À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Denier de l’Eglise : Faites vivre et grandir l’Eglise par votre générosité !  

Notre communauté a besoin de vous pour être encore plus vivante, plus missionnaire ! 

Le Denier de l’Église est une collecte annuelle qui permet de financer les activités de l’Église catholique en France. Il est très important et indispensable que chaque paroissien participe à cette collecte, car cela permet de soutenir l’ensemble des actions menées par l’Église qui vit que de la générosité des fidèles. 

Voici quelques raisons pour lesquelles il est important de donner au Denier de l’Église : 

Soutenir la mission de l’Église : Le Denier de l’Église est un moyen de soutenir la mission de l’Église, qui consiste à annoncer la Bonne Nouvelle, à célébrer les sacrements et à servir les plus fragiles. En donnant au Denier de l’Église, vous contribuez à soutenir les prêtres et les laïcs qui travaillent pour l’Église. 

Financer les activités de notre ensemble paroissial paroisse : Le Denier de l’Église permet également de financer les activités de votre paroisse. Les prêtres et les laïcs qui travaillent dans votre paroisse ont besoin de ressources pour organiser des événements, des rencontres et des formations. En donnant au Denier de l’Église, vous contribuez à financer ces activités qui vous permettent de vivre votre foi et de vous engager dans la vie de la communauté. 

Participer à la vie de l’Église : En donnant au Denier de l’Église, vous participez à la vie de l’Église. Vous faites partie d’une communauté de croyants qui œuvrent ensemble pour annoncer la Bonne Nouvelle et servir les plus fragiles. En donnant au Denier de l’Église, vous témoignez de votre attachement à l’Église et à sa mission dans le monde. 

Bénéficier d’une déduction fiscale : Enfin, il est important de rappeler que les dons au Denier de l’Église donnent droit à une déduction fiscale. En effet, les dons effectués à des organismes d’intérêt général permettent de réduire le montant de l’impôt sur le revenu. En donnant au Denier de l’Église, vous bénéficiez donc d’un avantage fiscal qui vous permet de soutenir l’Église tout en réduisant votre impôt. En faisant votre chèque, pensez aussi à vos impôts !!!!! 

Malgré les temps difficiles que nous traversons avec l’inflation et les problèmes économiques et financiers, j’invite tous les paroissiens à être généreux en donnant au Denier. L’ensemble paroissial de Tournefeuille, comme beaucoup de paroisses en France, voit une baisse sensible dans la collecte du Denier. Chaque paroissien a le devoir de faire vivre l’Eglise par sa participation financière, lui permettant ainsi d’accomplir sa mission. Nous vous encourageons donc vivement à participer à cette collecte et à donner selon vos moyens. Vous pouvez le faire directement sur le site internet du diocèse de Toulouse, ( https://don.diocese-toulouse.org/denier/)  en choisissant bien votre paroisse, ou sur le site internet de l’ensemble paroissial (https://ensemble-paroissial-tournefeuille.fr ).   

Des enveloppes sont dans les 5 églises de notre ensemble paroissial. Vous pouvez les renvoyez directement à l’archevêché de Toulouse, 24, rue Perchepinte, 31000 Toulouse, ou la mettre dans la corbeille de la quête le dimanche ou dans la boîte aux lettres des différents presbytères. Merci infiniment pour votre générosité et votre engagement ! 

Denier de l’Eglise : Faites vivre et grandir l’Eglise par votre générosité !  2023-04-04T10:43:31+02:00

Homélie du Père Joseph des Rameaux, année A (2023)

Mes chers frères et sœurs

Avec  la semaine sainte qui débute par ce dimanche des Rameaux et de la Passion, nous entrons dans ce qui constitue le cœur de  l’année liturgique. Je vous invite s’il vous plaît, même si vous êtes peut-être venu aujourd’hui seulement pour récupérer le rameau béni à ne pas louper tout ce que Dieu peut apporter dans notre vie si vous accueillez sa grâce en participant aux célébrations de cette semaine sainte, en particulier celle du jeudi, vendredi et samedi saints, et le dimanche de Pâques ! Cette année, pour ce dimanche des Rameaux, c’est la Passion selon saint Matthieu que nous avons écouté.  Si vous avez le temps (prenez-le s’il vous plaît !), reprenez chez vous cet évangile pour le lire et le relire. Personnellement ! Vous ferez ainsi une belle expérience spirituelle.

 Saint Matthieu s’adresse  à des chrétiens venus du judaïsme,  leur rappelant que Jésus est bien le messie attendu, même s’il est rejeté par les chefs religieux, politiques et le peuple juif…, rejet qui finit par la condamnation à mort. C’est pour cette raison que Matthieu est très dur avec les scribes, les pharisiens, les chefs religieux. Matthieu veut ainsi montrer que tous les juifs, et plus deux mille ans après, nous tous, sommes responsable et coupables de la mort de Jésus.  

La passion selon saint Matthieu me rappelle une anecdote missionnaire. A début du siècle dernier, un père Blanc belge est envoyé sur l’Ile d’Idjwi qui est le lac Kivu : la plus grande île d’Afrique après le Madagascar ! Cette île sépare la RDC et le Rwanda. Ce missionnaire va d’abord dans la forêt, auprès d’une tribu des pygmées.  L’accueil est très chaleureux : le chef rassembla toute la tribu. En introduisant son message, il posa aux pygmées la question de savoir s’ils avaient déjà entendu parler de Jésus. Le chef qui, je ne sais par quel biais, avait déjà entendu parler de la mort de Jésus prit la parole et réagit violemment : « Pas de provocation ! Nous ne voulons pas en entendre parler pour ne pas en être responsable : Jésus était blanc comme vous, juif si vous voulez et ce sont ses frères blancs ou juifs qui l’ont condamné en le crucifiant.  Nous n’étions pas présents et nous n’y sommes pour rien !  Nous ne voulons pas endosser la responsabilité, ni la culpabilité ». Le père blanc dit :« Voilà, exactement ce queje vais vous expliquer : vous aussi, aujourd’hui, dans la vie, par ce que vous faites, par la vie que vous menez, vous êtes responsables de sa mort ».

C’est la démarche de saint Matthieu : rappeler que chacun de nous, dans notre vie actuelle, est responsables et coupables de la mort du Christ, en pensée, en parole, par action ou par omission, nous nous en demandons pardon au début de la messe. Nous pouvons pour cela nous retrouver dans quelques personnages de ce long récit.

Judas Iscariote se sent tellement coupable, pris de remord qu’il va jusqu’à se donner la mort : « Alors Judas, le traître, fut pris de remords en le voyant condamné ; il rapporta les trente pièces d’argent aux chefs des prêtres et aux anciens. Il leur dit : « J’ai péché en livrant à la mort un innocent. » Ils répliquèrent : « Qu’est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde ! » Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre. Juda voit bien qu’il s’est laissé piéger par les chefs religieux et qu’il n’est qu’une petite partie dans une chaîne des responsabilités coupables. Assoiffé d’argent et opportuniste, Judas vend son Seigneur et se vendre soi-même pour gagner plus.

Nous aussi, pour l’argent, pour un salaire plus conséquent ou un profit de quelque nature, nous sacrifions ce qu’il y a de plus beau : le Seigneur, la famille, les amis, les valeurs humaines…  Je me rappelle qu’à la sortie du confinement il y a trois ans, les gens disait que l’une des grâce de la Covid19 était de nous rappeler l’essentiel qui n’a pas de prix ! On ne peut monnayer dans la vie !

L’apôtre Pierre, c’est l’homme enthousiaste etsentimental, mais inconstant devant les difficultés.  Il dit à Jésus : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas» ! Plus tard, par trois fois, il renie le Seigneur. Où est parti son enthousiasme ? Pierre avait surestimé ses forces et sa capacité d’aimer. Nous ressemblons à Pierre quand nous refusons de reconnaître nous fragilités et nous limites. C’estune expérience du quotidien : nous vivons recevons le baptême, la confirmation, l’ordination, mariage, nous prenons des engagements, promettant fidélité, mais nous abandonnons…. Comme Pierre, nous sommes parfois victimes de nos propres lâchetés, mais Jésus nous aime et il nous invite à accepter et à accueillir nos propres fragilités.Combien de fois, nous avons pris de grandes résolutionscomme, -arrêter de boire, -de fumer, et autres addictions, faire plus attention aux autres, aux parents en maison de retraite, aux plus pauvres, s’engager dans l’Eglise et dans le monde, prendre plus temps avec sa famille, et pas seulement le week-end, éteindre la TV ou la console de jeu, se priver de quelques match de foot ou rugby pour passer du temps avec ses proches ! Mais tous cela a fait pchit parce que nous sommes fragiles et avons manqué de constance, de persévérance, de ténacité ! Nous avons compte seulement sur nos propres forces, sans demander l’aide de Dieu et des autres.

L’autre personnage est Pilate qui veut bien relâcher Jésus, mais il cède à la justice populaire. Il se lave les mainspréférant ainsi ne pas se mêler de cette histoire qui ne concernait que les juifs. Il pense se dédouaner ainsi de sa responsabilité dans la mort de Jésus.

Nous ressemblons à Pilate  quand nous restons passifsdevant la souffrance, les injustices, la pauvreté, la crise écologique, tortures, massacres… qui touchent les autres ! Quand nous refusons d’agir parce que nous estimons que les nous ne sommes i la cause, ni les responsables des difficultés des autres. Comme Pilate, nous avons toujours le choix, d’agir, de faire quelque chose ou de fuir la responsabilité en se lavant les mains !

Enfin il y a la foule ! Comme des moutons, manipulée par le Sanhédrin, elle crie : « Barabbas, Barabbas ». Nous sommes cette foule chaque fois que nous nous laissons manipuler, quand nous refusons de juger par nous-même, de discerner, de chercher la vérité, la justice !  On l’a dit à la télé ! Cyril Hanouna a dit que ! On raconte sur les réseaux sociaux !  J’ai lu dans Paris Match, dans Gala…. Alors on rapporte, on partage, même les fakenews. Chaque fois que nous ne refusons de prendre du recul devant toutes ces opinions imposées par les médias, la rumeur, nousressemblons à cette foule qui refuse de réfléchir et qui libère un criminel, Barabbas en condamnant un juste.

Que les grâces de cette Semaine sainte descendent en abondance sur chacun de nous, sur nos familles, sur notre communauté paroissiale, l’Eglise et notre monde.

Homélie du Père Joseph des Rameaux, année A (2023)2023-04-02T11:41:11+02:00

Homélie du Père Joseph du V° dimanche de Carême, année A (2023)

Mes chers frères et sœurs

La vie et la mort forment le binôme que nous ne pouvons séparer. Heidegger dit d’ailleurs qu’a dès que nous sommes jetés dans la vie, nous déjà aussi vieux pour mourir. Cela est dans présence dans la conscience des enfants. Un petit de 5 ans m’a demandé vendredi soir pourquoi il fallait que les gens meurent. Et j’avoue que la réponse n’est facile à donner à un enfant de 5 ans. Chacun de nous devrait se demander quelle densité de vie et quelle densité de mort est condensé dans son existence quotidienne ! Est-ce que je vis comme « un vivant » ou comme « un mort », c’est-à-dire, est-ce que je suis dans une culture de la vie en permettant à la vie de sedévelopper, de se diffuser, de se déployer, de grandir par mon action, mon amour, mon courage, les valeurs que j’incarne, ou alors, est-ce que je suis dans une culture de la  mort qui nous anéantit à  petit ou à grand feu parce que je permets à cette dernière d’être victorieuse, de s’installer dans mon cœur, dans la famille, dans l’Eglise et dans le monde.

A la suite de Jésus, nous sommes appelés à faire le choix de la vie car notre Dieu nous appelle à vivre pleinement, à partager sa vie, à vaincre la mort. Jésus ne veut pas que nousvivotions en perdant le goût à la vie à cause des épreuves. Les évangiles de ces deux derniers dimanches nous ont permis de contempler deux personnes qui ont aimé la vie, qui ont accueilli une vie nouvelle dans le Christ. Pensez aux évangiles des deux premiers scrutins. Une samaritaine blessée dans sa vie et sa dignité femme et de fille de Dieu, mais qui devientpleinement vivante et disciple missionnaire grâce à la rencontre avec Jésus… L’aveugle-né, écrasé par les ténèbres et les jugements, mais qui retrouve la vue et qui prend totalement sa vie en main. C’est cela que le Christ produit en nous lorsque nous le rencontrons : il nous rend pleinement vivants et acteurs de la vie.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, et j’en sais quelque chose, surtout en cette période. Mais quelles que soient les épreuves que nous pouvons traverser, Jésus nous appelle à la vie, à la laisser se dilater en nous grâce à l’espérance qui permet de transfigurer nos épreuves. Voyez comment une épreuve qu’est la mort de son meilleur ami, est une occasion pour Jésus de manifester son amour pour Lazare, pour ses sœurs Marthe et Marie.

Le contexte de cet évangile est lourd ! Jésus traverse un moment d’épreuve, et il sent sa vie menacée par les chefs des prêtres, les scribes et les pharisiens. IL échappe quelques joursen allant se réfugier à Ephraïm ! Il a beaucoup trop d’ennemis qui l’attendent à Jérusalem. Comme cela nous arrive parfois, les épreuves s’accumulent et s’enchainent les unes après les autres. Nous avons tous parfois traversé une période comme celle-là. Son cousin Jean-Baptiste a été condamné à mort et exécuté par Hérode et Hérodiade. Son ami Lazare est très malade et Jésus aimerait bien aller le voir pour le réconforter. Mais, se rendre à Béthanie, en ce moment serait comme un suicide, car il risque d’y être arrêté et exécuté car les chefs de prêtres sont déjà à sa recherche : « Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? » (Jn 10, 5-9).

Pour les disciples, un retour en Béthanie est presque une attitude suicidaire. Les disciples se demandent si Jésus est à ce point suicidaire au point de vouloir anticiper sa mort ! Mais son heure n’est pas encore venue. Alors, contre son gré et pour ne pas entraver le plan du Père, Jésus attend encore quelques jours avant d’aller à Béthanie où habitaient son amiLazare avec ses deux sœurs ! Marthe est la première à sortir de la maison et ses paroles sont une sorte de reproche à Jésus « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ».Même s’il avait été là, Jésus n’aurait pas empêché la mort deLazare. Même sur la croix, Jésus n’a pas empêché la mort du bon larron, mais il a accepté de mourir avec lui en lui promettant la victoire de la vie au Paradis. Même si Jésus fait partie de notre vie, notre foi n’est pas un vaccin contre la mort et la douleur car Jésus lui-même n’a pas refusé de les affronter. Jésus nous protège et nous sauve de la mort, mais pas toujours comme nous le voulons. Il le en acceptant d’embrasser la mort avec nous pour nous libérer de la mort éternelle.

Jésus appelle Marthe, et à travers elle, c’est nous tous qu’il appelle à la foi et à l’espérance même quand nous sommes touchés par la mort : « Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

La résurrection embrasse et dépasse notre petite vie biologique et terrestre qui va rarement au-delà d’un siècle, et cela malgré l’allongement de notre espérance de vie (merci les progrès !) mais la perspective d’une vie éternelle donnetoujours sens à notre vie terrestre. La vie éternelle est la lumière qui éclaire notre vie terrestre, car c’est aujourd’hui,ici et maintenant que nous préparons notre résurrection, qui est à la fois un don généreux de Dieu et un choix libre de notre part. La Parole de Dieu nous appelle sans cesse à poser un choix entre la  vie et la mort. A quelques jours de Pâques, avec ceux qui sont appelés au baptême, nous sommes appelés à ouvrir notre cœur à ce mystère de vie dans lequel nous plonge le baptême : mourir et ressusciter chaque jour avec Jésus pour une vie nouvelle avec Lui.

Quand Jésus arrive à la maison de Lazare, Marie, l’autre sœur était absente, et c’est Marthe qui fait le lien entre elle et Jésus. : « Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. » Le Seigneur t’appelle ! Quel beau message ! ON a toujours caricaturé Marthe comme la femme active qui n’a pas le temps de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, tellement affairée aux affaires de ce monde.  Dans cet évangile, on voit bien que c’est elle qui fait le lien avec Jésus. Être chrétien, c’est aider les autres à réaliser qu’ils sont aussi appelés par le Christ.Combien sont nos frères et sœurs qui sont appelés, mais quin’arrivent pas à entendre cet appel faute des personnes qui font le lien comme Marthe, ou à cause des bruits, des pleurs, des douleurs, des sirènes idéologiques, des portables… qui étouffent la voix du Seigneur. Comme à Béthanie, nous sommes appelés à devenir des « Marthe » pour aider nos frères et sœurs , représentés ici par Marie, à accueillir l’appel de Jésus.

L’appel nous rejoint de diverses manières et à travers desmédiations comme à Béthanie. Marie, la sœur de Lazare se jette aux pieds de Jésus, manifestant à la fois sa confiance mais aussi la colère, la déception lui reprochant : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »

Pour la première fois, nous contemplons Jésus en larme :« Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. » Dieu n’a pas un cœur de pierre. Il n’’est ni impassible ni indifférent à nos joies et nos peines. Il se réjouit de nos joies, et pleure de nospeines, comme il a pleuré à Béthanie avec Marthe et Marie lors de la mort de Lazare. Nous pouvons donc lui dire nos joies en action de grâce et lui crier nos douleurs pour qu’ilse réjouisse ou pleure avec nous.

« Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! ». En ressuscitant Lazare, Jésus signe l’acte de sapropre condamnation à mort, car il y a quelques personnes qui vont tout balancer aux pharisiens : « Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. »

Jésus sait que désormais ses paroles ne sont plus suffisantes. Ainsi, il nous conduit vers son Heure, vers l’acte suprême qu’il va poser pour nous, en donnant sa propre Vie, en accueillant la mort en croix. Sa vie donnée sur la croix devient la Source de vie pour chaque baptisé. C’est ce à quoi nous sommes appelés dans le baptême. Nous aussi, à la suite de Lazare, soyons vivants, vivons pleinement, généreusement,en donnant notre vie pour les autres ! A quelques deux semaines de Pâques, accueillons déjà la Vie éternelle que Jésus nous apporte par sa Passion, mort et résurrection que nous célébrons dans cette eucharistie.

Homélie du Père Joseph du V° dimanche de Carême, année A (2023)2023-03-26T11:21:46+02:00

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de Carême, année A (2023)

Mes chers frères et sœurs !

Il nous est probablement arrivé de traverser de périodes de notre vie où nous sommes comme plongés dans une nuit. Je ne parle pas ici cette nuit qui alterne avec le jour, une nuit qui peut être douce et intense, une nuit reposante et remplis de très beaux rêves. Il ne s’agit pas de la nuit éclairée par la lune et plein d’étoiles, nuit bienfaisante dont nous avons tous besoin pour refaire nos forces, reposer nos corps après une journée de travail,

Je parle ici de la nuit de l’esprit, celle de l’âme, de notre conscience. Un état dans lequel les ténèbres embrouillent nos choix et notre cheminement. C’est comme si nous cheminions dans le brouillard, sans pouvoir avancer ! Il s’agit d’une nuit intérieure que nous pouvons traverser sans nous y attendre vraiment,  un état dans lequel nous nous sommes plongés après un événement difficile, un deuil, une difficulté professionnelle, un échec, une faute même. Une paroissienne m’a parlé témoigner récemment avoir vécu cette expérience avec tout ce qui s’est passé avec le Covid, l’histoire des vaccins, les tensions dans le milieu médical…. Tout cela a engourdi son âme, l’a mis dans un état de colère… et de  grande fatigue pendant plusieurs mois.   Quand nous traversons cette nuit, nous pouvons alors essayer de faire semblant, montrer que tout va bien !

Extérieurement, les gens peuvent continuer à voir le sourire sur notre visage, alors qu’il s’agit en réalité d’une illusion, car nous traversons une période obscure et que tout est engourdi en nous. Et malheureusement, lorsque nous sommes enracinés dans un monde des ténèbres, nous nous habituons petit à petit à l’absence de la lumière, comme le clochard qui tellement habitué à vivre dans la saleté faute de douche, volontairement ou involontairement, finit par haïr l’eau et se complaire dans la saleté.

Notre société, avec toutes les lois et les habitudes que nous prenons pour être dans le moule, et tout ce que nous bombardent les media mainstream, me fait penser très souvent à un monde qui s’est habitué aux ténèbres et qui refuse la lumière. Alors, nous choisissons la mort au lieu de choisir de la vie, le mal au lieu de choisir le bien. Pas besoin de vous donner les exemples ! Il suffit de regarder les choix politiques qui sont faits, dans le domaine de la vie, dans le domaine sociétal…et que nous considérons comme des progrès alors qu’en réalité il s’agit de régression. Ce sont les ténèbres qui obscurcissent notre âme et notre conscience qui nous font prendre le mal pour le bien en refusant la lumière du Seigneur qui vient mettre le projecteur sur le mal en nous.

Dans le prologue de l’évangile selon saint Jean, il est écrit : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.  Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom » (Jn 1, 4-9).

Jésus est notre lumière ! En l’accueillant, nous nous rendons compte des toutes ces ténèbres qui nous empêchent de voir clairement et qui mettent de la confusion en nous, en notre âme, en notre conscience. Cet accueil de Jésus est l’illumination dont l’aveugle-né fait l’expérience dans l’évangile de ce dimanche. Nous sommes aveuglés et c’est Jésus qui nous donne sa lumière et nous remet dans la lumière.

L’évangéliste saint Jean tente de décrire en quoi consiste la conversion, l’accueil de l’évangile, comme ces catéchumènes qui vivent leur deuxième scrutin en ce quatrième dimanche de carême. Une réelle illumination est comme pour quelqu’un qui, depuis la naissance dans une chambre fermée et dans le noir. Ça me fait penser à l’expérience que peuvent faire les otages. Si tout d’un coup, à l’improviste, quelqu’un ouvre la porte et laisse entrer la lumière, dans un premier temps celui qui était enfermé est ébloui par la lumière, mais ensuite, petit à petit, il voit les choses sous une autre forme : il voit les formes, les couleurs, la beauté de tout ce que nous pouvons voir, ou la laideurdu mal qui nous entoure aussi ! La lumière nous permet de nous émerveiller de ce que nous pouvons voir, de ce qui nous entoure mais que nous ne pouvions pas remarquer à cause des l’obscurité.

C’est cela que provoque Jésus quand il entre dans notre vie : il nous permet d’avoir une vie nouvelle quand nous l’accueillons réellement. C’est l’expérience que font ceux qui se convertissent, les catéchumènes ou les appelés au baptême ! L’un d’eux m’a dit récemment comment, à travers son cheminement, Jésus a apaisé son cœur et la guérissant de ses sauts d’humeur ! C’est l’expérience faite aussi par cet aveugle de naissance de l’évangile :  mendiant et considéré, lui et ses parents, comme des pécheurs. Cet homme s’est habitué à mener une vie sans lumière ! Il depuis sa naissance subi à la fois les ténèbres et le jugement de la société. C’est ce qui nous arrive aussi, lorsque nous sommes suspendus aux paroles et aux jugement des autres, toujours attentifs à ce que pensent les autres pour nous y conformer, se comporter comme la société nous l’impose en allant toujours dans le sens de tout le monde, pour mériter l’approbation de ceux qui nous regardent !

 L’aveugle de naissance a eu une grande chance que Jésus passe par là et qu’il a vu.  Le regard de Jésus est différent du nôtre comme le souligne la première lecture : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. » C’est comme cela que Dieu a fait le choix du roi David ! Non pas  son apparence physique, mais son cœur ! De même, là où tout le monde voyait un aveugle de naissance, un mendiant et un pécheur, Jésus lui a vu un enfant de Dieu, appelé à revivre pleinement pour témoigner de lui et le glorifier dans la société. C’est cela que l’accueil de Jésus opère dans nos vies.

Dans la rencontre de Jésus avec l’aveugle-né, nous voyons se poser une liturgie des gestes simples et primitifs, avec le doigt, la salive censée contenir le souffle de vie et l’eau, signe du baptême qui purifie. L’illumination advient progressivement, graduellement, étape par étape, mais elle a commencé par une rencontre. Les catéchumènes ou les convertis témoignent tous de ces rencontres qui leur ont permis de faire l’expérience de Dieu. Cette rencontre avec Jésus a provoqué progressivement la conversion, un changement de vie tellement profond au point de surprendre l’entourage qui peut ne plus reconnaitre la même personne ! Est-ce vraiment lui, elle ? Elle tellement changé ! Oui, j’aimerais que nous soyons tous à mesure de chanter que Jésus a vraiment changé nos vies et a fait de nous de gens nouveaux, méconnus de l’entourage parce que convertis et différents de qui nous étions dans le passé. Si la foi en Jésus n’a pas changé notre vie, c’est signe qu’elle n’est que de façade, un coup de maquillage, qui n’a pas atteint notre être profond.

Au lieu de se réjouir et de danser pour ce que Dieu a opéré dans notre vie, les purs de la Loi et l’entourage peuvent mettre en cause notre conversion. Oui, il n’est pas étonnant que vos proches, vos collègues mettent en doute notre foi et notre conversion. C’est un classique ce qui arrive à l’aveugle-né, comme on peut le voir dans la discussion-procès tendue avec les docteurs de la Loi.

Maintenant qu’il est debout, qu’il y voit clair, il peut tenir tête et argumenter par lui-même, sans avoir besoin d’avocat autre que la lumière du saint Esprit. C’est ainsi que Jésus rassurait ses disciples devant la persécution et l’adversité : « On vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. » (Lc 21, 12-14).

La rencontre avec Jésus a fait du mendiant une créature nouvelle, libéré du jugement des autres et autonome dans la société. Le saint Esprit nous rend capables de rendre compte de notre foi, d’en témoigner comme on peut le voir à travers cet aveugle-né. Seigneur, toi notre Lumière, et donne-nous d’accueillir toujours ta lumière.  Donne aux futurs baptisés d’accueillir et de demeurer dans ta lumière. Amen.

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de Carême, année A (2023)2023-03-18T17:15:14+01:00

Homélie du Père Joseph du II° dimanche de Carême, année A (2023)

Mes chers frères et sœurs !

Au cours de notre parcours du désert de Carême et dans cette montée vers Pâques, une grande lumière vient faire irruption pour éclairer nos ténèbres afin de nous permettre d’avancer et de vaincre la tentation d’arrêter le chemin entrepris de suivre Jésus jusqu’au bout ! C’est comme dans notre vie : Dieu fait irruption dans notre vie quand la foi et l’espérance nous disent que nous sommes capables de vaincre nos peurs et notre tentation de résignation, de baisser les bras devant les difficultés et les épreuves de la vie ! Dans cet épisode, plusieurs éléments montrent le don infini que Jésus fait à ses disciples. Essayons d’analyser ces éléments.

D’abord la montagne : dans la Bible, la montagne est le lieu de la théophanie, lieu de la présence et de la manifestation de Dieu. C’est le lieu par excellence de la rencontre avec Dieu pour écouter sa Parole comme cela s’est réalisé pour Moïse et Elie. Il y a ensuite la lumière resplendissante : c’est la lumière de Dieu. D’ailleurs, c’est Dieu lui-même. « Je suis la lumière du monde », nous dit Jésus : celui qui marche avec moi ne marche pas dans les ténèbres car il aura toujours la lumière de la vie.  La nuée signalée dans ce récit manifeste aussi la présence de Dieu. Comme lors de la traversée de la mer Rouge, dans l’Exode, la nuée précédant le Peuple libéré signifiait la présence de Dieu qui l’accompagnait et le guidait. Dans cet épisode, il y a aussi une invitation en forme d’impératif, comme au jour du baptême de Jésus au Jourdain : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le ! » C’est la voix du Père.

La Transfiguration du Christ semble une sorte de parenthèse sur notre cheminement « quasi tragique du Carême » : c’est comme si, dans une vallée de larmes et des souffrances, Jésus lui-même veut encourager ses disciples en leur faisant contempler la beauté de Dieu et sa gloire sur le mont Tabor, pour le préparer à ne pas perdre de vue la résurrection à venir après la passion et la mort ! C’est un appel à l’espérance quand nous sommes assaillis pas les épreuves de la vie.

Cependant, Jésus ne veut pas que ses trois disciples Pierre, Jacques et Jean qui vivent cette belle expérience de consolation et de douceur, en restent là : il leur faut revenir dans l’ordinaire, dans le train-train du quotidien pour témoigner de cette beauté de Dieu, même s’il leur est interdit d’en parler. Jésus ne veut pas que ses disciples, après avoir fait cette très belle expérience, qui est une sorte de paradis sur terre en restent là, dans leur joie égoïste sans s’engager ni se bouger pour les autres : « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie ».

Jésus demande à ses trois disciples de vivre, de témoigner, de manifester la gloire de Dieu, cette gloire contemplée sur son visage resplendissant lors de transfiguration au Tabor. Jésus veut que ses disciples de faire une descente, et ne pas rester sur leur petit nuage. Les disciples doivent descendre du mont Tabor, rencontrer le peuple qui attend au pied du Tabor, mais pour ensuite faire une autre montée vers le Calvaire. Être chrétien, c’est entre dans ce mouvement de va-et-vient, mouvement alternant montée et descente, comme la vie de Jésus lui-même. L’expérience de la consolation de la transfiguration me fait penser à ces jeunes, comme Matthieu, un des lycéens de l’aumônerie de Tournefeuille qui étaient à Taizé la semaine dernière ! Après avoir vécu une très belle expérience pendant une semaine à Taizé, Matthieu m’a dit combien ils voulaient rester là, avec cette appréhension de revenir à la réalité quotidienne à la maison, au lycée et en paroisse ! Mais, comme au Tabor, Jésus les invite à revenir dans la vie ordinaire de la famille et reprendre la vie quotidienne pour témoigner de la joie qu’il leur a donner.

Le récit de la transfiguration nous dit qu’il est toujours possible d’être dans la joie et le bonheur aujourd’hui déjà malgré les combats spirituels et les épreuves que nous pouvons affronter, cette joie qui n’est pas euphorique mais simple et profonde que nous apporte ce Dieu qui donne sa vie par amour pour nous. Le temps du Carême nous invite d’ailleurs à regarder autour de nous ceux et celles qui ont du mal à être dans cette joie à cause de vicissitudes de la vie, des épreuves pour leur apporter aide, réconfort et consolation. C’est le sens de la solidarité que l’Eglise nous invite à intensifier pendant le Carême. Pour nous chrétiens, le bonheur n’est pas seulement dans l’au-delà, après la mort : la gloire de Dieu dont nous devons tous resplendir brille déjà dans notre histoire, et c’est cela dont nous devons témoigner malgré tout, même dans les épreuves et malgré notre faiblesse. Chacun de nous est invité à vivre et s’engager pour que la joie de la transfiguration resplendisse sur chaque visage humain, en particulier dans la vie de ceux qui ont du mal à faire l’expérience de la joie pascale à cause des difficultés de la vie.

Ce lien entre gloire et épreuve est évident dans deux pages fondamentales de la vie de Jésus : la transfiguration et l’agonie dans le Jardin de Gethsémani. Dans les deux cas, Jésus est accompagné par trois apôtres Pierre, Jacques et Jean. Dans les deux textes, Jésus se retire dans un endroit secret, dans la solitude, un lieu peu accessible aux regards curieux. Et dans les deux cas, les trois apôtres sont comme des spectateurs apeurés devant un grand mystère qui est dévoilé devant eux que de vrais et réels protagonistes maîtrisant la situation.

Au Jardin des Oliviers comme sur le Tabor, Jésus est le seul réellement présent, une présence qui rassure les disciples. En ce temps de Carême, et dans « tous les carêmes » de notre vie, Jésus nous invite à nous ouvrir à lui, à voir sa présence à nos côtés car il est le seul capable de transfigurer notre quotidien en y apportant un peu de sa lumière. Dieu seul est capable, si nous le laissons habiter notre vie, de transfigurer la routine de notre quotidien qui est parfois sans sel, sans saveur ni lumière. Pour ceux qui travaillent ; Dieu est le seul capable de transfigurer nos vas-en vient parfois routiniers et stressants entre la famille, la maison, le travail et autres engagements associatifs et ecclésiaux. Jésus veut mettre de la joie dans ce que nous faisons de manière routière et parfois sans amour, à la seule condition de le laisser réellement entrer dans tout ce que nous faisons.

Oui, Jésus veut réaliser sa transfiguration sur toutes les situations que nous vivons. La lumière du Christtransfiguré peut briller sur nos vêtements trempés de sueur de notre transpiration, mais sur lesquels nous mettons du déodorant à cause de cette obsession permanente d’apparaître, de donner certaine une image acceptable par la société alors qu’au fond de nous, nous sommes rongés et assaillis par le remord, l’angoisses et la honte à cause de nos fautes et fragilités. Jésus peut transfigurer nos visages défigurés par les injustices de tout genre, les discriminations, les maladies et autres soucis de la vie. Nos visages tristes peuvent croiser le regard resplendissant du Christ, les corps affaiblis et les muscles souffrants peuvent être touchés par la main douce et réconfortante de Dieu ! Les oreilles qui n’en peuvent plus d’entendre les paroles agressives et calomnieuses peuvent se reposer dans les paroles douces du Père qui nous invite à écouter la voix de son Fils, doux et humble de cœur.

Seigneur, en ce temps de Carême, vient transfigurer nos vies. Aide-nous aujourd’hui déjà à construire un monde qui reflète ta présence et ta gloire.

Homélie du Père Joseph du II° dimanche de Carême, année A (2023)2023-03-04T17:06:22+01:00

Homélie du Père Joseph du I° dimanche de Carême, année A (2023)

Mes chers frères et sœurs !

Le carême a bel et bien commencé depuis mercredi. Pendant ce temps de désert, Jésus nous appelle à cheminer avec lui car il veut nous révéler l’ampleur de son Amour à travers sa vie donnée sans compter sur la croix.  Pendant le carême, Jésus nous appelle à plus de solidarité entre nous et envers les plus pauvres ! Lui, le premier, a été solidaire avec nous, se mélangeant aux pécheurs pour un baptême de conversion dont il n’avait aucunement besoin. Après avoir pris notre nature humaine, se mélanger aux pécheurs, sans avoir aucun péché à confesser, est le premier signe de solidarité et de communion dont il nous témoigne. Dans l’évangile de ce premier dimanche de Carême, Jésus nous invite à le suivre au désert où nous contemplerons sa présence, le rencontrerons personnellement. Nous y aurons soif, mais c’est lui qui va nous abreuver par sa présence. Nous aurons faim, et sa Parole sera notre nourriture. Nous aurons peur, mais c’est lui qui va nous rassurera pour nous conduire jusqu’au bout !

Ne pardons pas de vue que le Carême est toujours un temps de grâce. Demandons cette grâce pour les catéchumènes qui vont célébrer l’Appel Décisif ce dimanche après-midi à la basilique sainte Germaine de Pibrac. Parmi eux, 15 adultes de notre ensemble paroissial qui seront baptisés à Pâques ! Ils se sont laissé toucher par l’Amour du Christ et veulent le suivre dans la foi. Mais vous le savez, être chrétien est parfois une marche longue et ardue dans le désert : cette période sera un temps de combat spirituel pour eux et pour nous aussi, mais rappelons-nous toujours que Jésus a mené le même combat contre le Malin lors des tentations au Désert et au jardin de Gethsémani et qu’il en a été vainqueur. Jésus est aussi avec nous pour nous aider à être vainqueurs nous aussi dans nos combats contre le mal, si nous le laissons devenir maître de nos vies.

Le désert, c’est aussi lieu de la mort ! C’est dans ce lieu où Jésus affronte la tentation et la grande difficulté de choisir, difficile exercice de notre liberté limitée dont nous faisons l’expérience. Nous savons tous que par notre liberté, nous pouvons poser de choix pour la vie et pour la mort, pour le bien et pour le mal. C’est ici l’appel à chacun de nous, en ce temps de carême, de regarder qu’est-ce qui, dans notre vie, doit mourir. Saint Paul nous rappelle sans cesse que nous devons laisser mourir le vieil homme qui est en chacun de nous, pour laisser v grandir et vivre l’homme nouveau ressuscité avec le Christ. C’est cela la conversion du temps de carême : affiner et éclairer notre liberté qu’elle choisisse la vie, le bien, la vérité, l’amour, en luttant contre tout ce qui conduirait  notre monde ou nous-même à la mort.

Le désert, c’est aussi le lieu du Tentateur, du Diable. Oui, Satan existe et est toujours à l’œuvre, voulant, comme un lion qui rugit et qui veut faire de nous sa proie, comme nous dit saint Pierre. Le Diable, pour beaucoup de nos contemporains est devenu une sorte d’héros romantique, qui exalte et fascine, surtout la jeunesse.  Satan est devenue une figure tragique qui suscite à la fois curiosité et intérêt. On attend des courant de pensée qui se revendique diabolique. On parle de plus en plus du satanisme qui fait dont sont adeptes beaucoup de nos contemporains, en particulier les jeunes. Cela se manifeste dans la musique, l’art, l’habillement, le cinéma… ! Satan fascine beaucoup, il fait vendre et gagner beaucoup d’argent dans notre société.

Jésus appelle à nous laisser plutôt fasciner par son Père sur lequel il s’est appuyé dans le désert au moment des tentations. Jésus nous redit, en ce début de Carême, que Satan n’est pas le maître de notre liberté et de notre raison, et que malgré les tentations, nous avons toujours la possibilité de choisir le Bien et l’Amour, … bref, de choisir Dieu. Comme nous les voyons dans les trois tentations.

– D’abord le pain. C’est la tentation du bon sens. Jésus a faim. Il faut qu’il survive. En s’appuyant sur les Ecritures, Satan porte le visage de quelqu’un qui est de très bon conseil et qui a du bon sens.  C’est quand même du bon sens que de prendre soin de soi, de manger quand on a faim et de satisfaire nos appétits charnels, à faire attention à notre hygiène de vie, à notre forme physique. Mais c’est là le piège car pour se nourrir, Jésus doit transformer les pierres en pain. Il faut faire un miracle ! Le pain dans cette tentation devient une idole, une finalité à atteindre à tout prix et peu importe les moyens. Oui, c’est bien d’être en forme physiquement ! C’est bien de prendre soin de notre corps, de se préoccuper de notre bien-être physique ! Répertoriez les multiples propositions que nous avons pour être en forme physiquement, pur prendre soin de notre corps et être tout le temps au top !  C’est impressionnant !

Le carême nous rappelle que c’est important de prendre soin de notre forme physique, sans oublier de nous préoccuper de la santé vitale de notre âme. L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. C’est le sens du jeûne et de la pénitence fortement recommandés en carême, mais pas seulement ! D’où l’importance de prendre soin de sa vie spirituelle aussi pour la nourrir, en puisant dans la Parole de Dieu et dans le Cœur transpercé de Jésus sur la croix, en nous laissant laver par ce eau vive qui en jaillit et abreuver par ce sang précieux qui découle ! Nourrissons notre âme de la Parole de Dieu et les sacrements en ce temps de carême.

Et notre âme, celle qui fait que nous portons le souffle de Dieu et que nous sommes faits à son image et à sa ressemblance : très peu sont les voix qui nous disent qu’il faut aussi en prendre soin et l’entretenir. Prenons soin de notre corps en ce temps de Carême, mais n’oublions pas de prendre soin de notre âme, de puiser dans le cœur transpercé de Jésus, dans con coté ouvert d’où il a fait jaillir l’eau et le sang, les sacrements et la parole qui nourrissent notre âme.

Dans la deuxième tentation, Satan ne met pas en cause l’existence de Dieu. Il reconnaît même sa bonté de Dieu. Mais il propose simplement à Jésus de demander un signe, une preuve de son existence. Un petit signe de rien du tout pour prouver la bonté débordante de Dieu, en citant le psaume 90 que je vous invite à aller lire et qui nous appelle à faire confiance en la protection de Dieu ! Satan montre là qu’il est un manipulateur !

Nous aussi, arrêtons de manipuler Dieu, avec notre foi exige lui des preuves, des miracles, des signes… Arrêtons nos petits les chantages que nous faisons à Dieu en demander parfois des choses simplement pour satisfaire nos caprices d’enfants gâtés ! Peux-tu évaluer toi-même le contenu et la nécessité de ce que tu demandes à Dieu dans la prière ? Interroge-toi aussi sur tous les chantages, les manipulations, les demandes capricieuses que tu peux faire dans ton couple, dans ta famille, la communauté paroissiale, diocésaine, à l’Eglise universelle ou à la République même quand nous exigeons que tout le monde se courbe à nos besoins et désirs personnels.

Si la deuxième tentation est une manipulation et du chantage faits au Seigneur, la troisième tentation est la manipulation des relations humaines pour ses propres intérêts personnels et parfois égoïstes. « Tu veux être le messie ? Alors comment penses-tu pouvoir être en relation avec tous les grands de notre temps si tu ne fais pas quelques compromis et compromissions ! »  On nous parle des rendez-vous du donnant-donnant, rien pour rien. La gratuité disparaît dans les relations. Il faut être plus fort que tout le monde, plus rusé et plus malin que ses collègues pour faire carrière…Et tous les coups sont permis. Dans les relations professionnelles, et malheureusement dans certaines « relations amicales » aussi, on exige sans cesse des faveurs à recevoir ou à restituer….

Le carême est aussi un temps de conversion dans notre relation avec les autres.  Si nous trouvons que parfois, consciemment ou inconsciemment nous manipulons les autres, toujours en quête de nos petits intérêts personnels, alors que Carême  devienne vraiment pour  nous un temps de purification, de conversion, de retour à la vérité, pour  tisser de relations vraies avec Dieu et avec les autres.

Seigneur, toi qui a été vainqueur des tentations au désert, soit notre force dans nos tentations quotidienne pour vaincre le Mal sous toutes ses formes. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du I° dimanche de Carême, année A (2023)2023-02-24T19:11:27+01:00

Homélie du Père Joseph du Mercredi des Cendres (2023)

Mes chers frères et sœurs !

Le mercredi des  Cendres marque le début du Carême ! Ce temps liturgique est de plus en plus méconnu dans notre pays. Posant la questions à quelques enfants récemment, leur définition du carême sont variées et déconcertantes : « Carême est le Ramadan des catholiques », « c’est quand on doit se priver des chocolat » (on me l’a dit en maison de retraite aussi !), « quand il faut partager », « quand il ne faut pas manger de la viande »… et toutes les définitions farfelues que nous pouvons entendre ! Rappelons-nous toujours que notre manière de vivre le Carême exprime notre manière de croire : « Dis-moi comment tu définis le Carême, et je te dirai en quel Dieu tu crois ».

Si pour moi le Carême est un temps long, trop long (on dit parfois d’une longue, déplaisante, éprouvante et dure qu’elle est longe comme Carême). Si pour moi le temps de Carême est triste, cette tristesse doloriste que dénoncesouvent le pape François en parlant des chrétiens « qui vivent avec un visage de Carême » sans perspective de Pâques et de la résurrection, notre attitude  risque  de ne pas attirer maisplutôt éloigner de Dieu et de l’Eglise. Si Carême ne signifie que tristesse, pénitence, flagellation, larme, mortification, sacrifice, privation… et toutes ces choses plus ou moins fausses, plus ou moins vraies que nous associons au Carême… alors, si pour nous Carême ne signifie que cela, alors, nous avons une conception erronée de Dieu. Il ne s’agit pas du Dieu que Jésus est venu nous révéler et qui resplendit sur son visage.

Depuis quelques semaines, le Seigneur nous accompagne par son Discours sur la montagne dans l’évangile selon saint Matthieu. Dans cet enseignement, Jésus nous redit que son Père nous appelle d’abord au bonheur à travers les béatitudes, que nous devons donner du goût à notre vie et à celle des autres en devenant sel de la terre, à être lumière du monde, cette lumière qui éclaire les autres, leur permettant de voirDieu dans notre vie en devenant ses témoins à travers les gestes que nous posons dans notre quotidien.

Dans cet enseignement sur la montagne, Jésus nous appelle aussi à éviter la religion de la forme, de la Loi et du décor (le formalisme religieux) mais à embrasser la religion du cœur, celle de l’Amour, cet Amour qui se donne jusqu’au bout quoiqu’il arrive et que le temps du Carême nous invite à contempler à travers ses bras ouverts sur la croix et qui embrassent toute l’humanité entière. Le Carême, au lieu de la tristesse, nous invite à la joie de croire en un Dieu qui donne sa vie sans mesure par amour pour nous qui sommes pourtant poussière !

Nous sommes infiniment aimés de Dieu même si nous sommes poussière. C’est la symbolique du rite des Cendres.Tirés de la poussière, pécheurs, faibles, précaires et fragiles, mais Dieu nous appelle à l’éternité à travers la mort et la résurrection de Jésus.

Le prophète Joël nous invite à « revenir vers celui qui fonde notre vie et lui donne du sens. « Revenez à moi de tout votre cœur ».  Le carême est une invitation au retour vers le Père, vers celui qui nous sauve, qui nous donne la force d’avancer, qui pardonne et qui fait vivre, celui qui nous tire de la poussière pour que nous devenions ses enfants bien-aimés.Ce retour au Père doit être concret, mais discret nous l’évangile nous l’indique aujourd’hui. Ce retour passe forcément par des gestes, des efforts. Ce sont les 3 P qu’on rappelle aux enfants du KT, mais que tout chrétien est appelé à vivre. Ce sont les piliers du Carême.

-D’abord la Prière qui est le moteur de la vie chrétienne. Elle est fondée dans l’écoute de la Parole de Dieu. Dans la prière, nous parlons au Seigneur de nos joies, en actions de grâce, nous lui confions aussi nos peines et celles du mondepour implorer son secours. Sans prière, la vie chrétienne risque de s’éteindre. Le temps du Carême étant une montée vers Jérusalem, montée difficile, rude et longue … nous sommes appelés à nous armer pour arriver au bout, pour ne pas renoncer en chemin, mais rester avec le Christ qui a portésa croix jusqu’au bout par amour pour nous. Cependant notre prière ne doit pas être du spectacle : « Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra ».

Vivons toutes les propositions spirituelles, la prière personnelle et communautaires le chemin de croix proposés le vendredi à Plaisance, Saint Simon et Lardenne, l’adoration du jeudi soir à Tournefeuille, et de toute la journée à Plaisance et toutes les autres propositions sont à vivre, non pas comme du spectacle mais comme une rencontre avec Jésus qui donne sa vie pour nous. Dans votre prière du carême, je vous invite à prier particulièrement les 15 adultes, le 5 adolescents et les nombreux enfants de notre communauté qui seront baptisés à Pâques.

Il y a ensuite le Partage. Le pape François nous rappelle que l’une des maladies de notre monde, la plus grave qui risque de nous tuer à petit feu, c’est l’égoïsme, l’individualisme.  On s’enferme sur soi…. ! On refuse de regarde autour pour ne pas voir et entendre la misère des autres, plus près et loin de chez nous.  Le Christ a partagénotre condition humaine et nos misères pour nous en libérer. Partager signifie d’abord se laisser toucher par la vie, les odeurs, les saletés des autres. Au sein de notre communauté, en ce carême, nous avons, avec l’EAP penser à poser des actes solidaires, des efforts de partage. Plus de chez nous, en soutenant une association humanitaire, Tusaidie Kivu (Aidons le Kivu), qui soutient des actions de solidarité dans le domaine de l’Education, de la Promotion de la femme, de la Santé et de l’Environnement.  Le pape, qui était au Congo au début de ce mois, nous  invite à ne  pas fermer les yeux mais à nous ouvrir aux souffrances du Congo, et tout particulière du Kivu, cette région dont je suis originaire et qui souffre terriblement de la guerre et de ses conséquences depuis plus de 25 ans.  Je compte sur la générosité de tous les paroissiens et de tous les âges et vous remercie d’avance pour tous les efforts.

Plus près de chez nous, dans le quartier de Borderouge, le diocèse a besoin de notre solidarité pour bâtir une nouvelle église pour une communauté dynamique et vivante déjà existante mais qui se réunit dans la salle d’une école pour célébrer l’eucharistie. Le diocèse a besoin de plus d’un million d’euros pour ce projet missionnaire et solidaire. Au cours du carême, les paroissiens de Borderouge viendront nous en parler. C

Enfin, l’autre P renvoie au Pardon et à la Pénitence. Nous sommes pécheurs et le temps de Carême  est une prise de conscience que nous avons  besoin de la miséricorde de Dieuqui nous appelle à la conversion. La pénitence est l’accueil de Dieu qui nous appelle à changer de cœur, un Dieu qui veut nous libérer de nos cœurs de pierre afin de nous donner un cœur de chair. La conversion, le pardon, la pénitence passe aussi par des gestes et des rites bien concrets. Nous ne pouvons pas monter une montagne si nous avons du mal à passer un col !  La pédagogie de Dieu est progressive. Sachons nous pardonner personnellement ! Combien de fois nous sommes incapables de miséricorde envers nous-même. Ensuite vivons cette la conversion et le pardon dans nos maisons, nos familles, la communautéprogressivement !Nous ne pouvons pas donner à Dieu et au monde ce que nous ne donnons pas à notre conjoint, à nos enfants, à ceux que nous côtoyons chaque jour.

Ne laissons ce temps de grâce passer sans imprégnernotre vie. On croit le carême long, mais il peut passer comme un éclair. Il serait dommage d’arriver à Pâques sans avoir bénéficié des grâces du Carême, pour ressusciter avec Jésus, au matin de Pâques. Amen.

Homélie du Père Joseph du Mercredi des Cendres (2023)2023-02-22T18:51:25+01:00

Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !

Edito :  Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !

Le carême commence, sur l’ensemble paroissial, avec la tristesse du décès du père Jean Barba, qui a été votre curé pendant 12 ans. A travers les témoignages de sa vie, deux choses m’ont touché, entre autre : son sens de la Solidarité et ses qualités de Bâtisseur. Cette solidarité se voit à travers ses engagements dans le monde associatifs et tout son ministère dans le diocèse, comme aumônier du CCFD et du Secours Catholique. L’Oustal, ce centre pastoral qui est devenu un des lieux importants de notre vie ecclésiale rappelle ses qualités de Bâtisseur.

En accord avec l’Equipe d’Animation Pastorale, nous vous proposons pendant le Carême, deux actions solidaires et missionnaires qui auraient plu au Père Jean : soutenir une association humanitaire et participer au projet de construction de l’église Saint Sauveur à Borderouge !

 

  1. Soutenir l’association Tusaidie Kivu « Aidons le Kivu ». Je suis originaire de Bukavu, dans la région du Kivu, en RD Congo. Frontalière du Rwanda, du Burundi et de l’Uganda, cette région vit, depuis plus de 25 ans une situation humanitaire et sécuritaire dramatique. Le pape François vient faire une visite apostolique au Congo comme pèlerin de Paix et de réconciliation (du 31 janvier au 3 février). Les souffrances auxquelles font face les peuples de la RDC ne font pas régulièrement la une des médias internationaux. Le Pape François n’a pas manqué de fustiger ce silence complice. Car dit-il : « on a fini par s’habituer au sang qui coule depuis de décennies, faisant des millions des morts à l’insu de beaucoup». S’agissant de victimes des guerres en RDC, le Pape François a brisé un tabou diplomatique en parlant d’un « génocide oublié». Le Congo, et plus particulièrement le Kivu souffre beaucoup !  L’Eglise, comme beaucoup d’associations locales et organisations humanitaires, accompagne ces populations, en particulier dans les domaine socio-économique, sanitaire et éducatifs…

Chacun apporte sa petite part pour alléger la souffrance ! On dit que ce sont les petites cours d’eau qui font de grands fleuves. Depuis un peu plus d’une année, en constatant des souffrances augmenter chaque jour, avec un groupe d’amis, nous avons créé une association humanitaire Tusaidie Kivu ( Aidons le Kivu). Nous accompagnons 4 associations locales qui agissent dans le domaine de l’éducation, la promotion des femmes, la Santé et l’Environnement. Pendant ce Carême, nous en appelons à votre générosité, quel que soit votre âge, au sein notre communauté paroissiale pour soutenir, par vos dons et vos adhésions, cette association. Nous organiserons une soirée pendant le Carême pour expliquer les actions sur place et répondre aux questions. N’hésitez pas contacter cette association par mail (tusaidiekivu@gmail.com ) ou par téléphone 06 10 20 75 41. Le chèque est à l’ordre de « Tusaidie Kivu ». Votre don est déductible des impôts.  Merci pour votre soutien !

 

  1. Eglise Saint Sauveur de Borderouge: Dans ce nouveau quartier, il y a une communauté vivante, ouverte et fraternelle se réunissant le dimanche dans une salle de l’école Sainte Germaine. Le diocèse nous appelle à soutenir le projet missionnaire de construire ensemble l’église Saint Sauveur dans ce quartier de Toulouse, lieu d’ouverture et d’accueil inconditionnel, pour recevoir la tendresse et la miséricorde de Dieu. Vos dons sont indispensables pour la réalisation de ce projet.  Sur budget total de 1,7 million d’euros il reste à trouver encore 1,1million d’euros.  Au cours du carême, les paroissiens de Borderouge viendront nous en parler  au cours de la messe dominicale. Vous pouvez déjà aller sur le site www.jebatisuneeglise.com.

 

Un grand merci pour votre générosité pour ces deux projets, pendant le Carême, et au-delà. Bon et Saint Carême à vous !

 

Un Carême Solidaire et missionnaire, près de chez nous et avec le Kivu, en RDC !2023-08-23T19:04:10+02:00

Homélie du Père Joseph du VII° Dimanche du Temps Ordinaire, année A (2022)

Mes chers frères et sœurs !

Dans la vie, dans l’accomplissement de nos missions, de nos devoirs, il y a toujours des exigences. Et dans l’accomplissement de nos devoirs, il y a toujours un minimum qui est  exigé par la loi. Par exemple, à l’école, on peut te demander un devoir en faisant le minimum des pages à écrire. Par exemple, 20 pages pour un petit mémoire écrit. Alors, un étudiant qui n’aime pas trop travailler va faire exactement 20 pages, pas un paragraphe de plus ! On dit qu’il faut travailler 35 heures, et le minimaliste fait exactement ça et s’il peut grignoter quelques minutes, il n’hésiterait pas. Au niveau spirituel, par exemple, l’Eglise nous recommande de nous confesser au moins une fois par an, avant Pâques. On appelle cela faire ses Pâques (pour les anciens !). Mais l’Eglise rappelle que se confesser est comme faire la douche ou la lessive pour son âme, et qu’il est recommandé et plus bénéfique pour notre bonne santé spirituelle de nous confesser plus souvent. Le chrétien minimaliste spirituel attend le Carême pour se confesser !

Jésus lui, refuse de nous maintenir dans le minimalisme ! Il veut nous tirer vers le haut, nous pousser à viser  plus haut, à nous donner à fond. Il ne veut pas que nous donnions très peu, le minimum syndical (comme on dit) alors que nous sommes capables de donner beaucoup plus et le meilleur de nous-même. Le Seigneur sait que nous sommes capables de plus de générosité, de plus de solidarité et nous invite à ne pas vivre plus généreusement et à donner le meilleur de nous-même.  C’est important d’entendre cela à quelques jours de l’entrée en Carême car Jésus veut vraiment que nous vivions à fond ce temps liturgique pour en recueillir les grâces.

C’est cela que Jésus nous explique dans tout son Discours sur la Montagne qui nous accompagne depuis quelques dimanches, et dans la première lecture de ce dimanche : devenir saint comme notre Père. « Le Seigneur parla à Moïse et dit : « Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël. Tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint ».  Notre vocation fondamentale depuis le baptême est de partager la sainteté du Dieu. Non seulement il nous appelle à la sainteté, mais aussi il nous donne les grâces nécessaires pour atteindre cette sainteté. Pour aider à avancer sur ce chemin de perfection et de sanctification, après les thématiques de dimanche derniers, Jésus aborde aujourd’hui deux questions délicates : la justice et l’usage de la violence.

Le proverbe, « Œil pour œil, dent pour dent » qui nous semble aujourd’hui barbare, sauvage et primitif, est en réalité, dans le judaïsme, une forme de modération, d’équilibre, de mesure : notre réaction doit être proportionnelle au dommage, à l’offense subie. D’ailleurs, dans notre vie de chaque jour et notre monde actuel, vivre ce principe tout simplement aiderait certainement notre monde à aller mieux dans le sens de la justice. Combien de fois notre réaction est disproportionnée et excessive par rapport au dommage que nous subissons. Sans aller chercher dans le contexte international ou la géopolitique comme les conflits au Proche Orient, entre Russes et Ukrainien ou contre l’OTAN, nous pouvons aux petites relations au sein de nos familles ou dans nos milieux professionnels : un petit geste, une parole de trop qui provoque en nous un déchainement de violence, une réaction excessive, une bombe de colère parce qu’on m’a regardé de travers, on m’a fait une petite réflexion désagréable !

Ton mari n’a pas remarqué que tu as été chez le coiffeur : cela te rend folle de rage et de déception au point de bouder pendant une semaine… si tu l’as pas envoyé dormir sur le canapé au salon pendant une semaine ! Ton ami, ton frère, ta sœur, a oublié de t’appeler pour ton anniversaire : c’est la crise qui te pousse à mettre son numéro de portable et son mail parmi les indésirables ! Tu es supporteur du XV de France qui prenne une raclée contre l’Irlande : pris de colère, tu balance la télé par la fenêtre !  Pense aussi à cette colère, à cette rage exprimée à travers un regard menaçant parce qu’un bébé a pleuré ou qu’un enfant a fait un peu de bruit pendant la messe en dérageant ton recueillement. Nous avons souvent des réaction excessives et disproportionnées, moins juste que la Lois du Talion.

Jésus nous appelle à dépasser la justice de la Loi du Talion, à oser plus, à aller plus loin : retenir noter colère, ne pas répondre au mal par le mal, aimer nos ennemis. Le saint Esprit peut enflammer nos cœurs en nous rendant capables de donner notre vie, en choisissant de réagir autrement au mal ou à une provocation. Pense à toutes ces occasions où tu as été capable de contenir ta colère, ta violence, à ton agressivité, à ton irritation devant le mal, devant une provocation, une agression verbale ou physique, en pensant à ce passage de l’évangile. Saint Etienne, saint François, et d’autres saints, dans les pas de Jésus en croix, ont pu demander pardon pour ceux qui leur faisaient du mal, au lieu de les maudire. Pensons à tous ces hommes et femmes témoins de la non-violence qui nous rappellent que la paix vécue en profondeur peut déraciner et désarmer la logique violente du monde.

Au temps de Jésus, aimer et pardonner était prévu, enseigné et prêché par les rabbins. Mais cela était restreint au petit cercle du peuple d’Israël. Il fallait haïr son ennemi. Comprenons alors le bouleversement et la nouveauté de l’enseignement de Jésus. Aimer celui qui t’aime est tout à fait normal et ne fait pas de toi quelqu’un de spécial ou de saint. Les païens font la même chose, nous fait remarquer Jésus. Mais aimer et prier pour celui que tu sais être ton ennemi, souhaiter la conversion et le salut de notre ennemi, cela fait de nous des saints car en cela nous imitons notre Père qui est aux Cieux.

Il est normal et naturelle de ressentir de l’antipathie envers une personne qui nous déteste, mais il est évangélique de choisir de passer au-delà de l’antipathie pour trouver ce qui pourrait me rapprocher de cette personne pour l’aimer un tout petit peu ! Il est normal de protéger ses biens, de défendre son territoire comme les Ukrainiens devant l’agression Russe ou les Congolais devant l’agression Rwandaise, mais il est hautement évangélique de choisir le dialogue, la rencontre, la réconciliation, la connaissance de l’autre afin de dépasser nos conflits. Il est normal et naturel que de temps en temps notre côté obscur réapparaisse, mais il est évangélique de combattre ce côté obscur afin de permettre à la lumière de Jésus de vaincre l’obscurité en nous. Si la foi chrétienne ne change pas nos vies, nos choix, nos réactions, cela veut dire que l’évangile n’a pas encore vraiment touché notre cœur.

On se demandait, par exemple, comment un pays chrétien comme le Rwanda pouvait sombrer dans la violence du génocide de 94 : c’est parce, avec les considérations politiques et ethniques, l’Evangile n’avait pas vraiment touché les cœurs et que la foi de cette jeune Eglise était encore une foi de façade, du nombre d’inscrits dans les registres de baptême ou de mariage… Jésus est exigeant avec nous, parce qu’il sait que nous sommes capables de meilleur ! Il ne veut pas que nous soyons de minimalistes, mais veut nous tirer vers le haut, plus loin, nous pousse à aller en eau profonde au lieu de nage dans des flaques d’eau stagnante ! Duc in altum ! Nous voulons que nos enfants et pour nous-mêmes soyons meilleurs dans les études, au niveau professionnel, sportif, artistiques…Dieu veut la même chose pour nous en matière de perfection et sainteté !

Matthieu conclut en vous invitant à imiter le Père, à ressembler à Dieu et être parfait comme lui. Cela se réalise, non en fournissant des efforts impossibles, mais en accueillant la grâce, la miséricorde et l’œuvre de Dieu en nous. La perfection, la sainteté réside dans la miséricorde, en regardant avec le cœur de Dieu notre propre misère pour la reconnaitre et demander à Dieu de nous transfigurer. Que le temps de Carême que nous commençons mercredi soit pour nous un chemin de perfection, de sainteté, à la suite du Père, à la suite du Christ. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du VII° Dimanche du Temps Ordinaire, année A (2022)2023-02-17T18:18:34+01:00

Homélie du Père Joseph du VI° Dimanche du Temps Ordinaire, année A (2022)

Mes chers frères et sœurs,

Mardi soir, quand je suis revenu du Congo, j’ai eu une réunion du conseil pastoral du doyenné. Nous avons parlé de beaucoup de choses, et des toutes ces malheurs et souffrances qui frappes notre monde, comment être témoin et prophète en étant présent devant la souffrance de nos frères et sœurs.  Les échanges ont tourné vers les souffrances et abus subies et infligées dans l’Eglise, par les prêtres… ? Un participant a même dit que l’Eglise ne devait plus parler de morale parce qu’elle a été très faillible comme l’atteste sont histoire ancienne et récente. Bref, pour certains, quand on est faible et faillible, on doit fermer sa gueule ! Dans ce cas, j’ai répondu qu’aucune religion, aucun système politique, aucune structure sociale, aucun parent, ne devait avoir droit au chapitre en donnant des règles ou de morale parce qu’humainement, nous sommes tous faillibles. De plus en plus, nous rencontrons des gens qui veulent que l’Eglise taise désormais et définitivement, des gens qui veulent tout simplement la mort de l’Eglise en prenant comme prétexte sa défaillance morale.  Malgré cette tendance actuelle au sein même de l’Eglise, je vais quand même parler de morale, parce que la Parole de Dieu de ce dimanche en parle. Jésus refuse d’être considéré comme un anarchiste sans normes ni loi, un libertaire ! Il refuse de supprimer la Loi de Moïse et nous rappelle que sa mission est de nous aider à retrouver sa source, le fondement originel, le cœur même de la Loi.

Dans la Bible, la Loi joue le rôle d’une flèche. C’est un panneau indiquant la direction à prendre pour ne pas nous perdre sur la route et arriver à destination. La Loi est une sorte de GPS qui nous guide, nous permettant d’arriver à destination. Je reviens d’un séjour au Congo où j’ai découvert une partie de mon pays, le Congo profond que j’ignorais. J’ai roulé sur des routes impossibles, et contrairement à nos routes ici, il n’y avait pas de panneau de direction ! Dieu merci ici, le long de la route, on a des panneaux nous indiquant régulièrement où aller, quelle sortie prendre…. Tel est le sens de la Loi dans la Bible : elle a été donnée par Dieu pour nous conduire vers le bonheur, nous guider dans nos choix pour la vie et contre la mort : « Alors le Seigneur nous a commandé de mettre en pratique tous ces décrets, pour que nous craignions le Seigneur notre Dieu : ainsi, nous serons toujours heureux et il nous gardera en vie comme nous le sommes aujourd’hui » (Dt 6, 24). Ces normes et ces lois deviennent comme un manteau attestant l’amour envers Dieu et le prochain. Cette Loi avait été donnée par Dieu à Moïse, et par lui à tout le Peuple du haut de la montagne en signe de l’Alliance.

Dans son Discours sur la Montagne qui nous accompagne depuis quelques dimanches, Jésus s’insurge notre tendance à changer, modifier la loi quand elle ne va pas dans notre sens. Pourtant, Jésus n’est pas  un légaliste rigide et sans cœur !  Il nous aide à interpréter la Loi et les normes morales pour mieux les comprendre afin de mieux vivre entre nous et avec Dieu.

C’est ainsi qu’il relit, réinterprète les Ecritures, la Loi et les reporte au contexte d’origine. L’expression « Il nous a été dit que….mais moi je vous dis…» montre que Jésus se met au-dessus de la mêlée pour interpréter de manière renouvelée la Loi de Moïse. Cela choque les auditeurs parce que, pour eux, cet homme qui parle ainsi n’est qu’un pauvre charpentier de Nazareth, devenu prophète et rabbi sans avoir fait d’études particulières de la Loi. Aucun rabbin ne pouvait se permettre de contester les préceptes de la Loi.

Les deux premiers préceptes abordés par Jésus sont liés. Il s’agit de la violence et du pardon. La Loi de Moïse interdit le meurtre. « Tu ne tueras pas ! ». Quelles que soient les circonstances, sauf en cas de légitime défense, la Loi de Moïse condamne le meurtrier par la peine capitale. Jésus nous rappelle que nous sommes tous meurtriers dans diverses circonstances, et que nous pouvons tuer de mille manières. A part la lance, le couteau, le fusil, les chars, les avions de chasse, l’arme atomique, nous avons d’autres armes que nous utilisons pour commettre des meurtres qui ne disent pas leur nom !  Ces armes qui tuent sont dans notre bouche, notre cœur, notre tête !

Le jugement sur les autres, les calomnies, la critique facile, la médisance…Ce sont là mille manières d’assassiner quelqu’un. Mes adversaires politiques, les parents que je n’aime pas assez, les membres de la communauté qui ne sont pas de ma sensibilité, cette personne que je salis en l’accusant de tous les maux, en soulignant ses limites, ses défauts, seulement pour sauvegarder mes intérêts, ce collègue de travail un peu casse-pieds…, tous ces gens que je critique facilement dans leur dos en portant sur eux des accusations fausses et lourdes.

Jésus me rappelle que même que ces gens-là sont d’abord des frères et des sœurs. Il est très facile de détruire quelqu’un par certaines accusations, le clouer au pilori, au croc du boucher comme disant un politique dans l’affaire Clearstream il y a quelques années, le laminer moralement en l’accusant de tous maux….par nos paroles. Mais, même lavé de toutes ces accusations plus tard, cet homme ou cette femme restera porteur (se) de cette accusation et ne pourra plus reprendre sa réputation et son honneur sali, la mort morale, sociale, politique, professionnelle, ecclésiale….

S’il m’est arrivé d’utiliser cette violence cachée, intérieure, par la haine, la rancœur, la médisance, le fauxjugement, la critique facile… Jésus nous indique la demande de pardon comme instrument de réparation.  Savoir demander pardon est supérieur au culte, au rite. Dans le judaïsme, il était interdit d’interrompre la liturgie ou le temps de prière, quelle que soit la raison car il s’agit d’un temps sacré. Même si un serpent me mord le pied pendant la prière, je dois poursuivre ce temps de prière jusqu’au bout ! Dans cette conception, qui existe dans certains milieux ecclésiaux aussi, on ne peut par exemple interrompre la messe, même si quelqu’un tombe gravement malade dans l’assemblée, par respect à la norme rituelle !

Jésus s’oppose à cette pratique et nous invite à quitter l’église, à interrompre le rite et la prière pour aller nous réconcilier avec le frère ou la sœur, faire la paix d’abord pour ensuite venir poursuivre le temps de prière. « Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande »

Ne trouvez-vous pas bizarre de voir dans une même église, à la messe, des fidèles qui célèbrent l’eucharistie mais qui sont incapable de se dire bonjour, qui se regardent comme des chiens, ennemis ou indifférents, qui nourrissent haine, mépris, rancœur, avec le voisin du banc d’à côté, incapables d’échanger le geste de paix, incapables de se regarder dans les yeux… !

L’autre thème abordé par Jésus est plus délicat, surtout à notre époque. Il s’agit de l’adultère. Nous avons beaucoup de mal à en parler… et je risque d’être taxé de moralisateur. Vous savez combien notre société banalise l’adultère ! J’ai même entendu des prétendus psychologues, spécialistes, des sexologues recommander l’adultère comme remède pour sauver son couple qui va mal…..!

Dans l’AT, les rabbins et les pharisiens interprétaient et punissait l’adultère aux dépens des femmes ! Pensez un peu à la femme adultère présentée à Jésus, et que tout le monde voulait lapider. Où était l’homme, son amant ? Non, seule la femme, comme dans certains pays aujourd’hui encore, était punie de son adultère. Même le divorce était traité de manière purement machiste, aux dépens des femmes qui étaient considérées comme des propriétés des hommes. Dans la culture de l’époque, la femme appartenait à l’homme, était l’objet de ses désirs, lui servait pour faire des enfants. Le mari pouvait donc répudier sa femme à n’importe quel moment, sans procès devant le juge….

Jésus s’insurge contre pratique en rappelant que le dessein de Dieu, c’est que l’homme et la femme vivent ensemble toute leur vie, que leurs passions et leurs sentiments soient au service et pour le bonheur l’un et de l’autre, sans domination ni mépris, sans rabaisser l’autre à un objet de satisfaction des appétits de notre concupiscence et de nos désirs…qui partent toujours du regard. Le Seigneur Jésus est réaliste ! Il sait que la fidélité dans un couple est un exercice parfois très difficile, que les tentations sont fréquentes. Aujourd’hui d’ailleurs, avec les moyens de communication, cette tentation vient à notre rencontre, elle vient nous chercher partout, à travers notre tablette, téléphone, internet, même sur les panneaux publicitaires...

Le Seigneur nous invite à faire attention, ne pas baisser la garde, rester vigilants, être prudents dans nos actes et dans notre regard car la tentation, le risque de trahir notre conjoint et nous même, de briser notre vie de couple est toujours présent ! Le Seigneur nous appelle donc à la sagesse, à la vigilance et à la prudence !

Seigneur, guéris-nous de la parole, de la haine meurtrière qui nous habite parfois ! Donne-nous e désir de nous réconcilier les uns les autres. Donne-nous la grâce de la pureté du cœur et la fidélité aux époux et aux consacrés. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du VI° Dimanche du Temps Ordinaire, année A (2022)2023-02-12T18:05:24+01:00
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