« Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20)

Sacrement du Pardon, sacrement de la Réconciliation, confession, sacrement de Pénitence, ce sont les différents noms pour désigner ce fabuleux sacrement de la miséricorde de Dieu, ce sacrement qui nous permet de nous laisser réconcilier. Différents noms qui appuient chacun sur une dimension de ce sacrement.

Souvent, ce sacrement est assez peu demandé, alors qu’on peut le recevoir aussi souvent que l’on veut ! Il n’est pas toujours facile à aborder car il suppose de nous mettre en vérité devant Dieu, et devant nous-mêmes, en passant par la médiation d’un prêtre. Ce sacrement oblige à regarder en face à face son péché en mettant son âme à nu, il oblige à se reconnaître coupable. Cette vérité devant Dieu n’est pas autre chose que l’humilité. Humblement, il faut se reconnaître pécheur.

Pourtant, ce qui devrait dominer, c’est la joie de la réconciliation qui s’opère. Jamais notre péché ne rebute Dieu ; Dieu est absolument toujours prêt à pardonner, tellement est inépuisable sa miséricorde, tellement est grand son désir de nous voir revenir vers lui en demandant pardon et en désirant la conversion. Et cette joie là, elle dépasse largement la honte du péché, elle dépasse la tentation du découragement devant les chutes qui se répètent. S’il est souvent difficile et humiliant de se reconnaître pécheur, la miséricorde du Père est source d’une joie qui compense largement !

Deux aspects de la réconciliation s’opèrent dans ce sacrement. La réconciliation avec Dieu par laquelle nous retrouvons une pleine proximité avec Dieu le Père qui met loin de nous nos péchés et libère notre cœur pour lui faire retrouver la grâce baptismale. Et la réconciliation avec l’Église. Puisque nous formons un même Corps dans le Christ, mystérieusement, chacun de nos péchés blesse le Corps, blesse l’unité. La confession réconcilie avec l’Église. C’est une des raisons pour lesquelles ce sacrement est donné par la médiation d’un prêtre. Ministre de l’Église, il manifeste cette réconciliation avec le Corps du Christ. Le pécheur pardonné peut reprendre sa place pleine et entière à la table du Seigneur au milieu de ses frères !

Il faut donc arrêter de voir ce sacrement comme un passage obligé bien pénible. Certes, l’Église demande à chaque baptisé de se confesser au moins une fois l’an (sauf situation de vie qui est en contradiction avec la communion de l’Église). Mais c’est parce qu’elle ne veut pas que ses enfants restent en dehors de la communion ecclésiale, restent un peu en dehors de leur place dans le Corps du Christ, elle ne veut pas que des cœurs soient éloignés de Dieu. Le Sacrement de la réconciliation est d’abord une rencontre d’amour, une réunion des cœurs, la réunion de notre cœur avec le cœur de Dieu et le cœur de l’Église.

Alors, préparez-vous à recevoir ce sacrement pendant le carême ! Pour bien se préparer, il faut prendre le temps d’un profond examen de conscience réalisé à la lumière de la Parole de Dieu et de tout l’enseignement de l’Église. Il est bon de se préparer dès le début du carême qui va commencer. Plusieurs dates seront proposées, en plus des permanences habituelles, ou des demandes personnelles à un des prêtres :

  • Le 1er mars pour les jeunes collégiens et lycéens lors d’une veillée à Plaisance (animateurs et parents seront les bienvenus pour recevoir ce sacrement)
  • Les samedis 2 et 9 mars pour les enfants du caté ainsi que leurs parents. Parents, montrez à vos enfants que vous aussi vous voulez goûter la joie de la Réconciliation ! La préparation va commencer dès maintenant.
  • Une veillée pénitentielle pour tous les paroissiens aura lieu le 26 mars.

Et si, à Pâques, nous arrivions tous avec un cœur purifié et joyeux, réconcilié avec Dieu et avec l’Église, en ayant répondu à l’appel de saint Paul ?

Bon chemin de carême !