À propos de Joseph Bavurha

Curé de l'ensemble paroissial de Tournefeuille

Homélie du Père René du XXXIII° dimanche, année A (2020)

Homélie du Père René du XXXIII° dimanche du temps ordinaire, année A

Nous sommes à une semaine de la fin de l’année liturgique. Les textes nous donnent de méditer sur notre vie chrétienne, notre être fille et fils de Dieu. Notre foi a-t-elle été une recherche, un désir de Dieu, une ouverture de nous-mêmes qui nous remet en route chaque jour? L’apôtre Paul dans la 2è lect, nous demande de rester éveillés dans l’espérance du Royaume. Se servant d’image apocalyptique,( les douleurs d’une femme enceinte, le voleur qui vient dans la nuit ) Paul incite les Thessaloniciens à la vigilance car la venue du Seigneur sera subite et inévitable. Eux les fils de la lumière, ils ne doivent pas se laisser surprendre et doivent se démarquer de ceux qui, étant dans les ténèbres restent inconscients.

La parabole des talents est un hommage à la liberté humaine. Ces talents symbolisent les qualités personnelles que nous avons reçues et les responsabilités qui nous ont été confiées : notre famille, nos voisins, les gens avec qui nous vivons, notre monde et son environnement. Dieu nous fait confiance et nous demande d’utiliser les dons reçus pour le bien de notre univers. Il donne à chacun selon ses capacités, autrement dit, il n’attend pas au-delà du possible, il ne met  aucun serviteur en situation d’échec a priori. L’important donc n’est pas la quantité que chacun a reçu en don, qualité ou biens, mais le fait qu’il la reçu et qu’il doit en vivre. La justice ne consiste pas à donner à tous la même chose, mais à chacun ce dont il à besoin ou qu’il est capable d’assumer. C’est pourquoi, il nous faut résister à la tentation de nous comparer aux autres. Il ne s’agit pas ici des talents des autres mais des talents que Dieu m’a confiés. Saint Paul nous dit: «Il y a diversité de dons, à l’un est donnée une parole de sagesse, à un autre une parole de science, à un autre la capacité de se rapprocher des personnes seules, à un autre de l’empathie pour les handicapés, etc.» Le corps a plusieurs membres mais il forme un tout et tous les membres sont importants bien qu’ils soient différents (cf.1Cor12, 4-12). Selon mes capacités, j’ai reçu  donc un certain nombre de talents comme ses serviteurs. Les deux premiers serviteurs présentent au maitre des talents supplémentaires qu’ils ont gagnés. Ils ont augmentés les talents par leurs efforts, leur savoir faire et leur dévouement à la pensée du Maitre.

Le troisième serviteur a été incapable d’apprécier la confiance et l’estime que le maître avait à son égard. Il s’est enfermé en lui-même et il a fini par prendre peur.

Il est sanctionné parce que, par crainte de faire mal, il n’a rien fait, par crainte de se tromper et de ne pas réussir, il est resté paralysé. Il a enterré son talent et raté l’examen. L’attitude de se troisième serviteur nous donne de nous interroger. Dieu serait-il pour nous un maître qui nous paralyse de peur ou qui, par son absence apparente, devient étranger aux motivations qui conduisent notre vie ? Ou bien encore, n’avons-nous comme but que d’éviter un châtiment futur en sauvegardant le minimum ? Jésus nous révèle que Dieu est un Père dont l’amour n’a pour dessein que de nous inviter à partager la joie de son Royaume. Il nous invite à mettre en œuvre toute notre énergie pour déployer, en toute confiance et dans la pleine liberté, les dons qu’il nous a confiés.

La femme vaillante, dont la première lecture fait l’éloge, ne se replie ni sur elle-même ni sur sa vie familiale. Si elle donne le bonheur à son mari, si elle « travaille avec entrain », dans le même temps « elle ouvre ses doigts en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux ».  Comme elle, la spécificité chrétienne réside dans le fait d’être fils ou fille de la lumière et de ne pas rester endormi dans les ténèbres. Il nous revient donc d’être vigilant, éveillé et attentif. Attentif à soi, aux autres et à Dieu ; éveillé à notre dimension intérieure où réside Celui qui vit en nous et vigilant aux appels de Dieu et de nos contemporains au travers des rencontres et des évènements de notre vie. Voilà ce qui nous spécifie en tant que chrétien : être porteur de talents. Nous sommes nés pour rendre manifeste la lumière de Dieu qui est en nous. Elle n’est pas réservée à quelques-uns ; elle est en chacun. En ce jour, nous pensons à tous les bénévoles du Secours Catholique qui comme la femme vaillante, donnent le meilleur d’eux-mêmes pour aller à la rencontre des pauvres et des exclus.

Chacun de nous est invité par cette parabole à se réveiller, pour agir dès maintenant pour le bien de l’humanité ; chacun à notre façon et selon notre capacité pour apporter à ce monde la lumière dont il a tant besoin.

Ouvre mon cœur Seigneur, à ton Amour, aux autres, au monde entier. Amen !

Homélie du Père René du XXXIII° dimanche, année A (2020)2020-11-26T19:02:32+01:00

Trump ou Biden…. Ou « Tutti Fratelli », tous frères et sœurs !

Trump ou Biden…. Ou « Tutti Fratelli », tous frères et sœurs !

Nous y assistons tous depuis des mois ! Oui, ça ne se passe pas en France mais ce qui se passe aux Etats-Unis d’Amérique nous concerne, qu’on le veuille ou pas.  Des mois d’une campagne odieuse, marquée par des divisions profondes et des injures. Un royaume divisé, comme dit l’évangile, ne peut que s’auto-détruire et précipiter sa propre perte. Joe Biden a gagné les élections, même si Trump a du mal à le reconnaitre. Le président élu devra travailler à pacifier et unir les différents blocs politiques, les groupes ethniques ou idéologiques, rassurer tout le monde en étant le président de tous les Américains. Mais le vrai gagnant, n’est-ce pas Malin, le Diviseur qui s’amuse à nous diviser, à semer de la zizanie dans un pays, entre les peuples et les communautés.

L’évangile de dimanche nous a fait contempler les 10 vierges, avec lampes, attendant la venue de l’Epoux pour entrer avec Lui dans la salle des Noces. Cela rappelle la lumière de notre baptême, que nous sommes invités à garder allumée pour avancer et grandir en enfant de lumière afin d’aller à la rencontre du Christ, quand Il viendra, avec tous les saints du Ciel.

En cette période tendue, puissions-nous fixer notre regard sur le Christ, notre Lumière, pour qu’il nous montre ces zones d’ombre de nos vies qui ont besoin d’être éclairées afin que nous devenions, chaque jour, là où nous sommes, des artisans de paix, de fraternité, de communion et d’unité entre les peuples et au sein de nos communautés. Ne cédons pas à la peur, à l’orgueil, à la méfiance, à la rancœur, même après l’assassinat des chrétiens à la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice.

Différents par la religion, la couleur de peau, les idées politiques ou idéologiques, les orientations pastorales… nous restons d’abord frères et sœurs en humanité !  En nous considérant d’abord comme frères et sœurs (Fraternité), nous pourrons avancer et vivre ensemble dans la vraie Liberté qui nous fait nous accueillir comme créés tous à l’image de Dieu, et c’est cela qui fonde notre Egalité ontologique !

Profitez de ce confinement pour lire la nouvelle encyclique du pape François : « Tutti Fratelli ».

 

Trump ou Biden…. Ou « Tutti Fratelli », tous frères et sœurs !2020-11-09T23:26:34+01:00

Deuxième temps fort KT CM : Un appel au Bonheur !

Deuxième temps fort KT CM : Un appel au Bonheur !

C’était le samedi 10 octobre dans l’après-midi dans la salle saint Pierre de Tournefeuille.

Les enfants de CM ont vécu leur deuxième temps fort de l’année pastorale. Parce que qu’ils sont très nombreux, nous avons vécu deux séances de temps forts, de deux heures, parce qu’il fallait séparer les enfants en deux pour respecter les mesures sanitaires.

Au cours de ce temps forts, les enfants ont pu découvrir le beau texte des béatitudes du Royaume, avec les explications et témoignages d’autres enfants. C’était une grande découverte pour les enfants, riche en enseignement.  Ils ont ensuite réfléchi sur ce qui constitue le bonheur pour eux, en proposant « leur propre béatitude ».  Les enfants, aidé des catéchistes et certains parents, ont réalisé des arbres des béatitudes qui vous ont été présentes lors de la messe du 11 octobre, qui était une messe en famille dans toutes les paroisses de l’ensemble paroissiale de Tournefeuille.  Nous avons passé un agréable moment, plein de joie et nous espérons pouvoir recommencer très vite.

Nous rendons grâce pour ce temps vécu, un temps fort… qui nous permet de garder de l’élan pendant cette période de confinement.

Deuxième temps fort KT CM : Un appel au Bonheur !2020-11-05T15:16:07+01:00

Homélie du Père Joseph de la Toussaint, année A (2020)

Tous les Saints

Mes chers frères et sœur !

Dimanche dernier, Jésus nous rappelait que pour avoir en héritage la vie éternelle, il nous faut observer le plus commandement résumé dans ce binôme : aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même. A l’occasion de la fête de tous les saints, Jésus nous invite de nouveau à contempler cet Amour qui rend heureux, et qui fait de nous des saints. Sans amour pour Dieu et pour le prochain, il est impossible d’être vraiment heureux. Sans amour, la sainteté est quelque chose d’impossible.  Dans un contexte où nous  nous faisons du souci pour notre santé physique, où tout est mis en œuvre pour préserver la santé du corps avec toutes ces mesures sanitaires que nous observons depuis des mois, et que nous devons observer par amour pour nous-même et pour le prochain, on dirait à loi suprême de la santé du corps , – quelque chose de très important et dont nous devons prendre soin car le Seigneur lui-même nous le montre quand il guérit toute sorte de maladie et d’infirmité-,  la fête de la Toussaint, au début de ce nouveau confinement nous invite, nous qui voulons avoir des corps SAINS, à chercher aussi à devenir des SAINTS, c’est-à-dire, à  désirer la SAINTETE. Comme je l’ai écrit dans l’édito du Trait d’Union, nous devons soigner, prendre soin de notre vie terrestre dont les nombre d’années dure, comme dit le psalmiste, 80 ans pour les plus vigoureux !

Les maladies qui conduisent à la mort du corps, nous en avons déjà eu, nous en pâtissons aujourd’hui et elles nous font terriblement peur, certaines beaucoup plus de la Covid19, nous aurons encore ces maladies qui nous inquièteront dans l’avenir….et qui certainement conduiront la mort du corps. La vie terrestre est passagère….mais, la fête de la Toussaint nous rappelle que nous sommes appelés et faits pour la Vie éternelle, mais cela, nous l’oublions parfois. En fait, nous mettons en œuvre tellement de choses, faisons beaucoup d’efforts et des sacrifices pour prendre soin du corps, appelé pourtant à dépérir un jour…. mais nous oublions malheureusement souvent à prendre soin de notre âme grâce à laquelle nous sommes appelés à la sainteté, à la vie éternelle en communiant, dès à présent, à la vie divine agissant en nous à travers les sacrements et beaucoup de nourritures spirituelles dont nous serons privés de nouveau avec ce confinement.

C’est ici et maintenant que nous devons cultiver la sainteté, dans notre vie ordinaire, de baptisé, dans la famille, la communauté ecclésiale, professionnelle, associative. « Soyez saints, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait », nous dit Jésus. La sainteté se vit ici, sur terre, pendant notre pèlerinage, jour après jour. Elle est ensuite reconnue, tôt ou tard, par l’Eglise, lors d’une béatification ou canonisation. Combien des saints vivent autour de nous, mais que nous ne voyions pas, parce qu’ils mènent une vie tellement simple, avec un amour simple, sans fanfare ni trompette. Nous les méprisons même parfois ! Ce sont les « saints du voisinage, ceux de la porte d’à côté », comme le dit le pape François.  Ce n’est pas la reconnaissance publique qui compte pour celui qui veut incarner l’esprit des béatitudes. Un saint ne cherche pas de le démontrer, le prouver, comme ces hypocrites, Pharisiens, Scribes et Docteurs de la Loi contre lesquels Jésus s’est tellement mis en colère. Bien agir, bien parler, prier, rendre service, aller à la messe… dans le seul but de donner un bel et bon exemple ne conduit pas à la sainteté, car la vraie sainteté n’est pas ostentatoire ni hypocrite. Elle se vit naturellement, simplement, sans tambour ni amplificateur. Un jour où l’autre, cette sainteté évidente portera ses fruits car ce sont les autres qui en témoigneront, et nous serons déjà morts, physiquement, mais vivants, dans le cœur des gens et surtout dans le Cœur du Seigneur. Vous n’avez qu’à regarder ce qui est dit, parfois de manière exagérée, lors des célébrations des funérailles : que d’éloges lors des hommages au défunt. On souligne ce qu’il a fait de bien, pour demander au Seigneur de le regarder avec bonté et miséricorde afin de leur donner la vie éternelle.

En effet, les béatitudes sont comme les clichés négatifs de la société et de la mentalité humaine dans sa réalité ordinaire. Dans les béatitudes, le noir devient le blanc et le blanc devient le noir.   Ce qui est pour le monde, pour la société un vrai et réel échec, les béatitudes le célèbrent comment une victoire : « Heureux les pauvres, heureux ceux qui pleurent, heureux les persécutés » : ça ne marche pas humainement !  Ce qui est considéré humainement comme étant une bénédiction, les béatitudes nous disent qu’il s’agit là d’un malheur, une malédiction. Un vrai contrepied à notre mentalité actuelle, comme quand Marie dit, dans le Magnificat : « Dieu élève les humbles, renverse les puissants, il comble des biens les affamés, mais renvoie les riches les mains vides ». Tout ceci est tellement humainement faux, mais il s’agit bien de la vérité de Dieu, et c’est en cela que réside la sainteté.

Nous disons souvent : « le monde appartient aux plus malins, aux plus rusés, aux puissants, aux pourris, aux plus riches, ceux qui savent profiter des faiblesses des autres, qui les écrasent dans les compétitions, ceux qui savent faire les coups bas aux autres, ceux qui rendent le mal pour le mal, de manière sournoise ».  La société nous donne l’impression que c’est cela le bonheur, la réussite. Et de fait, l’inculquons parfois à nos enfants.

A travers ces béatitudes, le Seigneur nous dit la Vérité que la société ne veut et ne peut comprendre, parce qu’humainement paradoxale et scandaleuse : « le monde appartient aux faibles, à ceux qui ne profitent pas des situations, le monde appartient aux gens honnêtes, aux gens simples, les pauvres de l’évangile, aux persécutés….» Et ce n’est pas parce que le monde ne veut pas l’entendre que cela n’est pas vrai.  Notre monde est rempli des gens médiocres, des vendeurs de paroles… mais qui ont la côte, ces experts que nous voyons sur tous les plateaux de télé pour nous asséner des vérités que nous devons gober, avaler, et parfois, entre eux, ils se contredisent, se battent, ont du mal à reconnaitre qu’ils se sont trompés, comme on peut le voir à travers les recommandations et mesures prises depuis que nous souffrons de cette pandémie. Pour beaucoup dans la société, ces gens-là ont réussi et sont mis sur le piédestal, ce sont les icônes du monde. Mais, la fête de la Toussaint nous présente d’autres icônes, qui ont passé par la voie de la faiblesse, de la souffrance, de la mort, comme Jésus qui meurt en croix, abandonné, humilié, mais qui a aimé, jusqu’au bout.

Oui, désirer être saint, dans notre quotidien, c’est aussi accepter de vivre en contradiction avec l’esprit du monde. Je ne vous demande pas de quitter le monde, mais d’être dans le monde des lumières, de toutes petites lumières,  sans prétention ni orgueil, qui vivent l’esprit des béatitudes, la pauvreté du cœur qui s’oppose la mentalité tellement actuelle de vouloir, comme Adam et Eve, prendre la place de Dieu au lieu d’accepter  de dépendre et de tout recevoir de  Lui, la pureté de cœur, qui s’oppose à la luxure et au plaisir tellement exalté par le monde, un chrétien désireux de sainteté prône la non-violence et la culture de  paix, dans cette période violente où on peut égorger un prof dans la rue, des chrétiens dans une église, comme le père Jacques Amel, ces trois chrétiens tué jeudi dans la basilique Notre-Dame à Nice,   tirer une balle sur un prêtre pendant qu’il ouvre ou ferme la porte de l’église, comme cela s’est fait ce samedi 31 octobre à Lyon. Il vit la douceur comme Jésus « doux et humble de cœur » dans une société où la douceur est devenu une faiblesse, la miséricorde, la tendresse, pardonner, quand la société considère ces vertus comme des arguments des faibles.

Les saints ont tous un jour été pris pour des fous. Aujourd’hui, nous les vénérons dans leur ensemble, ceux qui figurent officiellement sur le calendrier liturgique, et ceux, plus nombreux, connus seulement par le Seigneur, et que nous croisons probablement, dans nos familles, dans nos communautés, qui vivent simplement leur foi, qu’on qualifie de manière caricaturale de simples gens ou gens simples, ceux qui croient, donnent, pleurent, construisent un monde meilleur sans faire de publicité. Ce sont ces saints que nous célébrons aujourd’hui et c’est leur soutien que nous implorons en cette période douloureuse et triste.

Que Dieu nous garde tous en bonne santé physique ! Demandons, surtout pendant ce temps de confinement, de creuser en nous le désir de la santé de l’âme, de la sainteté à laquelle il nous appelle depuis notre baptême. Demandons aux saints que nous connaissons, dont nous portons le prénom, ceux pour lesquels nous avons une vénération particulière…de nous venir en aide, nous qui sommes encore pèlerins ici-bas, pour partager un jour leur gloire, au ciel, pour l’éternité. Amen.

Homélie du Père Joseph de la Toussaint, année A (2020)2020-11-01T19:41:12+01:00

Plus de Santé, et plus encore de sainteté en ce novembre confiné !

Plus de Santé, et plus encore de sainteté en ce novembre confiné !

Ce mois de novembre nous lance un grand appel : celui de la sainteté avec la solennité de tous les saints (La Toussaint). Ceci rappelle que la finalité de notre vie de baptisé est la sainteté, un appel et une grâce qui sont au cœur de notre vie de foi et de tous les sacrements que nous célébrons ou recevons de Dieu dans l’Eglise. Pourtant, je confesse ma peine de voir, lire, d’entendre beaucoup de chrétiens, même pratiquants qui ont oublié que ce qui donne tout son sens à notre vie terrestre (qui ne dépasse pas plus de 90 pour les plus vigoureux !), c’est la Vie en plénitude, le Bonheur, les Béatitudes que Jésus dans l’évangile que nous écoutons à la Toussaint. Par la foi et notre adhésion au Christ, notre Joie sera parfaite, et rien ne pourra nous ôter cette Joie sans limite qui nous attend pour l’Eternité. Cela devrait être notre préoccupation principale dans tout ce que nous vivons, faisons, parlons….

Aujourd’hui, et plus encore avec la Covid19, pour beaucoup de gens, même chrétiens, la préoccupation principale est devenue la santé du corps. Les évangiles présentent massivement des malades (dans leur corps) que Jésus guérit de leur mal physique, tout en soulignant que cette guérison est le fruit de leur foi : « sois guéri de ton mal, ta foi t’a sauvé », disait-il à ceux qu’il guérissait de leur mal physique. Nous rendons grâce au Seigneur pour tous ceux et celles qui, dans les maisons de santé et les familles, prennent soin des malades et font tout pour que nous soyons ou restions, le plus longtemps possible, en bonne santé physique, et que tout ne s’arrête pas. Mais, vous le savez, les maladies ont toujours existé avant le Covid19, d’autres maladies plus graves font des ravages et coexistent au moment où nous nous battons et luttons tous contre cette maudite Covid19 (nous l’oublions parfois). Je pense à tous les ravages professionnels, psychologiques, familiaux, financiers…de cette maudite pandémie. J’ai déposé tout cela aux pieds de ND de Rocamadour où je viens de passer 24heures. Malheureusement, nous savons tous que les maladies existeront toujours….sauf « quand nous retrouverons auprès du Seigneur, là où il n’y plus ni deuil, ni douleur, ni larme mais seulement la Paix et la Joie », comme le rappelle l’une des oraisons finales de la célébration des funérailles. C’est la vie éternelle qui nous est donné aujourd’hui déjà à travers les sacrements dans l’Eglise, en commençant par le baptême, jusqu’à l’extrême onction. Ce 29 octobre, pendant que nous préparons la fête de la Toussaint, et celle des Fidèles Défunts, c’est pour cette vie éternelle que nous prions pour ces trois catholiques assassinés dans la basilique Notre-Dame à Nice. Toute notre communion avec leurs familles, leur communauté paroissiale, l’Eglise de Nice et toute l’Eglise de France, ainsi que ceux qui sont assassiné à cause leur foi, leur appartenance au Christ, ceux qui, comme écrit dans la première lecture de la Toussaint : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau » (Ap7, 14)

Alors, mes chers paroissiens, au lieu de céder à la peur et de l’attiser, au lieu de devenir méfiants et cultiver une certaine rancœur et haine en nous, consciemment ou inconsciemment par nos propos, nos réflexions, nos attitudes….soyons des hommes et femmes de foi, qui appellent à l’espérance et la confiance, qui désirent chaque jour enraciner leur vie dans le Cœur transpercé de Jésus. En donnant sa Vie pour nous, Il nous a sauvé et a vaincu le Mal et la Mort qui semble nous entourer actuellement. Prenons soin de nous-mêmes et des autres. Mais n’oublions pas de nous tourner plus encore vers Dieu la Source et le Maître de notre Vie, Lui qui nous donne la vie terrestre et nous appelle à la Vie Eternelle, à la sainteté. Désirons être SAINS, mais plus encore, cherchons et désirons plus fort devenir des SAINTS et des SAINTES.

Avec le confinement, à partir de ce 1er novembre, nous serons privés de célébrations, de ces sacrements qui nous font vivre. Mais sachez que vos pasteurs, chaque jour, nous célébrerons en privé et présenterons au Seigneur vos intentions, chacun de vos visages seront présents à chaque messe, oraison, Liturgie des Heures. Nous ne nous verrons pas physiquement, mais soyons unis par la communion spirituelle, en nous portant dans la prière, en faisant de nos maisons, de nos familles des « Eglise Domestique » où Dieu est présent, célébré, prié et loué. Nous pourrons nous appuyer sur les grâces vécues pendant la première expérience du confinement de mars-avril.

La vie paroissiale ne va pas s’arrêter ! Il faut continuer à vivre, annoncer, célébrer, servir, autrement, modestement, symboliquement… mais réellement. Nos réunions seront en Visio, dans la mesure du possible. Gardons le lien, prenons soin des isolés et des plus fragiles parmi nous, avec les moyens matériels, physique et techniques à notre disposition. La Mission Gabriel peut nous y aider.

Jusqu’au déconfinement, chaque dimanche à 11h15, de l’église de Tournefeuille, nous pourrons nous unir par une messe retransmise sur Youtube. Vous recevrez le lien chaque jour, en donnant votre mail à l’une de ces adresses : mgmpv.lepertel@wanadoo.fr, ou eptournefeuille31@gmail.com  ou en contactant l’un ou l’autre des prêtres de l’ensemble paroissial.

Je recommande à la prière de toute notre communautés paroissiale les enfants et les jeunes qui s’apprêtaient à vivre leur première communion, profession de foi et confirmation dans nos 5 paroisses en ce mois de novembre. Ce nouveau report est très douloureux. Sachez que le Christ vous aime et Il vous porte dans son cœur. Profitons de ce confinement pour développer et enraciner nos vies en Lui.

Bon courage à chacun à chacune ! Que le Seigneur, par l’intercession de tous les Saints qui nous entourent, nous donne de garder allumée la flamme de la Foi, l’Espérance et la Charité en nous, autour de nous et au sein de notre communauté paroissiale, et tout la société confinée, mais vivante, croyante, fraternelle et pleine de confiance.

Plus de Santé, et plus encore de sainteté en ce novembre confiné !2020-10-30T18:52:52+01:00

Prière en communion avec les Catholiques de Nice et de toute la France !

Prière en communion avec les Catholiques de Nice et de toute la France !

Ce jeudi 29 octobre dans la matinée, à l’église Notre-Dame de Nice, trois catholiques ont été assassinés par un terroriste Islamiste. Nous pleurons ces victimes assassinées et les confions à Notre Seigneur, qui a vaincu le Mal et la Mort par sa Résurrection.  Cet après- midi, à 15h00, nous avons sonné le glas dans toutes nos églises (partout en France), en pour manifester notre deuil, en nous tournant en toute confiance au Seigneur, Source et Maître de la Vie. Voici la prière envoyée à cet effet par la Conférence des Evêques de France.

Seigneur,

Nous te confions notre pays alors qu’il vient de connaitre un nouvel événement dramatique à travers l’assassinat de plusieurs personnes dans la basilique Notre Dame de Nice. 

Ton Fils, sur la Croix, a crié le désespoir de notre humanité. Entends notre cri. Il nous entraine aussi dans sa résurrection. Qu’il nous enracine dans une authentique espérance. 

Nous te prions pour les défunts et leur famille. Nous te confions leur douleur. 

Nous te prions pour la communauté chrétienne et tous les habitants de la ville de Nice. Donne tout particulièrement aux catholiques d’être confortés et renouvelés dans leur témoignage évangélique.

A la veille de la Toussaint, que l’Esprit Saint fasse plus que jamais de nous des artisans de paix, dans la justice et la vérité. 

Par l’intercession de Notre Dame, nous te prions : Je vous salue Marie, pleine de grâce…

P. Hugues de WOILLEMONT, Secrétaire Général de la Conférence des Evêques de France.

 

Prière en communion avec les Catholiques de Nice et de toute la France !2020-10-29T18:46:23+01:00

Homélie du Père Joseph du XXX° dimanche, année A (2020)

Montre l’amour de Dieu débordant en toi  et par toi en aimant ton prochain comme toi-même

Mes chers frères et sœurs !

Dimanche dernier, en nous disant de « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », Jésus nous rappelait ce qu’est la vraie laïcité. Une semaine plus tard, il vient nous rappeler le primat de l’amour sur la Loi : l’amour envers Dieu et celui envers notre prochain au cœur de notre vie personnelle, familiale et ecclésiale.

L’amour de Dieu et celui du prochain sont deux commandements qu’on ne peut séparer. L’amour de Dieu n’est pas seulement le paradigme ou le modèle de l’amour du prochain. L’amour de Dieu est la raison, l’origine, la sourceet le fondement de l’amour du prochain. Le chrétien devrait dire « J’aime mon prochain, quel qu’il soit, parce que j’aime Jésus-Christ ». D’ailleurs, je ne peux aimer le prochain que parce que je me sais aimé par le Christ. Pour aimer les autres, il faut se savoir aimé d’abord. Quelqu’un qui se croit mal aimé saura difficilement aimer les autres. Même les psys nous le disent. Convaincu d’être aimé de Dieu de manière inconditionnelle, je peux alors aimer moi aussi, car l’amour du Christ déborde en moi pour jaillir sur les autres. C’est le syllogisme logique de l’amour chrétien. Si l’amour du Christ n’était pas la source de notre amour, nous serions dans l’habituelle distinction-séparation entre les gens que nous pouvons ou devons aimer et ceux que nous ne sommes pas obligés d’aimer et qui ne méritent pas notre amour. Vous savez mieux que moi que nous avons humainement dix mille raisons objectives et subjectives de haïr certaines personnes.

Pense un peu à ton frère, ta sœur qui t’a arnaqué lors du partage de l’héritage après les décès de vos parents. Comment l’aimer franchement alors qu’il s’était octroyé la part du lion, en profitant d’un moment de faiblesse des parents encore malades, pour faire signer un testament qui ne t’accordait presque rien. Quand nous visitons les familles en deuil, nous rencontrons souvent ces déchirements. Un fourbe-rusé comme celui-là, il n’est pas possible humainement de l’aimer. En ce moment de crise d’emploi et de restructuration dans nos entreprises, pense à ce collège qui t’a piqué le poste que tu occupais depuis plus de 10 ans, un poste où tu n’as pas failli, que tu méritais objectivement, mais qui lui a été donné simplement parce qu’il ou elle était fils ou fille de, parachuté, protégé ou pistonné par quelqu’un là-haut dans la hiérarchie à qui il ou elle se vendait. Devant un tel ou une telle collègue, il est naturellement humain de ressentir dégoût et antipathie. Pense à ton curé, à ce prêtre de ta paroisse dont tu penses, à tort ou à raison, qu’il déconstruit de que tu as construit pendant des décennies et dont tu désapprouve les la vision pastorale, ou l’autre dont la soutane te donne presque mal au ventre ! Pense à ton voisin de l’appartement d’au-dessus qui, parce qu’il ne peut plus sortir le soir à cause du couvre-feu, fait la fête, met la musique la musique, toute la nuit au point de t’empêcher de fermer l’œil après le vendredi soir après une semaine de fatigue et de stresse…et est tellement gonflé qu’il ne lui est jamais venue l’idée de s’excuser après de toi.  Pense à ton voisin retraité qui tond la pelouse exactement au moment où ton bébé de quelques mois doit faire sa sieste…. Je m’arrête là, vous laissant le soin de poursuivre cette litanie des personnes que nous trouvons objectivement, subjectivement, humainementdétestables. Et pourtant mes amis, les raisons qui nous poussent à aimer ne sont pas d’abord et seulement humaines : c’est l’amour du Christ pour moi et mon amour pour le Christ qui suscite et soutient tout type d’amour vrai dans ma vie de chaque jour.

Heureusement qu’Il nous aime Lui, le premier ! Et nous alors ? Sommes-nous vraiment convaincus que l’amour de Dieu est premier qu’il est plus grand que tout autre amour, et que cet Amour suscite et soutient notre amour dans nos différentes relations amoureuses ? Saint Jean nous dit que Dieu est Amour. Et pourtant, saint Jean connaît aussi les pièges de l’amour, les contradictions et l’hypocrisie de la grande rhétorique de l’amour, une rhétorique tellement facile qu’on l’entend à temps et à contretemps, qui dit à la fois l’amour et son contraire. C’est ainsi qu’il nous met en garde en disant : « Si quelqu’un dit : « j’aime Dieu », mais qu’il hait son frère, celui-là est un menteur. Celui qui n’aime pas son propre frère qu’il voit ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas (1Jn4, 20). Et encore il nous dit, « mes enfants, aimez-vous, non pas avec des discours et des paroles, mais en actes et en vérité ».

Aimer Dieu et aimer son prochain est un binôme inséparable. L’amour envers Dieu et celui envers le prochain sont ordonnés l’un à l’autre. Le premier fonde le second, et le second confirme ou dément le premier. Un amour pur envers Dieu est un concept abstrait, et pire encore, c’est une illusion. Je connais un homme qui se prend pour un vrai mystique, mais qui est incapable de dire à quelqu’un « je t’aime ». Ce mystique amoureux absolu de Dieu soutient qu’on ne peut dire « je t’aime » qu’à Dieu seul, car les amours humains rendent esclaves et seul l’amour envers Dieu libère. Ce monsieur convaincu d’aimer Dieu de manière absolue, de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces a choisi la voie absolue : la vie contemplative.

Malheureusement pour lui, même dans les monastères, il y a aussi des frères à aimer, qui valident ou invalident, vérifient la crédibilité-vérité de notre amour envers Dieu. Et du coup, notre ami a pérégriné dans une dizaine des monastères sans y trouver son bonheur. Il a fini dans un séminaire diocésain et est devenu prêtre dans une paroisse de campagne, avec une dizaine de clochers, et là encore, il a du mal, il est malheureux parce qu’il n’a toujours pas compris que tout l’amour qu’il prétend avoir pour Dieu, le Seigneur lui demande d’en témoigner auprès de ses paroissiens, qui ne sont, disons-le franchement, pas toujours sympathiques envers lui ! Aux dernières nouvelles….il est allé voir son évêque et lui demande de décharger du ministère car il veut quitter le sacerdoce pour se marier ! Il pense avoir rencontré l’amour…mais j’ai peur qu’il oublie que là aussi, l’amour envers Dieu sera incarné dans l’amour qu’il devra témoigner à cette femme (qui n’est pas un ange tombé du ciel) et des enfants (parfois insupportables pas toujours mignons).

L’amour envers Dieu doit s’incarner car Dieu le premier, pour montrer son amour pour nous, a embrassé notre humanité. Celui qui veut se passer de l’amour des autres se condamne forcement à la tristesse et à une vie sans saveur. Nous avons été créés comme êtres de relations et c’est dans dans la relation que nous nous réalisons. Cela vaut aussi pour les prêtres, religieux et religieuses ! J’ai été interpellé par le fait que quand vous regardez la vie de certains prêtres, religieux ou religieuses, vous avez parfois l’impression de voir des gens sans cœur, incapables d’éprouver un minimum d’affection, d’avoir de masses de pierre devant vous. Le pape François avait dit aux religieuses lors d’une audience qu’elles ne devaient pas donner l’impression d’être tristes comme des vieilles filles aigries par la vie, mais d’être heureuses comme des mères grâce à leur maternité spirituelle de leur cœur.

Cet évangile fait penser au chap 25 de Matthieu dans lequel le Christ nous parle de sa venue dans la gloire pour le jugement dernier : Jésus dit aux uns et aux autres : « Ce que vous avez fait ou n’avez pas fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ou à moi non plus vous ne l’avez fait ». C’est concrètement que nous manifestons notre amour ou non-amour envers Dieu.

L’incarnation du Christ nous dit que Dieu a pris chair pour révéler son amour, un amour qui souffre, pleure, rit…, a connu la fatigue, a supporté les déceptions, la fuite des disciples, la trahison de Judas, le reniement de Pierre, a souffert des calculs pervers de la politique et de la religion, l’ambiguïté des alliances, la violence physique et morale…. Mais cet Amour-Dieu s’est donné jusqu’au bout ! Notre amour pour Dieu doit prendre corps, s’incarner à travers les visages donnés dans l’entourage familial, ecclésial, professionnel. Notre amour est appelé aussi à se donner jusqu’au bout, même si les conditions humaines familiales, professionnelles, sociales, ecclésiales y sont parfois défavorables. L’effort spirituel que je vous propose pour la semaine : de penser à la personne (une seule) que nous détestons le plus (nous en avons tous) et faire un geste d’amour envers elle : un appel, un mail, un texto, une salutation ou petit sourire au travail ! Si cela nous coûte le Seigneur nous y aidera ! Ce n’est seulement par ces petits ou grands efforts que nous apprenons à aimer en vérité. Amen.

 

Homélie du Père Joseph du XXX° dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:36:55+01:00

Messe pour la paix (octobre 2020)

PAIX – MARDI 20 OCTOBRE 2020

C’est lui, le Christ, qui est notre paix (Première lecture)

Aujourd’hui se déroule à Rome avec le Saint-Père une prière inter religieuse pour la paix. Avec tous les ouvriers de paix, ô Christ, nous te prions.

Refrain : Seigneur fais de nous des ouvriers de paix, Seigneur fais de nous des artisans d’amour

« Amour et vérité se rencontrent » (Psaume)

40 élèves des écoles francophones du Moyen-Orient ont concouru sur le sujet : « ensemble et différents »

Pour que dans le cœur de tous les jeunes de la terre de ceux qui marchent aujourd’hui à Conflans Sainte Honorine, « amour et vérité se rencontrent, ô Christ nous te prions ». R

« Ce qui dit le Seigneur c’est la paix pour son peuple » (Psaume)

Avec Sainte Marie Bertille Boscardin fêtée aujourd’hui, qui pendant la Première Guerre Mondiale se dévoua sans relâche auprès des blessés, nous te prions, ô Christ pour tous les blessés de la vie à travers le monde et pour ceux qui veillent sur eux. R/

« Restez éveillés et prier en tout temps » (Antienne Évangile)

Prions les uns pour les autres, en particulier avec Bernard : pour les personnes qui ouvrent et ferment chaque jour les églises afin que nous puissions y prier, et être en union tangible avec la communauté des croyants. R/

Messe pour la paix (octobre 2020)2021-04-08T19:22:58+02:00

Homélie du Père Joseph du XXIX° dimanche, année A (2020)

Mes chers frères et sœurs !

Le prophète Isaïe nous rappelle une donnée fondamentale de notre foi : l’existence d’un seul Dieu et Seigneur Universel devant lequel chaque humain doit révérence et obéissance totale en se soumettant à sa volonté « que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel disons dans le Notre Père ». Nous devons absolument observer la volonté de Dieu même quand celle-ci s’oppose à certaines opinions et lois sociales. C’est là que les choses se compliquent car elles posent la question du rapport entre la religion et la politique, débat qui existe depuis toujours, et dont on a beaucoup parlé en France ces derniers temps les mesures anti-Covid par exemple, les dernières lois bioéthiques, la close de conscience pour les médecins…. Il s’agit ici d’une question très difficile du rapport entre foi, conscience, religion et la loi civile ou politique. C’est sûr que nous sommes appelés à respecter la loi, mais nous savons aussi que parfois nous sommes confrontées à des lois qui ne sont pas morales. Ce n’est pas parce qu’une loi a été voté au parlement que celle-ci devient moralement acceptable. Il est inutile de vous donner des exemples, tellement ils sont nombreux.

L’évangile de ce dimanche nous rappelle que même Jésus a été mis face à ce même débat, comme nous pouvons le voir à travers la question qui lui est posée : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? » Pas facile de répondre à cette question pour Jésus : certains ont commencé contester son autorité comme messie, nous sommes sous la e domination romaine, avec l’empereur Tiber, qui exige à tous les citoyens de 14 à 65 ans de son empire de payer un impôt annuel qui était aussi une sorte de reconnaissance de la divinité de l’empereur. Cet impôt ne plaît pas à certains groupes nationalistes en Israël qui, au nom de l’Unique Dieu d’Israël à qui tous doivent obéissance et respect, faisaient de la résistance pour se libérer de la domination de l’empire Romain. Parmi ces résistants nationalistes, il y a les Zélotes, mais en réalité, c’est tout me peuple d’Israël qui désirait s’émanciper et tout appui aux colons était mal vu par le peuple. C’est pour cette raison que les publicains (collecteurs d’impôts) étaient considérés comme des collabos et pécheurs publics.

« Est-il permis oui ou non de payer l’impôt de César ? » Si Jésus avait dit oui, il est permis de payer cet impôt, il aurait vu de déchainer sur lui la colère de tout le peuple qui l’auraient accusé de nier l’autorité exclusive Dieu d’Israël. Si au contraire il avait répondu par « non, il n’est pas permis de payer cet impôt, alors il aurait été considéré comme un rebelle, un opposant, un résistant à l’autorité de l’empereur.  Dans tous les cas, Jésus était bien piégé. Dans sa réponse : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. », Jésus expose le principe fondamental du rapport chrétien par rapport à l’autorité civile ou politique. La foi chrétienne ne dispense pas de l’obéissance aux autorités auxquelles elle reconnait l’autonome légitimité dans leur domaine.

C’est le principe exposé par saint Paul dans sa lettre aux Romains : « Que chacun soit soumis aux autorités supérieures, car il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu ; si bien qu’en se dressant contre l’autorité, on est contre l’ordre des choses établi par Dieu. Car elle est au service de Dieu : en faisant justice, elle montre la colère de Dieu envers celui qui fait le mal.  C’est donc une nécessité d’être soumis, non seulement pour éviter la colère, mais encore pour obéir à la conscience. C’est pour cette raison aussi que vous payez des impôts : ceux qui les perçoivent sont des ministres de Dieu quand ils s’appliquent à cette tâche. Rendez à chacun ce qui lui est dû : à celui-ci l’impôt, à un autre la taxe, à celui-ci le respect, à un autre l’honneur. » (Rm 13, 1-7)

Tout est clair et limpide. Notre prof de la Pensée Sociale de l’Eglise nous disait qu’un bon chrétien, quand signe sa fiche d’impôt, il doit le faire avec sourire car, il rend service à son pays et à ses frères et sœurs. C’est la justice distributive qui fait que nous avons un bon système social en France. Je sais qu’il n’est pas parfait, mais il est pas mal… Nous ne nous en rendons parfois compte que quand nous en sommes bénéficiaires, lorsque nous sommes malades par exemple. Un ami âgé de 40 ans, père de deux enfants doit faire de la dialyse 5 jours par semaine. Il m’a récemment avoué être impressionné par tout le coût de ses soins pris intégralement en charge par la Sécu ! Je prie qu’il s’en sorte en trouvant un donneur de rein. Combien parmi nous, comme moi-même, nous rendons compte à quoi servent nos impôts que quand nous sommes vraiment malades ou en difficulté ? De même, le Denier que vous donnez à l’Eglise ici sur l’ensemble paroissial est un geste de Solidarité (et un devoir) qui permet à toute l’Eglise qui est de Toulouse de vivre, cela permettant aux paroisses plus riches de porter et soutenir aussi l’action des paroisses plus pauvres car tout ça dans la même caisse de solidarité. Il nous faut donc payer nos impôts et obéir aux lois de la République.

Mais Jésus ajoute aussi : « rendez à Dieu ce qui est à Dieu » et là, les choses sont plus compliquées car il ne s’agit pas d’un parallèle entre César et Dieu. Le changement est radical. Dieu est celui en qui nous recevons l’être, la vie, l’agir, Celui qui nous donne d’exister et à qui nous devons tout. « Qu’as-tu que n’aies reçu du Seigneur ? Et si tu as tout reçu du Seigneur, pourquoi en tirer orgueil ? Notre relation avec le pouvoir public est celui du donner et recevoir, donner et avoir. C’est Ségolène Royal qui parlait du donnant-donnant. L’Etat garantit une société où règne, dans la mesure du possible, un certain ordre, la justice sociale, la liberté, le transport, la santé, l’éducation… et en retour, l’Etat attend de nous les citoyens certains devoirs, payer nos impôts, porter le masque en période de Covid…

Une relation donnant-donnant, donner-recevoir est simplement impossible avec Dieu. Il y a quelques jours, Jésus nous rappelait le premier commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toutes tes forces » Au Seigneur nous devons tout donner, tout ce que nous avons et plus encore, tout ce que nous sommes parce que vous vient de lui et tout lui appartient. Avec lui, nous ne pouvons pas entrer dans une relation mercantile, un marchandage servile. « Seigneur, je ferai ceci pour toi si tu fais cela pour moi », cela me arche pas. Jésus nous dit que nous ne sommes pas ses serviteurs ni des esclaves, mais ses amis. Si nous pouvons donner ou retirer le pouvoir à l’autorité politique par les urnes et le vote, nous ne pouvons rien donner ni retirer à Dieu car tout lui appartient et nous n’avons aucun pouvoir sur lui. C’est pour cela que nous le louons, pour notre bien, simplement pour nous rapprocher de lui

Et pourtant, très souvent, nous nous comportons avec Dieu avec des calculs, quelques petits chantages, comme le fils ainé de la parabole du fils prodigue : « Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” » Ce fils a donne à son père obéissance, respect, service comme on le fait à l’empereur, sans amour. Les citoyens de l’empire romain obéissaient à l’empereur et lui versait les impôts tout en le détestant, comme nous parfois parce qu’il nous arrive d’obéir à l’Etat sans l’aimer vraiment.

Mais Dieu lui est notre Père, il nous aime, nous donne tout et attend de nous une relation vraiment filiale, dans une joie et confiance totale. Puisse cette eucharistie nous faire grandir dans cette relation filiale, confiante et joyeuseavec Dieu de qui nous tenons la vie, le mouvement et l’être. Amen.

Homélie du Père Joseph du XXIX° dimanche, année A (2020)2020-11-01T19:37:07+01:00

Soirée de louange du 7 octobre, fête de ND du Rosaire

Soirée de louange du 7 octobre, fête de ND du Rosaire

Le mot “louange” vient du latin “laus”, qui signifie “éloge”. Pour nous chrétiens, louer c’est donc l’action de reconnaître la grandeur et l’infinie bonté du Seigneur…

Les soirées Louange Adoration de l’ensemble paroissial ont débuté sur l’Eglise St Pierre de Tournefeuille et ont lieu tous les premiers mercredi du mois de 20h45 à 21h45.

J’ai  reçu un premier clin Dieu, un appel, un dimanche matin après la messe, quand le Père Joseph m’a insufflé l’idée de ces veillées et l’Esprit Saint a fait le reste en mobilisant de nombreux talents.

En effet, un groupe (non exhaustif !) de  musiciens et chanteurs anime ces veillées sous l’œil bienveillant de nos prêtres. Nous y vivons un moment fort de prière, louange et partages. Au cours de ces soirées, nous chantons, écoutons  la parole, rendons grâce et consacrons un temps pour Adorer le Saint Sacrement.

C’est une vraie richesse, dans nos vies, de pouvoir lâcher prise en s’abandonnant à Jésus dans la confiance, comme nous l’avons fait de mercredi 7 octobre, en la fête de ND du Rosaire, avec ces centaines des raisons que nous avions de louer et remercier Dieu, malgré le temps difficile que traverse notre monde.

Richesse de savoir prendre ce temps et aussi de savoir rendre grâce pour ce moment privilégié, comme en témoigne cette paroissienne… « Merci, Merci, j’ai vécu des choses intenses comme je peux en vivre lors des pélé VTT, retraites, Taizé et autres pèlerinages auxquels j’ai la joie de participer, je ne crois pas qu’il y ait de mot au-delà du Merci ». Une catéchiste, présente lors de cette veillée, témoigne auprès des enfants : « ca faisait longtemps que je n’avais pas pleuré de joie dans une église ».

En effet, le groupe de louange est un lieu privilégié pour recharger ses batteries spirituelles !

Contact :
Béatrice Brioist
06 80 21 64 05

 

Soirée de louange du 7 octobre, fête de ND du Rosaire2020-10-10T16:56:06+02:00
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