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 « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous »

 « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous »

Par son incarnation, Dieu s’affaiblit, il se vide de sa puissance, pour devenir faible comme nous et partager nos fragilités. Dieu nous surprend par son incarnation et nous dit que nous ne sommes pas seuls. Notre chair n’est plus abandonnée à elle-même car Dieu prend soin de nous et se fait proche, se fait tellement notre égal pour nous rendre totalement ses égaux : en prenant notre humanité en Jésus, Dieu désirait que nous devenions vraiment semblables à lui. Ainsi, nous pouvons alors nous mettre à son école, suivre ses pas et lui demander de venir prendre place au milieu de nous, au sein de nos familles, de notre communauté ! Parce que Dieu a choisi d’assumer notre faiblesse, nous pouvons en toute confiance lui demander de nous sauver des faiblesses et fragilités, surtout celles dont nous souffrons depuis deux ans.

Jésus, Fils de Marie, Fils de David, fils adoptif de Joseph, viens sauver notre humanité. Soulage la solitude de tant de personnes âgées isolées dans leur domicile ou dans nos maisons de retraite. Sauve-nous de nos disputes entre voisins et encore entre parents. Fais-nous échanger des vœux de joie, de fraternité, de vraie liberté, de bonheur, avec un sourire sincère et non feint. Donne l’Amour à ceux qui sont en manque d’amour, du travail à ceux qui sont au chômage. Jésus, toi qui as assumé véritablement un corps humain, pose ta main et viens guérir nos corps et ceux de nos proches qui souffrent de tant de maladies graves et moins graves.

Avec cette année nouvelle, apprends-nous à supporter l’ingratitude de nos enfants ! Aide-nous à les laisser libres dans leurs choix de vie. Apprends-nous à écouter avec patience les lamentations, les récriminations de nos parents ou grands-parents âgés, à mieux les accompagner, à ne pas boucher nos oreilles quand ils nous font la litanie des maux et maladies vraies ou supposées dont ils souffrent et qui les rend toujours aigris.

Aide-nous à construire une société plus juste et donne-nous des politiques qui ne se moquent pas de nous chaque fois que nous réclamons nos droits. Apprends-nous à ne pas barricader nos portes, surtout celles de nos cœurs, à ceux qui sont différents de nous, par leur religion, la couleur de leur peau, leur culture, sensibilité liturgique, pastorale ou politique ! Apprends-nous à ne pas rester scandalisés par une Eglise qui refuse de se réformer, mais donne-nous le courage et la grâce de la changer de l’intérieur, en nous convertissant d’abord nous-mêmes, afin que ton Eglise ne soit pas cette communauté monolithique et exclusive mais une véritable famille ouverte à tous, missionnaire et heureuse d’annoncer chaque jour la joie que tu nous apportes depuis que tu as pris chair et habité parmi nous ! Jésus, nous voulons que tu sois encore plus présent dans nos vies en 2022.

 « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous »2023-02-20T19:28:26+01:00

Edito : Appelés à une triple conversion !

Ce dimanche 28 novembre est une date très importante nous appelant à plusieurs conversions.  Tout d’abord, elle marque, dans la liturgie, le début de l’Avent.  Ce temps liturgique, contrairement au Carême, qui est aussi caractérisé par un côté austère et le violet comme couleur liturgique, est marqué par beaucoup de lumière et de joie dans nos rues, nos commerces, nos maisons, nos églises, la préparation de la crèche de Noël, la préparation et achat des cadeaux… Cependant, l’Avent, comme le Carême (on l’oublie parfois !) est un temps de conversion. Nous sommes appelés à nous convertir pour accueillir la « Lumière d’en haut » qui vient nous visiter, c’est-à-dire Jésus, l’Emmanuel, Dieu-parmi-nous. Pour cela, nous devons, comme nous appelle Jean-Baptiste : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis ; et tout être vivant verra le salut de Dieu » (Lc 3, 3-5).

Lorsque nous regardons en vérité notre propre vie, nous réalisons combien de zones d’ombres existent toujours, nous empêchant d’accueillir la lumière divine qui vient transfigurer nos vies blessées par le Mal aux diverses manifestations. Le temps de l’Avent, temps d’attente, d’espérance, est une période où chacun de nous est appelé à s’ouvrir au Totalement Autre qui, par amour pour nous, vient à notre rencontre en se faisant l’un de nous sans faire semblant. Mais c’est aussi un temps où nous devons nous approcher et nous ouvrir à l’autre, le frère et la sœur en humanité, pour faire route ensemble vers Jésus.

Ensuite, ce premier dimanche de l’Avent est important parce qu’il marque le début d’une nouvelle année liturgique. L’année B s’est achevée avec la solennité du Christ Roi de l’Univers. C’est l’évangéliste saint Marc qui nous a accompagnés nous invitant à emboiter les pas du Christ allant partout annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume. Avec la nouvelle année liturgique C, c’est saint Luc qui va nous conduire petit à petit, nous invitant à nous convertir à la tendresse et à la miséricorde de Dieu. L’une des caractéristiques de l’évangile selon saint Luc, c’est la grande place qu’il accorde à la tendresse, la douceur, la miséricorde, l’Amour de Dieu qui nous sauve. Mon vœu pour chacun de nous est que nous puissions accueillir en abondance la tendresse, la miséricorde, la douceur de Dieu pour en témoigner autour de nous, en particulier dans nos familles appelées à se rassembler autour des grandes fêtes qui approchent.

Enfin, ce premier dimanche de l’Avent est important parce qu’avec lui, entre en vigueur la nouvelle traduction du Missel Romain avec quelques changements opérés pour permettre une meilleure participation à l’eucharistie. Ceci est aussi une autre conversion, et pas la moindre ! Il s’agit là d’un défi ! Le refrain qui mine la pastorale, comme le rappelle souvent le pape François, c’est « on a toujours fait comme ça ». Nous risquons alors de nous lamenter, en disant, « à la messe, on a toujours dit ça comme ça ! Pourquoi fallait-il nous changer la messe ? ». Retrouvons le sens de nos paroles et des gestes, pour sortir de la routine. Retrouvons le sens profond, théologique et spirituel de la messe, ce qui va renouveler notre foi, notre espérance et notre charité !  Cette nouvelle traduction permet aux Eglises francophones d’être en pleine communion avec les autres traditions linguistiques dans l’Eglise. Belles conversions, bon temps de l’Avent et sainte marche à la rencontre de l’Emmanuel, Dieu avec nous !

Edito : Appelés à une triple conversion !2021-11-29T15:44:07+01:00

Edito : Puissions-nous désirer partager la gloire des saints !

Puissions-nous désirer partager la gloire des saints !

Fêtes tous les saints ensemble, c’est contempler cette foule immense de ceux qui ont déjà reçu en héritage la vie éternelle. Ces saints, que nous nous célébrons ensemble, ont voulu vivre pleinement de leur grâce de fils et filles adoptifs du Père, c’est-à-dire, de la grâce de leur baptême ! Marqués par le péché, comme chacun de nous (sauf Marie préservée du Péché Originel), les saints ont laissé la miséricorde de Dieu vivifier chaque instant de leur vie et chaque veine de leur âme ! Ils contemplent la face de Dieu. Leur Bonheur se trouve dans cette contemplation du Visage de Dieu.  A travers eux, nous avons là, de grandes-sœurs et des grands-frères que l’Eglise nous propose comme modèles à imiter. Ils ont laissé, chacun dans sa propre vie, de se laisser toucher par le Christ, de le rencontrer à travers leurs désirs, leurs faiblesses, leurs souffrances, et aussi leur tristesse…. Chaque saint est unique.  De même qu’il n’y a jamais eux deux êtres humains identiques, de même, chaque saint est unique, et chacun a une grâce particulière qu’il apporte à l’Eglise et au monde ! Leur diversité glorifiée est une invitation à accueillir la diversité qui existe au sein de Peuple de Dieu, appelé ensemble à s’unir au Père, dans une même sainteté, au-delà des différences.

Les saints ont reçu la grâce infinie de partager la vie même de la Sainte Trinité. Ils se sont laissés touchés par l’eau et le sang jaillissant du cœur transpercé de Jésus. Malgré les nuits, à travers la purification constante qu’exige l’amour pour devenir l’Amour, et parfois même au-delà de toute espérance humaine, tous ces saints et saintes ont voulu se laisser bruler d’Amour pour que Jésus soit progressivement leur « Tout ». En contemplant les saints du ciel, n’oublions pas de regarder autour de nous, ces saints de la « porte d’à côté », « du voisinage » que nous côtoyons chaque jour, et qui sont aussi, dans certaines dimensions de leur vie, des modèles que Dieu nous présente pour nous permettre d’avancer, de cheminer vers lui, de ne pas nous décourager pendant notre pèlerinage d’ici-bas qui est parfois très ardu.

En célébrant cette solennité de tous les saints, prions pour que notre Eglise, dans chacun de ses membres, deviennent aussi de plus en plus sainte, en se laissant convertir et purifier profondément par Jésus lui-même qui la veut immaculée et sans tache. Puissent tous les saints et saintes de Dieu intercéder pour nous et nous obtenir la grâce d’un désir plus profond, celui de partager avec eux la gloire du Ciel ! Bonne fête de tous les saints !

Edito : Puissions-nous désirer partager la gloire des saints !2021-10-18T22:21:08+02:00

Congrès Mission Toulouse – Réveiller notre vocation missionnaire.

Congrès Mission Toulouse – Réveiller notre vocation missionnaire.

Le début du mois d’octobre est marqué, dans une dizaine des villes en France, et à Toulouse en particulier, par le Congrès Mission, du 1-3 octobre. C’est une chance pour chacun de nous, pour nos communautés et pour toute l’Eglise. Personnellement, il me tarde d’y participer ! Avec l’Equipe d’Animation Pastorale, nous invitons les membres engagés dans les différents services, mouvements, groupes de préparation aux sacrements, catéchèse, aumônerie…à participer à ce Congrès. Même vous qui n’êtes pas engagés ou impliqués, cette invitation est pour vous aussi ! C’est véritablement une chance, une opportunité pour revivifier, dynamiser la foi et l’élan missionnaire en vous. Vous ne pourrez certainement pas participer à tous les forums ou ateliers : choisissez-en quelques-uns, ceux qui vous intéressent le plus. Si vous n’avez pas la possibilité de participer aux deux jours, faites-en un. Mais dans tous les cas, ne laissez pas passer cette occasion !

Le mois d’octobre, au cours du quel nous célébrons la « Semaine Missionnaire mondiale » du 17 au 24 octobre, est une invitation aux baptisés à prendre conscience de leur vocation missionnaire. Un baptisé est disciple du Christ ! Or, chaque disciple appelé par le Christ, est aussi envoyé par lui à annoncer la Bonne Nouvelle. Nous ne pouvons pas être disciples sans être missionnaire. Le pape François, depuis le début de son pontificat, nous rappelle sans cesse que l’Eglise, par sa vocation, doit être en sortie pour annoncer et témoigner de la Joie de l’Evangile. C’est cela que vous invite chaque à vivre, personnellement et ecclésialement. Il ne s’agit pas de faire du prosélytisme, parce que la foi chrétienne n’est pas un produit à vendre. C’est un trésor, une richesse à donner, une joie à partager avec ceux qui nous entourent, en particulier avec ceux qui ne connaissent pas le « Trésor, la Perle » par excellence, qu’est Jésus. Si nous aimons notre monde, si nous aimons réellement nos contemporains, nous devons sortir pour aller à leur rencontre et leur partager la joie que nous apporte Jésus.

Au début de son ministère public, Jésus est allé d’abord en Galilée, d’après l’évangéliste saint Marc : « Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ». Nous sommes loin de l’Institution religieuse qu’est Jérusalem. Aujourd’hui encore, c’est loin des murs de nos églises, presbytères et maisons paroissiales que Jésus nous envoie. Le pape parle des périphéries !  Comment les atteindre ? Il suffit de désirer sortir pour les atteindre. La sortie, « l’aller vers », est la première attitude missionnaire. Jésus est sorti du sein du Père pour se faire l’un de nous et nous apporter le salut. Après sa mort et sa résurrection, avec le Père, il a envoyé (sorti) le Saint Esprit sur les apôtres réunis au Cénacle avec Marie. Ces apôtres enfermés par peur des juifs, poussés à la sortie par le Saint Esprit à la Pentecôte, les apôtres sont sortis de la maison pour annoncer, à Jérusalem, que Jésus est ressuscité. Cet événement marque la naissance de l’Eglise. Cette petite Eglise naissante à Jérusalem est sortie petit à petit de la Palestine pour aller aux extrémités du monde annoncer la Bonne Nouvelle du salut. Depuis plus de deux mille ans, l’Eglise vit et grandit grâce à sa sortie et élan missionnaires de ses filles et fils que nous sommes. Privée de sa dimension missionnaire, l’Eglise est condamnée à mourir !

En ce mois d’octobre, je lance un appel à chaque membre de notre communauté, à vous qui lisez ces quelques lignes : de grâce, réveillez en vous le missionnaire qui s’endort ! Rallumez et manifestez la lumière du Christ de votre baptême ! Annoncez au monde les merveilles de ce Dieu qui vous a appelés des ténèbres à son admirable Lumière !  Là où vous êtes, témoignez et partagez la Joie de l’Evangile.  Je vous souhaite un bon mois missionnaire !

 

Congrès Mission Toulouse – Réveiller notre vocation missionnaire.2021-09-23T19:12:53+02:00

Une rentrée entourée de ND de Lourdes et de Saint Joseph

Une rentrée entourée de ND de Lourdes et de Saint Joseph

Comment sera cette année pastorale ? Sera-t-elle différentes des deux dernières ? Allons-nous vivre normalement ? Pourrons-nous réaliser nos projets et plannings ? Allons-nous « progrannuler » (nouvelle expression née de la pandémie qui signifie programmer des évènements avec la possibilité de les annuler au dernier moment) ? Pourrons-nous nous réunir normalement ? etc…

Voilà toute une série des questions que nous nous posons et auxquelles malheureusement n’avons pas de réponses. Tout reste incertain. Après ces vacances durant lesquelles vous vous êtes reposés et avez profité de la famille et des proches, nous voici partis pour une nouvelle année pastorale. Les deux dernières années n’ont pas été évidentes. Je ne plains pas des difficultés éprouvées au niveau pastoral à cause de la pandémie car tout cela est insignifiant par rapport aux épreuves vécues au niveau mondial et que nous voyons autour de nous.  Bien au contraire, c’est dans l’action de grâce et la confiance que je vous invite à entrer dans cette nouvelle année. Malgré la pandémie et les épreuves, le Seigneur nous accompagne et il est à l’œuvre dans nos vies et au sein de notre grande communauté paroissiale. Il est à l’œuvre à travers ce qu’Il réalise grâce à la présence, l’engagement et l’action de chaque membre de la communauté que nous formons dans la diversité de nos sensibilités, mais appelés à vivre et travailler dans l’unité.

(suite…)

Une rentrée entourée de ND de Lourdes et de Saint Joseph2021-09-03T12:16:10+02:00

Un mois dans la communion de la Trinité Sainte !

Un mois dans la communion de la Trinité Sainte !

Après la Pentecôte, nous clôturons le mois de mai avec la célébration de la solennité de la Trinité Sainte. Nos yeux et nos cœurs s’ouvrent à ce mois de juin, avec tous les espoirs qu’il condense : possibilité de partir en vacances, voir la famille, se rassembler pour faire nos réunions bilan-relecture, faire quelques rassemblements KT, aumônerie, scouts…bref, une vie plus libre, moins en danger, libérée de quelques restrictions parce que la pandémie, grâce à la vaccination massive, aura commencé à disparaitre ! J’ai donc voulu parler brièvement de ce mystère que nous célébrons ce dimanche 30 mai, car il s’agît du cœur de notre foi, ce qui fait la spécificité chrétienne, mystère incompréhensible intellectuellement, mais qui exige que nous lui ouvrions notre âme, pour que ce Dieu, Trinité Sainte, conduise nos vies et nous plonge dans la communion qui unit le Père, au Fils dans l’Esprit Saint.

Baptisés, c’est au nom de la Trinité sainte que nous l’avons été. Joseph, je te « au nom du Père, et du Fils et du St Esprit » ! Grâce au baptême, nous sommes devenus baptême enfants de Dieu. Cette nouvelle naissance qui fait de nous des créatures nouvelles nous unit au Père, au Fils et au Saint Esprit. Lorsque Jésus Ressuscité envoie ses disciples, à la fin de l’Evangile selon saint Mathieu, il leur dit : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 19-20)

Dans le baptême, nous sommes plongés dans la communion des Trois Personnes de la Trinité Sainte. L’expérience quotidienne nous fait comprendre on ne peut connaître vraiment une personne qu’en la fréquentant, en échangeant avec elle, en l’aimant. La Trinité n’est accessible que par une vie qui s’en rapproche chaque jour, par la prière sous toutes ses formes : écoute de la Parole, oraison, méditation, liturgie des Heures, lectio Divina, intercession, action de grâce louange et adoration…et surtout l’eucharistie.

Nous commençons nos prières par le signe de croix, signifiant ainsi que c’est notre personne tout entière, corps, cœur, âme et intelligence qui s’ouvre à Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Comme c’est tellement dommage de faire le signe de croix de manière mécanique, comme par routine ! Nous devrions réapprendre à faire le signe de la Croix en pensant profondément à ce que cela signifie.  J’ai malheureusement vu, ces derniers temps, des enfants (pas sur notre paroisses….!) qui se préparaient à la première communion mais qui ne savaient pas faire son signe de croix ! C’est dramatique…. et cela interroge nos méthodes de transmission de la Foi en communautés et en familles. Voici une autre manière de rendre compte de ce mystère : Au nom du Père, la main sur le front, le siège de notre intelligence et c’est de là que part notre vie. Nous affirmons, que le Père est source de la Vie. Au nom du Fils, la main sur le cœur, lieu symbolique de l’amour humain. Nous affirmons ainsi que le Fils nous a aimés jusqu’à vivre notre vie humaine, partageant nos joies et nos peines, sauf le péché dont il nous sauve en donnant sa vie. C’est l’Incarnation que nous affirmons ainsi, irréductible originalité de l’expérience chrétienne. Au nom du Saint Esprit, la main sur une épaule. C’est l’Esprit qui nous aide à porter le poids de notre vie et à marcher sur le chemin un peu fou du Christ.

Poussés et soutenus par le Souffle de la Pentecôte, prions pour que chacun de nous se laisse toucher par de Dieu dont l’Amour infini nous accompagne pour nous y plonger totalement et y puiser l’amour que nous devons partager avec les personnes que nous allons croiser pendant cet été que nous appelions de tous nos vœux. En ouvrant nos vies aux Trois Personne de la Trinité sainte, nous verrons quelles merveilles Dieu y accomplit déjà, et les choses extraordinaires qu’Il est capable d’y réaliser, chaque jour ! Bon mois de juin, plongés dans l’Amour trinitaire !

Un mois dans la communion de la Trinité Sainte !2021-05-29T17:51:38+02:00

Devenir colombe, vent et feu par le Saint Esprit !

Devenir colombe, souffle et feu grâce à l’Esprit Saint qui nous est donné !

La Bible et toute l’histoire du salut sont massivement marquées par la présence du Saint Esprit. Dès la création, le souffle « planait au-dessus des eaux » (Gn 1, 2). Il pousse et soutient Moïse dans la mission qui lui es confiée. Il donne courage à Josué et inspire tous les prophètes. C’est aussi lui qui commence la création nouvelle en descendant sur Marie pour faire germer en elle l’Enfant Jésus » (Lc1, 35)

Comment est-il ou agit-il ? La Bible ne nous l’explique pas vraiment. Elle suggère quelques images qui, tirées de notre expérience, nous permettent de comprendre quelque chose du visage et de l’action du saint Esprit. D’abord une colombe ! A son baptême par Jean-Baptiste, le saint Esprit descend sur Jésus sous l’apparence corporelle d’une colombe, pendant qu’une voix venant du ciel atteste : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé, en toi je trouve ma joie » (Lc 3,22). La colombe est belle, douce, aimable. Même le plus impitoyable des chasseurs se garde de pointer son fusil sur une colombe, symbole de la paix et de la vie, (Gn 8, 11-12)

Pendant ce temps pascal, nous avons suivi Jésus s’entretenant avec Nicodème. Il l’a appelé à renaitre, « d’en haut, du saint Esprit » malgré son âge, en utilisant l’image du vent pour parler du saint Esprit : « Le vent souffle où il veut, tu entends sa voix mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit » (Jn3,8). Le vent renouvelle l’air, éloigne la pollution, donne de l’oxygène aux mers, lacs et fleuves. D’où le conseil d’aérer nos maisons, surtout en ce temps pandémie, pour purifier et renouveler l’air ! Le vent fait tomber les feuilles mortes et tout ce qui est vieillissant, sans force dans la végétation… A la Pentecôte, les apôtres ont encore peur sortir. Il a fallu que le descende sur eux le Saint Esprit pour qu’ils commencent leur activité missionnaire. C’est sous la forme de langue de feu que le Saint Esprit se présente (Ac 2, 3-4).

Le saint Esprit nous donne de devenir colombe, vent et feu à notre tours, depuis notre baptême. Le saint Esprit « colombe », nous devenons aimables envers Dieu en tissant une profonde et douce relation filiale avec Lui. Saint Paul rappelle que nous sommes des fils et filles de Dieu par l’Esprit de son Fils qui nous a été donné, et qui crie en nous : « Abba, papa » (Ga 4, 6). Les dons du Saint Esprit rendent ainsi notre vie très belle, comme une colombe ! En toute vers la Pentecôte, prions pour recevoir ces dons qui sont : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maitrise de soi ! Nous serons témoins de vie, de paix et de douceur comme la colombe. Le Saint Esprit « vent », nous recevons du Saint Esprit la force de nous renouveler, de nous convertir, de nous purifier de manière continue, pour renaitre, rester toujours avec une âme d’enfant de Dieu, libérée de la pollution du péché, d’une vie personnelle et sociale « selon la chair » marquée par l’inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarismes, envie, beuverie, orgie et autres choses semblables (Ga 5, 19-21).  Le Saint Esprit nous libère de ces vices et péchés qui nous font mener une vie malheureuse et triste.

Le Saint Esprit « feu » qui nous rend intelligents, c’est-à-dire, capables de comprendre la Parole de Jésus : « l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn14, 26).  Non seulement il nous permet de comprendre, mais aussi il nous donne la grâce de pratiquer le Nouveau Commandement, qui est celui de nous aimer les uns les autres comme Jésus nous a aimés.

En ce jours qui nous conduisent vers la Pentecôte, invoquons beaucoup le Saint Esprit pour vous-même parce que nous avons besoin de lui pour mener une vie véritablement heureuse.  Invoquons le pour nos familles, pour l’Eglise et pour notre communauté paroissiale. Prions le Saint Esprit pour notre monde fatigué de cette pandémie.  Je confie spécialement à votre prière à l’Esprit Saint tous ces enfants, jeunes et adultes de notre communauté qui, au cours de prochaines semaines, vont recevoir le baptême, la première communion, la profession de Foi, la confirmation, le mariage… Prions aussi pour Jesus Corretto qui sera ordonné prêtre pour notre diocèse de Toulouse en juin. Que le Saint Esprit, colombe, vent, et feu nous soit donné en abondance. Dans la joie pascale.

Devenir colombe, vent et feu par le Saint Esprit !2021-04-23T18:12:47+02:00

La dimension hautement pascale de l’eau dans notre foi !

La dimension hautement pascale de l’eau dans notre foi !

Depuis une année, nous avons été privés d’eau bénite dans nos églises…! Les bénitiers à l’entrée sont secs ! Quand il a été possible, nous avons utilisé l’eau avec parcimonie et en faisant très d’attention.  Une vidéo virale circulée sur les réseaux sociaux dans laquelle on voit un monsieur entrant dans supermarché. A l’entrée, il doit se désinfecter les mains avec le gel, mais il se signe de la croix comme s’il entrait dans une église… Cela illustre la frustration de beaucoup parmi nous qui ne peuvent plus se signer avec l’eau bénite en entrant de nos églises, par respect des mesures barrières. Au lieu de l’eau bénite à l’entrée, nous avons désormais le gel pour se désinfecter ! Lors des baptêmes, nous faisons désormais attention aux rites pour que l’eau ne devienne pas un moyen qui permet au coronavirus de circuler.

L’eau est pourtant massivement présente dans la bible, la foi et la liturgie chrétienne, en particulier pendant ce temps pascal. Dès le début de la création, « le souffle de Dieu planait sur les eaux » (Gn 1, 1) pour signifier la vie que Dieu donne à toute la Création qui est son œuvre. Nous en faisons intégralement partie mais Dieu la confie aux soins de l’humain créé à son image et à sa ressemblance. Il s’agit d’un devoir, une mission, une vocation. Les célébrations pascales mettent l’accent sur la symbolique de l’eau. Le Jeudi Saint, au cours du repas eucharistique, c’est le Seigneur qui nous appelle au service les uns des autres à travers le lavement des pieds pour nous laisser un exemple : « Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres » (Jn 13, 14).  Cette année, il ne sera pas possible de vivre le rite du lavement des pieds. L’office du Vendredi Saint nous invite à « lever les yeux vers Celui dont le cœur est transpercé » (Jn 19, 34-37) pour contempler ce Cœur d’où jaillissent de l’eau et du sang, symbole des sacrements à travers lesquels Dieu nous transmet sa propre Vie dans l’Eglise.

La Vigile Pascale et le dimanche de Pâques avec l’importance accordé au baptême, sont caractérisés par la présence massive de l’eau. Dans la liturgie de la Parole, plusieurs textes parlent de l’eau : l’eau sur laquelle plane le souffle de Dieu lors de la création qui est la première Pâque, le passage du chaos à la vie (1ere lecture). Ensuite la traversée de la Mer Rouge à pied-sec qui est le cœur de foi du peuple Hébreu, libéré de l’esclavage en Egypte à la liberté dans la Terre Promise. C’est la troisième lecture tirée de l’Exode, obligatoire au cours de la veillée pascale. Le prophète Isaïe nous rappelle que Dieu étanche notre soif en nous abreuvant gratuitement (5è lecture) tandis qu’Ezéchiel nous rappelle que Dieu nous purifie de toutes nos souillures et de toutes nos idoles en répandant sur nous une eau pure qui fait de nous de créatures nouvelles (7è lecture). Dans le psaume 50, nous nous unissons à la prière du psalmiste suppliant le Seigneur dans sa miséricorde infinie : « lave-moi tout en entier de ma faute, purifie de mon offense ! » L’épître aux Romains explicite la dimension pascale du baptême qui nous lave de tout péché et plus particulièrement du péché originel, en mourant avec le Seigneur pour ressusciter avec Lui.

Le contexte pandémique ne nous permet pas de prendre toutes ces lectures de la Vigile pascale que nous allons célébrer au petit matin cette année, le dimanche 4 avril à 6h30. Je vous invite néanmoins à prendre le temps de lire ces beaux textes qui nous rappellent comment le Seigneur nous lave, nous purifie, nous pardonne, nous abreuve, nous bénit, nous sanctifie, lui qui nous invite à nous unir à Lui, dans sa mort et sa résurrection, pour être des créatures nouvelles.  Sainte et Joyeuse Pâques !

 

La dimension hautement pascale de l’eau dans notre foi !2021-03-23T17:34:10+01:00

Quarante jours pour renaitre à la Vie Nouvelle

Quarante jours pour renaitre à la Vie Nouvelle

Depuis le mercredi des Cendres, nous sommes entrés dans le temps liturgique qui nous préparer à la célébration de ce qui est le cœur de la foi chrétienne : la Pâques du Seigneur, c’est-à-dire sa Passion, mort et Résurrection.  Dès l’entrée du Carême, la liturgie de la Parole, et plus particulièrement l’Evangile, nous invite à vivre de manière intense, en vérité mais discrètement, la Prière (puisée dans l’écoute de la Parole de Dieu), le Partage (aumône) et le Jeûne, trois éléments essentiels de notre foi qui nous permettent d’ouvrir nos vies davantage à Dieu et à nos frères et sœurs.

En effet, le Carême est un temps favorable pour rapprocher de ce Dieu qui nous a aimés jusqu’au bout. Après avoir pris la condition humaine en toute chose, excepté le péché, le Seigneur Jésus montre son Amour sans limite pour le genre humain en donnant sa vie pour nous (il n’y pas de lus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime), après avoir accepté d’être humilié et de souffrir pour sauver les pécheurs que nous sommes. C’est cet Amour incomparable que nous contemplons en levant nos yeux vers Celui qui, sur la croix a les bras ouverts sur la croix et attire à lui tout le genre humain.Cela veut dire que pour nous chrétiens, contempler les bras ouverts de Jésus est un appel de nous jeter dans ses bras et aussi, une invitation à ouvrir, nous aussi, nos bras à nos frères et sœurs, en particulier ceux et celles qui sont blessés et défigurés par la vie. Il suffit d’être un peu plus attentif à ce qui se passe autour de nous en ouvrant nos yeux et nos oreilles, ceux du corps, mais plus encore ceux du cœur, pour prendre conscience de cette foule immense, proche et éloignée de nous, qui a besoin que nous leur ouvrions nos bras comme Jésus les a ouverts les siens pour nous. (suite…)

Quarante jours pour renaitre à la Vie Nouvelle2021-02-23T21:30:30+01:00

Du voile chez les catholiques…

Un député (bien inspiré…) a dit l’autre jour que le voile de la mariée (chez les catholiques) signifie la soumission de la femme à son époux. Mensonge ou méconnaissance profonde ? Chacun en jugera…

Le voile de la mariée est au contraire un signe de liberté et le signe d’une certaine consécration, à son époux. Car c’est lui, qui après l’échange des consentements, lève le voile de son épouse pour la recevoir en pleine liberté. Elle s’est approchée de lui voilée, signe que sa beauté est réservée à son époux, et c’est celui-ci qui, en la dévoilant, recevra le premier sa beauté.

Ce voile, c’est aussi le signe de l’entrée dans un nouvel état de vie. Lorsque le voile est levé, l’épouse est pour son époux, le lien du mariage les unit, afin qu’ils ne fassent plus qu’une seule chair. Ce qui était encore caché, en attente, l’épouse va pouvoir le révéler à son époux dans le don total qu’ils se font l’un à l’autre. Elle va pouvoir se livrer à son époux, et celui-ci, à l’image du Christ qui s’est livré pour son Église, doit être tout donné (cf. Ep 5, 25). Un dévoilement mutuel va devoir se faire toute la vie pour avancer dans l’amour vrai, l’amour nuptial total. Ce dévoilement commence par la levée du voile lors du mariage.

Le voile de la mariée, c’est aussi le signe de l’offrande qu’elle fait à son époux de sa virginité, de sa pureté. Le voile en est comme le papier cadeau, l’enveloppe protectrice, que seul l’époux, après le « oui » définitif, peut recevoir.

Le voile de la mariée est le signe d’une grande liberté, celle du don volontaire dans l’amour conjugal.

Quant au voile des religieuses, il est aussi le signe d’une consécration, non d’une soumission à un Dieu tyrannique. Consécration d’une virginité et d’une pureté, consécration d’une beauté réservée à Dieu. Les cheveux d’une femme sont une des marques de sa beauté, un des signes de sa féminité qui suscite l’admiration. Se voiler la tête, pour une religieuse, c’est donc consentir à n’offrir qu’à Dieu sa beauté, c’est choisir de faire de Dieu son tout, son époux.

Et les femmes qui autrefois se voilaient la tête d’une mantille en allant à la messe ? C’était là aussi le beau signe que la messe est une noce : le Christ s’unit à son Église par son offrande sur la croix commémorée dans le sacrifice eucharistique, et chaque fidèle participant au banquet des noces de l’Agneau est appelé à cette union mystique au Christ, à faire de son âme une épouse du Christ. La tête voilée des femmes rendait visible cela (les hommes étant moins aidés pour manifester la dimension nuptiale de la messe…), comme un rappel du voile de la mariée.

Le voile chez les catholiques n’a rien d’une soumission accablante, il est tout au contraire remise amoureuse dans les mains de l’aimé, consécration à cet amour. Le voile est l’étendard de l’amour qui s’offre, et de la liberté.

En revanche, le masque est le signe d’une soumission. Car le masque brise la relation, coupe la parole. Celui qui l’impose tend à être tyrannique… Si l’humble se voile la face devant Dieu en raison de son péché et de sa faiblesse, il ne le masque pas, et n’a qu’une attente : que son Seigneur lève ce voile et révèle sa face, répondant ainsi au plus profond désir du face à face : Nous voyons à présent dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face (1 Co 13, 12).

Du voile chez les catholiques…2021-02-11T23:26:53+01:00
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