À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Homélie du Père Joseph du Vendredi Saint, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

La passion, c’est l’amour fort que vous ressentez, cette sensation de joie et de bonheur, un état qui nous rend sensiblement heureux. La passion, c’est aussi cette douleur, cette souffrance, cette épreuve lourde à porter.  L’office du vendredi saint nous fait contempler ces deux dimensions étroitement liées dans la vie de Jésus qui nous aime de manière passionnelle et sans limite au point d’accepter la souffrance par amour pour nous. Nous faisons l’expérience de souffrir dans nos amours ! Si nous humains, faibles et fragiles, acceptons de souffrir par amour pour les autres, imaginer combien le Seigneur lui-même, puissant dans son amour a dû souffrir pour nous. Ce soir, contemplons cet amour qui souffre, parce qu’il s’offre totalement et gratuitement, rendons-nous compte de la grâce sans mesure du salut réalisé dans la passion et la mort de Jésus.

Ce que Jésus a rendu sacramentalement et réellement visible pendant la dernière Cène par le pain et le vin en se donnant totalement à ses disciples et à nous, cela s’actualise ce soir à travers le récit de la Passion que nous venons d’écouter tel que le relate saint Jean. Je vous invite,, comme je vous l’ai proposé aux Rameaux, si vous le pouvez, à relire et méditer tous les détails de la Passion de ce vendredi saint avec toute sa profondeur toute particulière : l’arrestation, la fuite des disciples, le reniement de Pierre, la torture, le procès injuste, la condamnation à mort, la sépulture. Tout cela veut nous dire quelque chose sur notre foi et de notre vie ici et maintenant. La Passion de notre Seigneur ne sert à rien si nous ne la laissons pas toucher personnellement notre vie car Jésus est venu et a souffert pour chacun de nous personnellement, nous montrant que nous avons un prix inestimable à ses yeux.

Saint Jean parle de l’Heure de Jésus : la fameuse l’heure qui n’était pas encore arrivée à Cana quand Marie intervient pour lui demander de pourvoir au manque de vin. « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » (Jn2,4). Saint Luc parle de cette heure quand il voit le diable s’éloigner de Jésus lors des tentations au désert que nous avions médité le premier dimanche de carême : « Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé » (Lc 4, 13)

Que veut dire cette heure, vers laquelle conduit tout l’évangile selon saint Jean ?  C’est l’heure de la glorification, l’heure de passer de ce monde à son Père, l’heure que nous célébrons ce soir, heure de l’accomplissement de la volonté du Père, heure de la manifestation de la fidélité de Dieu qui veut nous sauver malgré nos résistances et où Dieu nous redit qu’il ne peut pas nous laisser tomber.

Le diable a pris place dans le cœur de Judas Iscariote qui vend son Seigneur, mais en chacun de nous il y a ce Judas qui trahit et qui vend son Maître.  J’ai été marqué dans mon enfance par un chant de carême dans lequel l’auteur rappelle que : « Moi aussi je suis dans ma vie comme celui qui t’a vendu, qui t’a renié, qui t’a insulté, flagellé, crucifié… Ma vie ressemble parfois à celle de tous ces bourreaux qui t’ont mis à mort. Seigneur prend pitié de moi ».

Même si Judas est l’instrument de la trahison, en réalité, Jésus est arrêté parce qu’il se donne librement et sans contrainte, et non pas parce que les soldats sont tellement forts et puissants. Saint Jean nous fait remarquer que les soldats ont peur de Jésus et tombent à terre quand ils sont en face de lui : « Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis.» Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre » (Jn18, 4-6). Ils sont armés mais n’ont pas la maîtrise de la situation. Ils sont intimidés par ce Dieu tout-puissant, pourtant désarmé et tellement fragile !

Jésus est arrêté parce que son heure s’accomplit. Le diable a momentanément le champ libre pour se servir de la dureté de cœur de l’homme égoïste que nous sommes, incarné par Judas, qui préfère l’argent à son Seigneur ! Notre archevêque Guy de Kérimel a dit récemment qu’il avait l’impression que notre société actuelle avait vendu son âme pour l’argent qui est devenu presque comme la valeur absolue.

Jésus aurait pu s’échapper, ne pas se laisser prendre, se défendre en utilisant la puissance de son Père qui lui aurait envoyé douze légions d’anges…, revendiquer ses droits devant Pilate, étant donné que ce dernier est en train de le condamner contre ce que prescrit la loi romaine.  Le Sanhedrin n’avait plu le pouvoir de condamner à mort quelqu’un car ce pouvoir revenait de droit à l’autorité romaine seulement en cas de rébellion ou d’autres crimes graves. D’ailleurs, pour ce dont Jésus est accusé, il mérite au maximum la mort par lapidation, non par crucifixion. Il s’agit d’une question religieuse, non d’un crime politique ou une rébellion. En condamnant Jésus, Pilate agit contre la loi romaine qui l’oblige de libérer les innocents et de condamner les criminels comme Barabbas. Spirituellement, Jésus sauve déjà Barabbas l’assassin d’une mort certaine, prélude de ce qu’il va se réaliser quand il nous sauve en mourant sur la croix. Jésus n’a pas eu un procès en règle étant donné qu’il n’était pas permis de prononcer une condamnation à mort pendant la nuit. Bref, Jésus a tous les éléments en sa faveur pour éviter une condamnation à mort par crucifixion.

Mais Jésus accepte tout cela librement, il accepte de mourir pour ensuite ressusciter. Seul son sang pouvait racheter le monde et nous donner la vie en plénitude. Notre salut ne se serait pas réalisé si Jésus était descendu de la croix et avait réagi aux insultes.  Il accepte ces outrages, sa passion et sa mort pour nous montrer qu’Il nous aime infiniment malgré nos péchés. Si nous ne pouvons pas compter sur nos qualités, nos mérites et nos bonnes œuvres, nous savons désormais que nous pouvons compter éternellement sur son Amour infini manifesté sur la croix.  La Passion et la mort de Jésus nous disent que le salut, pour les chrétiens, est un don gratuit, jamais un mérite de notre part.

Pour notre monde, la célébration de ce soir nous présente un Messie qui échoue, scandale pour les Juifs et folie pour les Grecs, inconcevable dans aucune religion. Et pourtant, c’est là que le Messie manifeste sa toute-puissance, non pas dans la force qui s’impose, oblige, opprime et fait peur, mais dans son Amour qui se donne totalement, accepte de souffrir et meurt mais sans laisser la mort victorieuse car l’amour ne meurt jamais mais nous fait passer de la mort à la vie. La puissance de Jésus ne se manifeste pas seulement dans les miracles, dans la création. C’est surtout dans le don suprême de soi manifesté à travers un amour fragile et impuissant qu’est la mort en croix. Jésus montre ainsi que son amour pour nous embrasse totalement les vicissitudes de notre vie, nos frustrations, nos amertumes, nos deuils, nos solitudes, nos violences, nos maladies, notre propre mort.  En Jésus, Dieu montre qu’il n’est pas indifférent à nos malheurs.

En contemplant le Seigneur mort en croix ce soir, présentons-lui ce monde qui se meurt, les souffrances de nos vies, ceux qui désespèrent du lendemain, qui qui sont obligés de quitter leurs pays à cause de la violence et de la guerre, ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme dans nos EHPAD, nos hôpitaux et clinique, nos maisons familiales, dans nos rues et dans les camps de réfugiés et tous les lieux de souffrances ! Marie, Notre-Dame des Douleurs, toi qui étais au pieds de la croix, reste avec nous dans nos croix quotidiennes. Que ta mort Seigneur Jésus, fasse naître la paix, la foi, l’espérance et l’amour dans nos cœurs, nos familles, notre communauté, dans l’Eglise et dans le monde. Amen

 

Homélie du Père Joseph du Vendredi Saint, année C (2022)2022-04-14T22:43:55+02:00

Homélie du Père Joseph du Jeudi Saint, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

Lors des confessions et dans mes échanges avec vous, j’ai souvent entendu « Père Joseph, je crains malheureusement de n’avoir pas été un bon parent.  J’ai l’impression d’être passé à côté et avoir échoué la transmission de la foi à mes enfants parce qu’aujourd’hui aucun de mes enfants va à l’église, même pas à Pâques ! D’ailleurs, mes petits enfants sont déjà en primaire et aucun n’est baptisé ! » Douleur des parents et grands-parents qui m’a souvent été exprimée. Combien parmi vous ressentent la même douleur et souffrent du fait que leurs enfants ou petits-enfants se désintéressent de la foi chrétienne. Ces parents et grands-parents se sentent parfois coupables et responsables de cette situation, pour avoir peut-être trop forcé ou pas assez proposé à leurs enfants d’aller à la messe, au KT, à l’aumônerie…

Une chose est vraie : la foi chrétienne est une question de liberté. Ce n’est pas aux parents ou aux grands parents de porter la responsabilité coupable du rejet de la foi de la part leur descendance, surtout s’ils ont essayé de « donner de faire au mieux » à travers l’éducation offerte aux enfants. Ceci vaut aussi pour la transmission des valeurs. Ce couple bien engagé dans le monde associatif et solidaire, pour qui le partage est vraiment une valeur importante, mais qui est déçu que leur petit dernier ne pense qu’au profit et à devenir toujours plus riche, à gagner toujours plus d’argent, ou ceux pour qui la famille est importante et qui voit certains de leurs enfants mener un style de vie qui les coupe du reste de la famille, tout le contraire de la philosophie de vie des parents et de l’éducation donnée. Nous transmettons des valeurs à nos enfants, à nos élèves et étudiants, leur donnant le bon exemple, mais à un certain moment, ayons l’humilité de les laisser assumer librement et de manière responsable ces valeurs, au risque même de les rejeter ! Nous sommes responsables de la transmission, du témoignage, de l’exemple donnés autour de nous, mais pas de ce que les autres décident de faire.

Dans l’éducation et la transmission de valeurs, le témoignage et l’exemple valent plus que toutes les belles théories du monde. C’est beau d’apprendre aux enfants les préceptes, les enseignements, les grandes prières qu’ils faut mémoriser, un catéchisme théorique sur le contenu doctrinal de notre foi ! Je trouve dommageable le déficit doctrinal chez nos enfants, voire même chez nous les adultes. Je rêve que nos enfants aient un maximum de connaissance doctrinale de notre foi.  Mais tout ceci pourrait s’avérer inutile si ce n’est pas accompagner par l’exemple et le témoignage concret dans le quotidien. Je dis toujours aux parents qui demandent le baptême de leur enfant que c’est l’exemple et le témoignage d’une vie de foi chez les parents qui marquera leurs enfants. Beaucoup d’adolescentsdisent, quand ils écrivent leur lettre de demande de confirmation par exemple, combien l’exemple et le témoignage de foi des grands-parents a été décisif et déterminant dans leur propre cheminement de foi.

Parfois on pense avoir tout loupé dans la transmission, mais à de moments décisifs et cruciaux de leur vie, nous sommes surpris de nous rendre compte que finalement, certaines valeurs sont enracinées dans le cœur de nos enfants, petits-enfants car ils réagissent en fonction de cela, en nous disant, avec beaucoup de reconnaissance : « papa, maman, merci de m’avoir transmis cette valeur sur laquelle je puis m’appuyer aujourd’hui. »

Le soir du jeudi Saint, lors de la Dernière Cène, Jésus nous laisse un témoignage, un bon exemple. Après trois années passées à parcourir la Galilée, la Samarie et la Judée, rejoignant même les périphéries ; après avoir accompli des signes, de prodiges, des miracles ; après avoir enseigné sur les places, dans les synagogues, le temple et les maisons particulières, Jésus, « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout ». Le dernier soir qu’il passe avec ses disciples, c’est-à-dire, Jésus décide de leur laisse un exemple et un témoignage qui devra les accompagner pendant toute leur vie.

Jésus accomplit un geste symbolique, apprécié par certains mais incompris par d’autres parmi ses disciples. Le lavement des pieds était un geste de l’esclave, du serviteur envers son maître ; un geste de soumission par lequel on affirmait de manière claire qui commandait. « Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

Par ce geste, Jésus redit et souligne clairement que ce qui doit commander dans la communauté de ses disciples, c’est le souci des autres et le service.  Il est important de constater que Jésus fait ce beau geste au cours de la soirée où fait l’institution de l’eucharistie. Malheureusement les disciples n’ont pas bien compris. Dans le récit de la Passion selon saint Luc que nous avons écouté le dimanche des Rameaux, au moment de l’institution de l’eucharistie, c’est-à-dire du lavement des pieds, il est apparu une discussion entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmieux. « Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela.  Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ?   Mais il leur dit : « Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs.  Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune, et le chef, comme celui qui sert.  Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » Cette discussion montre bien que l’exemple du lavement des pieds n’a pas été bien intégré dans les cœurs des disciples ! Il vient de leur laver les pieds, mais eux sont toujours tenté par le pouvoir !

Vivre sa mission pastorale, professionnelle, politique comme étant un service est un combat, un travail permanent.  Prions pour ceux qui ont le pouvoir, ceux qui doivent décider pour la destinée des pays et du monde, celle de l’Eglise car, comme disait un de mes enseignants, le pouvoir corrompt forcément et il nous faut faire attention chaque jour à cette tentation de pouvoir qui nous guète tous, qui que nous soyons. L’esprit de service commence d’abord dans le cercle familial, avec le conjoint, les enfants, les parents, la fratrie.  Nous ne serons jamais de serviteurs dans l’Eglise si nous sommes incapables de nous laver les pieds au sein de notre cercle familial.  Malheureusement, même dans nos missions ecclésiales, nous ne sommes pas toujours dans un esprit de service : consciemment ou inconsciemment, de manière sournoise, nous tombons dans la tentation du pouvoir, et parce que nous sommes souvent des bénévoles, nous avons du mal à reconnaître ce piège du pouvoir.

Dans le geste du lavement de pieds, il y a déjà, de manière implicite celui du baptême qui nous lave de tout péché, et du péché originel. C’est pour cette raison que j’ai voulu laver les pieds des futurs baptisés à Pâques et leurs accompagnateurs. Grâce au baptême, nous sommes configurés au Christ prêtre, prophète et roi. Ce roi que nous contemplons lavant les pieds des disciples, et demain vendredi saint, couronné d’épines, est un roi-serviteur.

Par le baptême, nous devenons des serviteurs appelés à rendre le monde plus solidaire, plus juste, plus fraternel, à rendre l’Eglise plus belle et plus vivante. C’est dommage que beaucoup de baptisés pensent que le plus important est seulement d’aller à la messe, de faire des prières et qui ne se soucient guère de s’engager, de servir dans l’Eglise et dans le monde. Rappelons-nous toujours qu’après l’eucharistie, Jésus nous envoie dans le monde pour le glorifier par nos engagements et notre témoignage, partageant ainsi avec les autres l’Amour dont il nous comble. Eucharistie et service forment un binôme que le Christ nous laisse à la Dernière Cène, dans l’institution de l’eucharistie et le lavement des pieds. Puisse Jésus, que nous recevons dans le pain et le vin consacrés, celui que nous adorons à la consécration, faire de nous des serviteurs à son image. Amen.

Homélie du Père Joseph du Jeudi Saint, année C (2022)2022-04-14T22:44:02+02:00

Appelés au baptême, ils ne se sont pas abstenus aux scrutins de l’Eglise !

Dimanche 3 avril, à la fin de la messe, Maxime paré de son écharpe violette s’approche de ses accompagnatrices. Très droit, la voix calme, le regard doux il leur dit : « c’est bientôt la fin et je voulais vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour nous ». Très touchées, car Maxime est un discret, elles lui répondent « Maxime ce n’est pas bientôt la fin, mais c’est bientôt le début ». Il sourit et approuve. Il vient de vivre son troisième scrutin.

Ils étaient tous là, enfants, adolescents, adultes appelés au baptême, reconnaissables à leur écharpe violette, les 3ème, 4èmeet 5ème dimanches de Carême.  A l’exception d’Adyson, autre jeune femme catéchumène, pour qui les scrutins ont dû être célébrés aux messes des jeudis soir à l’église Saint Pierre de Tournefeuille.

Le Père Joseph a invité à chaque fois tous ces chercheurs de Dieu à s’agenouiller devant l’autel pour être humblement présents face au Seigneur, fervents.  Ils ont « scruté » à 3 reprises au plus profond de leur cœur pour s’assurer qu’ils marchaient bien, de leur plein gré, sur le chemin de la vérité et du salut. Ils ont dit leur volonté de se convertir, de se tourner vers une autre vie que celle qu’ils connaissent déjà depuis leur naissance, c’est-à-dire vers une vie de chrétienté autrement exigeante, résistante aux tentations faciles mais ténébreuses.

Pour cela tous les baptisés de notre communauté ont prié avec eux et demandé pour eux l’eau vive, la lumière, la résurrection.

Il faut encore avancer jusqu’à la Vigile Pascale, le 16 avril, attendre ce moment de joie ineffable qui vous transformera. Hé oui ! là ce sera le début de la marche dans les pas du Seigneur.

Maryse, pour les accompagnateurs !

Appelés au baptême, ils ne se sont pas abstenus aux scrutins de l’Eglise !2022-04-14T22:39:35+02:00

Homélie du Père Joseph des Rameaux, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

La célébration du dimanche des Rameaux, appelés aussi le dimanche de la Passion, nous fait entrer dans la semaine la plus importante de l’année liturgique. Nous allons célébrer au cours de cette semaine le Cœur et Sommet de la foi chrétienne. Au cours de cette semaine sainte, nous célébrerons ces mystères d’amour qui trouveront leur point culminantdans la veillée pascale pendant laquelle, dans cette église de Tournefeuille 9 adultes seront baptisés, et 7 adolescents à l’église de Plaisance du Touch, ainsi que de nombreux enfants du primaire le dimanche de Pâques dans toutes nos paroisses. Cette semaine sainte nous introduit dans le mystère de Victoire de Jésus sur le Mal et sur la Mort. Commençons donc cette semaine en ouvrant notre cœur à Jésus qui nous ouvre le sien, son cœur qui sera transpercé par le centurion romain et d’où jaillirons l’eau et le sang, symbole de l’eau du baptême et de autres sacrements qui nous font vivre. Au cours de cette semaine, Jésus apporte à chacun et chacune une grâce particulière, si nous désirons l’accueillir. Le récit de la Passion selon saint Luc nous fait contempler la tendresse et la miséricorde infinie de Jésus pur nous. Pouvez-vous relire ce récit plusieurs fois cette semaine pour nourrir votre prière !

Saint Luc veut nous montrer que Jésus est infiniment bon pour nous. Il nous pardonne toutes nos fautes ! Sa miséricorde est sans mesure.  Luc nous encourage à nous rapprocher de Dieu, à ne pas avoir peur de lui parce que Dieu n’est pas un juge cruel, mais c’est lui notre ami, notre défenseur, l’avocat qui nous défend et veut nous sauver à tout prix, car il sait que nous sommes faibles et fragiles. Dans l’évangile selon saint Luc, Jésus est comme ce bon avocat qui cherche ce que l’on pourrait qualifier, en langage judiciaire « les circonstance atténuantes » pour diminuer le degré de responsabilité et de culpabilité des disciples de Jésus.

Pendant la Passion du Seigneur, Luc monte que les disciples de Jésus sont restés fidèles jusqu’au bout. « Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves »

Dans le Jardin des Oliviers, les disciples de Jésus ne dorment pas trois fois, mais une seule fois et d’ailleurs, il s’agit d’un sommeil de tristesse, et c’est Jésus lui-même qui les console et les réconforte « Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de tristesse. Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »

Pour l’évangéliste saint Luc, l’apôtre Pierre a bien-sûr renié le Christ par trois fois, mais il ne s’agit pas d’une trahison, mais simplement à cause de la peur. L’apôtre Pierre est d’ailleurs est tellement dans la tristesse et le regret qu’il n’a pas la force de rester dans la salle de procès où Jésus va être condamné : il sort pour aller pleurer amèrement dehors.

Au cours du procès dans le récit de Saint Luc, ceux qui condamnent Jésus ne présentent jamais de faux témoins. Pilate, n’est pas lâche, mais est tellement attristé devant ce cas de conscience cette haine qui ne se justifie pas qu’il essaye, trois fois pendant le procès, de libérer Jésus parce qu’il le trouve innocent. Les foules et tout le peuple sont triste et ne réclament pas la mort de Jésus. Au contraire, ils le plaignent.

Saint Luc est le seul évangéliste qui trouve que parmi les deux bandits crucifiés avec Jésus (à sa gauche et à sa droite), il y en avait un qui était « bon » auquel Jésus promet le paradis. « L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Dans l’évangile de Luc, Jésus se préoccupe et comprend même ses ennemis le plus cruels : pour lui, les gens sont mauvais non pas fondamentalement mais seulement par ignorance du bien. Jésus leur pardonne parce qu’ils sont aveuglés et confondent le mal et le bien faute de discernement éclairé. Avant de mourir, Jésus lui-même demande pardon pour ceux qui le crucifient parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. « Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Laissons cette miséricorde et cette tendresse de Jésus éclairer tout ce que nous allons vivre, faire et célébrer pendant cette semaine. Dieu nous aime tellement au point de refuser de nous juger ou de nous condamner. Il nous accueille, nous ouvre son cœur et nous demande de lui faire confiance, de lui ouvrir notre cœur et nos vies parfois blessées pour qu’il le remplisse de son Amour. N’oublions cependant que si nous sommes bénéficiaires d’un tel pardon, d’une telle tendresse et d’une miséricorde aussi infinie de la part du Seigneur, ce dernier attend de nous que nous ayons les mêmes attitudes d’amour, de tendresse, de pardon et de miséricorde envers nos frères et sœurs, en commençant par notre entourage le plus proche.

Puisse cette Semaine Sainte être pour nous, nos familles, notre pays en élections présidentielles ce weekend, pour notre monde assoiffé de paix, un temps de grâce, de renouveau, de conversion profonde, un temps d’accueil mutuel, un véritable moment de réconciliation entre nous et avec Dieu. Puissions-nous accueillir la nouveauté de vie qu’apportent les célébrations dont le somment sera la Veillée pascale. Prionsen particulier les adultes, les adolescents et les enfants qui recevront les sacrements de l’initiation chrétienne en ces fêtes pascales. Amen

Homélie du Père Joseph des Rameaux, année C (2022)2022-04-10T11:32:06+02:00

Le Christ a vaincu le Mal et la Mort !

Le monde va mal ! Ce n’est pas un scoop. Il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles, le cœur aussi. La guerre est aux portes de l’Europe, en Ukraine, une crise qui, au-delà de l’arrivée massive des réfugiés Ukrainiens que la solidarité humaine nous invite à accueillir (mais pas seulement eux, car nous ne pouvons pas oublier les autres réfugiés !) -, cette crise russo-ukrainienne a une dimension mondiale. Non, il n’y aura pas de troisième guerre mondiale et Poutine ne touchera pas sur le mauvais bouton pour envoyer une ogive sur Paris, Bruxelles ou Washington ! Mais il y a de quoi s’inquiéter et angoisser. Jusqu’il y a trois semaines, je ne savais pas l’Ukraine était un des greniers du monde, que nous avions une telle dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz russe ! Je confesse on ignorance ! Je pensais faire un cauchemar en faisant le plein de ma voiture il y a quelques jours !

Ailleurs dans le monde, des populations entières côtoient au quotidien la guerre, les massacres et exactions. Pensons à certains pays d’Afrique, le Sahel, le Kivu et l’Est de la RDC où des gens sont massacrés au quotidien depuis plus de 25 ans avec plus de 13 millions des morts ! Le pape François a décidé de faire un voyage apostolique pour consoler les peuples qui souffrent en se rendant en RDC (Kinshasa et Goma du 2-5 juillet) et à Juba au Sud Soudan (5-7 juillet). Merci cher pape François ! En France, la campagne pour les élections présidentielle (et législatives !) se poursuit mais cela semble ne pas intéresser que peu de monde. On craint une abstention record ! La situation sanitaire s’améliore après deux années marquées par la pandémie de la Covid19, mais les contaminations repartent encore un peu à la hausse ! Réjouissons-nous de quitter le masquer mais n’oublions pas de faire attention !

Au milieu de ces tristes nouvelles qui nous assomment, rappelons-nous toujours que notre seigneur a vaincu le Mal et la Mort, par sa Passion, Mort et Résurrection. Vivons et profitons des grâces que ce mois d’avril apporte à travers la célébration du Mystère de notre Foi que sont les fêtes pascales. Cela passe d’abord par une préparation spirituelle, pour devenir vraiment des femmes et hommes nouveaux dans le Christ Ressuscité ! Pâques est la solennité des solennités, le cœur de notre foi, la plus importante des fêtes chrétiennes (eh non, non, ce n’est pas Noël !).  Chaque baptisé est appelé à accueillir cette joie pascale et à commencer, dès maintenant, et tout particulièrement à travers les célébrations de la semaine Sainte, à se préparer à recevoir les grâces accordées par le Ressuscité !

Neuf adultes, Adison, Nicolas, Mélanie, Manon, Nathalie, Clément, Wilfrid, Maxime et Déborah recevront les sacrements de l’initiation chrétienne au cours de la Veillée pascale. Des lycéens et collégiens, des enfants du primaire seront baptisés le dimanche de Pâques. C’est beau de voir tous ces adultes, jeunes et enfants, au cours de la même célébration, vivre les différents scrutins. N’oublions pas ces nombreux bébés qui seront baptisés pendant la période pascale. Cela nous apporte beaucoup de joie. C’est toute l’Eglise, et localement, notre communauté avec ses 5 paroisses, qui est appelée à prier pour ces futurs baptisés. Pour des questions de moyens humains, les fêtes pascales ne seront pas célébrées partout et de la même manière dans nos églises. Transformons cette frustration en opportunité de joie pour nous rapprocher les uns des autres et préparer ensemble, en mutualisant nos forces et nos talents. C’est un enjeu d’avenir pour la mission. Que le Christ, notre Pâques, nous renouvelle par sa mort et sa résurrection. Belle montée vers Pâques !

 

 

Le Christ a vaincu le Mal et la Mort !2022-04-03T15:38:41+02:00

Soirée avec Amin Matias Vasquez République Dominicaine

Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement –Terre Solidaire

Soirée avec Amin Matias Vasquez République Dominicaine

 

  • Lundi 28 mars les équipes CCFD de Colomiers et Tournefeuille ont accueilli Amin Matias Vasquez, membre du Centro Montalvo fondé par les Jésuites en République Dominicaine, partenaire depuis 4 ans du CCFD Terre Solidaire.

Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour une soirée conviviale, instructive et interactive.

 

Amin nous a présenté l’histoire de Hispaniola, ile divisée en 2 parties :

République Dominicaine (2/3 du territoire) et Haïti (1/3 du territoire) de population presque égale 10 à 12 millions de personnes, mais si différentes.

  • 376 km de frontières séparent les 2 pays pauvres, Haiti étant700 fois plus pauvre. Chaque année des milliers de migrants traversent la frontière ; les haïtiens sans papier sont plus de 1 million. Une nouvelle loi en 2013 a rendu apatrides les 200 000 descendants d’immigrés depuis 1929.
  • La richesse des 2 pays est détenue par des compagnies minières étrangères qui exploitent les régions au détriment de l’agriculture communautaire avec une utilisation intensive de cyanure, déboisement, pollution des sols sans aucun bénéfice financier pour les habitants.
  • Amin nous a aussi rappelé la responsabilité de la France vis-à-vis de Haïti avec une dette indigne payée à la France pendant 150 ans (jusqu’ en 1950) contre leur liberté. 150 millions or équivalent à 28 Milliards Euro.
  • Le Centro Montalvo aide les migrants pour obtenir les papiers, soutient les communautés agricoles avec la technique de permaculture, organise des forums de réflexion avec les habitants , les autres associations, les scientifiques, réalise des plaidoyers auprès des institutions.

 

Pour en savoir plus et les aider : https://ccfd-terresolidaire.org/partenaire/centro-montalvo/

 

Toute solution sera forcément commune entre les 2 pays. Il faut renforcer la maison commune.         « Nous habitons tous la même maison »

 

Date à retenir :  Samedi 2 juillet 2022   Pour les 60 ans du CCFD Terre Solidaire

Journée grand public familial et festive à la Prairie des Filtres à Toulouse

Soirée avec Amin Matias Vasquez République Dominicaine2022-04-03T15:50:13+02:00

Homélie du Père Joseph du V° dimanche de Carême, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs

La vie et la mort forment le binôme inséparable. Même les enfants y pensent. Une catéchiste était choquée de voir que sa fille de 9 ans lui pose déjà des questions sur sa propre mort future !  On peut se demander aujourd’hui je vis comme « un vivant » ou comme « un mort », c’est-à-dire, en permettant à la vie de se diffuser, de se déployer par mon action, mon amour, mon courage, les valeurs que j’incarne, ou alors, en permettant à la mort d’être victorieuse en laissant une culture de la mort nous anéantir parce que je lui permets de s’installer dans mon cœur et dans le monde.

Le chrétien, disciple de Jésus est appelé à faire le choix de la vie car Dieu nous appelle à vivre pleinement, à partager sa vie, à vaincre la mort. Ne nous contentons pas de vivoter en perdant le goût à la vie à cause des épreuves. Pensez aux évangiles des deux premiers scrutins. Une samaritaine blessée dans sa vie et sa dignité de femme et de fille de Dieu, mais qui devient disciple missionnaire grâce à la rencontre avec Jésus…. L’aveugle-né qui retrouve la vue et qui se prend totalement en main.  La rencontre avec Jésus nous rend pleinement vivants.

Quelles que soient les épreuves que nous traversons, Jésus nous appelle à la vie, à la laisser se dilater en nous grâce à la vertu de l’espérance qui permet de transfigurer nos épreuves. La mort de son meilleur ami, est une occasion pour Jésus de manifester son amour pour Lazare, pour ses sœurs Marthe et Marie.

Le contexte de cet évangile est lourd pour Jésus qui traverse un moment d’épreuve et de menace.  Il est allé se réfugier à Ephraïm, car trop d’ennemis l’attendent à Jérusalem. Les épreuves s’accumulent pour lui. Son cousin Jean-Baptiste a été condamné à mort et exécuté. Son ami Lazare est très malade et Jésus aimerait bien aller le voir. Se rendre à Béthanie, en ce moment serait comme un suicide, car il risque d’y être arrêté et exécuté car les chefs de prêtres sont à sa recherche : « Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? » (Jn 10, 5-9)

Jésus n’est pas suicidaire au point de vouloir anticiper sa mort ! Son heure n’est pas encore venue. Alors, contre son gré et pour ne pas entraver le plan du Père, Jésus attend encore quelques jours pour aller à Béthanie où habitait le défunt Lazare aves ses deux sœurs ! Marthe est la première à sortir de la maison et ses paroles sont une sorte de reproche à Jésus « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ». Même s’il avait été là, Jésus n’aurait pas empêché la mort de Lazare. Rappelons-nous toujours que même si Jésus fait partie de notre vie par foi, nous ne pouvons éviter ni fuir la mort et la douleur que lui n’a pas refusé d’affronter. Jésus nous protège et nous sauve, mais pas toujours comme nous le voulons.

Jésus appelle Marthe, et à travers elle, à la foi et à l’espérance même quand nous sommes touchés par la mort : « Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

La résurrection embrasse et dépasse notre petite vie biologique et terrestre qui va rarement au-delà d’un siècle mais la perspective d’une vie éternelle donne sens à notre vie terrestre. La vie éternelle est la lumière qui éclaire notre vie terrestre, car c’est aujourd’hui, ici et maintenant que nous préparons notre résurrection, qui est à la fois un don généreux de Dieu et un choix libre de notre part. A quelques jours de Pâques, vous qui êtes appelés au baptême avec nous, nous sommes appelés à ouvrir notre cœur à ce mystère dans lequel nous plonge le baptême : mourir et ressusciter avec Jésus pour une vie nouvelle avec Lui.

Revenons à notre ami Lazare ! Marie, l’autre sœur était absente, et c’est Marthe qui fait le lien entre elle et Jésus. : « Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. » Le Seigneur t’appelle ! Quel beau message ! Être chrétien, c’est aider les autres à réaliser qu’ils sont appelés par le Christ. Nombreux sont nos frères et sœurs qui sont appelés, mais qui n’attendent pas cet appel à cause des bruits, des pleurs, des douleurs, du hard rock, des portables… qui étouffe la voix du Seigneur. Comme à Béthanie, devenons comme Marthe qui aide sa sœur Marie à accueillir l’appel de Jésus.

Nous en faisons tellement l’expérience dans le baptême ! Tel sera baptisé parce qu’on lui a demandé d’être parrain ou marraine, un autre parce qu’il y a le projet du mariage, l’autre parce que les amis de l’école Prépa ont été de vrais témoins de foi, une mère non baptisée qui demande le baptême de son enfant, l’autre dont le désir du baptême s’accroit lors des funérailles d’un oncle… L’appel nous rejoint de diverses manières et a besoin des médiations. Marie, la sœur de Lazare se jette aux pieds de Jésus, manifestant à la fois sa confiance mais aussi la colère, la déception lui reprochant : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »

Pour la première fois, nous contemplons Jésus en larme : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. » Dieu n’a pas un cœur de pierre, impassible, indifférent à nos joies et nos peines. Il se réjouit de nos joies, et pleure de nos peines, comme il a pleuré à Béthanie avec Marthe et Marie lors de la mort de Lazare. Nous pouvons donc lui dire nos joies en action de grâce et lui crier nos douleurs pour qu’il se réjouisse ou pleure avec nous.

« Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! ». En ressuscitant Lazare, Jésus signe l’acte de sa propre condamnation à mort, car il y a quelques personnes qui vont tout balancer aux pharisiens : « Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. »

Jésus sait désormais que ses paroles ne sont plus suffisantes. Ainsi, il nous conduit vers l’acte suprême qu’il va poser pour nous. C’est le don de sa propre Vie, en accueillant la mort en croix. Sa vie donnée sur la croix devient la source de vie pour chaque baptisé. C’est ce à quoi nous sommes appelés dans le baptême. Alors, comme Lazare, soyons vivants, vivons pleinement, généreusement, en donnant notre vie pour les autres, et en accueillant la Vie éternelle que Jésus nous apporte par sa passion, mort et résurrection que nous célébrons dans chaque eucharistie.

 

Homélie du Père Joseph du V° dimanche de Carême, année C (2022)2022-04-03T15:17:10+02:00

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de Carême, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

Chacun de nous a peut-être déjà eu des périodes de la vie qui ont été comme des nuits profondes !  Des traversées du désert ! Même les saints ont vécu cela ! Il ne s’agit pas ici de cette nuit dont nous avons besoin pour le repos, le sommeil, avec quelques beaux rêves ! Celle dont je parle, c’est la nuit de l’esprit, de l’âme, de la consciencequand les ténèbres couvrent notre liberté, nos choix, notre parcours, celle qui s’abat sur nous à l’improviste, nuit pesante après un événement difficile, une épreuve, une séparation, un échec, un deuil, une erreur. Nous pouvons alors faire semblant et faire illusion que tout va bien, le cacher aux autres parce que c’est facile de s’habituer à vivre dans l’absence dans les ténèbres et vivre sans lumière ! N’oublions pas que le baptême nous appelle à être des enfants de lumière, à la suite de Jésus, qui est la Lumière, venu dans le monde pour chasser nos ténèbres. Jésus nous dit si nous marchons à sa suite, nous ne marcherons pas dans les ténèbres car nous aurons toujours la lumière de la vie.

Sur notre chemin de purification, de vivification et de conversion qu’est le Carême, entourant ces des adultes qui se préparent au baptême, l’Eglise nous invite à parler de l’illumination et de la lumière. L’évangile de la Samaritaine, lors du premier scrutin de dimanche dernier nous rappelait nos soifs profondes, celui d’aujourd’hui nous rappelle que nous sommes des aveugles et Jésus est notre Lumière, et nous invite à être lumière du monde.

La conversion, la rencontre avec Jésus, l’accueil de l’évangile est une véritable illumination. C’est comme quelqu’un qui est dans une salle obscure depuis toute une vie, et à l’improviste, quelqu’un lui ouvre la porte et fait entrer la lumière ! Quel changement ! La salle est toujours la même, mais à présent, grâce à la lumière, les formes, les couleurs, les espaces ont une signification différente. Je pense au « délestage » dont nous faisons l’expérience dans certains pays africains quand tout d’un coup, en plein diner, il y a coupure d’électricité. Merci la lumière des portables, quand ils ne sont pas déchargés !

Nous sommes en présence d’un aveugle-né, mendiant, jugé comme étant un pécheur. Cet homme a vécu dans l’obscurité depuis sa naissance et a toujours subi le jugement des autres. Jésus le voit en passant et leur rencontre change radicalement la vie de cet homme. Ainsi, commence une liturgie des gestes simples et primitifs, de doigts, de la salive qu’on pensait contienne le souffle vital, geste d’eau, signe du baptême qui purifie. L’illumination arrive graduellement, petit à petit…. Dieu nous connaît dès le sein maternel et quand nous le reconnaissons à notre tour, le changement s’opère de manière inexorable ! Il y a un avant et un après notre rencontre avec Jésus, un changement tellement puissant que des gens peuvent ne plus nous reconnaître, comme ils ont eu du mal à reconnaitre le médiant, ancien aveugle qui avait retrouvé la vue. Quand nous devenons disciple du Christ, nous ne sommes plus la même personne, suscitant l’émerveillement ! « Avez-vous remarqué que Déborah, Mélanie, Manon, Clément, Nicolas….a tellement changé depuis quelques temps ». J’ai entendu des catéchumènes qui s’émerveillaient de la personne meilleure qu’ils étaient devenus depuis leur rencontre avec Jésus.

Mais les choses ne seront pas toujours simples après notre conversion ! IL nous faudra toujours mener le combat spirituel. Il y aura toujours des objections, des gens qui mettront en doute notre conversion, qui vous prendront pour des hypocrites, et qui profiterons de vos erreurs pour mettre en doute votre conversion. « Vous voyez, je le savais ! Ton baptême était du cinéma ! » Au lieu de se réjouir avec vous de ce qui est arrivé, les obsédés de la Loi vont faire des objections. Leur cœur s’est tellement endurci en pierre qu’ils sont incapables d’être dans la joie avec les autres.  Ils se sont octroyés pour mission d’être les défenseurs de Dieu, comme si Dieu avait besoin qu’on le défende. C’est cela qui s’abat sur l’aveugle-né. Les djihadistes de Dieu sont arrivés pour enquêter et interroger. Pour eux, Jésus doit être un faussaire, un pécheur parce qu’il transgresse la Loi de Moïse. Il est par conséquent impossible qu’il ait guéri le mendiant qu’ils traitent de menteur !  En plus, les docteurs de la Loi savant qu’ils ont toujours raison, de tout façon ! Ce sont eux qui détiennent la vérité. C’est le propre des idéologues même dans l’Eglise, convaincus d’être les seuls à détenir la vérité contre tous les autres.

La scène est terrible ! Ils ont sorti la plus terrible arme de destruction massive, celle dont nous avons tous peur que Poutine utilise ! L’arme redoutable des docteurs de la Loi, c’est le sens de culpabilité. Si cet homme est aveugle, c’est à cause de la faute de quelqu’un ! Si pas lui, de doit être ses parents. Ces derniers sont écrasés de sens de culpabilité depuis des années qu’ils ne défendent pas leur propre fils.

Entre-temps, Jésus a disparu, donnant à l’aveugle l’occasion de grandir et de devenir autonome et responsable ! Il n’est fait plus la victime écrasée par le sens de culpabilité mais il est un homme nouveau qui se prend en main et se défend devant ses adversaires, les appelant relire les Ecritures. Il traite d’égal à égal avec les Docteurs de la Loi, il leur répond et argumente ! Ceux qui sont convaincu d’être les experts des Ecritures sont incapables d’expliquer comment un pécheur peur guérir un aveugle de naissance ! Saint Jean nous explique les véritables aveugles, ce sont ceux qui ne veulent pas voir la vérité.

Malgré les menaces, l’aveugle est devenu libre !  Il a coupé les ponts avec ses misères passées ! Mendier, être dans les ténèbres, c’est maintenant de l’histoire ancienne. Il est illuminé, guéri et a toute la grâce pour comprendre. Il est libre des jugements des autres ! Il témoigne, comme il nous faut témoigner de notre foi. J’ai déjà publié le témoignage de trois de nos catéchumènes et il faut voir la joie que cela provoque chez les lecteurs !  Cet homme n’est plus oppressé par le regard des autres, mais il est libre et heureux ! C’est cela que nous souhaitons pour vous qui vous préparez au baptême ! Puisse Jésus vous donner sa lumière, ouvrir vos yeux, transfigurer vos ténèbres en lumière pour que vous deveniez lumière à votre tour, comme celle que nous recevrez, du cierge pascal, au jour de votre baptême. Amen !

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de Carême, année C (2022)2022-03-26T20:19:04+01:00

Temps de réconciliation pour le KT

« Je ne fais pas le bien que je veux faire, mais je fais le mal que je ne veux pas faire » disait saint Paul;

Ce samedi 12 mars, les CM se sont retrouvés à Tournefeuille pour vivre un beau moment autour de la Réconciliation.
Après avoir écouté et médité l’Evangile de la guérison du paralytique (Mc II 1-12) nous avons échangé sur la notion du péché, cette noirceur, ces cailloux qui ferment notre cœur. Après la parabole visuelle de la corde que Violaine nous a illustrée, nous avons compris la chance que nous avions de pouvoir vivre ce beau sacrement de la Réconciliation qui nous lavait et nous rapprochait du Seigneur.
Une corde, symbolisant notre relation, notre route vers le Seigneur, où nous avancions parfois à grands pas, parfois à petits pas ; est coupée lorsque nous commettions un péché.La confession et le pardon du Seigneur nous permettaient de la renouer. Nous retrouvons le bon chemin, et « en plus elle est plus courte » s’est émerveillé un enfant.
« Cette parabole m’a beaucoup touchée » confie Ester, très émue.
Chaque enfant a reçu un carnet permettant de se préparer au sacrement et un bout de corde, qu’il a coupée en deux quand il a réalisé qu’il avait péché.

Après le pardon du Seigneur, nous avons noué les cordes réparées ensemble.
« Ensemble on est plus fort et on s’aide sur le chemin ! » s’est exclamé une enfant.

Un beau temps de prière s’ensuivit. Action de grâce pour ce qui avait pu être vécu, et communion avec l’Ukraine (grâce notamment au témoignage du père Bogdan en vidéo et à des dessins offerts).
Quelle joie de voir ces enfants heureux et reconnaissants d’avoir pu vivre ce sacrement ! « On est vraiment plus léger et plus heureux sans ces cailloux dans le cœur, même si ce n’est pas facile de dire tout ça à un prêtre » avoue un enfant.

« J’ai vu des enfants recueillis dont les cœurs innocents s’offraient au Pardon de Dieu, j’ai vu des prêtres à l’écoute qui prenaient le temps d’accueillir chaque confession…J’ai été touchée par cette si longue corde qui, de tous ses petits nœuds, nous relie les uns aux autres dans notre ascension vers le Seigneur, cette image m’a vraiment touchée. Les dessins, comme un arc en ciel dans les mains de nos enfants » témoigne Anne. Merci Seigneur pour toutes ces merveilles !
Nous remercions les pères Gabriel et Jean-Charles Demelle qui sont  venus aider nos prêtres en paroisses pour confesser les enfants.

L’équipe des CM

Temps de réconciliation pour le KT2022-03-21T16:26:45+01:00

Homélie du Père Joseph du III° dimanche de Carême, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs

Vous vous étonnez peut-être de l’évangile que nous venons d’écouter. Non, je ne me suis pas trompé en ne prenant pas celui selon saint Luc proposé pour l’année C.  C’est l’Eglise qui demande de prendre l’évangile de la Samaritaine quand il y a la célébration des scrutins des adultes qui se préparent au baptême. Voilà la raison de ce changement.

Nous sommes dans une culture de l’image et de l’apparence. Vous n’avez qu’à voir comment nous donnons de l’importance à notre look. Nous savons pourtant le décalage qu’il peut y avoir entre le look et l’identité profonde d’une personne. Vous pouvez croiser quelques dans la rue, et le juger selon son apparence. Ce qui compte en réalité, ce n’est pas l’image ou l’apparence, mais ce sont nos soifs profondes, celles que seul Dieu connait ou toute personne à qui nous pouvons en toute confiance ouvrir notre cœur. Dieu seul Dieu connait nos soifs profondes et lui seul est capable de les étancher.

La soif nous fait bouger naturellement. Dans nos pays occidentaux où nous avons l’eau qui coule sans arrêt de nos robinets, rivières, fleuves, nos mers et océans ; nous n’avons pas toujours conscience de ce que veut dire vraiment avoir soif. Demandez à quelqu’un qui vit dans le désert, un camp de réfugiés, qui reçoit une bouteille d’eau pour toute une semaine… Pensez à cette femme, cet homme qui fait 50 km à pied, grimpe des montagnes pour puiser quelques titres d’eau. Pensez à cette journée caniculaire pendant laquelle vous avez voyagé ou fait du sport : un verre d’eau fraiche vous a presque fait revivre…Voilà quelques éléments pour rappeler l’importance de l’eau et de la soifdans la vie. Des pays se font la guerre pour le pétrole, l’or, le diamant, le cobalt et coltan pour nos batteries de voiture électrique…. Mais récemment encore, c’est pour l’eau du Nil que des pays d’Afrique comme l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte voulaient se faire la guerre.

En chacun de nous, il y a une soif plus profonde que celle de l’eau. C’est celle de notre âme, celle qui fait périr le cœur lentement si nous ne rencontrons pas un autre cœur qui nous aime, qui nous aide à nous réaliser. C’est soif d’amour et de bonheur qui est en nous ! C’est la soif de Dieu à laquelle répondent ces catéchumènes que nous entourons et accompagnons particulièrement en ces semaines de carême. Ils (et nous aussi d’ailleurs) ont soif de Dieu, mais nous oublions parfois que c’est d’abord Dieu qui a soif de nous, et qu’Il nous cherche sans se fatiguer.

Dans le récit de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, Jésus se révèle comme ayant soif de chacun de nous. Fatigué, Jésus se rend au puits de Jacob, à Sicar, à l’heure la plus chaude de la journée, dans cette région de Samarieoù il n’était pas le bienvenu. Il a soif d’eau, mais plus encore, il a soif de la foi de cette femme qui vient puiser l’eau à une heure improbable. En effet, cette femme a peur de croiser d’autres villageois. Sa vie est tellement lamentable à ses yeux et aux yeux des autres. Elle est devenue la risée du village, condamnée à ne rester que « la femme facile » de la ville, comme en témoigne le nombre de ses ex-maris. Elle a honte de sa vie mais Dieu a soif d’elle. Il la recherche depuis longtemps parce qu’Il veut toucher son cœur.

La Samaritaine, comme nous aussi parfois, fuit sa cesse la main et le regard de ce Dieu qui vient à sa rencontre. Nous nous abreuvons souvent d’eau salée qui n’étanche pas notre soif, vagabondant, errant, comme des nomades, à la recherche des réponses aux grandes questions de notre vie tout en refusant de prendre la main tendue de Dieu qui nous cherche parce qu’il a tellement soif de nous. Nous mourrons ainsi, à petit feu, dans notre âme, sans nous rendre compte, comme celui qui risque de mourir de soif à quelques mètres d’une source d’eau potable, seulement parce qu’il n’ose pas lever les yeux pour voir Dieu qui est à côté.

Ce Dieu assoiffé nous attend, comme il a attendu cette femme, symbole de la Samarie, résidu de la gloire du Royaume du Nord d’Israël qui a été réduit à rien en 722 par Nabuchodonosor. La Samarie est devenue depuis très métissée, brassée culturellement ! Cela mettait en colère les juifs de la Judée qui ne voulaient pas un mélange des races et de culture. Ca vous fait penser à certains de nos politique qui sont triste de voir une France métissée et de plus en plus diversifiée. Le métissage est quelque chose de beau. Je pense à une chanson, « Je suis métisse, un mélange de couleur ! » d’une artiste Française ! Cependant, au niveau religieux, malheureusement, la Samarie vivait une sorte de New Age, une foi qui s’est presque prostituée, mélangée aux entre monothéisme et polythéisme babylonien, adorant tantôt Yahvé, tantôt les dieux babyloniens ! Bref ! Jésus n’a pas de frontières et va jusque dans cette terre Samaritaine, terre ennemie, à ses risques et périls.

La rencontre avec la samaritaine est problématique sur plusieurs plans. Un jeune homme juif ne pouvait adresser la parole à samaritaine, méfiance et de haine caractérisant la relation entre ces deux peuples pour des raisons historiques et religieuses. En plus, une femme n’est pas autorisée de parler en public dans cette culture. Enfin, cette femme n’a aucunement envie des avances d’un homme, tellement blessée par ses précédents amours que son cœur s’est fermé à force des blessures. La Samaritaine pense en effet que Jésus veuille lui faire la cour…

Et en effet, cette femme ne se trompe pas ! Jésus est l’Epoux tellement amoureux de nous ! Chacun de nous est l’épouse depuis le baptême ! A travers la samaritaine, le Seigneur vient reconquérir le cœur blessé et fermé de ceux qui sont assoiffés d’Amour vrai. Jésus insiste avec délicatesse, propose un dialogue, avec une méthode qui est un vrai chef d’œuvre de pédagogie d’accompagnement catéchuménal. Petit à petit, délicatement, Jésus touche le cœur de cette femme qui finit par retrouver joie et goût à la vie. La femme méfiante a posé des questions et reçu des réponses. De la soif d’eau, Jésus s’est révélé à elle comme source jaillissant d’Eau vive.  Elle a retrouvé le vrai Amour, lui faisant oublier les 4 hommes qui l’avaient successivement abandonnée.

Jésus n’a fait pas de la morale ni jugé cette femme blessée, mais l’a amené petit à petit à prendre conscience de son erreur de la vie passé qui la poussait à chercher à assouvir sa soif de bonheur et d’amour par une affectivité possessive et illusoire. Jésus n’a pas remué le couteau dans la plaie, mais il a amené la femme Samaritaine à parler de sa foi, de sa relation avec le Dieu qui étanche toutes nos soifs. Quand Dieu regarde notre passé, ce n’est pas pour nous enfermer dans nos blessures et nos erreurs, mais pour nous guérir et nous ouvrir à un avenir meilleur si nous lui ouvrons notre cœur. C’est le sens de la conversion pour les futurs baptisés. La rencontre avec Jésus nous ouvre un avenir et faisant de nous ses amis, des disciples. Jésus a rassuré la Samaritaine en se révélant progressivement à elle : « Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

La Samaritaine, la fille fragile, la pécheresse publique, celle qui avait honte et ne voulait voir personne, la voilà qui devient une disciple missionnaire qui repart au village, la cruche vide et sans eau, mais le cœur est rempli du vrai Amour ! Elle ne peut taire ce qu’elle a vécu mais veut en témoigner à tout le monde. Celle qui fuyait les regards part à la rencontre des foules pour parler du Christ. Grâce à elle, de nombreux Samaritains deviennent croyants : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde ! »

 Prions pour que nos catéchumènes, appelés au baptême, qui ont fait la rencontre le Christ deviennent vraiment de disciples-missionnaires de Amour de Dieu. Prions pour eux et ceux qui les accompagnent ! Prions pour que chacun de nous reconnaisse en Jésus la Source d’Eau Vive qui étanche notre soif de bonheur. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du III° dimanche de Carême, année C (2022)2022-03-19T12:06:05+01:00
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