vies, cela se traduit par de petits pas. Par exemple, apprendre à pardonner à quelqu’un qui nous a blessés, commencer une réconciliation longtemps reportée, ou s’engager dans des actions de charité. Chaque petit geste est une pierre posée sur le chemin du Seigneur.
Saint Augustin disait : « Dieu ne nous demande pas d’être parfaits immédiatement, mais de progresser chaque jour sur le chemin de l’amour. »

3. Préparer un chemin dans le désert (Lc 3,1-6)
L’Évangile nous présente Jean-Baptiste, un homme radical, une voix qui crie dans le désert. Il appelle à préparer le chemin du Seigneur en aplanissant les montagnes et en comblant les ravins. Ce langage peut sembler abstrait, mais il parle de réalités concrètes dans nos vies : les montagnes de l’orgueil, les ravins du désespoir, les détours de l’égoïsme.
J’ai connu une femme qui avait rompu tout contact avec sa famille à cause d’une dispute. À l’approche de Noël, elle a décidé de passer un coup de fil, malgré ses craintes. Ce simple geste a déclenché une réconciliation inattendue. Ce fut pour elle une manière de préparer un chemin au Seigneur dans son cœur.
Le psaume responsorial résume bien notre espérance : « Le Seigneur a fait de grandes choses pour nous. » Oui, frères et sœurs, Dieu désire faire de grandes choses pour chacun de nous. Mais il attend notre collaboration.
La réouverture de la Cathédrale Notre Dame de Paris après l’incendie de 2019…les images saisissantes d’hier sur les écrans de télévision…NOTRE DAME, cela évoque MARIE, cela évoque la FOI, cela évoque DIEU…dans un monde où il y a la guerre partout…Ukraine, Israël, Liban, Corée, Soudan et en encore Syrie…NOTRE DAME RASSEMBLE PAR LA FORCE DES CHOSES, des hommes et des femmes de toutes religions, les hommes d’Etat, des décideurs de Guerre et de Paix …pour dire je crois : SEUL LE SENS VRAI DU DIVIN PEUT DONNER LA PAIX A L’HOMME ET AU MONDE.

Questions pour réfléchir :
Quelle montagne dois-je aplanir dans ma vie ? Un orgueil ou une blessure ?
• Quel ravin dois-je combler ? Un manque de foi ou une relation brisée ?
• Quel pas concret vais-je faire cette semaine pour préparer le chemin du Seigneur ?
Frères et sœurs, que cette semaine soit un temps de préparation active, non seulement dans nos décorations et nos courses, mais surtout dans nos cœurs. Alors, nous serons prêts à accueillir Celui qui vient pour illuminer nos vies. AMEN !

Homélie du Père Clément du IIe dimanche de l’Avent, année C (2024)2024-12-11T10:06:52+01:00

Merci pour votre don au Denier !

« 1 sur 3…. Oui 1 sur 3 : en moyenne, selon une étude de la Conférence des évêques de France, seulement un catholique pratiquant, c’est-à-dire qui vient à la messe chaque dimanche, sur trois participe au denier de l’Eglise. Est-ce votre cas ?
« Oui mais je donne à la quête ! » me direz-vous aussi. Merci beaucoup ! ! Grâce à la quête, nous pouvons avoir une église propre et fleurie, acheter les bougies et cierges, les hosties, le vin, chauffer l’église l’hiver, payer l’électricité, entr’autres….! La quête dominicale et le denier n’ont pas la même destination et ne répondent pas aux mêmes besoins. Le denier est la ressource principale de l’Eglise qui ne reçoit aucune subvention de l’Etat en France.
Le denier sert à financer les traitements de nos prêtres, compléter la retraite des prêtres âgés qui continuent à célébrer des messes, en particulier pour nos défunts. Il finance aussi les salaires des laïcs en mission ecclésiale dans le diocèse, notamment ceux des responsables de la catéchèse et qui forment nos catéchistes, mais aussi ceux qui organisent des projets pour les jeunes et les familles, la diaconie…
Si le denier baisse, les prêtres finiront par être moins nombreux, les projets missionnaires également et l’Eglise moins vivante pour vous accueillir. Pas besoin de donner beaucoup : comme on dit, les petits ruisseaux font les grandes rivières ! Mais votre participation à tous est essentielle ! Le Seigneur bénit ceux qui donne le cœur joyeux ! Un appel particulier aux plus jeunes qui sont le moins représentés parmi les donateurs au denier (moins de 55 ans)
Nous avons la joie d’accueillir, depuis la rentrée, une nouvelle communauté : trois frères franciscains de l’Immaculée (Clément, Justin et Jean, le dernier arrivé !) Nous rendons grâce ! Leur présence manifeste la vitalité missionnaire de notre ensemble paroissial et le poids de nos paroisses dans le diocèse de Toulouse. Comme disait notre archevêque lors de notre messe de rentrée au Phare le 22 septembre dernier, « alors que les prêtres diminuent dans le diocèse, ils augmentent sur votre ensemble paroissial » ! C’est un bon signe pour nous et indique qu’il y a du boulot qui nous attend !
Mais, la venue des franciscains de l’Immaculée implique aussi des nouvelles dépenses et charges pour le diocèse, pour l’ensemble paroissial, en particulier pour la prise en charge de leur traitement mensuel et des travaux en cours au presbytère de Plaisance-du-Touch pour leur installation progressive et un meilleur confort.
En ces semaines qui nous séparent de la fin de l’année civile et fiscale, nous vous rappelons que l’Eglise a grandement besoin de votre soutien, de votre don au Denier qui vous permet aussi d’avoir une déduction fiscale.
A la fin des messes et au fond de nos églises, vous pouvez prendre une enveloppe du denier, pour faire votre don, si vous ne l’avez pas déjà reçue. Vous pouvez déposer l’enveloppe dans la corbeille de la quête à la messe du dimanche, l’envoyer au presbytère, au secrétariat paroissial ou directement à l’archevêché.
Vous pouvez donner encore plus simplement en ligne : www.mondenier.com, en précisant le nom notre ensemble paroissial. Il est aussi possible de le faire par prélèvement automatique mensuel, ce qui a l’avantage de ne pas oublier. Merci pour votre générosité.

Merci pour votre don au Denier !2024-12-10T09:15:29+01:00

SERVICE EVANGELIQUE DES MALADES (SEM) de l’ensemble paroissial

Le 13 juin dernier, toute notre équipe d’une douzaine de personnes autour du père Vital s’est retrouvée au Carmel de Muret  pour une journée de relecture de l’année passée.

A la lumière de l’Evangile, revenir vers ceux qui nous ont envoyés pour rendre compte du déroulement de la mission qu’ils nous ont confiée. Laisser défiler toutes nos rencontres de l’année : visites aux personnes âgées ou malades, célébration dans les maisons de retraite, rencontres d’équipes, formations…

Le matin, nous avons approfondi en groupe le texte d’Evangile de l’aveugle Bartimée puis ensuite  pris un temps personnel pour réfléchir à ce que ce récit évoquait et faisait ressurgir dans nos cœurs.

L’après-midi était occupé par 2 ateliers : un atelier « photo langage » pour traduire nos activités de l’année passée et un atelier « mots » pour dire nos attentes pour l’année à venir.

Nos « mots » pour l’année à venir :

UNION – VISITE – CONTINUER – ENSEMBLE– PATIENCE – CHANTER- COURAGE –  SOLIDARITE – ENTHOUSIASME- PARTAGE – JOIE – CONFIANCE – LEVE-TOI, il T’APPELLE.

Une belle journée dans la joie, rythmée par des temps de prière commune et qui s’est achevée par la célébration eucharistique au cours de laquelle nous avons porté en offrande notre travail de réflexion et toutes les personnes visitées au cours de l’année ainsi que celles et ceux qui les accompagnent.

 

Service Evangélique des Malades

contact : Marie Louise Sanchez (06 26 89 25 94)

SERVICE EVANGELIQUE DES MALADES (SEM) de l’ensemble paroissial2024-09-19T12:02:32+02:00

Homélie du Père Joseph du XIV° dimanche du Temps Ordinaire, année B (2024)

Mes chers frères et sœurs !

Jésus est un missionnaire infatigable, se donnant sans compter, parcourant villages et villes pour enseigner, guérir, annoncer la Bonne nouvelle. Pour reprendre l’expression chère au pape François, Jésus est un missionnaire qui allait dans les périphéries d’Israël sans se fatiguer, passant de ville en ville, de village en village. Cependant, même les grands travailleurs et missionnaires ont besoin de repos, de retrouver la famille, revenir aux sources, Jésus aussi revient de temps en temps à la maison. Le père Vital est parti aussi en vacances, et Willy y sera en août. Pour aider, Théodore et Rodrigue sont arrivés depuis mardi. Je pense aussi à vous tous qui, en cette période des vacances, allez pouvoir vous reposer en famille ou retrouver des amis.

Dans l’évangile, il est beau de voir Jésus revenir à la maison ! Cela nous montre qu’il est profondément humain et que rien de ce que nous pouvons vivre ne lui est étranger ! Ce retour à Nazareth est une leçon pour ceux qui ne pensent ou ne peuvent prendre des vacances, faute de temps ou parce qu’ils pensent qu’il y a trop de boulot. En ce temps de vacances, pensons et prions toutes ces personnes qui vont partir ou revenir dans les lieux familiers, lieu de leur naissance, de leur enfance, lieu de souvenirs familiaux, des cousinades…. cesrassemblements familiaux que l’été nous donne l’occasion de vivre, mais  qui sont aussi parfois source de tension dans  nos familles.

Mais, même là aussi, annonçons la Bonne Nouvelle comme Jésus le fait à Nazareth ! Pour Jésus, tout lieu, même la famille, son village, sont des occasions et lieuxd’évangélisation. Nous savons toutefois qu’évangéliser et témoigner de sa foi en famille et dans les lieux familiers peut être rude. Jésus qui suscitait enthousiasme, admiration et foi adu mal à passer dans son propre village natal : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Si cela est arrivé à Jésus, pas étonnant que cela nous arrive dans nos familles. Je me rappelle quand je suis revenu, après la profession religieuse, dans mon quartier habillé en soutane blanche, en été 2000. Je rencontre une camarade de lycée qui me dit : « Non, Joseph, tu es prêtre ! On aura tout vu ! ». Rassurez-vous je n’étais pas un mauvais garçon ! Mais pour cette collègue, c’était inconcevable de voir un camarade de classe devenir un religieux…. Pensez à un journaliste, un grand patron ou un homme politique qui ose avouer publiquement, à la radio ou sur un plateau de télévision qu’il est chrétien, en France ! Il aura signé sa mort médiatique et politique !

Dans la première lecture, le prophète Ezéchiel est marquée dans sa mission aussi par le refus de Dieu de la partdu peuple. Il se rend compte très rapidement que Dieul’appelle à prendre sa part au refus même de Dieu : « Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël, vers une nation rebelle qui s’est révoltée contre moi.  Jusqu’à ce jour, eux et leurs pères se sont soulevés contre moi.  Les fils ont le visage dur, et le cœur obstiné ; c’est à eux que je t’envoie. »

Chaque prophète (nous sommes prophètes par le baptême) est appelé pour porter et sentir dans sa propre chair le refus de Dieu, de la part des hommes et des femmes de son temps, au point d’être nous-même rejetés. C’est une manière de porter sa croix, de participer à humiliation subie parJésus.

L’évangile nous dit que dans la synagogue de Nazareth, « nombreux étaient frappaient d’étonnement ». Ils se rendent compte qu’il y a quelque chose de nouveau. C’est comme quand nous allez proposer, en rentrant chez vous pour le déjeuner de faire un bénédicité, ou ce soir, en sollicitant toute la famille pour faire une petite prière avant d’aller au lit. Cette demande va en émerveiller certains, mais d’autresrisquent de vous prendre pour un fanatique surtout si les gens prétendent vous connaître trop bien ! « Non, ce n’est pas lui. Il doit être sous la coupe, sous l’emprise du curé, d’un groupe chrétien ! », encore si l’on ne dit pas que vous faites partie d’une secte ! Trop connu pour être un prophète ! La prétendue connaissance que les habitants de Nazareth ont de l‘enfant du pays devient un obstacle à la réception de l’Evangile.  Saint Marc conclut par une formule lapidaire : « Et ils étaient profondément choqués à son sujet. »

Pour la première fois, Jésus est appelé « charpentier » dans l’évangile de saint Marc. Ce qualificatif, dans la bouche de ses concitoyens exprime plus qu’un simple attribut : En Israël, presque tous possédaient un petit lopin de terre à cultiver pour se nourrir. Celui qui l’avait perdu pour diversesraisons, pour survivre, devait faire de petits boulots modestes. Parmi ces petits boulots, il y avait des petites réparations, du bricolage avec du bois : un travail d’artisan qui ne gagnait pas beaucoup d’argent et que personne n’avait envie de faire. Ce boulot, Jésus l’avait appris de son père Joseph.

« N’est-il pas le charpentier ? » Cette expression nous dit aussi ce que furent les 30 ans de la vie cachée de Jésus à Nazareth avant sa mission publique : une existence absolument anonyme comme n’importe qui, à tel point que, pour les Nazaréens, cela est incompatible avec le fait queJésus fasse des miracles, enseigne avec assurance et autorité. Ils n’ont jamais vu les grands rabbins, bien connus etbeaucoup mieux instruits, faire cela, et ce ne peut être possible pour un simple charpentier. En plus, les gens savent bien de quelle famille il provient. « N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?  Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » 

L’émerveillement du départ s’efface devant cette connaissance trop commune et familière. Les cœurs se ferment au lieu de s’ouvrir à la foi.  Ne laissons pas Dieudevenir trop familier, tellement habituel et commun au point de nous fermer à toute nouveauté qu’il peut apporter dans nos vies. Nous courons le risque que Dieu devienne tellement familier de nous, par nos missions, l’eucharistie, les études, la lecture de sa Parole au point de bloquer en nous la disponibilité intérieure à toute nouveauté qu’il veut nous proposer pour nous émerveiller. Ne devenons pas de experts de la religion, du rite liturgique, de la pastorale, de l’eucharistie dominicale ou quotidienne, de la prière communautaire, mais ouvrons-nous à ce Dieu tellement proche, mais toujours nouveau et dont l’amour se renouvelle chaque matin.

Que cette eucharistie nous obtienne la grâce de ne pas nous habituer au Seigneur, mais de nous émerveiller sans cesse de la nouveauté de son Amour, dans l’actualitépermanente de sa Parole et de tout qu’il fait en nous, par nous, pour nous et autour de nous. Amen.

Homélie du Père Joseph du XIV° dimanche du Temps Ordinaire, année B (2024)2024-07-07T11:25:12+02:00

Accueil paroissial

Depuis de nombreuses années, Janine et Marie-Anne font partie de l’équipe d’accueil à la paroisse de Tournefeuille. Elles témoignent aujourd’hui de leur vécu dans l’exercice de leur mission au service du doyenné.

Animées par le besoin de se rendre utiles et de conserver un lien social, elles se sont tournées vers l’accueil paroissial qui leur a permis d’agir au service des autres et en accord avec leur foi.

« Pendant nos permanences, nous avons accueilli les nouveaux arrivants et toutes les personnes qui se sont présentées à la recherche de renseignements sur le mariage, le catéchisme et les divers services de la paroisse.  Les demandes pour une messe à l’intention d’un défunt, pour une action de grâce et plus particulièrement pour une inscription au baptême sont nombreuses; ces dernières nécessitant une écoute attentive pour la compréhension des difficultés rencontrées par les familles dans leur vie quotidienne afin de planifier les 3 réunions de préparation nécessaires.

Savoir écouter reste la qualité essentielle requise pour assurer la mission d’accueil à la paroisse. L’écoute, l’empathie et l’expérience de la vie que confère un âge « certain » permettent d’instaurer un dialogue de confiance en particulier avec les personnes endeuillées pour qui le sens de la vie dans la solitude reste la principale préoccupation.

L’accueil à la paroisse, c’est aussi une équipe et l’échange entre personnes animées par la même foi, qui sont heureuses de se retrouver à la messe, lors des réunions de travail et aussi pour partager quelques friandises…

L’accueil, c’est faire un pas vers les autres pour les comprendre et les aider. C’est également un enrichissement personnel et la satisfaction d’avoir apporté une part de soi dans la vie de la commune.

Si vous disposez d’un peu de temps n’hésitez pas, venez rejoindre l’équipe d’accueil ».

Accueil paroissial2024-07-05T16:10:28+02:00

Le Conseil Pastoral paroissial et notre vision pastorale

En octobre 2022, nous avons vécu un temps fort, l’assemblée diocésaine qui a eu lieu à Pibrac.  Une année plus tard, le 15 août 2023, notre archevêque, Mgr Guy de Kerimel, a publié sa première lettre pastorale « L’Eglise de Toulouse, Famille de Dieu envoyée en mission ».  Ces deux événements ont donné un souffle nouveau à tout notre diocèse de Toulouse. Notre archevêque nous a rappelé l’importance d’être une famille ecclésiale dans laquelle chacun prend toute sa place et où nous nous soucions les uns des autres, collaborant à construire et faire grandir le Royaume de Dieu là où nous sommes et tout particulièrement dans les paroisses. Ministres ordonnés, membres de la vie consacrée, fidèles laïcs, nous sommes dans la même barque, conduite par le Christ qui nous conduit.

Mais, où veut nous conduire le Christ ?  Cette question a été au cœur du travail du tout nouveau Conseil Pastoral Paroissial mis en place à l’invitation du notre archevêque. Ce conseil – qui est différent de l’EAP – est composé d’une trentaine des personnes : des prêtres, diacre, religieuses, laïcs, responsables ou membres des services, groupes, mouvements, associations de nos 5 paroisses. Nous nous sommes réunis 4 fois à L’Oustal, accompagnés par Michèle Maraval du service diocésain de formation pour réfléchir sur la question de la vision pastorale, c’est-à-dire, chercher ensemble où le Seigneur veut nous conduire comme communauté paroissiale. Pendant ces quatre rencontres, nous avons fait connaissance. Nous avons écouté la Parole de Dieu et prié ensemble. Nous nous sommes mis à l’écoute les uns des autres, dans un climat fraternel, joyeux et respectueux de la parole de chacun. Nous avons posé un regard de vérité sur la réalité de notre communauté pour nous réjouir de ce que le Seigneur accomplit parmi nous, des belles choses que nous vivons. Nous avons aussi pointé nos manques et nos pauvretés, grâce aux 5 Essentiels pour la croissance de la mission (l’Adoration et la louange, Belle communauté grâce aux liens fraternels, la Charité dans le Service, le Devenir disciples par la Formation et l’Evangélisation). Nous avons aussi émis et exprimé nos rêves pour notre communauté, ce que nous aimerions voir naître et se développer.

Ces rencontres et tout ce travail nous ont aidés à construire une vision pastorale pour notre ensemble paroissial, confiants que c’est là que le Seigneur veut nous conduire. Cette vision n’est pas seulement celle du curé, de l’EAP, du conseil pastoral. Elle est la vision de toute notre communauté paroissiale et a besoin de chacun de nous pour être effective et concrète. Voici les termes de notre vision pastorale :

« Nous désirons bâtir ensemble une Église – famille de Dieu, où chacun est accueilli et accompagné personnellement, avec une attention aux plus faibles.

Nous voulons témoigner de la joie de l’Évangile qui nous fait vivre et annoncer le Christ à tous.

Nous voulons construire une communauté paroissiale unie dans la diversité, qui grandit à travers la participation de chacun de ses membres. »

Trois petites phrases où chaque terme est important. Les mots soulignés mettent l’accent sur ce qui est revenu le plus souvent. En automne, nous nous réunirons en grande assemblée paroissiale afin rendre grâce pour cette vision pastorale et voir ensemble les modalités de mises en œuvre concrètes à travers des projets et des actions portés par tous les groupes, services, mouvements et à travers chaque membre de notre communauté. Cinq personnes formeront le Bureau du Conseil Pastoral Paroissial. Il s’agit de Frédéric L, Benoît L, Annie T et Nathalie F et moi-même. Notre mission sera de proposer des sujets et de préparer les rencontres du conseil pastoral qui se réunit 4 fois par an.

Je dis un grand merci à chaque membre et rends grâce pour que ce que chacun a apporté cette année et apportera pour que grandisse notre communauté, la famille de Dieu qui est sur l’ensemble paroissial de Tournefeuille.

 

Le Conseil Pastoral paroissial et notre vision pastorale2024-05-31T15:53:22+02:00

Tournefeuille : L’Accueil vous accueille dans son équipe !

L’accueil ! Voici un pilier de la vie et des relations humaines. Nous avons tous ressentis une grande joie lorsque nous avons été accueillis quelque part, en particulier, lorsque nous ne connaissions personne. Dans la vie de l’Eglise, l’accueil est une des attitudes missionnaires indispensables, un accueil humain et chrétien.

En tant que membre de l’équipe de l’accueil paroissial, je vous indique en résumé comment fonctionne ce service : nous sommes actuellement six (et bientôt plus que quatre) et nous venons chacune à tour de rôle assurer une permanence les mardi, mercredi et jeudi soir de 16h30 à 18h dans la salle à l’entrée de l’église de Tournefeuille, l’accueil du samedi étant assuré par les sœurs de Saint Simon.

L’équipe d’accueil est à l’écoute pour rencontrer et informer les personnes dans leurs démarches auprès de notre Église. Notre intention est d’accueillir chacun, que ce soit pour un temps de d’écoute, de dialogue et d’échanges, un besoin de renseignements et d’informations sur la vie de la paroisse et de l’Eglise, une demande de sacrement (baptême, première communion et confirmation, mariage), une demande de messe pour un défunt ou pour rendre grâce pour un événement heureux de notre vie, ou le retour à la santé lorsque nous sommes malades, ou des informations pour le catéchisme et l’aumônerie. Dans la vie paroissiale, l’accueil est un moment essentiel. L’écoute est sans jugement et apporte beaucoup de joie à celui qui accueille. L’esprit Saint travaille en nous et fait avancer les choses avec ce que nous sommes. Cette mission nous permet aussi de vivre de belles rencontres.

Notre équipe va avoir besoin de se renforcer pour remplacer les collègues qui doivent prendre le large après des années de service. Si vous souhaitez rejoindre notre équipe, nous vous accueillerons avec joie et nous vous préparerons et vous accompagnerons pour vous aider à rendre ce service. RDV directement à l’accueil aux horaires d’ouverture ou auprès du secrétariat.  Laure

Tournefeuille : L’Accueil vous accueille dans son équipe !2024-06-07T16:12:37+02:00

La Fête de la Foi

Samedi 1er et dimanche 2 juin, à l’occasion de la solennité du saint sacrement et Corps et du Sang du Christ, ont été célébrées les messes de la Fête de la Foi à l’église saint Barthelemy de Plaisance-du-Touch. 31 jeunes de cinquième ont professé leur foi et 9 jeunes collégiens et lycéens ont reçu pour la première fois le sacrement de l’eucharistie (première communion). Grande joie pour notre ensemble paroissial !  Au cours de cette année d’aumônerie et un weekend de retraite, ces jeunes ont pris du temps pour le donner à Dieu : avec l’aide de leurs accompagnateurs, ils ont réfléchi à ce que « Je crois en Dieu » signifie, ce que cela veut dire pour eux, ce que cela veut dire pour l’Eglise qui professe la même foi depuis les apôtres. Ils ont découvert comment recevoir le corps du Christ leur permet d’être unis à Lui pour le suivre sur le chemin qu’Il leur propose. Je remercie les parents et tous les animateurs d’aumônerie qui ont donné du temps pour les accompagner pendant ces temps particuliers, sans qui rien ne serait possible !! Je rends grâce pour ces beaux moments vécus et je confie ces jeunes à votre prière afin qu’ils soient chaque jour affermis dans la foi qu’ils professent, personnellement et en Eglise. Christine Mazet, responsable d’aumônerie.

La Fête de la Foi2024-06-07T16:11:09+02:00
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