À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Le Christ a vaincu le Mal et la Mort !

Le monde va mal ! Ce n’est pas un scoop. Il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles, le cœur aussi. La guerre est aux portes de l’Europe, en Ukraine, une crise qui, au-delà de l’arrivée massive des réfugiés Ukrainiens que la solidarité humaine nous invite à accueillir (mais pas seulement eux, car nous ne pouvons pas oublier les autres réfugiés !) -, cette crise russo-ukrainienne a une dimension mondiale. Non, il n’y aura pas de troisième guerre mondiale et Poutine ne touchera pas sur le mauvais bouton pour envoyer une ogive sur Paris, Bruxelles ou Washington ! Mais il y a de quoi s’inquiéter et angoisser. Jusqu’il y a trois semaines, je ne savais pas l’Ukraine était un des greniers du monde, que nous avions une telle dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz russe ! Je confesse on ignorance ! Je pensais faire un cauchemar en faisant le plein de ma voiture il y a quelques jours !

Ailleurs dans le monde, des populations entières côtoient au quotidien la guerre, les massacres et exactions. Pensons à certains pays d’Afrique, le Sahel, le Kivu et l’Est de la RDC où des gens sont massacrés au quotidien depuis plus de 25 ans avec plus de 13 millions des morts ! Le pape François a décidé de faire un voyage apostolique pour consoler les peuples qui souffrent en se rendant en RDC (Kinshasa et Goma du 2-5 juillet) et à Juba au Sud Soudan (5-7 juillet). Merci cher pape François ! En France, la campagne pour les élections présidentielle (et législatives !) se poursuit mais cela semble ne pas intéresser que peu de monde. On craint une abstention record ! La situation sanitaire s’améliore après deux années marquées par la pandémie de la Covid19, mais les contaminations repartent encore un peu à la hausse ! Réjouissons-nous de quitter le masquer mais n’oublions pas de faire attention !

Au milieu de ces tristes nouvelles qui nous assomment, rappelons-nous toujours que notre seigneur a vaincu le Mal et la Mort, par sa Passion, Mort et Résurrection. Vivons et profitons des grâces que ce mois d’avril apporte à travers la célébration du Mystère de notre Foi que sont les fêtes pascales. Cela passe d’abord par une préparation spirituelle, pour devenir vraiment des femmes et hommes nouveaux dans le Christ Ressuscité ! Pâques est la solennité des solennités, le cœur de notre foi, la plus importante des fêtes chrétiennes (eh non, non, ce n’est pas Noël !).  Chaque baptisé est appelé à accueillir cette joie pascale et à commencer, dès maintenant, et tout particulièrement à travers les célébrations de la semaine Sainte, à se préparer à recevoir les grâces accordées par le Ressuscité !

Neuf adultes, Adison, Nicolas, Mélanie, Manon, Nathalie, Clément, Wilfrid, Maxime et Déborah recevront les sacrements de l’initiation chrétienne au cours de la Veillée pascale. Des lycéens et collégiens, des enfants du primaire seront baptisés le dimanche de Pâques. C’est beau de voir tous ces adultes, jeunes et enfants, au cours de la même célébration, vivre les différents scrutins. N’oublions pas ces nombreux bébés qui seront baptisés pendant la période pascale. Cela nous apporte beaucoup de joie. C’est toute l’Eglise, et localement, notre communauté avec ses 5 paroisses, qui est appelée à prier pour ces futurs baptisés. Pour des questions de moyens humains, les fêtes pascales ne seront pas célébrées partout et de la même manière dans nos églises. Transformons cette frustration en opportunité de joie pour nous rapprocher les uns des autres et préparer ensemble, en mutualisant nos forces et nos talents. C’est un enjeu d’avenir pour la mission. Que le Christ, notre Pâques, nous renouvelle par sa mort et sa résurrection. Belle montée vers Pâques !

 

 

Le Christ a vaincu le Mal et la Mort !2022-04-03T15:38:41+02:00

Soirée avec Amin Matias Vasquez République Dominicaine

Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement –Terre Solidaire

Soirée avec Amin Matias Vasquez République Dominicaine

 

  • Lundi 28 mars les équipes CCFD de Colomiers et Tournefeuille ont accueilli Amin Matias Vasquez, membre du Centro Montalvo fondé par les Jésuites en République Dominicaine, partenaire depuis 4 ans du CCFD Terre Solidaire.

Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour une soirée conviviale, instructive et interactive.

 

Amin nous a présenté l’histoire de Hispaniola, ile divisée en 2 parties :

République Dominicaine (2/3 du territoire) et Haïti (1/3 du territoire) de population presque égale 10 à 12 millions de personnes, mais si différentes.

  • 376 km de frontières séparent les 2 pays pauvres, Haiti étant700 fois plus pauvre. Chaque année des milliers de migrants traversent la frontière ; les haïtiens sans papier sont plus de 1 million. Une nouvelle loi en 2013 a rendu apatrides les 200 000 descendants d’immigrés depuis 1929.
  • La richesse des 2 pays est détenue par des compagnies minières étrangères qui exploitent les régions au détriment de l’agriculture communautaire avec une utilisation intensive de cyanure, déboisement, pollution des sols sans aucun bénéfice financier pour les habitants.
  • Amin nous a aussi rappelé la responsabilité de la France vis-à-vis de Haïti avec une dette indigne payée à la France pendant 150 ans (jusqu’ en 1950) contre leur liberté. 150 millions or équivalent à 28 Milliards Euro.
  • Le Centro Montalvo aide les migrants pour obtenir les papiers, soutient les communautés agricoles avec la technique de permaculture, organise des forums de réflexion avec les habitants , les autres associations, les scientifiques, réalise des plaidoyers auprès des institutions.

 

Pour en savoir plus et les aider : https://ccfd-terresolidaire.org/partenaire/centro-montalvo/

 

Toute solution sera forcément commune entre les 2 pays. Il faut renforcer la maison commune.         « Nous habitons tous la même maison »

 

Date à retenir :  Samedi 2 juillet 2022   Pour les 60 ans du CCFD Terre Solidaire

Journée grand public familial et festive à la Prairie des Filtres à Toulouse

Soirée avec Amin Matias Vasquez République Dominicaine2022-04-03T15:50:13+02:00

Homélie du Père Joseph du V° dimanche de Carême, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs

La vie et la mort forment le binôme inséparable. Même les enfants y pensent. Une catéchiste était choquée de voir que sa fille de 9 ans lui pose déjà des questions sur sa propre mort future !  On peut se demander aujourd’hui je vis comme « un vivant » ou comme « un mort », c’est-à-dire, en permettant à la vie de se diffuser, de se déployer par mon action, mon amour, mon courage, les valeurs que j’incarne, ou alors, en permettant à la mort d’être victorieuse en laissant une culture de la mort nous anéantir parce que je lui permets de s’installer dans mon cœur et dans le monde.

Le chrétien, disciple de Jésus est appelé à faire le choix de la vie car Dieu nous appelle à vivre pleinement, à partager sa vie, à vaincre la mort. Ne nous contentons pas de vivoter en perdant le goût à la vie à cause des épreuves. Pensez aux évangiles des deux premiers scrutins. Une samaritaine blessée dans sa vie et sa dignité de femme et de fille de Dieu, mais qui devient disciple missionnaire grâce à la rencontre avec Jésus…. L’aveugle-né qui retrouve la vue et qui se prend totalement en main.  La rencontre avec Jésus nous rend pleinement vivants.

Quelles que soient les épreuves que nous traversons, Jésus nous appelle à la vie, à la laisser se dilater en nous grâce à la vertu de l’espérance qui permet de transfigurer nos épreuves. La mort de son meilleur ami, est une occasion pour Jésus de manifester son amour pour Lazare, pour ses sœurs Marthe et Marie.

Le contexte de cet évangile est lourd pour Jésus qui traverse un moment d’épreuve et de menace.  Il est allé se réfugier à Ephraïm, car trop d’ennemis l’attendent à Jérusalem. Les épreuves s’accumulent pour lui. Son cousin Jean-Baptiste a été condamné à mort et exécuté. Son ami Lazare est très malade et Jésus aimerait bien aller le voir. Se rendre à Béthanie, en ce moment serait comme un suicide, car il risque d’y être arrêté et exécuté car les chefs de prêtres sont à sa recherche : « Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? » (Jn 10, 5-9)

Jésus n’est pas suicidaire au point de vouloir anticiper sa mort ! Son heure n’est pas encore venue. Alors, contre son gré et pour ne pas entraver le plan du Père, Jésus attend encore quelques jours pour aller à Béthanie où habitait le défunt Lazare aves ses deux sœurs ! Marthe est la première à sortir de la maison et ses paroles sont une sorte de reproche à Jésus « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ». Même s’il avait été là, Jésus n’aurait pas empêché la mort de Lazare. Rappelons-nous toujours que même si Jésus fait partie de notre vie par foi, nous ne pouvons éviter ni fuir la mort et la douleur que lui n’a pas refusé d’affronter. Jésus nous protège et nous sauve, mais pas toujours comme nous le voulons.

Jésus appelle Marthe, et à travers elle, à la foi et à l’espérance même quand nous sommes touchés par la mort : « Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

La résurrection embrasse et dépasse notre petite vie biologique et terrestre qui va rarement au-delà d’un siècle mais la perspective d’une vie éternelle donne sens à notre vie terrestre. La vie éternelle est la lumière qui éclaire notre vie terrestre, car c’est aujourd’hui, ici et maintenant que nous préparons notre résurrection, qui est à la fois un don généreux de Dieu et un choix libre de notre part. A quelques jours de Pâques, vous qui êtes appelés au baptême avec nous, nous sommes appelés à ouvrir notre cœur à ce mystère dans lequel nous plonge le baptême : mourir et ressusciter avec Jésus pour une vie nouvelle avec Lui.

Revenons à notre ami Lazare ! Marie, l’autre sœur était absente, et c’est Marthe qui fait le lien entre elle et Jésus. : « Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. » Le Seigneur t’appelle ! Quel beau message ! Être chrétien, c’est aider les autres à réaliser qu’ils sont appelés par le Christ. Nombreux sont nos frères et sœurs qui sont appelés, mais qui n’attendent pas cet appel à cause des bruits, des pleurs, des douleurs, du hard rock, des portables… qui étouffe la voix du Seigneur. Comme à Béthanie, devenons comme Marthe qui aide sa sœur Marie à accueillir l’appel de Jésus.

Nous en faisons tellement l’expérience dans le baptême ! Tel sera baptisé parce qu’on lui a demandé d’être parrain ou marraine, un autre parce qu’il y a le projet du mariage, l’autre parce que les amis de l’école Prépa ont été de vrais témoins de foi, une mère non baptisée qui demande le baptême de son enfant, l’autre dont le désir du baptême s’accroit lors des funérailles d’un oncle… L’appel nous rejoint de diverses manières et a besoin des médiations. Marie, la sœur de Lazare se jette aux pieds de Jésus, manifestant à la fois sa confiance mais aussi la colère, la déception lui reprochant : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »

Pour la première fois, nous contemplons Jésus en larme : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. » Dieu n’a pas un cœur de pierre, impassible, indifférent à nos joies et nos peines. Il se réjouit de nos joies, et pleure de nos peines, comme il a pleuré à Béthanie avec Marthe et Marie lors de la mort de Lazare. Nous pouvons donc lui dire nos joies en action de grâce et lui crier nos douleurs pour qu’il se réjouisse ou pleure avec nous.

« Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! ». En ressuscitant Lazare, Jésus signe l’acte de sa propre condamnation à mort, car il y a quelques personnes qui vont tout balancer aux pharisiens : « Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. »

Jésus sait désormais que ses paroles ne sont plus suffisantes. Ainsi, il nous conduit vers l’acte suprême qu’il va poser pour nous. C’est le don de sa propre Vie, en accueillant la mort en croix. Sa vie donnée sur la croix devient la source de vie pour chaque baptisé. C’est ce à quoi nous sommes appelés dans le baptême. Alors, comme Lazare, soyons vivants, vivons pleinement, généreusement, en donnant notre vie pour les autres, et en accueillant la Vie éternelle que Jésus nous apporte par sa passion, mort et résurrection que nous célébrons dans chaque eucharistie.

 

Homélie du Père Joseph du V° dimanche de Carême, année C (2022)2022-04-03T15:17:10+02:00

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de Carême, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

Chacun de nous a peut-être déjà eu des périodes de la vie qui ont été comme des nuits profondes !  Des traversées du désert ! Même les saints ont vécu cela ! Il ne s’agit pas ici de cette nuit dont nous avons besoin pour le repos, le sommeil, avec quelques beaux rêves ! Celle dont je parle, c’est la nuit de l’esprit, de l’âme, de la consciencequand les ténèbres couvrent notre liberté, nos choix, notre parcours, celle qui s’abat sur nous à l’improviste, nuit pesante après un événement difficile, une épreuve, une séparation, un échec, un deuil, une erreur. Nous pouvons alors faire semblant et faire illusion que tout va bien, le cacher aux autres parce que c’est facile de s’habituer à vivre dans l’absence dans les ténèbres et vivre sans lumière ! N’oublions pas que le baptême nous appelle à être des enfants de lumière, à la suite de Jésus, qui est la Lumière, venu dans le monde pour chasser nos ténèbres. Jésus nous dit si nous marchons à sa suite, nous ne marcherons pas dans les ténèbres car nous aurons toujours la lumière de la vie.

Sur notre chemin de purification, de vivification et de conversion qu’est le Carême, entourant ces des adultes qui se préparent au baptême, l’Eglise nous invite à parler de l’illumination et de la lumière. L’évangile de la Samaritaine, lors du premier scrutin de dimanche dernier nous rappelait nos soifs profondes, celui d’aujourd’hui nous rappelle que nous sommes des aveugles et Jésus est notre Lumière, et nous invite à être lumière du monde.

La conversion, la rencontre avec Jésus, l’accueil de l’évangile est une véritable illumination. C’est comme quelqu’un qui est dans une salle obscure depuis toute une vie, et à l’improviste, quelqu’un lui ouvre la porte et fait entrer la lumière ! Quel changement ! La salle est toujours la même, mais à présent, grâce à la lumière, les formes, les couleurs, les espaces ont une signification différente. Je pense au « délestage » dont nous faisons l’expérience dans certains pays africains quand tout d’un coup, en plein diner, il y a coupure d’électricité. Merci la lumière des portables, quand ils ne sont pas déchargés !

Nous sommes en présence d’un aveugle-né, mendiant, jugé comme étant un pécheur. Cet homme a vécu dans l’obscurité depuis sa naissance et a toujours subi le jugement des autres. Jésus le voit en passant et leur rencontre change radicalement la vie de cet homme. Ainsi, commence une liturgie des gestes simples et primitifs, de doigts, de la salive qu’on pensait contienne le souffle vital, geste d’eau, signe du baptême qui purifie. L’illumination arrive graduellement, petit à petit…. Dieu nous connaît dès le sein maternel et quand nous le reconnaissons à notre tour, le changement s’opère de manière inexorable ! Il y a un avant et un après notre rencontre avec Jésus, un changement tellement puissant que des gens peuvent ne plus nous reconnaître, comme ils ont eu du mal à reconnaitre le médiant, ancien aveugle qui avait retrouvé la vue. Quand nous devenons disciple du Christ, nous ne sommes plus la même personne, suscitant l’émerveillement ! « Avez-vous remarqué que Déborah, Mélanie, Manon, Clément, Nicolas….a tellement changé depuis quelques temps ». J’ai entendu des catéchumènes qui s’émerveillaient de la personne meilleure qu’ils étaient devenus depuis leur rencontre avec Jésus.

Mais les choses ne seront pas toujours simples après notre conversion ! IL nous faudra toujours mener le combat spirituel. Il y aura toujours des objections, des gens qui mettront en doute notre conversion, qui vous prendront pour des hypocrites, et qui profiterons de vos erreurs pour mettre en doute votre conversion. « Vous voyez, je le savais ! Ton baptême était du cinéma ! » Au lieu de se réjouir avec vous de ce qui est arrivé, les obsédés de la Loi vont faire des objections. Leur cœur s’est tellement endurci en pierre qu’ils sont incapables d’être dans la joie avec les autres.  Ils se sont octroyés pour mission d’être les défenseurs de Dieu, comme si Dieu avait besoin qu’on le défende. C’est cela qui s’abat sur l’aveugle-né. Les djihadistes de Dieu sont arrivés pour enquêter et interroger. Pour eux, Jésus doit être un faussaire, un pécheur parce qu’il transgresse la Loi de Moïse. Il est par conséquent impossible qu’il ait guéri le mendiant qu’ils traitent de menteur !  En plus, les docteurs de la Loi savant qu’ils ont toujours raison, de tout façon ! Ce sont eux qui détiennent la vérité. C’est le propre des idéologues même dans l’Eglise, convaincus d’être les seuls à détenir la vérité contre tous les autres.

La scène est terrible ! Ils ont sorti la plus terrible arme de destruction massive, celle dont nous avons tous peur que Poutine utilise ! L’arme redoutable des docteurs de la Loi, c’est le sens de culpabilité. Si cet homme est aveugle, c’est à cause de la faute de quelqu’un ! Si pas lui, de doit être ses parents. Ces derniers sont écrasés de sens de culpabilité depuis des années qu’ils ne défendent pas leur propre fils.

Entre-temps, Jésus a disparu, donnant à l’aveugle l’occasion de grandir et de devenir autonome et responsable ! Il n’est fait plus la victime écrasée par le sens de culpabilité mais il est un homme nouveau qui se prend en main et se défend devant ses adversaires, les appelant relire les Ecritures. Il traite d’égal à égal avec les Docteurs de la Loi, il leur répond et argumente ! Ceux qui sont convaincu d’être les experts des Ecritures sont incapables d’expliquer comment un pécheur peur guérir un aveugle de naissance ! Saint Jean nous explique les véritables aveugles, ce sont ceux qui ne veulent pas voir la vérité.

Malgré les menaces, l’aveugle est devenu libre !  Il a coupé les ponts avec ses misères passées ! Mendier, être dans les ténèbres, c’est maintenant de l’histoire ancienne. Il est illuminé, guéri et a toute la grâce pour comprendre. Il est libre des jugements des autres ! Il témoigne, comme il nous faut témoigner de notre foi. J’ai déjà publié le témoignage de trois de nos catéchumènes et il faut voir la joie que cela provoque chez les lecteurs !  Cet homme n’est plus oppressé par le regard des autres, mais il est libre et heureux ! C’est cela que nous souhaitons pour vous qui vous préparez au baptême ! Puisse Jésus vous donner sa lumière, ouvrir vos yeux, transfigurer vos ténèbres en lumière pour que vous deveniez lumière à votre tour, comme celle que nous recevrez, du cierge pascal, au jour de votre baptême. Amen !

Homélie du Père Joseph du IV° dimanche de Carême, année C (2022)2022-03-26T20:19:04+01:00

Temps de réconciliation pour le KT

« Je ne fais pas le bien que je veux faire, mais je fais le mal que je ne veux pas faire » disait saint Paul;

Ce samedi 12 mars, les CM se sont retrouvés à Tournefeuille pour vivre un beau moment autour de la Réconciliation.
Après avoir écouté et médité l’Evangile de la guérison du paralytique (Mc II 1-12) nous avons échangé sur la notion du péché, cette noirceur, ces cailloux qui ferment notre cœur. Après la parabole visuelle de la corde que Violaine nous a illustrée, nous avons compris la chance que nous avions de pouvoir vivre ce beau sacrement de la Réconciliation qui nous lavait et nous rapprochait du Seigneur.
Une corde, symbolisant notre relation, notre route vers le Seigneur, où nous avancions parfois à grands pas, parfois à petits pas ; est coupée lorsque nous commettions un péché.La confession et le pardon du Seigneur nous permettaient de la renouer. Nous retrouvons le bon chemin, et « en plus elle est plus courte » s’est émerveillé un enfant.
« Cette parabole m’a beaucoup touchée » confie Ester, très émue.
Chaque enfant a reçu un carnet permettant de se préparer au sacrement et un bout de corde, qu’il a coupée en deux quand il a réalisé qu’il avait péché.

Après le pardon du Seigneur, nous avons noué les cordes réparées ensemble.
« Ensemble on est plus fort et on s’aide sur le chemin ! » s’est exclamé une enfant.

Un beau temps de prière s’ensuivit. Action de grâce pour ce qui avait pu être vécu, et communion avec l’Ukraine (grâce notamment au témoignage du père Bogdan en vidéo et à des dessins offerts).
Quelle joie de voir ces enfants heureux et reconnaissants d’avoir pu vivre ce sacrement ! « On est vraiment plus léger et plus heureux sans ces cailloux dans le cœur, même si ce n’est pas facile de dire tout ça à un prêtre » avoue un enfant.

« J’ai vu des enfants recueillis dont les cœurs innocents s’offraient au Pardon de Dieu, j’ai vu des prêtres à l’écoute qui prenaient le temps d’accueillir chaque confession…J’ai été touchée par cette si longue corde qui, de tous ses petits nœuds, nous relie les uns aux autres dans notre ascension vers le Seigneur, cette image m’a vraiment touchée. Les dessins, comme un arc en ciel dans les mains de nos enfants » témoigne Anne. Merci Seigneur pour toutes ces merveilles !
Nous remercions les pères Gabriel et Jean-Charles Demelle qui sont  venus aider nos prêtres en paroisses pour confesser les enfants.

L’équipe des CM

Temps de réconciliation pour le KT2022-03-21T16:26:45+01:00

Homélie du Père Joseph du III° dimanche de Carême, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs

Vous vous étonnez peut-être de l’évangile que nous venons d’écouter. Non, je ne me suis pas trompé en ne prenant pas celui selon saint Luc proposé pour l’année C.  C’est l’Eglise qui demande de prendre l’évangile de la Samaritaine quand il y a la célébration des scrutins des adultes qui se préparent au baptême. Voilà la raison de ce changement.

Nous sommes dans une culture de l’image et de l’apparence. Vous n’avez qu’à voir comment nous donnons de l’importance à notre look. Nous savons pourtant le décalage qu’il peut y avoir entre le look et l’identité profonde d’une personne. Vous pouvez croiser quelques dans la rue, et le juger selon son apparence. Ce qui compte en réalité, ce n’est pas l’image ou l’apparence, mais ce sont nos soifs profondes, celles que seul Dieu connait ou toute personne à qui nous pouvons en toute confiance ouvrir notre cœur. Dieu seul Dieu connait nos soifs profondes et lui seul est capable de les étancher.

La soif nous fait bouger naturellement. Dans nos pays occidentaux où nous avons l’eau qui coule sans arrêt de nos robinets, rivières, fleuves, nos mers et océans ; nous n’avons pas toujours conscience de ce que veut dire vraiment avoir soif. Demandez à quelqu’un qui vit dans le désert, un camp de réfugiés, qui reçoit une bouteille d’eau pour toute une semaine… Pensez à cette femme, cet homme qui fait 50 km à pied, grimpe des montagnes pour puiser quelques titres d’eau. Pensez à cette journée caniculaire pendant laquelle vous avez voyagé ou fait du sport : un verre d’eau fraiche vous a presque fait revivre…Voilà quelques éléments pour rappeler l’importance de l’eau et de la soifdans la vie. Des pays se font la guerre pour le pétrole, l’or, le diamant, le cobalt et coltan pour nos batteries de voiture électrique…. Mais récemment encore, c’est pour l’eau du Nil que des pays d’Afrique comme l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte voulaient se faire la guerre.

En chacun de nous, il y a une soif plus profonde que celle de l’eau. C’est celle de notre âme, celle qui fait périr le cœur lentement si nous ne rencontrons pas un autre cœur qui nous aime, qui nous aide à nous réaliser. C’est soif d’amour et de bonheur qui est en nous ! C’est la soif de Dieu à laquelle répondent ces catéchumènes que nous entourons et accompagnons particulièrement en ces semaines de carême. Ils (et nous aussi d’ailleurs) ont soif de Dieu, mais nous oublions parfois que c’est d’abord Dieu qui a soif de nous, et qu’Il nous cherche sans se fatiguer.

Dans le récit de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, Jésus se révèle comme ayant soif de chacun de nous. Fatigué, Jésus se rend au puits de Jacob, à Sicar, à l’heure la plus chaude de la journée, dans cette région de Samarieoù il n’était pas le bienvenu. Il a soif d’eau, mais plus encore, il a soif de la foi de cette femme qui vient puiser l’eau à une heure improbable. En effet, cette femme a peur de croiser d’autres villageois. Sa vie est tellement lamentable à ses yeux et aux yeux des autres. Elle est devenue la risée du village, condamnée à ne rester que « la femme facile » de la ville, comme en témoigne le nombre de ses ex-maris. Elle a honte de sa vie mais Dieu a soif d’elle. Il la recherche depuis longtemps parce qu’Il veut toucher son cœur.

La Samaritaine, comme nous aussi parfois, fuit sa cesse la main et le regard de ce Dieu qui vient à sa rencontre. Nous nous abreuvons souvent d’eau salée qui n’étanche pas notre soif, vagabondant, errant, comme des nomades, à la recherche des réponses aux grandes questions de notre vie tout en refusant de prendre la main tendue de Dieu qui nous cherche parce qu’il a tellement soif de nous. Nous mourrons ainsi, à petit feu, dans notre âme, sans nous rendre compte, comme celui qui risque de mourir de soif à quelques mètres d’une source d’eau potable, seulement parce qu’il n’ose pas lever les yeux pour voir Dieu qui est à côté.

Ce Dieu assoiffé nous attend, comme il a attendu cette femme, symbole de la Samarie, résidu de la gloire du Royaume du Nord d’Israël qui a été réduit à rien en 722 par Nabuchodonosor. La Samarie est devenue depuis très métissée, brassée culturellement ! Cela mettait en colère les juifs de la Judée qui ne voulaient pas un mélange des races et de culture. Ca vous fait penser à certains de nos politique qui sont triste de voir une France métissée et de plus en plus diversifiée. Le métissage est quelque chose de beau. Je pense à une chanson, « Je suis métisse, un mélange de couleur ! » d’une artiste Française ! Cependant, au niveau religieux, malheureusement, la Samarie vivait une sorte de New Age, une foi qui s’est presque prostituée, mélangée aux entre monothéisme et polythéisme babylonien, adorant tantôt Yahvé, tantôt les dieux babyloniens ! Bref ! Jésus n’a pas de frontières et va jusque dans cette terre Samaritaine, terre ennemie, à ses risques et périls.

La rencontre avec la samaritaine est problématique sur plusieurs plans. Un jeune homme juif ne pouvait adresser la parole à samaritaine, méfiance et de haine caractérisant la relation entre ces deux peuples pour des raisons historiques et religieuses. En plus, une femme n’est pas autorisée de parler en public dans cette culture. Enfin, cette femme n’a aucunement envie des avances d’un homme, tellement blessée par ses précédents amours que son cœur s’est fermé à force des blessures. La Samaritaine pense en effet que Jésus veuille lui faire la cour…

Et en effet, cette femme ne se trompe pas ! Jésus est l’Epoux tellement amoureux de nous ! Chacun de nous est l’épouse depuis le baptême ! A travers la samaritaine, le Seigneur vient reconquérir le cœur blessé et fermé de ceux qui sont assoiffés d’Amour vrai. Jésus insiste avec délicatesse, propose un dialogue, avec une méthode qui est un vrai chef d’œuvre de pédagogie d’accompagnement catéchuménal. Petit à petit, délicatement, Jésus touche le cœur de cette femme qui finit par retrouver joie et goût à la vie. La femme méfiante a posé des questions et reçu des réponses. De la soif d’eau, Jésus s’est révélé à elle comme source jaillissant d’Eau vive.  Elle a retrouvé le vrai Amour, lui faisant oublier les 4 hommes qui l’avaient successivement abandonnée.

Jésus n’a fait pas de la morale ni jugé cette femme blessée, mais l’a amené petit à petit à prendre conscience de son erreur de la vie passé qui la poussait à chercher à assouvir sa soif de bonheur et d’amour par une affectivité possessive et illusoire. Jésus n’a pas remué le couteau dans la plaie, mais il a amené la femme Samaritaine à parler de sa foi, de sa relation avec le Dieu qui étanche toutes nos soifs. Quand Dieu regarde notre passé, ce n’est pas pour nous enfermer dans nos blessures et nos erreurs, mais pour nous guérir et nous ouvrir à un avenir meilleur si nous lui ouvrons notre cœur. C’est le sens de la conversion pour les futurs baptisés. La rencontre avec Jésus nous ouvre un avenir et faisant de nous ses amis, des disciples. Jésus a rassuré la Samaritaine en se révélant progressivement à elle : « Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

La Samaritaine, la fille fragile, la pécheresse publique, celle qui avait honte et ne voulait voir personne, la voilà qui devient une disciple missionnaire qui repart au village, la cruche vide et sans eau, mais le cœur est rempli du vrai Amour ! Elle ne peut taire ce qu’elle a vécu mais veut en témoigner à tout le monde. Celle qui fuyait les regards part à la rencontre des foules pour parler du Christ. Grâce à elle, de nombreux Samaritains deviennent croyants : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde ! »

 Prions pour que nos catéchumènes, appelés au baptême, qui ont fait la rencontre le Christ deviennent vraiment de disciples-missionnaires de Amour de Dieu. Prions pour eux et ceux qui les accompagnent ! Prions pour que chacun de nous reconnaisse en Jésus la Source d’Eau Vive qui étanche notre soif de bonheur. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du III° dimanche de Carême, année C (2022)2022-03-19T12:06:05+01:00

Message de Jacques Bonhomme, organiste de Plaisance-du-Touch

Message de Jacques Bonhomme, organiste à de Plaisance-du-Touch.

« Bonjour à tous, 

Merci pour cette attention à l’occasion de mon départ. C’est avec plaisir que je reviendrais de l’Ariège le 8 mai prochain. J’aimerais simplement exprimer mes remerciements à la paroisse de Plaisance-du-Touch et notamment à l’association des amis de l’orgue et sa présidente pour son accueil chaleureux il y a maintenant près de 5 ans; sans oublier Pierre Malaterre.

J’ai apprécié cet orgue et ses sonorités en osmose avec la belle église de Plaisance. J’ai aussi apprécié la simplicité de transmission des programmes du dimanche et la belle énergie des animateurs ainsi que de la chorale et de son dynamique chef. J’ai été organiste à divers endroits et croyezmoi, ce n’est pas toujours évident.

Ce fut également un plaisir de faire sonner cet instrument lors des journées du patrimoine ou d’une belle soirée comme le dernier concert de Noël.

Je garderai un excellent souvenir de mon passage à Plaisance du Touch ou j’ai eu toute liberté de faire sonner l’orgue à ma guise et d’accompagner le chant des paroissiens.

Merci à Chantal, présidente d’Orgatouch, et à vous également Père Joseph pour cette messe du 8 Mai qui bouclera cette belle collaboration entre une paroisse et un musicien et ouvrira j’espère à mon ami et collègue Christophe de nouveaux horizons.

Je continue quant à moi ma passion de l’orgue un peu plus au sud, en Ariège où j’espère continuer longtemps à faire chanter de beaux instruments. »

​​​​​​Jacques Bonhomme

NB : la communauté paroissiale de Plaisance-du-Touch rendra grâce avec Jacques le dimanche 8 mai au cours de la messe de 11h00 à l’église Saint-Barthélémy. Ce sera pour nous l’occasion de lui dire merci et d’accueillir Christophe Desnier qui prend la suite, comme organiste titulaire de l’orgue de l’église Saint-Barthélémy de Plaisance-du-Touch.

 

Message de Jacques Bonhomme, organiste de Plaisance-du-Touch2022-03-20T23:57:12+01:00

Homélie du Père Joseph du II° dimanche de Carême, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

Les tentations au désert méditées dimanche dernier nous ont rassuré sur le fait, Jésus a lui aussi a été soumis à la tentation, comme nous, et comme lui, que nous ne sommes pas condamnés à céder et que nous pouvons vaincre le Malin nous aussi ! Au deuxième dimanche du carême, comme chaque année, c’est la transfiguration de Jésus sur le mont Tabor que l’Eglise nous appelle à contempler. Comme les tentations au désert, le récit de la transfiguration est repris par les trois évangiles synoptiques. C’est dire son importance ! Méditer la transfiguration en carême, c’est se rappeler que le mystère de la Passion et de la Résurrection est un seul et même mystère, inséparables, que la passion de Jésus conduit à sa résurrection, et c’est cela le cœur de notre foi. Au cœur du carême, ce récit est une sorte d’anticipation, un avant-goût de la résurrection.  Il s’agit d’un appel, une invitation, sur notre chemin vers Pâques, à ne pas nous décourager mais tenir ferme.

En ce deuxième dimanche de carême, je voudrais insister sur un des piliers du temps de Carême qu’est la prière. L’évangile nous dit : « En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier ». Saint Luc insiste beaucoup sur la prière de Jésus qu’il nous présente plusieurs fois en prière à certains moments clefs de sa vie.

A son baptême au Jourdain : « Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » (Lc 3,21-22). Rappelons-nous notre vocation et dignité sacerdotale acquise par le baptême. Cela veut dire que, par le baptême, nous sommes faits pour prier, pas seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les autres. En ce temps de carême, nourrissons notre baptême par une vie de prière. Nous réalisons pleinement notre vocation sacerdotale en menant une vie intime avec Jésus par la prière.

Au moment de choisir les douze apôtres, saint Luc nous présente Jésus en prière : « En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres » (Lc 6, 12-13). Le choix de douze est un choix important pour Jésus car il devra s’appuyer sur eux pour annoncer la Bonne nouvelle. L’enseignement que nous pouvons tirer de cet épisode est fait de ne pas prendre nos décisions sur un coup de tête, mais de nous mettre toujours à l’écoute de Dieu, à travers un discernement fait toujours dans la prière. Si nous voulons faire la volonté de Dieu, c’est dans la prière, grâce à la lumière du Saint Esprit, que nous découvrons cette volonté et recevons la grâce nécessaire pour l’accomplir. En ce temps de carême, comme Jésus, il nous est possible et bienfaisant, de prendre, comme Jésus, un temps important de prière pour lui confier notre vie et lui demander conseil, dans les grandes et petites décisions que nous sommes appelés à prendre. Une journée de récollection, de désert ou de retraite ne sera pas de trop !

A la veille de sa mort, Jésus est en prière dans le Jardin des Olivier : « Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent.  Arrivé en ce lieu, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »  Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en disant : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.  Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre. Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de tristesse. Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. » (Lc 22, 39-49)

Dans ce récit, Jésus rappelle que la prière est une arme contre les tentations et contre Satan. Une vie de prière suffisante nous aide faire la vérité sur notre vie que nous regardons avec la lumière du Seigneur, pour repérer les pièges du Malin et mener le combat spirituel. Négliger sa vie de prière, c’est se fragiliser devant les tentations que nous devons quotidiennement affronter dans notre vie.

Arrêtons-nous un peu au récit de l’évangile de ce dimanche.  La transfiguration se réalise au cours de la prière : « Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire » Sur le mont Tabor, Jésus a un visage lumineux, enveloppé d’un vêtement resplendissant, et entouré par Moise et Elie, c’est-à-dire, la Loi et les Prophète.

Le récit de la transfiguration est rempli de plusieurs références bibliques. La montagne est le lieu de la rencontre du Seigneur. Cela est arrivé à Moïse et Elie. Leur présence sur le mont Tabor rappelle aussi la première et ancienne alliance de Dieu avec son Peuple, une alliance stipulée par la médiation de Moïse, et dont les prophètes, représentés ici par Elie, devaient défendre, rappeler et assurer la fidélité de la part du peuple. La présence de Jésus inaugure la nouvelle et éternelle alliance qui se réalise à travers sa mort et sa résurrection. Luc nous dit en effet : « Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. » C’est à Jérusalem que Jésus va sceller cette nouvelle alliance à travers son don total, par son corps livré et son sang versé par amour pour nous.

Les sacrements, et tout spécialement l’eucharistie, sont les modalités par lesquelles nous entrons, vivons e actualisons cette nouvelle alliance.  Si le Seigneur nous donne la vie par le baptême, c’est dans les autres sacrements et tout particulièrement dans l’eucharistie, que cette vie divine en nous se nourrit, se construit, grandit et s’affermit. Une sorte transfiguration se réalise pour chacun de nous chaque fois que nous célébrons l’eucharistie dans la foi. Pouvons-nous interroger sur notre manière de vivre l’eucharistie ? La messe est-elle vraiment la source et le sommet de notre vie ? Si la prière est importante, la messe (l’eucharistie) est prière par excellence, la source et le sommet pour la vie chrétienne. Ne pas participer à la messe, c’est se priver de ce qui est nécessaire et indispensable pour grandir et porter du fruit. Le mariage, comme la vie de prêtre, s’arrose et s’entretient par la vie eucharistique qui permet à cet amour que nous avons dans notre cœur de pouvoir grandit chaque jour, se déployer et porter du fruit. Jésus nous dit : « sans moi, vous ne pouvez rien faire ! » et aussi « la chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson ». Sans une vie de prière nourrie, nous sommes comme des sarments asséchés parce que pas attachés à la vigne.

En ce temps de carême, demandons la grâce d’être les témoins de la grandeur extraordinaire de l’eucharistie en y participant avec foi, et en invitant nos familles, amis et proches à y prendre part. Que l’eucharistie de ce jour transfigure notre vie pour la rendre semblable à celle de Jésus qui se donne à nous et s’est totalement livré pour notre salut. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du II° dimanche de Carême, année C (2022)2022-03-13T18:31:52+01:00

Homélie du Père Joseph du I° dimanche de Carême, année C (2022)

Mes chers frères et sœurs !

Depuis le mercredi des cendres, nous avons commencé le Carême ! Moi j’ai commencé le Carême en quarantaine ! Ça m’a fait bizarre de célébrer seul la messe et de m’imposer moi-même les cendres ! Cette période de quarante jours nous conduira aux fêtes pascales.  Comme chaque année, le premier dimanche de Carême nous invite à écouter le récit des tentations de Jésus au désert, épisode est tellement important qu’il est rapporté par les trois évangiles synoptiques.  Au-delà de ces petites différences, ces trois récits ont quelque chose en commun :  le fait que même notre Seigneur Jésus fut soumis, comme nous, aux tentations, c’est-à-dire, à cette possibilité malheureuse d’agir contre Dieu, voire même, de plier Dieu à son propre avantage, l’instrumentaliser.

Cet épisode est à la fois inquiétant et rassurant. Inquiétant parce qu’il pose la mystérieuse question de savoir comment, en Jésus, pouvait coexister de manière paradoxale la perfection divine et la fragilité humaine. C’est un mystère présent dans beaucoup de pages de l’évangile. Comment est-ce possible que Celui qui manifestait la puissance divine dans la multiplication des pains et des poissons, celui qui guérissait les malades, ressusciter les morts…pouvait être fragile en ayant faim et soif, fatigue et angoisse, et toutes les manifestations de la fragilité humaine comme nous ?

Ce récit est aussi très rassurant pour nous parce qu’il rend Jésus encore plus proche de nous, semblable à nous en toute chose, même dans les tentations, mais lui n’a pas péché. Il a combattu et vaincu les tentations.  Au début de carême, Jésus nous appelle à nous mettre à son école et à entrer dans le même combat avec lui contre toutes les tentations du Malin.  Ne soyons pas scandalisés ni désespérés de nos propres tentations, car même le Seigneur n’y a pas échappé.

De la méditation du récit des tentations au désert, il en est ressorti, de mon point de vue, trois dimensions des tentations, de péchés possibles que nous devons affronter dans notre vie : péché contre nous-même, contre le prochain et contre Dieu.

Péché contre-nous-même : « Pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » Ici, nous sommes devant la tentation de ne penser seulement qu’à nos besoins premiers et primaires, à nos pulsions les plus élémentaires, nos besoins physiques et corporels :  manger quand nous avons faim, boire quand nous avons soif, répondre à nos envies et pulsions corporelles et physiques. Rien de mystérieux ! Quand nous ressentons un besoin primaire, naturel et corporel, ceci parait tellement irrésistible et c’est cela que Satan veut faire croire à Jésus. Le marketing et les publicitaires savent bien nous attraper par nos 5 sens : une musique, des odeurs précises, un visuel adapté…dans une structure commerciale, un magasin pour susciter le besoin et inciter ceux qui passent ou osent entrer pour qu’ils achètent.…

La Bonne nouvelle, c’est que nous pouvons vaincre ce combat qui voudrait nous limiter à notre seule dimension corporelle et physique. Nous ne sommes condamnés et ni conditionnés que par nos besoins physiques. Nous sommes capables de résister aux tentations corporelles et physiques. Le remède, c’est la fameuse formule spirituelle à vivre pendant le carême : « jeûne et abstinence » pour nous ouvrir à notre dimension spirituelle, aux besoins de l’âme.  « Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. », ce qui veut dire que nous valons plus que nos besoins physiques et corporels. Pouvons-nous essayer pendant ce carême de lutter contre toutes ces tentations physiques et corporelles en cherchant à nourrir aussi nos âmes par la prière, la lecture de la Parole, le jeûne, la vie sacramentelle…

Ensuite péché contre les autres : « Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.   Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » J’imagine presque Poutine qui veut reconquérir le monde pour assouvir son orgueil !

C’est la deuxième catégorie des tentations, le pouvoir provoqué par notre orgueil et qui blesse les autres autour de nous : la tentation de dominer, de soumettre, commander les autres, de manipuler les autres. Cela se vit en politique, mais aussi en famille, dans les relations professionnelles ou dans les affaires, et dans tous les secteurs de la vie, même dans l’Eglise. Toutes les cruautés et horreurs dont on parle actuellement l’Eglise trouvent en partie leur racine dans ce pouvoir que nous pouvons avoir et dont nous pouvons abuser. En famille, tel conjoint qui veut montrer que c’est lui ou elle qui porte la culotte, l’autre qui manipule par un chantage en appuyant sur les faiblesses des autres, l’enfant qui terrorise ou manipule ses parents par ses larmes qui sont une arme redoutable de pouvoir, le manager ou le chef qui écrase les membres de son équipe par la pression et les menace de licenciement…Vendre son âme au diable pour avoir le pouvoir et garder ce pouvoir à tout prix !

Chacun de nous a une portion de pouvoir, et peut se demander combien et comment nous cherchons à nous imposer, à écraser les autres, de manière consciente ou inconsciente. Cela trouve sa racine dans l’orgueil. Pour en guérir, contemplons et imitons : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Phil 2, 6-8). Le jeudi saint, nous verrons Jésus laver les pieds de ses disciples et les appeler au service humble les uns envers les autres. Le vendredi saint, nous le verrons porter sa croix, accepter toutes les humiliations par amour pour nous. Allons à l’école de Jésus, doux et humble de cœur, demandons-lui la grâce de l’humilité en acceptant ces petites humiliations qui blessent notre orgueil. Les grands saints nous apprennent que nous ne pouvons pas grandir dans l’humilité et vaincre l’orgueil si nous n’acceptions les humiliations.

Enfin, le péché contre Dieu : « Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »

Cette troisième catégorie des tentations est cette sorte de vanité qui nous pousse à tenter même Dieu en le rendant responsable et coupable de tous nos malheurs et des conséquences de nos propres péchés. Dès le péché originel, Adam et Eve cherchaient à responsabiliser Dieu de leurs fautes. Adam répondit à Dieu en disant : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. » Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé. » (Gn 3, 12-13) Bref, si nous en sommes là, c’est la faute de Dieu a créé Eve, ou alors qui a créé le Serpent ! Nous voulons nous dédouanons de toute responsabilité.

Dans cette tentation, le diable, ange déchu tente Jésus en citant la Parole de Dieu. C’est tellement sournois et malin. Le Diable cite quelques extraits du psaume 90, 8-13) : « Il suffit que tu ouvres les yeux, tu verras le salaire du méchant. Oui, le Seigneur est ton refuge ; tu as fait du Très-Haut ta forteresse. Le malheur ne pourra te toucher, ni le danger, approcher de ta demeure : il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres ; tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le Dragon. »  La classe ! Satan qui cite par cœur un psaume…pour mettre Dieu à l’épreuve et le culpabiliser ensuite.

Nous procédons parfois de la même manière : au lieu d’assumer nos comportements, nous accusons le Seigneur. Se jeter du haut du temple pour faire le beau, le fort, et prétendre que Dieu va nous sauver comme le suggère Satan, c’est vouloir éprouver Dieu, c’est chercher à le rendre responsables de toutes les conséquences de nos comportements à risque et dangereux. Par exemple, refuser toute mesure sanitaire contre la Covid19 parce que c’est Dieu qui va nous sauver ! Conduire sous influence d’alcool, de drogue et rendre Dieu responsable de l’accident parce qu’il ne m’a pas protégé ! Se lancer dans une guerre en pensant que Dieu me défendra. Tant de guerres, malheurs, de famine, d’injustice, de haine…et c’est toujours la faute de Dieu qui ne fait rien, passif, qui regarde, impassible sans rien faire ! Au lieu de penser à notre propre responsabilité, nos haines, égoïsme, vengeance, jalousies qui font naître et perpétuer ces malheurs.

En ce temps de carême, contemplons Jésus qui a été tenté comme chacun de nous, et qui nous montre que nous pouvons aussi vaincre ce combat contre le mal, car nous ne sommes jamais seuls. Depuis le baptême et dans les sacrements, le Saint Esprit nous est donné pour combattre le mal et le péché. Que ce temps de conversion nous permettre de mener fermement ce combat contre le Malin pour grandir dans l’Amour de Dieu.

 

Homélie du Père Joseph du I° dimanche de Carême, année C (2022)2022-03-03T18:12:31+01:00

Conseil Pastoral du Doyenné Sainte Germaine du 14 février

Conseil Pastoral du Doyenné Sainte Germaine

14 février 2022

Le Conseil pastoral de notre doyenné s’est réuni le lundi 14 février.

Vie dans nos paroisses

Un tour de table a d’abord permis de faire connaître certains des événements marquants qu’a vécus chaque paroisse depuis plusieurs mois. On retiendra, parmi d’autres : à Colomiers, le travail de la plateforme des migrants, une série de conférences sur le climat, une rencontre avec l’Église Évangélique ou encore une collecte pour bébés ; à Tournefeuille, l’inauguration de l’orgue ainsi qu’une journée des fiancés ; à Saint-Simon, le concert et la pastorale de Noël ; à Brax, le projet de construction d’une « maison partagée » Simon de Cyrène où personnes handicapées et personnes valides vivront ensemble (ouverture prévue à la fin de 2024) ; une aide aux migrants à Léguevin sous la forme de distribution de cadeaux pour Noël.

Toutes paroisses confondues, on s’accorde à reconnaître que le récent rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église a créé un état de sidération chez les fidèles et les croyants, profondément choqués par le fait que certains membres de l’Église aient trahi le message évangélique qu’ils sont censés porter.

Le Synode : état des lieux

Le Pape François a récemment lancé le Synode «Pour une Eglise Synodale : Communion, Participation et Mission »  avec pour idée de faire entendre toutes les voix et de prendre en compte toutes les diversités qui peuplent nos églises. Dans chacune de nos paroisses, différents groupes de réflexion se sont mis en place. Quelle appréciation peut-on avoir de ce travail en cours ?

Les débuts ont été prometteurs. Cependant traiter plusieurs thèmes dans chaque groupe s’avère difficile. Il est également difficile de mobiliser des personnes qui osent exprimer ce qu’elles croient et comment elles croient. Rappelons que les rapports de synthèse des différents groupes de chaque diocèse seront communiqués à notre évêque le 1er avril 2022.

Le problème majeur est la réaction au rapport Sauvé. Comment par une série de réflexions créer des liens et une impulsion nouvelle qui montrent que l’Église en crise a toujours un message à délivrer à l’attention de celles et ceux qui l’aiment et qui souffrent de la voir défigurée ? Ces réflexions toutefois n’auront de valeur que si elles aboutissent à des actes. Les initiatives de terrain revêtent en cela une grande importance, à condition qu’elles soient connues – d’où la nécessité d’une meilleure communication. Un exemple : sait-on quelles améliorations la réflexion liée au projet « Diaconia » ou « Service de la charité » (projet des années 2013-2016) a apportées dans notre diocèse ?

Qu’aurions-nous à dire au nouvel archevêque de Toulouse ?

Monseigneur Guy de Kérimel vient de prendre ses fonctions d’archevêque de Toulouse. Cette nomination peut être une opportunité à saisir pour faire valoir nos attentes pour l’Église. Après des échanges, les membres du Conseil pastoral expriment les requêtes suivantes :

  • être davantage à l’écoute des jeunes, des migrants, des plus fragiles
  • mettre l’accent sur les questions d’écologie (Église verte, entre autres projets)
  • avoir un état des lieux concernant le diocèse de Toulouse sur les questions de la pédocriminalité. Combien de religieux sont concernés ? Qu’en est-il de la cellule d’écoute ? La formation des prêtres a-t-elle changé et en quoi ?

Par ailleurs,   certains ont trouvé que les nouvelles formulations de la nouvelle traduction du Missel romain  obscures et peu  expliquées.

Partage de points de vue autour d’un thème du Synode : « Autorité et participation »

L’Église est-elle suffisamment à l’écoute de ses fidèles ou est-elle plutôt « coupée » de sa base ? Dans nos paroisses, encourageons-nous le travail et les prises de décisions en équipe ?

Il y a à la fois une très forte attente vis-à-vis de l’Église et une attitude passive, que l’on pourrait qualifier de « consommatrice » envers elle. Beaucoup cependant sont motivés, mais le bénévolat est difficile quand les deux membres dans un couple doivent travailler. On s’accorde sur le fait que les rencontres personnelles sont décisives.

Une expérience d’organisation originale existe à Léguevin et pourrait être appliquée dans d’autres paroisses. Un « conseil pastoral » (différent de l’EAP) composé de neuf personnes ayant un mandat d’un an renouvelable se réunit une fois par mois pour prendre des décisions collégiales concernant tous les sujets liés à la communauté. Ce conseil original contribue à faire connaître la vie de la paroisse aux fidèles et peut avoir un effet de levier.

L’idée majeure qui découle des échanges est qu’il faut encourager la prise de décisions en équipes et améliorer la diffusion de ce qui se fait dans chaque paroisse. Ainsi serait-il pertinent de publier le projet pastoral pour notre ensemble paroissial.

Un prochain Conseil pastoral de doyenné est fixé pour le 31 mai 2022 à l’Oustal.

 

Conseil Pastoral du Doyenné Sainte Germaine du 14 février2022-03-03T19:46:50+01:00
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